Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
selenie
6 228 abonnés
6 180 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 18 juillet 2024
On est d'emblée un peu perplexe face au système du "recrutement compassionnel", où comment une épouse au foyer devenue veuve se retrouve policière un peu à l'insu de son plein gré mais qui y voit là une façon d'être émancipée et indépendante vis à vis de sa famille. Vierge de tout préjugé elle découvre les méthodes plus ou moins viciées de l'institution et de ses collègues dans une société de castes ; en effet il y a deux sortes d'intouchables, "ceux qu'on ne veut pas toucher, et ceux qui ne veulent pas être toucher" et on découvre que dans tous ça il y a une autre caste pourtant omniprésente : les femmes. Mais si Santosh s'investit, si elle reste comme un témoin actif des faits plus ou moins moraux des policiers-ères ou des hommes en général elle n'est pas le personnage le plus intéressant, car c'est bien sa supérieure Sharma qui donne de l'épaisseur à l'intrigue, qui donne du poids au propos. Santosh tente surtout d'apprendre, alors qu'on apprend que Sharma est là depuis trois décennies et on imagine alors tout le combat et les difficultés qu'elle a dû endurer pour survivre dans une société aussi patriarcale. Un très bon film à voir et à conseiller. Site : Selenie.fr
Film choc sur les méthodes des pratiques policières en Inde. A cela se mêlent la violence, les discriminations en tout genre et la corruption. Les 2 personnages féminins sont formidables et savent se remettre en cause dans leur choix de vie pro et perso
Au sein de la police indienne, qui cherche la justice et la vérité quand il s’agit de violences faites aux femmes ? Pas les hommes, c’est certain - mais les femmes ? Un polar subtil et prenant qui nous plonge au cœur d’une certaine société indienne.
Respectable et techniquement soigné, remarquablement interprété, ce thriller féministe n'en demeure pas moins démonstratif et académique. Une curiosité.
SANTOSH est un film qui mérite d’être vue pour la façon brute et même abrupte de filmer ce qu’est l’Inde en 2024, un pays qui tente d’avancer et essaye tant bien que mal d’arrêter certaines pratiques d’un autre temps mais qui dans le même temps reste enfermer dans sa société de caste avec son hypocrisie en decoulant
Le film dépeint bien comment ce système fausse toutes les dynamiques et relations humaines …
Pour ce qui est de l’intrigue, malheureusement c’est un peu prévisible et quelques longueurs
Présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2024, "Santosh" est le premier long métrage de fiction de la britanno-indienne Sandhya Suri. Comme c’est souvent le cas pour les réalisatrices et réalisateurs venant du documentaire, c’est le sujet choisi qui a « forcé » Sandhya Suri à passer du docu à la fiction. En effet, pour elle, « il était impossible de faire un documentaire sur la police indienne ». Peut-être faut il rajouter « honnête » à « documentaire », car il est certainement possible de faire un documentaire sur la police indienne si on s’abstient d’évoquer le sexisme, la violence et la corruption ! Si le but premier de Sandhya Suri était de parler de la violence faite aux femmes en Inde, c’est en partant de « l’affaire Nirbhaya », ce viol collectif, commis en 2012, d’une jeune femme dans un bus à Dehli, qu’elle a trouvé le moyen de raconter l’histoire qu’elle avait en tête : cette affaire avait engendré des manifestations de femmes dans le pays, des manifestations bien évidemment réprimées par la police. Une des photos prises durant ces manifestations avait particulièrement marqué Sandhya Suri, une photo qui montrait une seule femme parmi les policiers chargés du maintien de l’ordre. Que pouvait elle avoir en commun avec ces autres femmes, avec ces manifestantes ? Ayant découvert l’existence du programme gouvernemental de « recrutement compassionnel » qui permet à la veuve d’un fonctionnaire d’hériter du poste que son mari occupait, elle a fait de Santosh, son personnage principal, une jeune veuve de 28 ans originaire d’une région rurale du nord de l’Inde et qui hérite du poste de policier à la suite du décès de son mari, mort en service lors d’une manifestation. Très vite, Sandosh se retrouve à travailler auprès de Sharma, une policière expérimentée au comportement ambigu : très dure avec les suspects qu’elle n’hésite pas à brutaliser, elle se montre très bienveillante avec Santosh chez qui elle se retrouve telle qu’elle était dans ses débuts dans la police. Suite de la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-express-santosh/
Santosh, une jeune femme, hérite du poste de son mari, mort en service, et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu’elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse. Mais elle découvre surtout la corruption et le parti pris de ses collègues et la justice de classe.
De Serpico à LA Confidential en passant par Training Day, les histoires de flics intègres naviguant dans la corruption au sein de la police sont un classique. Le formidable drame de Sandhya Suri est la version indienne de cette histoire. Le film prend le point de vue d’une jeune policière confrontée à une affaire trouble et imprévisible. C’est à la fois un polar et un brûlot politique, qui nous entraîne dans un labyrinthe de corruption, de violence policière et de racisme de caste, révélateurs de l’état d’un certaine société indienne. Pour moi, une révélation et un choc dans la sélection « un certain regard » du festival de Cannes.
Un film noir et un film d'initiation, avec deux actrices principales formidables et subtiles. Réalisé par une Britannique d'origine indienne, le film a une franchise sur la dureté des rapports intercastes et interreligieux qui n'aurait sans doute pas été possible avec un financement indien. Gonflé.
Vu au festival de Cannes.L'inde, loin de Bolywood, est au programme de ce festival et ça me régale. Dans ce pays, que peut faire une femme lorsqu'elle est veuve, dépendante de sa belle-famille ou de sa propre famille? Mais une opportunité se présente, reprendre le poste de son mari policier assassiné. Expérience complexe dans la quelle elle va se révéler compétente. Mais police n'est pas synonyme de probité, en Inde comme dans beaucoup de pays. Se faire manipuler, accepter des faveurs non gratuites, tolérer l'injustice, tomber dans la violence. Elle va connaître toutes ces tentations. L'actrice incarne le personnage, renvoyée a son statut de femme ou complice, avec peu de paroles mais une intense force. Emportée, j'ai suivi avec passion. Bravo!