Magnifique. Ce film touchera peut-être plus le spectateur qui connait la culture indienne, mais cette histoire de confrontation des cultures est racontée à merveille et l'actrice principale est étonnante de justesse. Un film émouvant et profond.
Une critique est par définition un exercice peu objectif et ce d’autant plus qu’on n’est pas un professionnel du secteur. Pour ce film-ci j’ai en plus lu le roman de Jhumpa Lahiri dont il est tiré, ma vision est donc entachée de la comparaison inévitable que j’ai fait entre ce que j’ai vu et le roman. Force m’est de dire que cette comparaison est loin d’être favorable au film. Le livre dressait le tableau des difficultés du déracinement dans l’immigration et des différences culturelles auxquelles il faut s’adapter ainsi que de la nostalgie du pays d’origine. Il composait également le portrait des enfants d’immigrés qui devaient lutter pour se construire entre les traditions que leurs imposent leurs parents et la culture dans laquelle ils baignent. L’auteur du roman traitait de ce sujet à travers le problème de prénom que traîne le héros tout au long de sa vie et qui faisait office de métaphore dans cette difficile réconciliation de cultures. Le film, même s’il retrace sur l’écran le canevas de cette histoire (et en dépit de coupes sombres dans l’histoire par rapport au roman) ne parvient jamais à retranscrire toutes les interrogations des personnages et leurs difficultés (particulièrement pour Gogol) de faire avec leur double culture ou avec la nostalgie du pays d’origine. On se retrouve donc avec une intrigue vraiment très plate qui aseptise tous les enjeux que développait le livre au point de rendre le film ennuyeux. J’ai du mal à croire que ceux qui n’ont pas lu le livre aient pu un seul instant percevoir les interrogations et les luttes intérieures des personnages. Pour moi le film transporte à l’écran les personnages et le gros de l’histoire, mais en perdant tout ce qui fait l’intérêt du livre, c’est-à-dire la lutte des parents et celle des enfants face pour les premiers à la nostalgie de leurs pays de naissance et pour les seconds à la difficulté de se trouver une place en tant qu’individus piégés entre deux cultures. Le plus symptomatique de cette perte d’enjeu est pour moi le traitement du prénom de Gogol et sa lutte entre celui-ci qui l’a désigné pendant toute son enfance et celui de Nickhil qui caractérise sa vie d’adulte et qui résume sa lutte entre ces deux identité de Bengali et d’Américain ; le film passe complètement à côté de cette dialectique au point d’en faire une péripétie confuse et anecdotique alors qu’il le point focal du roman. Pour moi le film est donc une vraie déception au point de n’être qu’une illustration insipide du roman n’en faisant qu’une distraction honnête si vous n’avez pas lu le roman, mais un ratage assez pénible si, comme moi, vous avez aimé le livre. À voir pour ce qui n’aiment pas lire et qui voudraient faire la connaissance de Jhumpa Lahiri, pour les autres lisez le roman il est beaucoup plus riche que ce film
Un film qui aborde le mélange des cultures d'une façon intelligente, sans tomber dans les clichés. Une histoire humaine à la fois prenante et poétique . C'est joué d'une façon remarquable et l'on se retrouve vraiment plongé dans cette famille d'origine indienne vivant à New York . Il y a toutefois quelques longueurs dans cette réalisation qui aurait pu être évitée. Un autre reproche est que le point de vue se limite uniquement à celui de cette famille et la fiancée américaine du fils est franchement caricaturale, c'est dommage pour un film qui évite les clichés le reste du temps. Si ce n'est pas un chef d'œuvre "un nom pour un autre" regorge d'assez de qualités pour être qualifié de "bon film" , à voir sans trop d'hésitations.
Le film est doté d'une histoire touchante, d'une belle mise en scène (décors, costume, photographie, rien à redire, c'est très beau), de personnages attachants (incarnés par un très bon casting), des dialogues crédibles, d'une bande originale qui invite au voyage. Le seul hic, c'est la longueur. Pas que ce soit trop long, mais se déroulant sur plusieurs générations, on a souvent recours aux ellipses temporelles et elles accélèrent trop l'histoire dans la mesure où on compte beaucoup de scènes inutiles... Mais ce n'est qu'un petit inconvénient! A voir si vous avez aime 'La Famille Indienne' et 'Joue-là comme Beckham'.
Mira Nair (la réalisatrice de Salam Bombay et du Mariage des moussons) , née en Inde et vivant aux Etats Unis ne pouvait quêtre sensible au propos de son film qui pause la question de Comment faire lorsque l'on est né dans un pays qui n'est pas celui de ses parents et que ceux-ci tentent d'en transmettre les traditions ? En racontant lhistoire de la famille Ganguli qui a quitté Calcutta pour New York et dont le fils se cherche entre 2 cultures, son film traite superbement des thèmes du déracinement, de la transmission héréditaire et culturelle et de la construction de lidentité. La narration du film qui met en parallèles et montre les différences entre les 2 générations, les 2 cultures est entrecoupé par les événements marquants de la vie des parents et de leur fils Gogol. Malgré sa lenteur, le récit nest pas ennuyant puisquil réussit à aborder avec profondeur toute la richesse du propos. En bref, jai aimé ce film pour sa thématique, sa sensibilité et la BO est belle.
