Santosh
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beida
beida

5 abonnés 56 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 juillet 2024
Film très remarquable, sans aucune baisse de rythme. Documentaire sociologique de première main sur la société indienne. Photographie de grande qualité, pour filmer les clair-obscurs.
Chris58640
Chris58640

229 abonnés 771 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 juillet 2024
De tous les fossés culturels qui existent dans ce monde, je me demande si celui qui sépare les sociétés occidentales de la société indienne n’est pas le plus profond. Dés les premières scènes du film de Sandhya Suri, on est happée par cette ambiance si particulière, cette impression de poussière, de vacarme et frénésie permanents qu’est la rue indienne. Même si le film se situe dans une petite ville rurale du nord du pays, l’impression de foule et de promiscuité est le même que dans une grande ville. « Santosh » est un film assez long, un peu plus de deux heures, mais il part bille en tête et on ne voit pas le temps passer. Lorsque le générique de fin arrive sur l’écran on est presque frustré spoiler: d’abandonner cette jeune femme sans savoir de quoi l’avenir de sa vie sera fait
, parce qu’on s’est attaché au regard un peu candide qu’elle porte sur la police de son pays, ses méthodes, ses sales habitudes, et aussi sur la façon dont la police est perçue par les différents castes du pays. Peu de musique, une narration somme toute classique mais quelques forts jolis plans (dont celui de la toute fin avec le train), la réalisation de Sandhya Suri tient la route. C’est son premier long métrage et pour une première fois, c’est un pari sacrément audacieux que de présenter ce genre du film, un film qui brasse beaucoup de thèmes, dénonce beaucoup de travers, soulève pas mal de sujet hyper sensibles. Le casting est dominé par la comédienne Shahana Goswami, qui est de tous les scènes, pour ne pas dire tous les plans. Sans jamais en faire trop, sans jamais céder à la facilité, elle incarne une jeune veuve forcée de reprendre quasiment au pied levé le pose de son mari. Elle était femme au foyer, elle a fait un mariage d’amour et la voilà désemparée. spoiler: Sa belle famille la renie (scène quasi surréaliste au début du film), elle doit rendre l’appartement de fonction, elle ne veut pas retourner faire la popote chez ses parents, elle se retrouve donc jetée dans la police, sans formation et sans ménagement.
Armée d’un vrai courage, elle s’investit du mieux qu’elle peut jusqu’à se retrouver sur cette enquête de meurtre, une enquête a priori banale mais qui va décider de son destin. Cette comédienne est assez formidable, tout comme Sunita Rajwar en directrice d’enquête aux méthodes discutables, qui prends la jeune Santosh sous son aile, spoiler: non sans arrières pensées
. Le scénario de « Santosh », je l’ai dit, brasse beaucoup de thèmes et fourmille de scènes édifiantes, pénibles, inconfortables à nos yeux d’occidentaux. Sur l’intrigue en elle-même, spoiler: on apprend assez tard qui a probablement tué la jeune Devika. Par contre, on devine assez vite qui ne l’a pas tué. Mais en réalité, nous spectateurs, nous somme bien les seuls (avec Santosh) à vouloir démasquer le coupable. La police locale semble s’accommoder du premier suspect venu, de préférence un suspect qui l’arrange, c’est à dire un musulman
. Le film nous en apprend beaucoup sur les méthodes policières indiennes, la corruption et l’incompétence, le machisme, le népotisme mais aussi l’usage décomplexé de la torture et du mensonge. On ne tombe pas de notre chaise non plus, mais c’est une chose de l’imaginer, s’en est une autre de le voir crument à l’écran. Le scénario est dense : la place des femmes dans la société (dot, mariages arrangés, poids des traditions), le système des castes spoiler: (« il y a deux formes d’intouchables en Inde, ceux qu’on ne veut pas toucher, et ceux qu’on ne peut pas toucher », cette phrase signée du personnage de Sharma résume toute la société indienne en peu de mot)
, la situation explosive entre indous et musulmans, tous ces thèmes s’entremêlent, s’imbriquent les uns dans les autres pour donner au final un film très réussi. spoiler: Il y a aux deux-tiers du film des scènes de torture qui durent (très) longtemps. On voit peu de choses, mais on entend tout, on devine tout par le regard de Santosh. On voit même la jeune femme se soumettre à cette violence inouïe qui pourtant lui est étrangère. Ces scènes, particulièrement difficiles, montre avec une vraie cruauté l’engrenage d’une violence parfaitement vaine, une violence purement exutoire et abominablement contagieuse, et ça c’est le pire
. Nul doute que je vais me souvenir longtemps de ce passage tout comme je me souviendrai longtemps de ce film très réussi.
jean-christian F.
jean-christian F.

