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DAVID MOREAU
136 abonnés
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2,0
Publiée le 23 octobre 2023
LES AMANTS DIABOLIQUES. C'est pour un recommandé, repassez je ne suis pas habillée. Quand l'ange de la mort dans sa tournée sème le poison dans les veines. Séquences et consequences dans un corps sans fièvre. Ferdinand Cheval a aimé.
Ce film vaut autant par son scénario que par la performance hors normes de Jessica Lange et Jacques Nicholson. La première est à tomber en dégageant une sensualité très rarement vue au cinéma. Quant au deuxième, un an après Shining, il nous gratifie d’une empreinte indélébile. Seule la longueur du film paraît critiquable. Très belle reconstitution d’époque (1934) durant la grande dépression, un monument de film comme on en voit peu.
Cette deuxième adaptation du roman homonyme de James M. Cain, qui est également le remake du film homonyme de 1946, cette fois réalisée par Bob Rafelson et sortie en 1981, n'est pas mal mais sans plus. J'en suis effectivement assez déçu car ayant adoré le premier, je m'attendais à un film de la même trempe, surtout porté par un casting comme celui-ci. Je sais bien que les remakes sont souvent des déceptions (même si certains sont bons, il ne faut pas tout mettre dans le même panier non plus) mais pour le coup, je m'attendais même ici à préférer celui-ci au premier. Nous nous retrouvons donc avec la même histoire, il n'y a pas réellement de changements au niveau du scénario, mis à part quelques petites choses un peu plus approfondies vers la fin du film. Néanmoins, le principal changement qui est ici à noter, c'est le côté sulfureux du film. C'est peut-être d'ailleurs ce qu'il manquait au premier, toutes ces scènes torrides entre les deux personnages qui sont ici pour le moins explicites. En même temps, dans les années 80, le code Hays étant aboli, le cinéma hollywoodien peut se permettre bien plus de choses du côté de la sexualité, ce qui nous permet d'avoir des scènes assez claires en ce qui concerne la relation entre les personnages. N'ayant pas lu l’œuvre originale, je ne peux pas savoir si le film en fait des caisses à ce niveau-là ou si cet érotisme y était déjà suggéré. Nous avons également un côté beaucoup plus violent au niveau de la relation entre les deux personnages, ce qui rajoute un peu de matière à l'ensemble. Mais avec ce remake, j'ai beaucoup moins accroché à l'histoire, assez paradoxal d'ailleurs puisque presque rien n'est changé avec celle du précédent film. Je ne me suis pas ennuyé non plus mais je n'ai jamais été réellement à fond dans l'histoire et je n'ai pas non plus ressenti d'attachement particulier envers les personnages. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Jack Nicholson et Jessica Lange qui sont, comme à leur habitude, très bons. Cette dernière version en date de "Le Facteur sonne toujours deux fois" est donc une déception en ce qui me concerne mais n'en est pas non plus un mauvais film, loin de là.
Le Facteur Sonne Toujours Deux Fois est un bon film. Ce drame et film noir bien que loin d’être grandiose reste tout de même prenant pour tous les bons ingrédients dissimulés au sein de cette œuvre qui aura marqué son temps. Au fin fond du Midwest, la passion maléfique entre un vagabond violent et une femme mariée. Présenté en sélection officielle hors compétition au 34ème Festival De Cannes en 1981. Le réalisateur américain n’est pas le premier à porter à l’écran le roman éponyme de James M. Cain d’ailleurs souvent cité comme étant l’un des meilleurs romans noirs de son temps. Il s’agit là de la quatrième et à ce jour dernière adaptation puisque trois autres œuvres ont vu le jour avant au cinéma dont le film « Le Dernier Tournant » de Pierre Chenal avec Michel Simon en 1939, « Les Amants Diaboliques » de Luchino Visconti en 1943 et « Le Facteur Sonne Toujours Deux Fois » ce coup-ci version 1946 de Tay Garnett avec Lana Turner et Cameron Grant qui se veut d’ailleurs plus proche du roman. Je n’ai vu aucune de ces autres œuvres mais elles me font toutes autant envie. Cette version-là reste sans doute la plus connue et le cinéaste a décidé de s'affranchir d'une partie de l'histoire pour se concentrer sur la tension érotique permanente qui anime le couple incarné par Jack Nicholson et Jessica Lange, époustouflants, dont les scènes de sexe marquèrent leur époque. Excités par la violence et le sang, étonnamment capables d'une tendresse presque enfantine, ils happent le téléspectateur jusqu'à l'ultime scène, parfaitement amenée. La bande son se fait plutôt discrète et correcte mais n’est pas un élément majeur à citer ici. Le réalisateur Bob Rafelson signe son 5ème long métrage avec réussite pour ma part, une réalisation qui sans être extraordinaire fonctionne très bien. Mais ce qui fait la richesse de ce film c’est son casting fabuleux avec un Jack Nicholson bouleversant avec une grande performance une fois encore et une Jessica Lange excellente en femme fatale. Mais ce serait dommage d’oublier les autres tous bons avec John Colicos, Michael Lerner, John P. Ryan, Anjelica Huston ou encore un court passage au début de Christopher Lloyd. Pas besoin de me sonner deux fois pour comprendre que ce facteur dont le titre, malheureusement, n’est d’ailleurs pas expliqué à la fin du film mais plutôt dans la version précédente de 1946, nous fait part d’une lettre ouverte pour cette œuvre à voir. Ma note : 7.5/10 !
