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pilpilbil
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5,0
Publiée le 3 septembre 2012
Dans la continuité du 1er film, Jeanne reste poignante d' humanité, belle , lumineuse, on touche du doigt toute la complexité de ce personnage, et sans doute le film le plus respectueux de la vérité historique, de ce qu'on sait aujourd'hui de Jeanne... Grande réussite du cinéma français, film sans concession qui met en lumière l'essentiel.....mille fois bravo!!!!Sandrine Bonnaire est éblouissante dans ce rôle de Jeanne très convaincant .... mais à l' évidence certains sont passés complètement à coté de ce chef d'oeuvre.....
L'ayant vu au cinéma à l'époque de sa sortie, je n'en garde qu'un souvenir: celui d'un film long, ennuyeux, rébarbatif, soporifique. Une épouvantable expérience cinématographique. 0/5
Guère mieux que le 1er épisode. Sans passion, terne, peu crédible dans le jeu des acteurs. Rater l'évocation d'une telle épopée, passer à côté de l'énergie extraordinaire de J. d'Arc, telle est la réussite du réalisateur!
C'est quasiment cinq ans jour pour pour après avoir vu la première partie du diptyque de Jacques Rivette consacré à Jeanne d'Arc que j'entame la seconde. Je ne saurais donc faire précisément le lien entre les deux parties, mais celle-ci est consacrée à la mise sur le trône de France du Dauphin en arrivant à Reims, au sacre dudit Dauphin, puis à la capture de Jeanne d'Arc et à sa mise à mort. On notera que le procès est quasiment absent du film, si ce ne sont les aveux sur lesquels elles reviendra. Je pense que filmer à nouveau le procès après le film de Bresson n'aurait sans doute pas eu l'effet escompté et les deux films auraient été en concurrence directe et on ne va pas se le cacher, mais il est difficile de passer après Bresson.
Cependant le film excelle dans les discussions, dans ce long film de quasiment trois heures les passages les plus marquants sont ceux qui Rivette prend son temps et fait discuter ses personnages de géopolitique. Le film s'ouvre sur un échange où le Dauphin place Jeanne à sa droite et affirme l'autorité de la Pucelle face à ses autres conseillers qui la méprisent. J'aurais limite adoré que tout le film ne soit que ça, que des discussions de cet ordre.
Comme pour la première partie le traitement des "voix" est extrêmement intéressant, ici on n'a aucune vision, on n'entend rien... on voit juste Bonnaire nous rapporter ce que les voix veulent d'elle. Le traitement est à l'inverse du sacré, on est clairement dans le profane. Une fille, belle, forte, qui sait ce qu'elle veut, mais filmée sans excès, sans artifice qui dit ce qu'elle croit être la volonté divine. La simplicité fonctionne réellement bien, tout en justesse, sans jamais servir à faire passer Jeanne pour une folle ou à mettre le doute sur la véracité de ses dires.
La scène du sacre du roi Charles VII, filmée en temps réel est elle aussi assez grandiose. Elle donne tout à coup au petit Dauphin une prestance nouvelle, enfin il est celui qu'il devait être.
Par le toute la seconde partie du film m'a un peu moins plu si on excepte quelques échanges entre Jeanne et ses geôliers et sa crise de nerf finale lorsqu'elle apprendre qu'elle va être brûlée. J'ai l'impression d'avoir déjà vu ça, il y a très longtemps dans le premier film.
Il faut noter que durant tout le début du film les batailles sont narrées par un narrateur (logique) et non pas montrée ce qui permet d'encore d'accentuer le côté politique que j'aime beaucoup.
Jeanne la Pucelle, de Jacques Rivette, 1993 les 2 films : les batailles, les prisons Le scénario reprend la vie et les actes de Jeanne d'Arc, depuis Vaucouleurs jusqu'à Rouen où elle sera brûlée. Le film est divisé en 2 parties.
C'est un beau film que Rivette a réalisé. Avec un parti-pris d'austérité, de simplicité, mais aussi de réalisme, dans les décors, les costumes et les dialogues. C'est très réussi dans les séquences intimistes, mais plutôt raté dans les séquences d'action (les combats, les batailles), dû sans doute au faible budget alloué au film. En fait, la grande qualité du film revient à son actrice principale, Sandrine Bonnaire, qui semble s'être investie très fort dans son personnage. Elle est ici formidable. C'est un film de dialogue et non d'action. La réalité n'est pas tronquée grâce aux historiens sérieux qui ont participé au film. Belle musique d'accompagnement (Jordi Savall). Le film peut sembler un peu long, mais on peut le voir en deux fois.
