Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Daniele
15 abonnés
71 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 octobre 2024
Terrible Passion selon Saint Matthieu ou Ady ici. Action tout à fait vraisemblable malheureusement et si bien interprétée qu'on devine facilement les motivations très diverses et souvent incompatibles qui varient chez chaque personnage. Thème universel de la corruption, pression politique, violence impunie et grégarité.
Un petit chef d œuvre...le jeune a un talent fou et ses patents integrent bien le role la direction d acteur est parfaite...la lumière est magnifique pour éclairer ce village resté au moyen age. Allez voir ce film
Film poignant et effroyable qui se passe en Roumanie dont les croyances ancestrales sur l'homosexualité font peur et semblent d'un autre temps. Très bonne réalisation et très bonnes interprétations
Un film extrêmement dur ! Un film qui parle certainement aux roumains, mais un film très dur, deux trois scènes pratiquement insupportables, qui t’arrachent les larmes et te blessent au plus profond de ton âme de parent ! Quelle expérience !
C'est assez rare qu'un film me saisisse, m'emporte, m'envahisse autant que celui-ci... Un prix à Cannes plus que mérité pour cette chronique villageoise qui peut parfois faire ricaner tant l'obscurantisme le plus crasse y règne ! Une tension avec rebondissements menée de main de maître jusqu'au dénouement "sauve qui peut" qu'on a juste envie d'applaudir avec soulagement ! Les interprètes sont formidables de justesse, la campagne roumaine est superbe et ce film est un petit bijou que je recommande vivement !
Alors qu'il revient pour les vacances dans son village natal, Adi est violemment agressé après avoir été surpris en train d'embrasser un autre jeune homme.
Récompensé par la Queer Palm au dernier Festival de Cannes, le film dépeint une société rurale roumaine tellement engluée dans le passé que seule la présence d'un téléphone portable permet de comprendre que l'histoire est contemporaine.
Avec énormément de rigueur et de soin apporté à la mise en scène, Emanuel Prâvu signe un réquisitoire glaçant contre l’obscurantisme.
En choisissant de placer ses personnages dans des cadres très larges, au milieu d'une nature ensoleillée, à l'apparence idyllique et accueillante, il fait d'autant plus ressentir leur isolement, dans un environnement où tout n'est que secret et silence.
Le film se refuse de tomber dans le mélo et n'use d'aucun artifice pour essayer de susciter davantage d'émotion. Plans fixes, pas de musique, pas de gros plans. Un cinéma à l'os, rugueux et âpre, pour insister sur l'hostilité d'un monde qui n'est pas prêt à accepter la différence. Seuls les ecchymoses d'Adi sont là pour témoigner des souffrances qu'il endure. Des ecchymoses qui lui donnent parfois des airs de mort vivant (et l'on n'est pas prêt d'oublier le regard face caméra qu'il nous adresse à la fin du film).
Alors que l'on pourrait s'attendre à ce qu'il s'attache davantage à son personnage principal, à ce qu'il ressent suite à cette agression et au traitement qu'on lui inflige, le récit préfère s'attarder sur les réactions en chaîne de toutes les personnes qui l'entourent, sur tous les mécanismes mis en place pour taire et étouffer ce qu'ils ne sont pas prêts à entendre et à accepter. Comme dans sa propre vie, Adi est relégué au second plan du film.
C'est pour cela que Trois Kilomètres jusqu'à la Fin du Monde est avant tout un film sur l'invisibilisation, le déni, la capacité des hommes (mêmes d'Eglise ou de Loi) à s'unir aux dépens des plus faibles pour servir leurs propres intérêts. Un monde dans lequel on ne peut compter sur (presque) personne et un film qui laissera un goût amer, même sur son plan final.
Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde dresse un constat glaçant sur l’homophobie dans la ruralité roumaine. Le film montre comment une victime de violence devient soudainement coupable aux yeux de la société, simplement à cause de son orientation sexuelle. Le rejet est total, même de la part de sa propre famille, et l’influence de l’Église renforce encore cet isolement.
Malgré des tentatives de changement venant des zones urbaines plus ouvertes, la résistance de ces endroits traditionaliste est profonde, empêchant toute avancée. Le film ne cherche pas à créer une grande empathie pour ses personnages, mais il met surtout en lumière la dureté de cette réalité sociale.