Le roman de James Cain, écrit à 42 ans valait bien 4 belles adaptations cinématographiques car il est d'une grande richesse psychologique avec suffisamment d'événements pour être passionnant. Ses 4 héroïnes, une italienne,deux américaines et une française n'ont ni manqué d'audace ni de talent pour faire que les hommes ne regardent plus qu'elles. Le personnage de Frank bien que plus intéressant psychologiquement attire moins l'attention. Cette version est très inégale,elle comporte des moments flamboyants notamment érotiques mais aussi beaucoup trop de clichés par ailleurs. La partie qui se passe entre le tribunal, la police et les assurances n'étant pas réussie du tout. Il faut dire qu'il y a trop de thèmes en jeu. Le film aurait du être moins long et se concentrer sur ce couple étrange qui aurait beaucoup de risques de se rencontrer dans la vie si on s'écartait des chemins tracés par nos parents. Il reste avant tout Jessica Lange inoubliable pour un homme, la première scène d'amour restant un moment d'anthologie du cinéma au même titre pour moi que le célèbre passage amoureux du roman de Brasilach (remarquable critique su septième art)) ''Comme le temps passe''. Nul voyeurisme, un minimum de visuel, un maximum de passion.
"Le facteur sonne toujours deux fois" (1980) Arte le 16.05.2016
Ce film n'aurait eu aucun retentissement si l'acteur principal n'en avait pas été Jack Niicholson. Mais Jessica Lange lui donne une réplique très personnelle et crédible. Ce film pouvait aussi paraître à l'époque assez audacieux, voire racoleur comme son affiche publicitaire avec ses galipettes sur une table, surtout pour un public américain habituellement prude . Classé dans la catégorie "thrillers", il relate plutôt le amours compliquées d'un couple illégitime à partir d'un roman noir déjà utilisé antérieurement. C'est toutefois dénué d'humour et de gags, et assez austère. Cette histoire a eu l'heur de plaire au public français, rejoignant le club envié des millionnaires en entrées. Ca se regarde avec plaisir mais comme avec les films américains, ça s'éternise (115 mn) et ce n'est finalement guère captivant... willycopresto
Si au départ, l'histoire de cet escroc à la petite semaine qui noue une relation torride avec la femme de son patron, avant de comploter sur une manière de le faire disparaître, tient en haleine ; l'intérêt s'estompe ensuite, comme si le film filait sur une route, sans connaître la destination. Jessica Lange est troublante de sensualité et Jack Nicholson est parfait en type bourru qui s'affine avec le temps.
Joliment portée par Jack Nicholson et Jessica Lange dans leurs rôles d'amants fatals, cette adaptation de James M. Cain souffre quelque peu de non-choix scénaristiques qui tendent à affadir son propos. Du coup, si plusieurs aspects sont plaisants – acteurs, décors, lumières,... – le sentiment d'ennui prend parfois le dessus.