1 abonné 59 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 juillet 2024
Une belle présentation de la société indienne rurale d aujourd’hui et de tous les problèmes de ce grand pays : les castes qui perdurent, la mise à l écart des musulmans , des femmes, la police corrompue aux services des puissants ….. il y à beaucoup à faire !
Acidus

767 abonnés 3 757 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 25 juillet 2024
Film policier un peu trop classique dans son scénario et dans sa réalisation pour me subjuguer. Peu de surprise et peu de suspens durant deux heures.
Thriller tout de fois intéressant dans ses sujets : la place de la femme et de celle des castes inférieures dans la société indienne.
Long métrage sympathique mais un peu trop académique. On retiendra tout de même la prestation de l'actrice principale.
Miami_Chorize
Miami_Chorize

11 abonnés 237 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 24 juillet 2024
Un polar indien... cela sonne bizarre tant, ces dernières années, la cinématographie de "la plus grande démocratie du monde" (du moins celle qui parvient en France) semble se cantonner à des films d'action un peu bourrins et des romances musicales façon Bollywood. On retrouve d'ailleurs ici une scène qui parodie ce genre. Elle se déroule ans un commissariat de province... et c'est l'un des rares moments d'humour d'une histoire pas franchement rigolote.

L'héroïne va intégrer la police à un moment délicat de sa vie : elle est veuve, sans emploi, sans enfant (et donc un peu méprisée par sa belle-famille). Porter l'uniforme, même si c'est surtout, au départ, pour accomplir des tâches subalternes, est donc une forme de promotion sociale pour Santosh. Elle découvre que, femme, elle a autorité sur des hommes... et que la fonction lui offre des avantages (logement, sécurité... voire bakchichs). La réalisatrice a l'habileté de ne pas nous la présenter comme une sainte. Au départ, elle voudrait se placer dans la continuité de l'action de son époux (qui fut un policier intègre), mais, très vite, la réalité la rattrape.

Santosh va avoir l'occasion de faire ses preuves (et de défendre ses valeurs) au cours d'une affaire criminelle, celle du meurtre d'une adolescente, issue de la catégorie des intouchables. A ce moment-là, la panoplie des inégalités s'étoffe : la cinéaste nous fait bien comprendre (sans avoir recours à d'inutiles dialogues explicatifs) que, si les femmes ne sont mises sur un pied d'égalité avec les hommes, c'est encore pire si elles sont issues de basses castes ou si elles sont intouchables. On voit aussi quels sont les écarts criants de richesse... et l'on perçoit, à plusieurs reprises, les tensions entre hindous et musulmans.

C'est donc, outre un polar, un film très riche, avec de beaux portraits humains, comme celui de la gradée de la police (assez rentre-dedans) ou celui de la mère de la victime. La réalisatrice réussit sa montée en tension, même si elle y va à son rythme, qui surprendra certains spectateurs.

