Votre avis sur Black Dog ?
2,5
Publiée le 17 mars 2025
J'avoue ne pas avoir réellement accroché à ce film, trop lent et sinistre pour moi...
Des images de désolation, un bourg qui semble se mourir aux confins du monde, des paysages tristes...
On comprend que Hu Guan nous montre l'arrière-cour de la Chine urbaine et moderne, celle qui organise les jeux olympiques en 2008. Les trains qui traversent régulièrement, au loin, le paysage nous indique bien que ce bourg minable est un maillon -certes très faible et à la vocation économique bien floue et incertaine- d'un ensemble qui, au loin, est efficace.
Lang revient donc sur les lieux où il a connu une petite gloire locale mais où il n'est pas le bienvenu pour tous. On pense assez bizarrement à Shimoni d'Angela Wanjiku Wamai, avec le retour du condamné au contact avec les proches de sa victime, mais, dans le cas de Black Dog, le mutisme total de Lang -un choix artistique néanmoins intéressant- permet encore moins de comprendre ses sentiments. Il se réfugie en fait auprès de ce chien noir -excellemment joué !- sans qu'aucun dialogue ne permette d'exprimer son sentiment sur ce qui s'est passé et avait provoqué son départ...

Tours 13 mars 2025
2,5
Publiée le 16 mars 2025
Deux solutions : soit je me suis fait encore avoir par les critiques dithyrambiques et j'ai donc raison de trouver ce film trop long, mal fichu et sans grand intérêt, soit je suis complètement passé à côté d'un chef d'œuvre, si j'en crois ces mêmes critiques !!!
cataclop

30 critiques

Suivre son activité

2,5
Publiée le 16 mars 2025
Je retiens surtout de ce film qu'il a duré trop longtemps pour que je puisse aller au restau après ; qu'il était donc bien trop long...Je ne suis pas contre les films longs quand ils ont quelque chose à dire, là je cherche encore.
Il y a de bonnes choses notamment cette ville mourante, genre ville du far west après la fin de la ruée vers l'or, mais bon sur les péripéties du chien et du héros, ça m'a laissé un peu froid.
2,0
Publiée le 13 mars 2025
J'aime :
- le format panoramique pour dépeindre à la fois les paysages désertiques et le fouillis à la chinoise
- l'allégorie en miroir de la solitude
- l'économie de mots

J'aime pas :
- la poésie trop abstraite
- la multiplicité des idées-métaphores qui restent en suspens et qui ne sont jamais vraiment développées
2,5
Publiée le 10 mars 2025
Le film vaut par la photo, de magnifiques, paysages du désert de Gobi et une belle musique. Pour le reste, je dois avouer que je me suis ennuyée et le sujet m’a laissée insensible
2,0
Publiée le 8 mars 2025
Attiré par des critiques élogieuses et la perspective d’un road movie, je suis tombé de haut. Le film est insipide en racontant une histoire d’amitié poussive entre un chien mordeur et un jeune sorti de prison. Tout est très poussif plus encore que lent. Le chien joue bien et fait rire le public ce qui montre que le film loupe son objet. Au final je n’ai pas accroché à cette fable sur les laissés pour compte de la machine économique chinoise. On pressent une critique du régime par question touches appuyées mais ça ne décolle jamais. Le film n’est pas politique pour céder à la facilité du chien méchant qui devient gentil. On s’ennuie ferme.
2,0
Publiée le 8 mars 2025
"Black Dog" bien noté par la critique, récompensé l'an dernier au festival de Cannes (Prix Un certain regard) est un drame chinois qui m'a laissé de marbre. Malgré une belle photographie et des idées intéressantes sur la Chine contemporaine, le réalisateur Guan Hu ne m'a jamais été captivé avec son film, éprouvant même des moments d'ennui, et j'ai trouvé l'ensemble plutôt austère. Il y avait sans doute une meilleure façon d'explorer la relation entre le héros du film et le chien, tous deux marginalisés dans la société chinoise.
2,0
Publiée le 7 mars 2025
C'est, à travers la rencontre de deux parias, le récit de l'irruption d'un peu de douceur dans un monde de brutes, mais les décors décrépits, l'ambiance de ville fantôme qui m'avaient séduit dans la bande-annonce m'ont vite lassé. Et davantage encore tous ces gens au faciès patibulaire qui passent leur temps à gueuler, à se taper dessus, à traquer des chiens qui gueulent en retour. J'ai trouvé tout cela plus pénible qu'émouvant... Certes, le chien noir et sont sauveur sont sympathiques, mais mon exaspération l'a emporté. Je reconnais toutefois que le décor du film est fascinant...
2,0
Publiée le 7 mars 2025
Un peu désorienté, quand sur la foi des critiques, on s'attend à un chef-d'oeuvre... et qu'on demeure finalement imperméable à un film, espérant jusqu'à la fin qu'arrive l'émotion qui a submergé beaucoup d'autres. Black Dog, film chinois, incroyablement réaliste, étonnamment permis par la censure, car il montre l'état de délabrement matériel et moral d'une petite ville à la frontière de la Mongolie. L'histoire, la belle histoire, est celle d'un jeune homme, retour de prison, qu'y vient s'y reconstruire, mais n'y trouve que la misère, un père mourant, la vendetta d'une famille ennemie... mais aussi heureusement, l'amour et la quasi complicité d'un chien redevenu sauvage qu'il avait pour mission d'éliminer. De beaux ingrédients, des paysages de désert magnfques, mais... beaucoup trop d'ellipses, de pistes insuffisamment exploitées et le mutisme du héros qui n'arrange rien. De quoi certainement faire un chef-d'oeuvre, au moins dans la tête des critiques professionnels ou de spectateurs plus intellos que moi ou fondus de la cause animale, mais j'ai bloqué et trouvé le temps bien long ! faudra que je le revoie!
2,0
Publiée le 6 mars 2025
À sa sortie de prison, Liang revient dans sa ville natale. Il peine à la reconnaître : l’ancienne cité minière, quasiment vidée de ses habitants, est hantée par des hordes de chiens sauvages. La police l’assigne dans une brigade chargée d’en débarrasser la ville. Liang prend sous sa garde un corniaud décharné suspecté d’être enragé. Son père se meurt lentement. Un cirque fait escale dans la ville.