Un long métrage qui souffre d'un gros défaut de rythme et dont les rebondissements sont plutôt très absents! Il ne reste que le toujours impeccable Jack Nicholson et la sulfureuse Jessica Lange! Cela suffit-il pour faire de "Le facteur sonne toujours deux fois" un classique? A vous de voir!
Des acteurs très talentueux, impliqués dans une passion amoureuse destructrice et au dénouement tragique.. malgré quelques longueurs et certaines situations pas très claires, on se laisse agréablement mené dans cette aventure si impressionnante aux rebondissements étonnants..
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1,5
Publiée le 21 avril 2021
Un remake qui est tout simplement mauvais de l'un des thrillers noirs les plus durs, les plus sexy et surtout les mieux interprétés. Je sais que Garfield et Turner seraient difficiles à battre mais Nicholson et Lange ne sont même pas dans la course. Le film n'a pas de rythme à proprement parler et aucun aspect dramatique à aucun moment de l'histoire. Il fait également des sauts narratifs inexplicables qui si je n'avais vu l'original n'auraient eu que peu ou pas de sens. Et puis il y a l'épilogue déprimant dont j'essaie encore de comprendre l'intérêt juste à côté de l'apparition d'Angelica Huston en tant que dompteuse de lions de cirque qui s'empresse de coucher avec Jack avant de déposer son puma de compagnie sur Lange. Quant à la fameuse scène de sexe sur la table de la cuisine elle sort de nulle part sans qu'il y ait eu auparavant la moindre alchimie sexuelle entre le couple et j'ai trouvé que Nicholson viole à moitié Lange. Quant à Nick l'idiot de mari de Lange il ne laisse aucune impression si bien que l'on ne se soucie pas de sa fin aux mains des amants. J'ai rarement vu un film hollywoodien aussi mal monté joué et scénarisé...
Jack Nicholson et Jessica Lange sont tous deux excellents (malgré une préférence pour Nicholson) dans ce film sulfureux au scénario implacable. Dommage que la fin soit tout de même trop radicale.
Le crime passionnel était presque parfait ! La Grande Dépression de 1929 laisse sur le carreau bon nombre de ses travailleurs. C'est le sort d'un de ceux-ci, devenu sans-abri, Frank Chambers (Jack Nicholson en séducteur invétéré) qui débarque au milieu de nulle part, à la station-service de Nick, un cinquantenaire d'origine grecque, et de Cora (Jessica Lange, belle à mourir !), sa ravissante et séduisante jeune femme. Sans un sou, il est engagé comme mécano. Très vite, il s'éprend de Cora, qui retrouve du même coup toute sa libido (jusqu'alors refoulée). A eux deux, ils envisagent de se débarrasser de Nick. Remake éponyme d'un film noir de 46 (avec Lana Turner en femme fatale); on oublie souvent que le grand Luchino Visconti, nous avait livré sa propre version des "Amants diaboliques" ("Ossessione"), classique du néoréalisme italien. Fraîchement libérée des paluches de King Kong, Jessica Lange retombe sous l'emprise d'un autre mâle, attiré par son sex-appeal irrésistible. Agissant en dépit de toute raison logique, ce couple d'amants fonctionne selon ses instincts primaires (ici, sexuels) qui les mèneront à leur propre perte puisqu'ils iront jusqu'à transgresser les règles préétablies par la société. Ce film a fait couler beaucoup d'encre à sa sortie, tant par son sujet immoral que par son approche érotique des plus suggestives; surtout dans un pays où le moindre bout de chair à l'air choque !
En effet, je dis moyen. La relation bestiale et sensuelle entre Jack Nicholson et Jessica Lange est certes intéressante mais le film s'essouffle vite pour tomber dans un mélo propre à beaucoup de films"romantique". La dernière partie du film, symbolisant le bonheur retrouvé est très plaisante mais la fin (bâclée à mon sens) gâche l'ensemble.
Dans ce film réside un atmosphère dense,froid,d'un calme dont on soupçonne qu'il n'est qu'une facette pour laisser place au drame,au chaos et à la violence.Bob Rafelson étudie ici avec profondeur les différents caractéres des deux amants cependant,il s'y attarde trop et le scénario lui même patine et met du temp à se mettre en place ce qui diminue l'intensité du film.Jack Nicholson y est pour le moins très juste usant comme d'habitude de son charisme et de son talent toujours aussi époustouflant.