Dans son 3ème long métrage, film faisant partie de la sélection de la Quinzaine des Cinéastes de Cannes 2024, Hernán Rosselli nous invite à partager la vie d’une petite entreprise familiale installée dans la ville de Lomas de Zamora, à une vingtaine de kilomètres au sud de Buenos-Aires. Ce qui pourrait apparaitre comme étant d’une grande banalité ne l’est pas du tout : on est en Argentine et le cinéma argentin est un des plus inventifs du moment ! Commencez par regarder les noms des 3 interprètes principaux : vous allez vite vous apercevoir que 3 personnages du film portent ces mêmes noms. Etonnant, dans la mesure où on a à faire avec un film de fiction ! Et puis, quelle peut être la signification de ce titre à rallonge dont l’origine est une comptine traditionnelle anglaise qui énumère tout ce qu’une mariée doit avoir sur elle le jour de son mariage afin que la chance lui sourit ? Il se trouve que Hernán Rosselli et l’artiste plasticienne Maribel Felpeto sont des amis de longue date et que le réalisateur s’est montré particulièrement intéressé lorsque son amie lui a montré des films de famille réalisé par Hugo, le père de Maribel, des films qui faisaient l’objet d’une petite mise en scène et qui, pour Hernán Rosselli, étaient un très bon reflet de l’époque du retour à la démocratie en Argentine. Après avoir hésité entre documentaire et fiction, entre court et long métrage, Hernán Rosselli a décidé d’utiliser ce véritable trésor dans le cadre d’un long métrage de fiction, un film qui raconterait une fausse vie de la famille Felpeto et dans lequel joueraient Maribel, Alejandra, sa mère, et Hugo, son père. Une fausse vie, car, Hugo évoquant souvent des films tels Le parrain ou Les affranchis, le réalisateur a trouvé intéressant de plonger cette famille dans le monde des paris clandestins, d’en faire une famille de bookmakers. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-quelque-chose-de-vieux-quelque-chose-de-neuf-quelque-chose-demprunte/