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Bruno F.
2 abonnés
17 critiques
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4,0
Publiée le 14 août 2024
film complet sur la situation de l Inde et ses complexités sociales et culturelles. très bien joué, filmé... Petit bémol: l intrigue policière est presque poussée au second plan.
La place des femmes dans une société matriarcale exacerbée par par ces castres qui nous mettent mal à l’aise dans un quotidien continental et aseptisé un film qui perturbe et magnifiquement interprété
Beau film tout en finesse sur l'état de l'Inde, de sa police, de la condition de la femme et du fonctionnement de la société toute entière. L'actrice principale est très convaincante ! Pas de longueur malgré les presque 2 heures de film. A voir!
Escapade indienne avec ce thriller singulier. Santosh est d'abord un magnifique voyage au coeur d'un pays pauvre mais attachant. C'est aussi un témoignage poignant sur une société hiérarchisée complexe mais pourtant en mouvement. Sans oublier une enquête haletante à rebondissements multiples. Parfois brouillon, parfois long, Santosh est une aventure humaine passionnante.
Mais quel film puissant ! C’est un film où tout fonctionne, il défend énormément de causes : la place de la femme dans la société surtout en Inde où la situation est très bancale, la justice ici sous le point de vue des policiè.re.s. La façon dont le film est raconté que ça soit l’histoire en elle même ou les personnages aide à bien défendre le sujet central. À la fin on remet tout en cause de ce qu’est la justice : finalement qui sont les « gentils » et les « méchants ». Même si on veut une justice la justice elle même n’est pas juste (petite acrobatie ici aha) et enfin j’ai adoré. Bravo
Au travers du regard d’une femme qui devient policière presque par hasard, l’histoire de l’Inde contemporaine dans ses fléaux de castes et de corruption. Le tout traité comme un thriller lent et sensible au travers d un beau personnage féminin et d une femme qui malgré sa condition parvient à s affirmer. Joli coup !
Avec ce film Sandhya Suri nous donne une claque monumentale en nous dévoilant cette machine monstrueuse du système des castes, du racisme musulman, du patriarcat, grâce à une réalisation minutieuse, les scènes de torture sont filmées avec une certaine pudeur tout en donnant conscience au spectateur de la violence mise en œuvre, la photo est sublime et l'interprétation de tous les acteurs remarquable. On sort de ce film complètement groggy.
Un bon polar vaut mieux qu’un documentaire Une société indienne décrite subtilement à travers une femme flic. Il existe deux types d’intouchables et c’est pour toujours ? De beaux plans de cinéma et des personnes filmées avec la même pudeur que Satajit Ray.
Un documentaire extraordinaire et édifiant sur le fonctionnement de la police indienne dans le nord du pays. Beauté des images, maîtrise du scénario, impeccable direction d'acteurs : un film de très grande qualité, aussi prenant qu'esthétiquement réussi.
C'est l'histoire d'une bavure policière finalement assez commune. Et à travers elle, c'est surtout une fable de justice, équité et humanité assez universelles.
Santosh nous balotte dans le tourbillon glauque d'une justice indienne approximative, sur fond de l'impitoyable et arbitraire lutte de castes à l'œuvre en Inde. L'héroïne, jeune veuve, hérite malgré elle du poste de policier de son mari (comme la loi le permet), et se retrouve plongée dans une enquête autour du viol et meurtre d'une jeune femme.
Ce qu'on voit, c'est à la fois spoiler: la traque, torture et le meurtre d'un innocent, qui sert d'alibi au meurtrier d'une caste supérieure - d'ailleurs, pour celles et ceux qui ont un rapport compliqué à la douleur physique, la scène d'exécution est particulièrement frappante à regarder, sans mauvais jeu de mot [aucun homme torturé aussi crûment et longtemps ne cède pas s'il est coupable...] ; mais aussi un portrait sensible et pudique d'une femme qui s'engage graduellement, pour devenir quelqu'un qui a la force tranquille de défendre ses convictions.
La réalisation brute et dépouillée, caméra à l'épaule, pauvre en costumes et décors sert le propos. Bien vu.
Santosh suit l'histoire de Santosh, une jeune veuve de 27 ans, dont le mari policier est mort en service. En vertu d'une loi indienne surprenante appelée « le recrutement compassionnel », elle hérite de son poste au sein de la police. Le spectateur est donc propulsé avec elle dans le monde de la police indienne qu’elle va découvrir. Le jour où elle décide de mener l’enquête sur le viol et le meurtre d’une adolescente, elle est plongée dans les failles d’un système et d’une enquête bâclée…
Le film démarre comme un drame social pour nous présenter un portrait de femme bouleversant. Puis, il glisse progressivement vers un polar sordide, où le spectateur découvre en même temps que Santosh cet univers dont elle ne connaissait rien. Elle est confrontée à la haine du peuple pour la fonction, mais aussi au machisme, à la puissance des castes, au racisme, à la corruption et à la violence qui gangrène le système… Elle n’a d’autre choix que de s’endurcir et de faire avec ces règles imposées pour pouvoir se faire une place et avancer.
La réalisatrice, Sandhya Suri, vient du monde du documentaire, et son film s’en ressent, que ce soit par le côté naturaliste du film ou son absence de musique. Elle fait le choix judicieux de ne pas faire de Santosh une héroïne qui changera les choses, mais au contraire de révéler sa part d’ombre, apportant une ambiguïté fascinante à son personnage.
Elle livre un polar glaçant et extrêmement sombre, où l’espoir n’a pas sa place, et surtout un constat sans appel sur l’incompétence de la police indienne et les dysfonctionnements d’un système... Le film souligne l'existence de deux catégories d'intouchables en Inde : ceux qu'on ne peut pas toucher et ceux qu'on ne veut pas toucher, mettant en lumière les divisions profondes et les injustices qui persistent.
Une image de l’Inde qu’on ne peut qu’espérer un peu caricaturale tellement c’est triste et médiocre. Une enquête de police sert de prétexte à des portraits et des mises en situation toutes douloureuses et un peu sordides. Il est probable qu’on pourrait présenter la France de la même manière en s’appuyant sur faits similaires. Pas gai mais instructif.