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willycopresto
134 abonnés
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3,0
Publiée le 18 mai 2016
"Le facteur sonne toujours deux fois" (1980) Arte le 16.05.2016
Ce film n'aurait eu aucun retentissement si l'acteur principal n'en avait pas été Jack Niicholson. Mais Jessica Lange lui donne une réplique très personnelle et crédible. Ce film pouvait aussi paraître à l'époque assez audacieux, voire racoleur comme son affiche publicitaire avec ses galipettes sur une table, surtout pour un public américain habituellement prude . Classé dans la catégorie "thrillers", il relate plutôt le amours compliquées d'un couple illégitime à partir d'un roman noir déjà utilisé antérieurement. C'est toutefois dénué d'humour et de gags, et assez austère. Cette histoire a eu l'heur de plaire au public français, rejoignant le club envié des millionnaires en entrées. Ca se regarde avec plaisir mais comme avec les films américains, ça s'éternise (115 mn) et ce n'est finalement guère captivant... willycopresto
Si au départ, l'histoire de cet escroc à la petite semaine qui noue une relation torride avec la femme de son patron, avant de comploter sur une manière de le faire disparaître, tient en haleine ; l'intérêt s'estompe ensuite, comme si le film filait sur une route, sans connaître la destination. Jessica Lange est troublante de sensualité et Jack Nicholson est parfait en type bourru qui s'affine avec le temps.
Une histoire d'amour et de passion traitée sous la forme d'un polar. Les interprétations de Jack Nicholson et Jessica Lange sont parfaites, et le scénario, très bien ficelé, nous réserve sans cesse des surprises jusqu'à la fin du film. Un classique.
Je n'ai pas vu l'œuvre de 1946 mais ce remake de 1981 m'a beaucoup plu. Le couple à l'affiche est hyper convaincant. Il y a à peu près tout dans ce film : du suspense, des sentiments, de la sensualité, des scènes chaudes, de la bagarre, du crime passionnel.
Est ce qu'on est face à un grand film? La réponse est oui. Sans conteste, une claque. Portés par Nicholson et Lange, Le facteur sonne toujours 2 fois à de grandes ambitions. Remake d'une oeuvre de 1946, cette oeuvre aussi permissive que choquante nous offre une romance particulière entre une femme mariée qui désir l'émancipation et l'aventure auprès d'un malfrat sans besogne qui réclame avant tout l'argent de la belle. Tout cela va étrangement se compliquer dans un lieu quasi-unique, une station essence perdue au milieu de nulle part. Si la partie plus policier reste décevante, elle ne camoufle pas notre désir et attachement pour cette histoire limpide, sans temps morts qui regorge de bonnes idées pour nous maintenir en haleine. Une réussite sur tous les plans (réalisation, photographie, direction artistique...) jusqu'à une fin juste et émouvante. Que demandez de plus?
Un mécanicien de station service entame une liaison avec la femme de son patron, jusqu'à ce que les deux amants complotent pour éliminer le mari gênant. Ecrit comme un film noir, cette version du "Postman Always Rings Twice" tient pourtant davantage du thriller psychologique, voire du drame. Si le scénario comporte quelques bribes efficaces de chantage, meurtre, ou liaison dangereuse, il se centre avant tout sur l'étrange relation entre les deux protagonistes. Ceux-ci sont campés par les excellents Jack Nicholson et Jessica Lange, très en forme ici. Le tout étant soutenu par une bonne mise en scène, qui donne un côté poisseux à cette ruralité des années 30, et livre quelques séquences très sensuelles.