C'est vraiment un film original, et instructif.
Jmartine
Jmartine

177 abonnés 688 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 juillet 2024
Dans le nord de l’Inde, Santosh qui a perdu son mari lors d’une manifestation inter-ethnique, se retrouve soudain veuve et rejetée, notamment par sa belle famille pour une histoire de dot non complétement versée, mais grâce à une loi spéciale appelée « nomination compassionnelle » elle hérite du poste de son époux et du prestige de l’uniforme beige unisexe qu’elle troque contre son sari. Ouvrant de grands yeux, elle découvre les mœurs de la police locale et se retrouve catapultée au cœur d’une enquête glauque à la suite du viol suivi de meurtre d’une jeune fille de 14 ans de la minorité réprouvée des dalits, lesquels sont destinés dès la naissance à une vie de marginalisation, d'exclusion et de violations des droits de l'homme, d’où la réticence de la police pour enquêter. Coupable tout désigné un jeune musulman qui a eu la malchance d’échanger avec la jeune dalit que son portable. Santosh est poussée sur cette piste par une inspectrice à poigne qui l’a pris sous son aile, car efficace, fine observatrice, Santosh est clairement une bonne recrue ...Cette histoire laisse une impression de malaise devant le tableau effroyable de la police indienne : brutale, corrompue, minée par la misogynie, la haine des musulmans et la pratique de la torture des suspects.
Interprétée avec une puissance contenue par Shahana Goswami, Santosh est notre guide effarée dans des méandres bourbeux où il faut parfois se salir les mains, où le coupable idéal n’est pas forcément le vrai coupable… Haine de la police considérée de tout temps à la botte des puissants, malversations souterraines, présupposés religieux et sociaux régissent ce monde immémorial de castes que nous découvrons à travers ses yeux. La réalisatrice nous donne des clés de compréhension sans tomber dans les travers du didactisme. « Il y a deux sortes d’intouchables dans ce pays, dit Sharma, fataliste, ceux que personne ne veut toucher, et ceux que personne n’a le droit de toucher. »
Sandhya Suri s'inspire de l'affaire Nirbhaya, du nom de cette jeune étudiante victime d'un viol collectif dans un bus à New Delhi, et battue à mort en 2012 – cinq des six accusés seront condamnés à la pendaison…
Sandhya Suri enchevêtre habilement toutes les problématiques de l'Inde contemporaine : le système des castes, la diabolisation des musulmans, le patriarcat. Une plongée dans les eaux troubles voir saumâtres, de la société indienne…. Un tableau terrifiant de l'Inde de Narendra Modi, premier ministre nationaliste hindou en exercice depuis 2014, réélu en juin dernier pour un troisième mandat.
Concernant l’interprétation, on ne peut que louer ce que nous offrent Shahana Goswami et Sunita Rajwar, d’une grande justesse dans les rôles de Santosh et Sharma.
Malgré quelques longueurs, ce premier film de fiction de la réalisatrice Sandhya Suri, est d’une force remarquable, glaçant et millimétré…
Alissa P.
Alissa P.

1 abonné 8 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 24 juillet 2024
Un film dans une réalité indienne qui tranche avec la "comédie" bollywoodienne symbolisée par Mumbai. Même la fête de la couleur devient sordide dans cette dure et crue réalité de castes.
Arthur Brondy
Arthur Brondy

240 abonnés 1 039 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 juillet 2024
Dans une région rurale de l’Inde, Santosh reprend le poste de gardien de la paix de son mari, tué lors d’émeutes. Très rapidement, elle se retrouve sur une enquête complexe : celle de la mort d’une petite fille. Elle va découvrir une police minée par la corruption et en proie à la défiance des habitants. C’est beau.
PASCAL C
PASCAL C

11 abonnés 200 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 juillet 2024
L'Inde loin de Bollywood, comme dit un des protagonistes : "Ici il y a ceux que l'on ne peut toucher et ceux que l'on ne doit pas toucher", cela résume parfaitement toute l'intrigue.
mayita
mayita

