Atypique ! C'est un film intelligent, subtil et atypique. Car pour apprécier le film, il faut commencer par le détester. Être agacé par cette interminable première heure où se répètent les mêmes scènes, les mêmes paroles. C'est insupportable, lassant. Mais la double mise-en-abîme ouvre soudain des perspectives (la séparation est l'objet d'un film tourné pendant le film par deux des trois scénaristes au moment de leur séparation dans la vie réelle). La répétition est voulue. Elle est l'essence-même du film car elle est le fondement de l'amour (selon Kierkegaard tout du moins). Et l'on se prend à penser qu'ils sont rares les artistes capables de prendre le risque de perdre des spectateurs pour que la forme se plie au propos du film. Un beau moment de cinéma.
Fort d'une petite trouvaille scénaristique, le film surfe sur des dialogues peu subtiles mais dits par des acteurs réjouissants. On garde le sentiment frustrant d'un travail d'entre-soi du milieu du cinéma qui n'innove guère dans une tentative de comédie de couple qui se révèle insignifiante au delà de ce milieu restreint.
Une fête pour célébrer une séparation : c’est l’idée originale de ce film en huis clos… mais le ressort de l’indécision et de la confusion des sentiments est hélas utilisé à outrance dans ce film bavard et répétitif. Dommage, car la musique de la langue espagnole appliquée à des extraits d’œuvres philosophiques se prête bien à l’exercice! Mais pour un quart d’heure, pas pour une heure et demie…
Tout en fraîcheur, ces deux tourtereaux décident de fêter leur séparation. Idée folle ? Ou réalité d’une lassitude ? Le spectateur passe un moment délicieux.
Septembre sans attendre. Un conseil : en septembre ne perdez surtout pas votre temps ; passez votre chemin ! Avalanche de propos. C'est long, inutilement bavard. Les moments de poésie sont rares. A proscrire.
Ale est réalisatrice, Alex est comédien. Ce couple, qui a partagé quinze ans de vie et de travail en commun, décide de mettre un terme à leur relation. Plutôt que de se séparer dans l'amertume, ils choisissent d'organiser une célébration peu conventionnelle avec leurs proches pour marquer cette transition. Jonás Trueba nous offre ici une comédie romantique à la fois originale et charmante. Bien que certaines discussions s'étirent un peu en longueur, l'ensemble reste une chronique sentimentale touchante et délicate, explorant avec finesse les nuances des relations de couples.
Le réalisateur Jonás Trueba signe là une Comédie de couple pour le moins non conventionnelle ! On peut le voir comme une ode à la crise de la quarantaine et un éloge du couple mais le film ne m'a pas totalement convaincu car trop bavard et cela finit par devenir redondant !
Le cinéma de Jonas Trueba est un cinéma évanescent, qui brille par sa délicatesse et sa façon de survoler les sujets d'une façon tendre et atmosphérique. Le résultat est parfois anecdotique (Venez voir), mais peut aussi diffuser une belle mélancolie, comme c'était le cas dans l'estival Eva en août.
Dans ce nouvel opus, Trueba nous présente tout d'abord un couple qui se défait, et forme la curieuse et plaisante idée d'organiser une fête de rupture. Le principe est amusant, et les deux acteurs fétiches de Trueba (Itsaso Arana et Vito Sanz) livrent la partition amusante de deux égos qui semblent feindre le détachement distancié.
Le début du film est donc agréable, mais n'évite pas un certain nombre de scènes qui paraissent être autant de redites d'une même situation. Jusqu'au moment où Trueba met en scène une astuce narrative totalement gratuite (pour meubler son film, peut-être) : on voit l'actrice principale travailler au montage du film qu'on est en train de regarder.
Ce faisant, le réalisateur espagnol transforme son film, intriguant et elliptique, en une machine lourdingue, typique d'un certain cinéma d'auteur intellectualisant. Il cherche à briller plutôt qu'à faire ressentir.
Mon intérêt est alors tombé à un niveau proche de zéro. Trueba n'est en effet pas doué pour manier le second degré, et son idée "méta" tombe totalement à plat : elle a pour effet de faire sortir totalement le spectateur du film, qui n'apparaît plus alors que comme un pensum maniéré.
Dans le style du conte moral à la Rohmer, avec la légèreté des comédies amoureuses de Truffaut ou de Mouret, le nouveau film de Jonás Trueba nous délivre un récit drôle et mélancolique sur l’amour, la séparation et la possibilité de renouveler l’”amour de répétition”.
Les deux acteurs principaux de Septembre sans attendre (Itsaso Arana et Vito Sanz) étaient déjà présents dans Eva en août (autre film de Jonás Trueba). Sans être les mêmes d’un film à l’autre, leurs personnages se rencontraient et s’aimaient dans Eva en août ; ils se séparent dans Septembre sans attendre, en passant de l’été à l’automne, dans une suite de contes très rohmériens dans l’esprit (entre questions existentielles, générationnelles, et philosophie de l’amour) et dans la forme (beaucoup de dialogues). Ici, l’idée de départ est originale et titillante (faire la fête pour marquer une séparation), avec un développement amusant mais un peu long et répétitif dans son dispositif (l’annonce de la séparation et de la fête à venir est répétée auprès des proches du couple). Cette petite critique, le film se la fait malicieusement à lui-même, par l’intermédiaire d’un personnage, dans le cadre d’une mise en abyme, puisque l’histoire qui nous est contée est aussi celle d’un film en train d’être monté et commenté… Ce petit jeu entre réalité et fiction est bien pensé. Pas sûr cependant qu’il soit bien exploité jusqu’au bout. Au final, le film s’inscrit donc au carrefour du cinéma de Rohmer, du métacinéma et d’un type de comédie très en vogue à Hollywood dans les années 1930-40, la comédie de remariage, expression inventée par le théoricien Stanley Cavell, cité dans le film, au même titre que Kierkegaard, entre autres hommages à Truffaut. Ce cinéma référencé a un petit côté intello-arty qui laisse peu de place à l’émotion, mais n’est jamais intellichiant, toujours agréable. Plus ambitieux qu’Eva en août, mais pas aussi abouti.
Le film commençait plutôt bien, mais très vite on se trouve englué dans un fatras pseudo-intello, références cinématographiques totalement creuses, films dans le films qui parlent de films, tout cela est d'une prétention et d'un ennui insupportables! C'est dommage, l'idée était bonne et aurait pu être réussie...