Je l’ai déjà dit plusieurs fois sur ce site, mais je le redis encore une fois: Jack Nicholson, j’adore, tout simplement. C’est comme ça depuis je ne sais combien de temps, et ça ne changera jamais, soyez-en sûrs. Et c’est justement pour ça, que c’est avec vraiment beaucoup de peine que je n’ai collé qu’une petite étoile à ce film. Je plaisante pas, ça m’a vraiment pas fait plaisir, mais, pour le coup, j’ai pas eu d’autres solutions étant donné que ce « Facteur sonne toujours deux fois » ne m’a pas du tout inspiré. Pourtant, Rafelson/Nicholson, ça avait plutôt bien fonctionné par le passé. Rappelons nous du très bon « Cinq pièces faciles » de 1970... Mais là rien, vraiment rien. Pas une seule seconde je n’ai réussi à m’intéresser au film. J’ai trouvé ça lent et surtout très insipide. Mais je me disais que ça allait finir par se lancer à un moment ou un autre, mais non, on reste au point mort tout le temps. Et l’on s’ennuie quand même pas mal. Même le grand Jack ne parvient pas à tirer tout cela un peu vers le haut ! Jessica Lange, quant à elle, est encore une fois difficilement supportable. C’est le premier raté du duo Rafelson/Nicholson. Le deuxième étant le catastrophique « Man Trouble ».
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4,0
Publiée le 10 septembre 2014
De la dynamite! Les annèes 80 ont ètè marquèes par un retour au thème et aux personnages du passè! Ce retour au passè peut aussi permettre une vèritable approche de certaines thèmes, jusque là occultès par la censure! C'est ainsi que "The Postman Always Rings Twice" de Bob Rafelson peut enfin aller jusqu'au bout des implications du formidable roman de James Crain et donner à la sexualitè la place qui lui revient enfin dans l'histoire. "Body Heat" de Kasdan où, comme cette quatrième version de "The Postman Always Rings Twice" après Pierre Chenal, Luchino Visconti et Tay Garnett (ainsi que la plupart des romans de Cain), c'est la femme qui mène le jeu! Et elle mène le jeu avec ses armes! Dèfinitivement affranchie sexuellement, elle joue de son corps en toute libertè et sans ressentir la moindre culpabilitè! L'imposant Jack Nicholson et la sublime Jessica Lange forment un couple extraordinaire et leurs èbats sulfureux dans la farine ont fait date dans l'histoire du cinèma! Une scène de cul grand cru avec deux excellents comèdiens qui se sont totalement investis dans la conception de cette oeuvre intense et sensuelle, prototype même du film noir contemporain de demain! Tous les ingrèdients sont rèunis pour un duo de lègende à jamais dans nos mèmoires! Et dire que certaines critiques ont jugè ce remake racoleur et superficiel! Comme quoi, tous les goûts cinèphiliques sont dans la nature même si selon moi la version en noir & blanc de Garnett est un cran au-dessus à la version colorisèe de Rafelson...
Un long métrage qui souffre d'un gros défaut de rythme et dont les rebondissements sont plutôt très absents! Il ne reste que le toujours impeccable Jack Nicholson et la sulfureuse Jessica Lange! Cela suffit-il pour faire de "Le facteur sonne toujours deux fois" un classique? A vous de voir!
La prestation sans faute de Jack Nicholson et celle stupéfiante et débordante de sensualité de Jessica Lange font que ce film est essentiellement un film d'acteur. La partie judiciaire de l'intrigue est malheureusement ratée car peu compréhensible (les "faux" aveux, la négociation sur la prime, le jugement de Clara... tout cela est extrêmement confus). En revanche, on appréciera la courte irruption quasi surréaliste de la très troublante Angelica Huston en dompteuse de fauves. Et puis il y a cet érotisme très subtil que dégage le film d'un bout à l'autre, pratiquement rien n'est montré mais on n'est pas près d'oublier la petite nuisette quasi transparente de Jessica Lange. Il est simplement dommage que la prod n'est pas choisi un réalisateur de renom, sinon les ingrédients pour en faire un chef d'œuvre étaient bien là.
