Santosh
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147 critiques spectateurs

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Acidus
Acidus

754 abonnés 3 748 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 25 juillet 2024
Film policier un peu trop classique dans son scénario et dans sa réalisation pour me subjuguer. Peu de surprise et peu de suspens durant deux heures.
Thriller tout de fois intéressant dans ses sujets : la place de la femme et de celle des castes inférieures dans la société indienne.
Long métrage sympathique mais un peu trop académique. On retiendra tout de même la prestation de l'actrice principale.
Miami_Chorize
Miami_Chorize

11 abonnés 233 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 24 juillet 2024
Un polar indien... cela sonne bizarre tant, ces dernières années, la cinématographie de "la plus grande démocratie du monde" (du moins celle qui parvient en France) semble se cantonner à des films d'action un peu bourrins et des romances musicales façon Bollywood. On retrouve d'ailleurs ici une scène qui parodie ce genre. Elle se déroule ans un commissariat de province... et c'est l'un des rares moments d'humour d'une histoire pas franchement rigolote.

L'héroïne va intégrer la police à un moment délicat de sa vie : elle est veuve, sans emploi, sans enfant (et donc un peu méprisée par sa belle-famille). Porter l'uniforme, même si c'est surtout, au départ, pour accomplir des tâches subalternes, est donc une forme de promotion sociale pour Santosh. Elle découvre que, femme, elle a autorité sur des hommes... et que la fonction lui offre des avantages (logement, sécurité... voire bakchichs). La réalisatrice a l'habileté de ne pas nous la présenter comme une sainte. Au départ, elle voudrait se placer dans la continuité de l'action de son époux (qui fut un policier intègre), mais, très vite, la réalité la rattrape.

Santosh va avoir l'occasion de faire ses preuves (et de défendre ses valeurs) au cours d'une affaire criminelle, celle du meurtre d'une adolescente, issue de la catégorie des intouchables. A ce moment-là, la panoplie des inégalités s'étoffe : la cinéaste nous fait bien comprendre (sans avoir recours à d'inutiles dialogues explicatifs) que, si les femmes ne sont mises sur un pied d'égalité avec les hommes, c'est encore pire si elles sont issues de basses castes ou si elles sont intouchables. On voit aussi quels sont les écarts criants de richesse... et l'on perçoit, à plusieurs reprises, les tensions entre hindous et musulmans.

C'est donc, outre un polar, un film très riche, avec de beaux portraits humains, comme celui de la gradée de la police (assez rentre-dedans) ou celui de la mère de la victime. La réalisatrice réussit sa montée en tension, même si elle y va à son rythme, qui surprendra certains spectateurs.

C'est vraiment un film original, et instructif.
Jmartine
Jmartine

175 abonnés 684 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 juillet 2024
Dans le nord de l’Inde, Santosh qui a perdu son mari lors d’une manifestation inter-ethnique, se retrouve soudain veuve et rejetée, notamment par sa belle famille pour une histoire de dot non complétement versée, mais grâce à une loi spéciale appelée « nomination compassionnelle » elle hérite du poste de son époux et du prestige de l’uniforme beige unisexe qu’elle troque contre son sari. Ouvrant de grands yeux, elle découvre les mœurs de la police locale et se retrouve catapultée au cœur d’une enquête glauque à la suite du viol suivi de meurtre d’une jeune fille de 14 ans de la minorité réprouvée des dalits, lesquels sont destinés dès la naissance à une vie de marginalisation, d'exclusion et de violations des droits de l'homme, d’où la réticence de la police pour enquêter. Coupable tout désigné un jeune musulman qui a eu la malchance d’échanger avec la jeune dalit que son portable. Santosh est poussée sur cette piste par une inspectrice à poigne qui l’a pris sous son aile, car efficace, fine observatrice, Santosh est clairement une bonne recrue ...Cette histoire laisse une impression de malaise devant le tableau effroyable de la police indienne : brutale, corrompue, minée par la misogynie, la haine des musulmans et la pratique de la torture des suspects.
Interprétée avec une puissance contenue par Shahana Goswami, Santosh est notre guide effarée dans des méandres bourbeux où il faut parfois se salir les mains, où le coupable idéal n’est pas forcément le vrai coupable… Haine de la police considérée de tout temps à la botte des puissants, malversations souterraines, présupposés religieux et sociaux régissent ce monde immémorial de castes que nous découvrons à travers ses yeux. La réalisatrice nous donne des clés de compréhension sans tomber dans les travers du didactisme. « Il y a deux sortes d’intouchables dans ce pays, dit Sharma, fataliste, ceux que personne ne veut toucher, et ceux que personne n’a le droit de toucher. »
Sandhya Suri s'inspire de l'affaire Nirbhaya, du nom de cette jeune étudiante victime d'un viol collectif dans un bus à New Delhi, et battue à mort en 2012 – cinq des six accusés seront condamnés à la pendaison…
Sandhya Suri enchevêtre habilement toutes les problématiques de l'Inde contemporaine : le système des castes, la diabolisation des musulmans, le patriarcat. Une plongée dans les eaux troubles voir saumâtres, de la société indienne…. Un tableau terrifiant de l'Inde de Narendra Modi, premier ministre nationaliste hindou en exercice depuis 2014, réélu en juin dernier pour un troisième mandat.
Concernant l’interprétation, on ne peut que louer ce que nous offrent Shahana Goswami et Sunita Rajwar, d’une grande justesse dans les rôles de Santosh et Sharma.
Malgré quelques longueurs, ce premier film de fiction de la réalisatrice Sandhya Suri, est d’une force remarquable, glaçant et millimétré…
Alissa P.
Alissa P.

