Dans une abbaye médiévale, transformée en zoo et en laboratoire, un jeune scientifique explique à une poignée d'hôtes ses découvertes révolutionnaires. Aussitôt, un meurtre est commis et tout le monde est suspect.
Maurice Cloche tourne une intrigue policière dans une ambiance de cinéma fantastique et dans dans un décor de type expressionniste. C'est ce qui fait son originalité sur la forme, même si c'est très naïf, et d'ailleurs le cinéaste n'est pas assez bon ou inspiré pour installer une réelle atmosphère anxiogène, malgré le tonnerre et les éclairs!
Le sujet policier est commun, à tel point qu'on peut en deviner la fin sans trop se décarcasser. Et comme c'est Jean Tissier qui mène l'enquête, la fantaisie n'est pas absente de ses investigations. Sujet commun parce que tous les présents font figure à tour de rôle de coupables en vertu de possibles mobiles criminels et des mensonges découverts, ou à la faveur de pseudo rebondissements. Le huis-clos n'est pas déplaisant, y compris par sa candeur, mais il tourne un peu trop au bavardage. Et puis, pour décrire les turpitudes de chacun des personnages, il aurait fallu la noirceur d'un Clouzot. En l'état, les caractères et les attitudes sont très convenus.