J'arrive à comprendre la démarche de Jacques Rivette quand il fait La Belle Noiseuse, d'une durée de quatre heures, et qui a pour but de nous immerger dans le processus artistique, mais avec son diptyque sans réel point de vue (si ce n'est celui d'un athée) qui dure presque six heures, je ne vois pas où il veut en venir. L'austérité est un vrai défaut en l’occurrence, même si ce ton offre des images parfois vraiment sublimes (ces longs plans larges sur Jeanne et sa troupe arpentant les vallées dans le premier volet), il empêche tout impact émotionnel. En six heures, ça ne décolle jamais, chaque événement semble égal, une intention de mise en scène et rien d'autre. Je retiens tout de même l'exécution de Jeanne d'Arc, des tambours interviennent au début de la scène (seul passage musical il me semble) et cela ajoute tout de suite une ampleur à ce qui se passe à l'écran. Rivette n'arrive pas à injecter de l'épique (plutôt prévisible) à une histoire qui en nécessite, et la retenu n'est même pas un choix narratif réel puisque certaines scènes de bataille sont filmées, et c'est assez triste à voir. La prise d'Orléans est affreusement laide, la pauvreté des chorégraphies fait qu'il n'y a rien à filmer, mais il décide tout de même de nous montrer durant quelques minutes cette reconstitution assez pitoyable d'une bataille censée être un point pivot de l'histoire. Voir l'histoire de Jeanne d'Arc montrée avec si peu d'envie est juste ennuyeux. La narration est également vraiment problématique, le réalisateur échoue tellement à mettre en image son histoire, qu'il utilise à foison les écrans titres et les ellipses (dans un diptyque de six heures on s'attend à voir pas à lire), et fait même raconter certains passages de l'histoire face caméra par des personnages secondaires. Je trouve cela vraiment médiocre, et cela montre l'échec d'un metteur en scène d'une façon presque aussi belle que le texte déroulant ouvrant les Star Wars. J'ai dis du bien de l'esthétique du film, mais je lui reproche globalement son style vieillot, c'est dur à croire que ce film est issu des années 90 tant il est daté dans son imagerie, et semble venir d'un autre temps. Outre cela, Sandrine Bonnaire offre une performance vraiment convaincante, mais jamais elle n'a matière à rendre le film plus grand qu'il n'est, tant tout est minimaliste. En somme Jeanne la pucelle est plutôt raté à cause de multiples raisons, mais c'est avant tout par son manque d'intentions, et la platitude de l'ensemble.
Après avoir vu le premier film, cette deuxième partie est bien dans la continuité et même un peu plus long. Et ayant tout de même apprécié ce récit d'un total de 5h36 je m'interroge sur ce qui serait le meilleur format ; en 5 téléfilms ce ne serait pas si mal car si ce n'est pas l'idée ni la façon réelle mais ce serait plus digeste car la durée est bien un défaut ou problème de cette oeuvre lourde et souvent lente, théâtrale et relativement complexe. La raison en est qu'il est question de la vie de Jeanne dans le détail et en essayant de reconstituer des aspects authentiques d'un XVème siècle bien éloigné. Aussi j'ai trouvé ce second opus plus abouti et équilibré tout en retrouvant un caractère ampoulé notamment du sacre et les apartés bien peu filmiques. Je redoutais un procès long façon Dreyer mais au contraire on y retrouve les faits et aussi la présentation spirituelle de Jeanne qui est bien ponctuée dans son assurance et ses doutes, son obéissance à ses convictions. Aussi cette présentation qui est celle d'une prophétesse et en cela il est bien biblique que les prophètes soient persécutés par les religieux hypocrites qui ne serve que le(s) prince(s) du monde. Il y a un évènement qui peut être important: spoiler: Jeanne signe un document présenté par son confesseur Jean Pasquerel qui condamne les hussites et cela est fait de telle façon que l'on peut y voir comment elle même sera condamnée sans ambages par d'autres religieux. spoiler: Jeanne doute dans le film qui montre qu'elle s'est trouvée confuse lorsque ayant accompli ses deux grandes missions elle n'avait plus d'instructions claires ; elle prend alors une identité de soldat, cela apparait ne pas être un commandement divin et Dieu ne la désavoue pas car si c'est un choix humain ce n'est pas un reniement de sa foi mais ayant fait allégeance au roi en le croyant chrétien ce qu'il n'est que par façade étant avant tout un politicien rusé. elle est trompée, se trompe et termine dans un destin de martyre et l'expression de sa peur du feu n'est que l'équivalent de la prière de Jésus avant son arrestation. Aussi tous ses aspects soutiennent son authenticité comme sainte catholique ou non dans une présentation de ses rapports avec Dieu bien intéressants.
Seconde partie du film de Jacques Rivette consacré à la vie de Jeanne D'arc, c'est une grande réussite.
A mon avis, meilleur que la première partie en ce qu'il ne comporte pas de longueur malgré son rythme inchangé et son austérité Bressonienne.
Le spectateur rétif à la durée du film ( de quasiment 5h30) , privilégiera paradoxalement la seconde partie pour ensuite se tourner vers la première, s'il a été séduit.
Tres didactique et très intéressant, c'est malheureusement un film peu vu par le public. Sandrine Bonnaire est formidable dans son interprétation et elle est parfaitement appuyée par une distribution à la hauteur.
Évidemment, d'être en possession de connaissances historiques qui permettent de compléter et situer les différents personnages qui croisent la vie de la future sainte, permet de profiter avec encore plus de plaisir ce film.
Rivette est un cinéaste de la nouvelle vague qui n'eut pas le succès public rencontré par certains de ses collègues cinéastes appartenant au même mouvement, à l'exception de " la religieuse " adapté du livre de Diderot.
La durée de beaucoup de ses films n'est pas étrangère à cette désaffection. Le format DVD et la mode des séries pourront peut-être favoriser la connaissance de sa filmographie, dont la grande qualité n'est pas la moindre de ses vertus.
Le spectateur éventuel doit savoir que le film s'adresse avant tout au public amateur du cinéma du patrimoine.