Je viens de regarder celui de 1981 : excellent ! Deux monstres sacrés du cinéma : Jack Nicholson et Jessica Lange (à croquer), le loup et la tigresse... Bien qu'il soit vieux de plus de 30 ans, le film n'a pas pris une ride ! Comme The Shining, toujours avec le grand Jack, on le croirait tourné la semaine dernière ! Probablement parce que le réalisateur n'a pas voulu utiliser une quelconque effet de mode à l'époque... La fin est toutefois très "abrupte"... Je me réjouis de voir la version de 1946 ! Quand à la réputation sulfureuse du film, je n'ai rien vu de très sulfureux. On entrevoit bien sûr Jack Nicholson avec sa tête entre les jambes de Jessica Lange, et Jessica qui se pâme... mais c'est à peu près tout ! Pensez à Michael Douglas qui tombe et se retrouve entre les jambes de Kathleen Turner dans "A La Poursuite Du Diamant Vert", c'est à peu près aussi sulfureux, c'est dire...
Une station-service, deux amants et un mari encombrant pour un film noir et torride à l’ambiance pesante, porté par le couple vénéneux Lange/Nicholson. 3,75
Bob Rafelson n’a pas tourné depuis quatre ans et l’échec de « Stay Hungry » quand il se lance après Pierre Chenal, Luchino Visconti et Tay Garnett dans l’adaptation du roman sulfureux de James M Cain. Il confie l’écriture du scénario au très talentueux David Mamet dont c’est le premier travail pour le cinéma. Nous sommes en 1981 et Rafelson pour légitimer sa démarche de proposer un remake a décidé de faire clairement ressortir la passion sexuelle dévorante qui finit par pousser au crime les deux amants maudits du célèbre roman de Cain. La version de Tay Garnett de 1947 si elle était tout à fait réussie ne pouvait pas en raison d'un code Hayes encore vigoureux, être si explicite sur la nature essentiellement charnelle de la relation entre Frank et Cora. Cette mise en avant des corps n'est pas chez Rafelson un procédé tape à l'œil pour s'attirer les bonnes grâces du public mais bien un élément indispensable pour expliquer comment deux êtres qui ne sont pas des monstres à priori finissent par se laisser piéger par une attraction sexuelle dévorante qui les amène sans qu'ils ne s'en rendent compte à franchir petit à petit les limites de l'acceptable. Cora jouée par une Jessica Lange encore débutante mais déjà très assurée dans son jeu et surtout terriblement sensuelle, n'est pas une cérébrale ayant muri son plan largement en amont comme Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwyck), mante religieuse du fameux "Assurance sur la mort" de Billy Wilder (1944). James M Cain qui est à l'origine des deux romans qui ont inspiré les films en question a ancré les protagonistes du "Facteur sonne toujours deux fois" dans un prolétariat rural plus prompt à expliquer une violence spontanée et irréfléchie alors que l'intrigue d' "Assurance sur la mort " se passe dans la banlieue chique d'une mégapole plus en rapport avec la séduction sophistiquée et calculatrice déployée par Phyllis Dietrichson. L'issue semblable des deux intrigues passe donc par des chemins différents tant au niveau de l'univers des personnages que de l'ambiance. Au noir et blanc contrasté et glacial de Wilder et de son directeur de la photographie John Seitz qui dresse les codes du film noir, Rafelson aidé de Sven Nykvist, collaborateur attitré d'Ingmar Bergman propose des tons mordorés très chaleureux s'accordant très bien avec la moiteur qui exsude des corps embrasés de Cora et Frank. Nicholson est bien sûr parfait pour le rôle de ce demi-sel quelques fois dépassé par la hardiesse de sa maîtresse même s'il nous sert un peu trop souvent son fameux regard hébété qui est resté dans la mémoire de tous les fans de "Shining". Une œuvre solide qui a le mérite de replacer le roman de James M Cain dans sa réalité charnelle.
Une énième version du classique, peut-être la meilleur ? Des personnages plus complexes et une narration assez différente des autres adaptations. La relation entre les deux amants est plus chaude et je trouve Jessica Lange et Jack Nicholson idéaux pour les rôles. Un peu moins intense dans la dernière demi-heure mais cela reste correct.