1 abonné 17 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 juillet 2024
Un film très intéressant. Attention: des scènes de violence probablement déconseillés aux enfants de plus de 12 ans...
brunocinoche
brunocinoche

108 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2024
à travers le portrait d une femme policière indienne, ce sont toutes les failles et injustices que ce film dénonce à travers une enquête policière. un scénario solide et un remarquable duo d actrices compensent une mise en scène un peu trop plombante.
horasOscar
horasOscar

2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 juillet 2024
Film excellemment écrit, interprété, filmé, monté.
Chaque étape de fabrication réussie, au service d'un film sur puissant.
A ne rater sous aucun prétexte.
A aller voir sans rien en savoir, donc je ne vs en dirai rien, sauf "courrez-y"
Fêtons le cinéma

726 abonnés 3 197 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2024
Remarquablement interprété par Shahana Goswami et Sunita Rajwar, Santosh brosse un très beau portrait de femmes contraintes de se faire une place dans un milieu d’hommes en sacrifiant intégrité et morale sur l’autel de la réussite sociale. La réalisatrice veille à redoubler la caractérisation de notre personnage principal par celle d’une autre femme, sa supérieure hiérarchique nommée Sharma, sorte de Janus dont les deux visages antagonistes articulent revendications progressistes et acceptation de la corruption ambiante et des inégalités sociales qui les creusent. Sa mise en scène commence et s’achève de la même façon, soit par une posture de témoin qui ne capte le corps de Santosh que par le prisme d’obstacles (grille métallique du domicile familial, encadrement de la portière d’un véhicule, espace séparant les wagons d’un train long) de sorte à insister sur sa liberté profonde : celle-ci ne cesse d’échapper aux cadres qui tentent de l’enfermer, de se soustraire à ce destin défavorable en s’appuyant sur des individualités sans s’y inféoder. Les quelques cadeaux et bijoux ressemblent à des pots-de-vin, c’est pourquoi la jeune gardienne de la paix les restitue avant départ en ce que les restituer rend possible ce départ vers un ailleurs incertain. La boucle narrative – le long métrage représente une initiation professionnelle qui n’aboutit pas en tant que telle – permet néanmoins l’accomplissement d’un deuil, et la traque d’un coupable présumé mute en vengeance intime par Musulman interposé, occasionnant un déferlement de violence qui la dénature.
En somme, le spectacle de la corruption devient synonyme de redéfinition d’un être sinon égaré ; la « loi de la compassion » s’applique paradoxalement en statut de hors-la-loi et d’apprentissage de la dureté voire de l’insensibilité. Au-delà d’un thriller réussi, Santosh propose à son spectateur une immersion précieuse dans les arcades de la société et de la justice indiennes, faisceau d’intérêts divergents et de rivalités économiques, religieuses, sexuelles et genrées.
Domnique T
Domnique T

71 abonnés 241 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 juillet 2024
Tout d'abord, un grand numéro d'actrice de la part de Shahana Goswami qui ne quitte quasiment pas l'écran ! Elle est magnifique de sobriété !
Sinon, ce film évoque l’écœurement, les compromissions jusqu'à la nausée ... mais encore les dysfonctionnement de la soit disant "plus grande démocratie du monde" qui ne parvient pas a se libérer de ses démons discriminants, discriminations sexistes, raciales, religieuses et surtout castique, évidemment !
Lilicot
Lilicot

4 abonnés 204 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 juillet 2024
Immersion dans la société indienne sclérosée où règnent la pauvreté, la domination des castes, des hommes sur les femmes au travers du parcours d'une jeune veuve qui se bat pour exister après le décès de son mari et entre dans la police. Elle découvre la corruption généralisée, la violence exercée sur les femmes, les prévenus et la parodie de justice.
Voilà un film percutant et déprimant sur le fonctionnement des sociétés humaines.
Des acteurs remarquables dont Shahana Goswami qui incarne Santosh.
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