1 abonné 8 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 24 juillet 2024
Un film dans une réalité indienne qui tranche avec la "comédie" bollywoodienne symbolisée par Mumbai. Même la fête de la couleur devient sordide dans cette dure et crue réalité de castes.
Arthur Brondy
Arthur Brondy

237 abonnés 1 037 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 juillet 2024
Dans une région rurale de l’Inde, Santosh reprend le poste de gardien de la paix de son mari, tué lors d’émeutes. Très rapidement, elle se retrouve sur une enquête complexe : celle de la mort d’une petite fille. Elle va découvrir une police minée par la corruption et en proie à la défiance des habitants. C’est beau.
PASCAL C
PASCAL C

11 abonnés 196 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 juillet 2024
L'Inde loin de Bollywood, comme dit un des protagonistes : "Ici il y a ceux que l'on ne peut toucher et ceux que l'on ne doit pas toucher", cela résume parfaitement toute l'intrigue.
mayita
mayita

1 abonné 17 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 juillet 2024
Un film très intéressant. Attention: des scènes de violence probablement déconseillés aux enfants de plus de 12 ans...
brunocinoche
brunocinoche

105 abonnés 1 119 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2024
à travers le portrait d une femme policière indienne, ce sont toutes les failles et injustices que ce film dénonce à travers une enquête policière. un scénario solide et un remarquable duo d actrices compensent une mise en scène un peu trop plombante.
horasOscar
horasOscar

2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 juillet 2024
Film excellemment écrit, interprété, filmé, monté.
Chaque étape de fabrication réussie, au service d'un film sur puissant.
A ne rater sous aucun prétexte.
A aller voir sans rien en savoir, donc je ne vs en dirai rien, sauf "courrez-y"
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

720 abonnés 3 148 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2024
Remarquablement interprété par Shahana Goswami et Sunita Rajwar, Santosh brosse un très beau portrait de femmes contraintes de se faire une place dans un milieu d’hommes en sacrifiant intégrité et morale sur l’autel de la réussite sociale. La réalisatrice veille à redoubler la caractérisation de notre personnage principal par celle d’une autre femme, sa supérieure hiérarchique nommée Sharma, sorte de Janus dont les deux visages antagonistes articulent revendications progressistes et acceptation de la corruption ambiante et des inégalités sociales qui les creusent. Sa mise en scène commence et s’achève de la même façon, soit par une posture de témoin qui ne capte le corps de Santosh que par le prisme d’obstacles (grille métallique du domicile familial, encadrement de la portière d’un véhicule, espace séparant les wagons d’un train long) de sorte à insister sur sa liberté profonde : celle-ci ne cesse d’échapper aux cadres qui tentent de l’enfermer, de se soustraire à ce destin défavorable en s’appuyant sur des individualités sans s’y inféoder. Les quelques cadeaux et bijoux ressemblent à des pots-de-vin, c’est pourquoi la jeune gardienne de la paix les restitue avant départ en ce que les restituer rend possible ce départ vers un ailleurs incertain. La boucle narrative – le long métrage représente une initiation professionnelle qui n’aboutit pas en tant que telle – permet néanmoins l’accomplissement d’un deuil, et la traque d’un coupable présumé mute en vengeance intime par Musulman interposé, occasionnant un déferlement de violence qui la dénature.
En somme, le spectacle de la corruption devient synonyme de redéfinition d’un être sinon égaré ; la « loi de la compassion » s’applique paradoxalement en statut de hors-la-loi et d’apprentissage de la dureté voire de l’insensibilité. Au-delà d’un thriller réussi, Santosh propose à son spectateur une immersion précieuse dans les arcades de la société et de la justice indiennes, faisceau d’intérêts divergents et de rivalités économiques, religieuses, sexuelles et genrées.
Domnique T
Domnique T