Très belle oeuvre sur le thème de l'identité. Un regard délicat et fin sur la culture indienne. Evite les clichés dans la confrontation de celle-ci avec la culture occidentale. On a du plaisir à suivre cette famille sur deux générations. Peut-être un peu trop linéaire et prévisible dans la construction. Mais on ne va pas bouder son plaisir.
Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce film qui se veut sans singularité. Mais le métrage a néanmoins la certitude de séduire par le discours des acculturations et des échanges humains et de leurs difficultés. On y apprend beaucoup, en plus de la subtilité de ne rien laisser paraître autre que l'histoire... J'ai regretté la perte de dynamique dans la dernière demi-heure ; tout allait très vite chronologiquement toutefois. Lorsqu'on saisit le titre du film, c'est un plaisir immense, un nom pour un autre, au-delà du principe identitaire, le cinéaste montre que le déterminisme est quasiment impossible à gérer et que seuls les capitaux socio-éco-culturels dont on dispose confèrent à l'individu sa valeur et ses besoins. Un immigré ne substitue personne dans la société, il est seul face à ses propres désirs et volontés, sans quoi il apparaîtra en constant décalage avec quiconque refusant de s'arrêter ou de leur laisser le passage. On parle souvent d'intégration, personne ne peut la faire pour soi, quelles que soient les institutions : il faut foutre la paix à tous ceux qui cherchent un avenir meilleur. En ce sens, la scène où la famille, de retour aux Etats-Unis, prend le courrier qui s'amoncellaient dans une boîte aux lettres taguée "Gangrène", est tout à fait révélatrice.
Disons 3 étoiles et demie ! Le film est très juste, c'est une vaste fresque entre Calcutta et new-york. Le thème ? Difficile à dire... La déchirure entre son pays d'origine et sa terre d'accueil, la confrontation entre traditions et modernité... L'amour. La musique de Nithin Shawney est fabuleuse !
"The Namesake" de Mira Nair est un film remarquable. Centré sur une famille indienne expatriée aux États-Unis, le scénario tient en haleine le spectateur. Une belle histoire qui symbolise astucieusement le quotidien de la diaspora indienne à travers le monde, entre traditions et intégration.
Ah l'Inde... rien que pour ces qques scènes dans ce pays incroyable, notamment celle au Taj Mahal, je trouve ce film attrayant.
Ensuite, l'histoire est plutôt bonne, mise en scène un peu maladroitement par moments quand même, c'est un peu saccadé, on se demande quand on va finalement passer à notre époque notamment.
Mais c'est tout de même un film touchant avec des acteurs convaincants et qui font bien "vrais". Cette quête est aussi une manière de découvrir en partie l'installation et l'intégration d'une famille étrangère aux USA.
Pas un grand film, mais une oeuvre culturellement et socialement très intéressante.
Les salles sont malheureusement vide, "Un nom pour un autre" est pourtant un film qui en cache un autre. Ceux qui peuvent penser être dérangé par le côté Bollywood de l'objet passeront à côté de quelque chose qui ne manque pas de charme. Car si le début se situe en Inde, avec cérémonies et autres spécialités locales, le héros déménage vite en Amérique et la caméra franchit les frontières en adoptant un style plus conventionnel (mais tout de même très vivant). Cela peut s'apparenter à du Spike Lee, New York vu sous l'angle des relations entre les peuples, l'intensité de la mise en scène en moins, Mira Nair préférant la douceur à la virulence pour expliquer son propos et c'est ce qui fait la beauté du film. La tendresse. De la photo à la musique, tout est relaxant, bien que le rythme soit soutenue. Certaines scènes lorgnent même (sans humour cependant) du côté de Woody Allen, comme la soirée de bobos new-yorkais sur fond d'opéra. Le film évolue entre chronique familiale, portrait social, quête existentielle sans pour autant lâcher ses autres personnages en cours de route. Mais à vouloir être parfois trop dramatique, le scénario devient banal, rattrapé par l'excellent jeu des acteurs, du plus petit au plus grand, casting boulversant. Et ils réussissent même à nous dépayser au sortir de la salle...
Film intéressant qui montrent la difficulté à s'intégrer totalement dans un pays autre que le sien tout en gardant ses racines. Les acteurs sont très justes. Quelques longueurs, mais on les oublie tellement nous sommes pris par l'histoire.
C'est un bon mais long film. Cependant le principal est le réalisme qui en découle, quand on est pas né dans le pays dans lequel on vit ce n'est jamais vraiment facile, il y a un temps pour tout, pour s'adapter, pour se reconnaître, pour accepter, pour se faire des amis, alors que tout cela se fait normalement assez logiquement et naturellement, quand on quitte un pays pour un autre l'intégration reste et restera délicate. Quelques minutes du film auraient pu nous être épargnés mais bravo pour toutes ces images de Calcutta, de cette foule qui ne cesse en Inde, de s'accroitre, de ces femmes magnifiques, la BO est sympa aussi. Bon film donc.