Votre avis sur Black Dog ?
5,0
Publiée le 16 mars 2025
Film magnifique, envoûtant, grande cohérence des partis pris de realisation. Bande son et images sont d'une grande beauté, les acteurs et les animaux sont magnifiques.
Cat
Cat

4 abonnés 5 critiques

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5,0
Publiée le 15 mars 2025
C'est beau comme un coucher de soleil sur une décharge. La Chine Intérieure à l'orée du Gobi avec son climat, ses gens et son bestiaire. Juste à l'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin, même fuseau horaire, même politique d'urbanisation, même idiome. Magnétique.
5,0
Publiée le 15 mars 2025
Il est rare de voir une telle splendeur au cinéma : plastiquement magnifique, le film offre également à voir une histoire de fin d'une époque bouleversante. Chef d'œuvre.
5,0
Publiée le 14 mars 2025
Black Dog est une oeuvre d'une retenue et d'une pudeur admirable que l'on retrouve rarement dans des films à plus grande échelle ou occidentaux (je grossis le trait, c'est une généralité)

D'un postulat assez basique se développe une belle histoire plus universelle sur des thématiques dramatiques mais auquel de l'espoir peut se rattacher.
Lang est une ancienne gloire qui tente, après avoir passé 10 ans enfermé en prison, de se reconstruire dans sa ville d'origine qui semble avoir bien dépéri depuis son incarcération et qui va devoir se moderniser par la force avec l'arrivée des JO de 2008.

Black Dog parle principalement de ça, du temps qui passe, de cette nostalgie et des souvenirs créés par des situations révolues.
Du deuil de toute chose et d'un renouvellement qui est forcé mais qui peut être positive.

Toutefois, c'est aussi un film avec beaucoup de coeur car il épouse à merveille le tempérament de son protagoniste à savoir tout en retenue et de flegme mais aussi plein de bonté envers l'autre et surtout envers les chiens dont celui dont le titre fait référence.

C'est parfois drôle, souvent touchant mais également très émouvant surtout lorsque toutes les pièces du puzzle se raccordent vers la fin.
Austère par moment, le film ne tombe jamais dans un contemplatisme mou ou dans un manichéisme trop appuyé comme si le récit préférait prendre une distance, un recul avec son propre contexte qui est finalement déjà bien révolu depuis pas mal de temps.
5,0
Publiée le 12 mars 2025
Curieuse fin de film où l'oreille reconnaît Mother de Pink Floyd (The Wall, 1982). Curieuse parce qu'on ne s'y attend pas du tout (il n'y a d'ailleurs presque pas d'accompagnement musical dans ce film). Mais au fond, c'est la même infinie tristesse que dans The Wall, alors que le générique affiche "à tous ceux qui reprennent la route" (sous-entendu "après une tonne d'ennuis). C'est l'image (sonore) qu'on emporte, l'image d'une fin.

La fin d'un monde (même si l'histoire vous montrera que c'est aussi un rebond). On a l'impression d'avoir assisté à une agonie ; ici, la mort d'un homme, déjà socialement mort ; là, une construction déjà en ruine qui s'effondre. Tout végète. Chacun a l'air emprisonné dans son monde (un certain sens de l'honneur, le recours à la vengeance, le passé devenu un mur), bien qu'en toile de fond s'organise un renouveau.

Le renouveau de cette petite ville de Chixia, c'est l'approche des Jeux Olympiques de Pékin 2008. C'est surtout le grand nettoyage que ces jeux ont engendré. Et ceci aux dépens des gens et des villages. C'est bien sûr le message du film. Du moins le message politique. Et il est clair.

En tout cas, le spectateur est venu voir un personnage un peu abîmé par la vie faire copain copain avec un chien errant, abîmé lui aussi. Mais le film, c'est plutôt de longs plans qui s'apesantissent sur la destruction, le chaos, le désert (comme le désert de Gobi). Le film, ce n'est pas Croc Blanc ni Belle et Sébastien, c'est plutôt Mort à Venise. C'est donc finalement génial.

Ce n'est pas un film larmoyant, alors qu'il pourrait l'être - ce personnage qui ne parle jamais (à la différence de son ami canin qui a toujours un petit truc à japper) démontre une compassion inattendue et cache une immense douceur. C'est un film qui veut dire quelque chose de fort et qui cherche des échos partout, dans la sécheresse des paysages, dans la pauvreté des défenses humaines face à la souffrance ou l'humiliation.

A.G.
Pauline Cavaroc

48 critiques

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5,0
Publiée le 11 mars 2025
L'amitié improbable d'un ex-détenu taiseux et d'un chien rejeté car soupçonné d'avoir la rage. Sur le papier, je vous avoue que ce n'est pas le meilleur des synopsis et il peut en dérouter plus d'un...

Je vous conseille de passer outre vos appréhensions car ce film est d'une poésie et d'une beauté à couper le souffle !!

Dans un décor désertique et lunaire d'un esthétisme renversant, chaque plan est soigné, travaillé et absolument magnifique !!

On assiste à la rencontre de ces deux êtres écorchés par la vie, qui s'acceptent sans se juger, qui se comprennent sans se parler et s'apprivoisent petit à petit...

