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soniadidierkmurgia
1 178 abonnés
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3,5
Publiée le 22 octobre 2022
Vincent Price est de retour avec « Le retour de la mouche » d’Edward Bernds. Le film démarre avec l'enterrement de la femme de son frère devenue la sienne après les terribles évènements du premier épisode. Vingt ans ont passé et le neveu est devenu un beau jeune homme. Dès le départ dans la voiture le ramenant des obsèques, Price nous gratifie de l'une de ses moues légendaires agrémentée d'un détournement de la tête pathétique à l'évocation de la défunte. Le ton est donné, Price est dans une forme olympique et il va nous offrir l’un des ses plus grands numéros de cabotinage. Le summum sera atteint quand blessé au ventr,e il se traînera rempli de douleurs pour faire fonctionner l'horrible machine une ultime fois pour ramener son neveu à l'état humain. Price n'était sûrement pas le plus grand des acteurs et son jeu cabotin ne lui aurait sans doute pas permis de tourner avec Jean-Luc Godard ou autres mentors de la Nouvelle Vague mais ce qui est réjouissant chez cet acteur unique au-delà de son incroyable magnétisme c'est le ce mélange indicible d'implication et de dérision non feinte que l'on peut lire entre les fines moustaches du prince de l'épouvante. Quel bonhomme! Le film cette fois-ci en noir et blanc se tourne délibérément vers les ambiances des films Universal là où " La mouche noire" avec son technicolor chamarré lorgnait vers les productions soignées de Douglas Sirk (toute proportion gardée bien sûr). On ne s'ennuie pas une seconde, d'ailleurs il est impossible d'y songer quand l'immense Vincent Price occupe l'écran de son onctueuse et malicieuse présence .
On rappelle que ce film est plus ancien que le remake de Cronenberg, et qu'il s'agit de la suite de "la Mouche noire", bien plus antérieur donc. Passé cela on se remet dans l'ambiance 60's, noir et blanc, le jeu d'acteur en conséquence. Avouons que le résultat est meilleur que je ne l'aurais pensé de prime abord, pour une suite ça s'en sort encore bien. Bien sur on a les impondérables des suites, comme l'absurdité du fils à revenir dans le cauchemar du père, obstination punie bien sur, une femme pour se délivrer aussi, un thème de la vengeance archi rabâché, bref pas mal de procédés déjà connus. L'histoire est juste potable, réaliste pour de la SF mais molle, se déroulant par une trame inégale : long au début, très rapide pour finir, le tout sur 1h17 c'est court malgré les longueurs. Insister un peu sur la mouche, ou l'homme à tête (non pas de chou...) et sa vengeance aurait été un atout. Soigner la musique aussi aurait pu aider car elle est là trop absente, trop banale quand elle se fait entendre. Les acteurs ne sauvent pas l'ensemble, tout juste ne l'alourdissent-ils pas, quand aux FX, même pour 1959 c'est assez risible. Au final ça reste divertissant en un sens que ça permet de voir un vieux film, car pour un opus de 1959 on le croirait beaucoup plus ancien, par contre pour l'horreur vous repasserez.
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2,5
Publiée le 26 janvier 2012
Metteur en scène sans ambition qui bifurqua assez rapidement vers la science-fiction de sèrie Z, Edward L. Bernds signe en 1959 une suite moyenne du film culte de Kurt Neumann! Vincent Price reprend du service en incarnant une nouvelle fois Francois Delambre aux côtès du mèconnu et jeune premier d'Hollywood Brett Halsey qui va se retrouver avec une ènorme tête et les membres d'une mouche rendant sa mètamorphose plus drôle que terrifiante! Du travail de sèrie B pour un retour qui ne vaut pas l'original et qui curieusement ne bènèficie pas de la couleur comme "The Fly". Même si le caractère hallucinant de l'histoire de "The Fly" a disparu, cette suite a l'avantage de se voir sans ennui...