69 abonnés 241 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 juillet 2024
Tout d'abord, un grand numéro d'actrice de la part de Shahana Goswami qui ne quitte quasiment pas l'écran ! Elle est magnifique de sobriété !
Sinon, ce film évoque l’écœurement, les compromissions jusqu'à la nausée ... mais encore les dysfonctionnement de la soit disant "plus grande démocratie du monde" qui ne parvient pas a se libérer de ses démons discriminants, discriminations sexistes, raciales, religieuses et surtout castique, évidemment !
Lilicot
Lilicot

4 abonnés 200 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 juillet 2024
Immersion dans la société indienne sclérosée où règnent la pauvreté, la domination des castes, des hommes sur les femmes au travers du parcours d'une jeune veuve qui se bat pour exister après le décès de son mari et entre dans la police. Elle découvre la corruption généralisée, la violence exercée sur les femmes, les prévenus et la parodie de justice.
Voilà un film percutant et déprimant sur le fonctionnement des sociétés humaines.
Des acteurs remarquables dont Shahana Goswami qui incarne Santosh.
Yves G.
Yves G.

1 546 abonnés 3 568 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 22 juillet 2024
À la mort de son mari, un gardien de la paix tué lors de manifestations, Santosh (Shahana Goswami, héroïne de Made in Bangladesh) bénéficie d’un « recrutement compassionnel » dans la police et hérite de son emploi. Elle découvre un milieu violent, misogyne et classiste. Elle enquête sur la disparition d’une fillette dont le cadavre est retrouvé au fond d’un puits. Elle ne peut guère compter que sur le soutien de sa supérieure, l’inspectrice Sharma, qui ne se laisse pas ébranlée par le machisme de ses collègues. Bien vite, une piste s’esquisse…

"Santosh" est le premier film de fiction d’une réalisatrice indo-britannique. L’idée, dit-elle, lui est venue de réaliser un documentaire sur les femmes dans la police indienne. mais, faute de disposer des autorisations pour le tourner, elle a opté pour la fiction. Il a été projeté au dernier festival de Cannes dans la section Un certain regard – alors qu’un autre film indien, "All We Imagine as Light", le premier en sélection officielle depuis trente ans, y obtenait le Grand Prix du jury.

"Santosh" est un thriller dont le fil rouge est l’enquête menée par son héroïne et sa supérieure. Mais c’est surtout un film politique qui traite de plusieurs sujets brûlants : les violences policières, le statut des femmes en Inde, celui des Intouchables, toujours victimes de discriminations à la fois religieuses et économiques, la corruption des élites… Cet ambitieux tour d’horizon donne à ce film tout son intérêt, surtout chez le spectateur occidental curieux de l’Inde et de son évolution socio-politique ; mais il en constitue aussi la principale limite artistique. "Santosh" est un chouïa trop démonstratif, un chouïa trop appliqué dans le traitement de tous ces enjeux.
Doinel
Doinel

14 abonnés 55 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 juillet 2024
Une decouverte.Un film magnifique. Ce film nous plonge avec virtuosité dans l 'Inde contemporaine avec ses divisions et son sexisme. L image est magnifique et la réalisation très maîtrisée.
frederic T.
frederic T.

18 abonnés 178 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 juillet 2024
Santosh nous accroche dès les premières images par sa mise en scène millimétrée, opposant lumière naturelle et clairs-obscurs des intérieurs, cadrant au plus près les visages, et accompagnant l’action par un travail minutieux du son. Ce polar sombre nous immerge dans les milieux les plus pauvres de l’Inde contemporaine, pour nous en dresser un tableau édifiant : poids du système des castes, diabolisation des musulmans, misogynie, patriarcat et corruption. Mêlant efficacement drame social et thriller, la force de Santosh tient beaucoup à l’interprétation toute en nuances de ses deux actrices principales, pour développer un propos féministe, qui mènera son héroïne de l’émancipation à la soif de justice sociale.
Si le film est le récit d’une impasse, il peut aussi se lire comme la promesse d’un renouveau indien….
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