Excellent film , intense et prenant , d'Emanuel Parvu qui livre là un récit aussi glaçant que puissant sur l'Homophobie plus qu'ordinaire d'un village en Roumanie ! L'Homophobie est là Etatique et Religieuse ce qui fait des ravages dans le cercle Familial et ce en total contraste avec la beauté du lieu où se déroule l’action !
Ce film est uniquement tourné en plan séquence, Il est âpre mais non aride. Il est sans musique mais les bruits de la nature tissent une ambiance musicale adaptée! Cette œuvre cinématographique revêt une prégnance visuelle, discrète, secrète et au ton complexe par les paroles à voix basse parfois et à voix aiguë aux moments de crise. Nous sommes en présence d' une anatomie d' un" déni " collectif, suite au tabassage,hors champ, d' Adi,17 ans, qui est le protagoniste principal de cet ouvrage cinématographique austère, lucide et qui témoigne d' une situation dans un village d' une île dans le delta du Danube en Roumanie actuellement.
delta du Danube, de nos jours, mais aussi n'importe où et n'importe quand, l'homophobie villageoise en direct. très bon scénario. bonne interprétation. on s'y croirait, hélas.
Nous sommes en Roumanie. Adi, défiguré par une aggression, est retrouvé dans sa chambre par un voisin.
C’est là, dans le village paisible au bord du Danube, que la vie des parents et de l’entourage d’Adi est bouleversée. Le mobile de l’agression finit par se savoir et la victime n’en finit pas d’être harcelé.
Adi est un jeune roumain de 17 ans revenant dans sa famille pour les vacances, dans une région rurale. Lorsqu'un touriste débarque en ville, Adi le rencontre et se fait tabasser par des homophobes. Lors de la déposition au commissariat, le policier local commence à enquêter sur les circonstances de l'agression. Bientôt, tout le village se met en mouvement. En salle le 23 octobre.
spoiler: "Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde" met l'accent sur l'homophobie normalisée dans certains milieux et les extrémités vers lesquelles elle peut tendre. J'ai aimé que les personnages ne soient pas odieux ou diaboliques : on a vraiment l'impression qu'ils essaient d'aider le personnage d'Adi d'une certaine manière, voilés par les traditions et les usages d'un autre temps de leur village. Adi est totalement passif ici, balloté d'un habitant à un autre comme un fétu de paille en souffrance, torturé par un entourage qui se pense aimant. Le film est intéressant mais n'a pas réussi à m'emporter. On tourne en rond dans ces décors qui se répètent, j'aurais aimé plus de force.
On s'ennuie. Très calme et lent. Ça manque d'émotion mais aussi de rebondissements. 0 musique de fond donc faut (vraiment) s'accrocher pour ne pas s'assoupir. Quelque personnes ont quitté la salle au fur et a mesure . Ce film laisse indifférent . Dommage car sujet intéressant mais très mal exploité a cause d'un scenario bavard qui tourne en rond.
"Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde" en compétition cette année au festival de Cannes (Queer Palm), est un thriller social roumain puissant. En effet, le réalisateur Emanuel Pârvu livre aux spectateurs un plaidoyer fort contre l'homophobie en Roumanie, le fanatisme religieux et la corruption dans son pays à travers l'histoire d'un adolescent agressé à cause de son homosexualité dans un village roumain et passé sous silence. Le film est bien documenté avec des séquences bouleversantes et qui m'ont indigné devant l'histoire de ce jeune homosexuel en quête de liberté.
C'est l'été dans le delta du Danube et Adi, revenu chez ses parents, subit une violente agression aux conséquences multiples pour la communauté du village. Révélant directement l'homophobie de la communauté - le méfait devenant presque une action de salubrité publique - l'affaire va rapidement en impliquer certains de ses membres. Institutionnels d'un côté : le chef de la police et le prêtre. Simples habitants de l'autre dont un homme influent aux relations nombreuses envers lequel le père de Adi a une dette à honorer. L'acteur Emanuel Parvu opte pour les plans fixes et des cadres originaux pour son premier film construit dans une sorte d'esprit fidèle à Renoir, où chaque personnage a ses (bonnes) raisons pour agir et s'érigeant ainsi en directeur de conscience. Au-delà de la dénonciation de l'homophobie au travers de l'histoire particulière, le film vise aussi à l'universel et devient ainsi une charge contre l'état de la Roumanie et, de manière encore plus vaste, une étude sans fioritures de la petitesse et de la mesquinerie de l'espèce humaine.