On rigole plutôt que l'on a peur... Il faut dire que l'esthétique de cette nouvelle mouche n'aide vraiment pas : une tête de ballon gonflé à l'hélium, des yeux qui sont immenses et se cognent partout, des mains en forme de gros gants... Le Retour de la Mouche nous fait mourir de rire, même si à l'époque cela pouvait être effrayant. Les effets spéciaux sont vraiment déplorables (on colle des boutons qui clignotent partout et cela suffit) car on a déjà vu mieux et plus crédible dans les premiers films de la Universal, même si aucun des deux ne marche, il faut savoir donner une impression que cela pourrait marcher. Ici, une grande cabine téléphonique qui transforme un homme en une mouche (sa tête est sur le corps de la mouche) et l'inverse. Et la Mouche va faire des victimes autour d'elle... Il y a toujours le rôle de la jeune fille qui ne sert qu'à se faire enlever et hurler à casser les oreilles des spectateurs (on a du baisser le son...). Heureusement Vincent Price est là et nous régale de son jeu à la fois terre-à-terre et dépassé par la situation. Une suite que l'on oubliera bien vite, à défaut de se souvenir de quelques fous rires... Un grand dommage du côté de la réalisation qui aurait pu être plus soignée, même pour l'époque.
Chef d'oeuvre de l'épouvante qu'il est bon de revoir rien que pour constater la justesse de plusieurs scenes particulièrement ciselées, cette histoire de 2 êtres mêlés par une experience scientifique réunit des effets spéciaux reussis ainsi qu'une discussion philosophique à propos de la question épineuse des valeurs morales de la science: scream...
Un rare exemple de suite commerciale parmi les vieux films, dont on apprend d'ailleurs que le schéma est le même que les suites contemporaines aux films à succès. Cela devient de ce fait un jeu de voir ce qui a changé par rapport au premier opus, et comment le scénario s'y prend pour enjamber les problèmes qu'il rencontre. Au niveau de l'ambiance, c'est un relatif copié-collé même si la récupération des personnages et de leur caractères sont relativement bien faits. Malheureusement, c'est aussi un recyclage raté des points forts de l'oeuvre originale ; ils sont soit inexistants et manquent, sois mal repris. L'accent est trop mis sur le maquillage mieux fait, qui proclame haut et fort : "on a fait mieux pour ça !".
Une suite assez conventionnelle, qui évite ici de mal terminer l'histoire en mettant en scène un processus réversible (ce qui est exclut dans le remake de Cronenberg). Une histoire de vengeance sinon (on s'est pas cassé la tête lors de l'écriture), avec un homme mouche qui étrangle les personnes liées à son état. Les maquillages sont à la hauteur, mais certains effets spéciaux ont mal vieillis. Pas d'originalité (en gros, la vengeance, c'est bien. Heu... Merci, on repassera), mais une suite conventionnelle (et incontestablement déjà commerciale à l'époque), filmée en noir et blanc pour le coup (pas par choix artistique comme on veut le faire croire, mais par manque de moyens, car déjà à l'époque, ils radinaient sur les budget).
Sur le principe, vu la fin écrasante de l'original, difficile de comprendre quelle mouche peut ainsi revenir. En N&B alors que l'original était en couleurs. Étrange. Ou bien j'ai vu une version colorisée cette fois. Je crois effectivement me souvenir que j'avais vu le premier en N&B la première fois. En tout cas, pour un film censé se passer environ 15-20 ans plus tard, ça fait bizarre ce retour en arrière visuel. Ils auraient dû coloriser le deuxième aussi pour la cohérence mais en valait-il la peine ? Une suite bien banale pour une histoire qui n'en appelait pas une. J'aime bien comme le bruit d'une mouche qui vole est source de tension. Le reste est sans intérêt. Fiston-Mouche a pris la grosse tête, littéralement, et ça lui est retombé dessus. (T'as de gros yeux, tu sais?) Oh, un homme-mouche est toujours sympa à regarder mais ça ne va pas plus loin. Quant à la mouche qui fait la tête, elle me met très mal à l'aise comme dans la scène finale du premier. Bizarre que je préfère un homme-mouche à une mouche-homme! Mais pourquoi encore une fois seulement la tête et un bras ? Ce n'était pas aléatoire comme échange? En vérité je m'en moque. Une déception alors que je n'en attendais rien. C'est dire!