Dans les années 80, le seul endroit de Hong Kong où la loi britannique ne s'applique pas est la redoutable Citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et à tous les trafics…
Un mois après Mad Fate (2024), Soi Cheang est déjà de retour à travers un redoutable film de castagne. Visuellement et techniquement parlant, le film envoie le pâté, il n’y a aucun doute la-dessus. Et d’ailleurs, l’esthétisme de la Citadelle nous fait repenser à l’un de ses précédents films (Limbo - 2023).
Mais du côté du scénario, c’est un peu la douche froide, on comprend assez vite que le principal intérêt du film ne réside pas dans son histoire et sa structure narrative mais plutôt dans sa mise en scène. Le réalisateur à un certain talent, il est vrai, pour mettre à mal les corps. Les protagonistes virevoltent, sautent dans tous les sens, se fracassent contre les murs, au sol ou les uns contre les autres. Coups de marteaux, de pioches, de couteaux, éclatements faciaux, les amateurs du genre seront comblés (néanmoins, il est surprenant de n’y déceler pas une seule goûte de sang, compte tenu de la violence qui en ressort, à mes yeux, ça décrédibilise l’ensemble).
Bien évidemment avec ce type de film, il conviendra de mettre son cerveau sur OFF et de fermer les yeux sur les invraisemblances (c’est un film qui défie toutes les lois de la gravité). Mais justement, toute cette redondance d’action (parfois absurde, pour ne pas dire grotesque) et d’improbabilités auront fini par me lasser (on a même droit à un antagoniste invincible et doté de pouvoirs…). Néanmoins, je dois reconnaître que j’ai grandement apprécié la courte séquence du bus à impérial.
Si le sous-texte politique était intéressant au premier abord, finalement, il ne sera que peu exploité au détriment de l’action pure et dure. Mais tout cela n’empêchera pas les aficionados du genre d’être subjugués par toute cette violence, quand aux autres, il y a fort à parier qu’ils restent sur leur faim.
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