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    L’Ombre Du Commandant
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    3,9
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    norman06
    norman06

    348 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2024
    Bouleversant documentaire, à voir en complément de l'excellent film "La Zone d'intérêt". Une réflexion intense sur la mémoire et le dialogue, et une belle leçon d'humanité.
    Pascal
    Pascal

    160 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2024
    Documentaire qui au travers du parcours parallèle entre la descendance de Rudolf Hoess ( ancien commandant du camp d'extermination de Auschwitz) et de celle d'une déportée survivante, aborde la question de la transmission des traumas inter générationnels.

    Dénis, dénégations, traversent l'écran mais la progression du récit montre le rôle apaisant et libérateur de la vérité.

    Complètement indispensable au film de fiction " la zone d'intérêt".
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 270 abonnés 7 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2024
    Deux vies, deux destins diamétralement opposés et un mur qui les sépare. Plus de 70 ans après l'Holocauste, le fils du commandant d'Auschwitz et une survivante du camp d’extermination se rencontre pour la première fois…

    Lorsque l’on a vu le documentaire Shoah (1985) de Claude Lanzmann et la fiction surréaliste qu’était La Zone d’intérêt (2024) de Jonathan Glazer, découvrir le film de Daniela Völker prend alors une toute autre ampleur et vous prend aux tripes tant les 3 films ne cessent de se rejoindre.

    L’histoire vous glace le sang, bien qu’on la connaisse tous (à moins d’avoir séché tous ses cours d'Histoire ou de vivre en ermite). Pour bien se remettre dans le contexte, le film nous dresse le portrait de Rudolf Höss, celui qui fera sortir de terre le plus grand centre concentrationnaire d'Allemagne : ceux d'Auschwitz-Birkenau. On découvre la personnalité de Rudolf et aussi de son fils Hans-Jürgen. Ce dernier (avec son frère et sa soeur), encore enfants à l’époque, n’avait pas connaissance des exactions commises par leur père, bien que leur maison était attenante aux camps (il nous est difficile de croire qu’ils ne pouvaient pas savoir, ni sentir l’horreur qui émanait des fumées des crématoires). Ils vivaient de manière privilégiée, ils avaient du personnel et un joli jardin avec piscine, tandis que, de l’autre côté du mur, se trouvaient les camps de concentration et d'extermination. Hans-Jürgen, son frère et sa soeur étaient persuadés que leur père dirigeait une prison.

    « J’ai eu une enfance heureuse et idyllique à Auschwitz. »

    On découvre aussi comment Hans-Jürgen s’est volontairement protégé de la réalité, il n’avait par exemple jamais lu les mémoires de son père et ne s’était jamais rendu à Auschwitz. C’est dans le cadre du film qu’il a commencé à s’y intéresser et à se rendre sur place, pour réellement découvrir qui était son père, cet homme bienveillant et aimant envers sa famille, mais véritable monstre inhumain lorsqu’ils avaient le dos tournés.

    « Mon grand-père est le plus grand tueur de masse dans l'histoire de l'humanité. »

    Le film met aussi en parallèle, Anita Lasker-Wallfisch, violoncelliste et survivante du camp, aux côtés de Maya, sa fille. Ces dernières auront l’occasion de rencontrer Hans-Jürgen et son fils Kai, lors d’une rencontre en petit comité, avant une visite du camp d’Auschwitz. Cette dernière aura permis à Kai de confronter son père à son passé, celui qui idéalisait son enfance au point d’avoir du mal à admettre (comme bouffé par le déni) les crimes perpétrés par son père (sans parler de sa soeur Brigitte, qui nous explique qu’elle n’en voudra jamais à son père).

    L’Ombre du Commandant (2024), est à la fois une rencontre improbable et un choc entre deux visions du monde bien différentes, entre une rescapée et le fils du pire meurtrier de masse de l’Histoire. Un documentaire d’utilité publique qu’il est nécessaire de montrer au plus grand nombre, car comme l’a si bien dit Anita Lasker-Wallfisch, nous ne sommes pas à l'abri d’un énième holocauste (la preuve en est que nous n’avons pas appris de nos erreurs, avec le génocide des Ouïghours actuellement perpétrée par la Chine).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2024
    Le Commandant auquel fait référence le titre est Rudolf Höss qui dirigea le camp d’extermination de Auschwitz-Birkenau, responsable direct de la mise en place de la solution finale et de l’extermination de plus d’un million de personnes. La première scène se déroule dans le désert de Judée et filme la conversation de deux hommes : le fils et le petit-fils de Höss qui entreprennent un long et douloureux cheminement vers le rejet d’un certain déni, l’acceptation de l’horreur et une demande de pardon face à une des survivantes de l’Holocauste. Car celle-ci comme le fils du Commandant ont vécu à Auschwitz, chacun d’un côté du mur qui séparait la demeure confortable des Höss et l’horreur des baraquements et des chambres à gaz.
    Il faudra bien des voyages (Londres, la côte Est des Etats-Unis et bien sûr la Pologne) et des conversations pour que la rencontre puisse se dérouler dans un climat apaisé. L’Ombre du Commandant est un documentaire riche aux nombreuses archives. Il constitue le pendant idéal au long-métrage La Zone d’intérêt (dont on reconnaît après coup combien il était lui aussi parfaitement documenté).
    La force et la dignité qui se dégagent de l’ensemble font oublier quelques fautes de goût, principalement le filmage dans la brume et le soleil couchant du camp dans une dramatisation esthétique inutile. On passe outre face à l'honnêteté et à la lucidité des propos. La famille Höss - à l’exception de la fille du Commandant qui réécrit l’histoire à sa convenance - affronte les faits et ne se dérobe pas devant le comportement de l'aïeul. Le petit-fils, homme d’église, semble même éprouver une affliction permanente. À l’inverse, la rescapée qui approche des cent ans fait preuve d’une vitalité incroyable, sans illusions sur la nature humaine, se refusant à rester dans le passé.
    Belle leçon d’histoire et d’humanité.
    capirex
    capirex

    95 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2024
    Pour un Devoir de Mémoire c'est là un très intéressant complément documentaire à la fiction "La Zone d’intérêt" de Jonathan Glazer !
    C'est un documentaire glaçant sur les plaies ouvertes du XXème siècle et qui prouve que la fiction réalisé par Jonathan Glazer est très proche de la réalité !
    À travers cette rencontre inédite, deux Générations sont confrontées à la banalité du mal telle que définie par Hannah Arendt !
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