Votre avis sur Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté ?

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3,0
Publiée le 7 mars 2025
Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté : en voici un titre énigmatique, expliqué dans le quatrième long métrage de Hernán Rossell mais qui se réfère aussi à l'idée conceptrice du film, pour le moins singulière. Le réalisateur argentin a en effet utilisé de nombreuses images de films amateurs familiaux tournés par le père de son actrice principale, pour les intégrer dans une pure fiction. Quelque chose de vieux ne cesse de passer d'une époque à une autre, celle du retour à la démocratie, dans les années 90, jusqu'à l'Argentine d'aujourd'hui. Ce voyage dans le temps, capté par la technologie granuleuse des caméras de la fin du siècle dernier, donne une densité peu commune au film, quelque chose comme de la nostalgie aussi. En même temps, son intrigue est plutôt opaque, l'histoire d'une famille qui prospère dans les paris clandestins, de manière artisanale, tels des "bingo-entrepreneurs", avec néanmoins des à-côtés violents, comme dans tout projet criminel. Dans un film où le hors-champ est essentiel et où la transmission père/fille prend toute la place, l'on a assez souvent l'impression d'être perdu, sentiment largement compensé par la création d'une atmosphère très particulière, celle d'une chronique imaginaire mais vêtue d'habits d'un réalisme troublant.
3,0
Publiée le 14 mars 2025
Dans son 3ème long métrage, film faisant partie de la sélection de la Quinzaine des Cinéastes de Cannes 2024, Hernán Rosselli nous invite à partager la vie d’une petite entreprise familiale installée dans la ville de Lomas de Zamora, à une vingtaine de kilomètres au sud de Buenos-Aires. Ce qui pourrait apparaitre comme étant d’une grande banalité ne l’est pas du tout : on est en Argentine et le cinéma argentin est un des plus inventifs du moment ! Commencez par regarder les noms des 3 interprètes principaux : vous allez vite vous apercevoir que 3 personnages du film portent ces mêmes noms. Etonnant, dans la mesure où on a à faire avec un film de fiction ! Et puis, quelle peut être la signification de ce titre à rallonge dont l’origine est une comptine traditionnelle anglaise qui énumère tout ce qu’une mariée doit avoir sur elle le jour de son mariage afin que la chance lui sourit ? Il se trouve que Hernán Rosselli et l’artiste plasticienne Maribel Felpeto sont des amis de longue date et que le réalisateur s’est montré particulièrement intéressé lorsque son amie lui a montré des films de famille réalisé par Hugo, le père de Maribel, des films qui faisaient l’objet d’une petite mise en scène et qui, pour Hernán Rosselli, étaient un très bon reflet de l’époque du retour à la démocratie en Argentine. Après avoir hésité entre documentaire et fiction, entre court et long métrage, Hernán Rosselli a décidé d’utiliser ce véritable trésor dans le cadre d’un long métrage de fiction, un film qui raconterait une fausse vie de la famille Felpeto et dans lequel joueraient Maribel, Alejandra, sa mère, et Hugo, son père. Une fausse vie, car, Hugo évoquant souvent des films tels Le parrain ou Les affranchis, le réalisateur a trouvé intéressant de plonger cette famille dans le monde des paris clandestins, d’en faire une famille de bookmakers. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-quelque-chose-de-vieux-quelque-chose-de-neuf-quelque-chose-demprunte/
3,0
Publiée le 11 mars 2025
Dans Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, Hernán Rosselli plonge dans l’univers des Felpeto, une famille de Buenos Aires impliquée dans les paris sportifs clandestins. Après la mort du patriarche, la mère et la fille prennent la relève, mais leur fragile équilibre est menacé par des purges policières et des secrets bien enfouis. Ce drame marie réalisme brut et tension narrative.

Le réalisateur s’est inspiré des archives familiales de son amie Maribel, qui a documenté une époque marquée par le retour de la démocratie en Argentine à travers des films amateurs. Fasciné par la texture de ces images granuleuses, Rosselli a d’abord pensé à un documentaire avant de se tourner vers la fiction. Il a utilisé 200 heures d’archives intimes pour construire un scénario qui allie réalisme et hommage au cinéma mafieux classique. Le titre du film, à la fois symbole de superstition nuptiale et reflet du processus créatif du réalisateur, réunit passé, présent et influences culturelles pour offrir une œuvre immersive.

Notre avis : Le film offre une subtile fusion entre fiction et archives, capturant l’essence du quotidien où les apparences et les mensonges s’entrelacent. Maribel Felpeto, dans le rôle de la plus jeune, incarne la souffrance qui se fait ressentir à mesure que la politique sur les jeux à Buenos Aires évolue, accentuant la tension. La complexité du film réside dans l’alternance entre ces deux mondes, parfois difficile à suivre, mais qui enrichit les péripéties de la famille en pleine tourmente face à un secteur en pleine transformation.
2,5
Publiée le 11 juin 2024
Le cinéma argentin nous amène des expériences récentes où l’aspect formel prend une place importante voire dominante. Cette construction d’un récit entre documentaire et fiction par rapiéçage perdra son spectateur inaverti.
2,5
Publiée le 5 mars 2025
Ce premier long métrage de ce réalisateur argentin malgré une bonne réalisation technique ne m’a complètement convaincu. Ce film, entre fiction et documentaire, qui raconte l’histoire de cette maffia familiale dans les paris et les jeux est un peu long et complexe dans son déroulé. L’ensemble du film reste assez moyen et manque d’émotion dans son déroulé.

Bernard CORIC

(film visionné à la journée GNCR de prévisionnement du 04/03/2025 à l'agence du court métrage à PARIS)
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