Ce film nous baigne dans la contemplation et il est plutôt silencieux. Mais il est immergé d'un silence qui veut tout dire, comme si le récit voulait entrer en communion avec la nature et les chiens errants dans les rues laissées à l'abandon...

Au final, ces compagnons abandonnés par leurs maîtres sont empathiques et ont tellement plus de coeur que n'importe quel humain !!

C'est un film à l'esthétisme sans pareille, dans lequel le décor est autant important que le message.

Il véhicule de beaux messages comme le fait que tout monde a droit à une seconde chance, qu'il faut se méfier des apparences et que le respect à la nature est primordial car elle reprendra tôt au tard ses droits.

L'acteur principal est incroyable : toutes les émotions passent par son regard... Le fait qu'il ne prononce quasiment aucun mot augmente son intensité de jeu et c'est impressionnant !!

C'est un film qui ne peut laisser indifférent.
J'ai été subjuguée et j'ai versé beaucoup de larmes (mon petit coeur de sensible a fondu) mais le message final est porteur d'espoir et ça fait tellement de bien !!

2025 nous offre de belles surprises et ce film en fait indéniablement partie ❤️

Je vous conseille d'aller le voir les yeux fermés vous ne le regretterez pas !
5,0
Publiée le 10 mars 2025
Le don d’humanité au delà de la résilience face la dureté de la vie et de la société humaine et de la dévastation de la cité et de la nature , au delà du pardon, de l’intégrité de sa personne , du courage , de l’amour des autres , au delà de la quête de liberté pour soi et de celle des autres , le don d’humanité trouve son aboutissement dans l’amour des bêtes en tant qu’être au monde comme nous , et le droit à chacun de vivre et recommencer sa vie , le droit à une seconde chance , à l’empathie , à une caresse , lorsqu’on reprend la route .
5,0
Publiée le 8 mars 2025
Black dog au panthéon des films chinois

Pourquoi les films de Hu Guan n’étaient jamais rentrés dans mon champ de vision avant Black dog ? La brigade des 800 a été un blockbuster en Chine en 2020, il n’est apparemment pas arrivé jusqu’à chez nous. Film intimiste, Black dog est d’avantage susceptible de plaire par ici qu’une grande fresque de la guerre sino-japonaise. Le film a d’ailleurs reçu le prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes. Deuxième mystère, où se passe l’action ? Aux marges du désert du Gobi, dans une petite ville nommé Chixia nous dit le générique. Il y a bien un Chixia dans la préfecture de Xigaze au Tibet mais pas au Gansu… Les images des friches industrielles rappellent celles de Shenyang, beaucoup plus à l’est cette fois, dans l’immense À l’ouest des rails de Wang Bing. Alors, disons que la ville est fictive. Il est vrai qu’elle a des airs de décor de BD. Véritable héros du film, un chien noir lui donne son nom. Sa mystérieuse trajectoire dans une ville assiégée par ses congénères au point que les habitants ne se sortent plus de chez eux fait mouche chez le jeune Lang (magnifiquement interprété par le Taiwanais Eddie Peng), lui-même énigmatique, autrefois meurtrier, condamné et repenti. La bande son (y compris des morceaux des Pink Floyd) et la lumière sont somptueuses. Quant aux effets spéciaux, ils ne ne se devinent pas, ce qui est leur qualité première. Surprise, c’est le réalisateur Jia Zhangke, tant aimé depuis vingt-cinq ans, qui tient le rôle de l’oncle de la victime de Lang. Même si l’action se situe en 2008, année glorieuse pour Pékin qui recevait les Jeux Olympiques, le film m’a transporté dans la Chine des années 80. Et, fonçant sur sa moto sur les pistes du Gobi, Lang a touché mon cœur. Black dog est un chef d’œuvre !

#blackdog #huguan #jiazhangke #eddiepeng #alouestdesrails #wangbing
Isabelle Gomez

1 critique

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5,0
Publiée le 8 mars 2025
Un chef d'œuvre onirique dont beaucoup de pays occidentaux devraient s'inspirer pour dénoncer la fin "d'un monde" passant par l'abandon et l'isolement systémiques des plus faibles et des témoins gênants de ceux attachés aux traditions identitaires de leur pays et de toute trace de ce passé; magnifiquement symbolisé par l'errance des chiens, chassés en dehors de la ville en plein désert de Gobie, sous couvert de montrer au monde lors des JO de 2008, un visage totalement surfait et lisse d'une Chine vidée de son humanité. (Isabelle Gomez)
5,0
Publiée le 5 mars 2025
Chef d’œuvre, des personnages attachant, une amitié forte, avec un film avec peu de dialogues, l’image se suffit à elle même du grand cinéma
5,0
Publiée le 11 novembre 2024
Vu au festival de Sarlat, ce film est un chefs d’œuvre autant visuellement que émotionnellement. La qualité de l’acting est impressionnante.
5,0
Publiée le 11 juin 2024
Depuis la première séquence shock jusqu'au lyrisme à la Mad Max de la fin, un chef d'ouvre de fort impact visuel, émotionnel et moral. Adoptez un chien. La vie peut être pas belle mais au moins... mieux.
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