Prix « Un certain regard » au dernier festival de Cannes, "Black Dog" était projeté en avant-première au festival de Vesoul du cinéma asiatique le mois dernier. Son action se déroule dans des paysages post-apocalyptiques, à la "Mad Max", en lisière du désert de Gobi. Comme dans "White God", ce film hongrois sorti en 2014 qui m’avait durablement marqué, des chiens ramenés à un état sauvage y jouent un rôle essentiel, laissant imaginer combien le tournage fut périlleux et difficile.

Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris de "Black Dog" qui part dans trop de directions pour que chacune des métaphores qu’il dessine fasse sens.
La plus évidente est sans doute celle du statut de paria que partagent ce repris de justice taiseux et ce corniaud décharné. L’un et l’autre, frappés d’infamie, sont ostracisés, marginalisés. L’un avec l’autre vont retrouver ensemble la fraternité que la société leur refuse.
Autre métaphore : celle d’une société policière qui poursuit inlassablement ses éléments déviants et les parque dans des camps. Une telle position politique était-elle tenable dans un film qui a franchi la censure et qui a été diffusé en Chine continentale ? D’autant que, dans la dernière partie du film, quasiment fellinienne, tandis que la population s’assemble pour regarder une éclipse solaire, l’ordre établi cède, les animaux sont remis en liberté.
Un dernier sous-texte : la filiation. Liang retrouve son père en piteux état, rongé par l’alcoolisme et l’amertune, installé dans un zoo désaffecté. [attention spoiler] Il le veillera sur son lit de mort jusqu’à son dernier soupir. Comme il veillera ce chien qu’il a pris sous son aile. Et il adoptera le chiot que son protégé a engendré, laissant planer l’augure qu’il en prendra plus de soin que son propre père n’en a pris à son éducation.

Nous avons eu un vif débat à la sortie du film, avec les amis qui nous accompagnaient. Ils étaient tous beaucoup plus enthousiastes que moi insistant sur la majesté des décors, sur l’originalité du scénario, sur sa richesse. J’étais le moins emballé. Je reproche à "Black Dog" son inutile longueur (il dure près de deux heures et sa dernière demi-heure est interminable) et les thèmes trop nombreux qu’il esquisse à peine (qu’advient-il de cette entreprenante actrice de cirque qui s’entiche du héros et qui le demande même en mariage ?)
Les meilleurs films de tous les temps