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Un visiteur
2,0
Publiée le 6 septembre 2018
Graham Greene et Otto Preminger réunis autour d’une pièce de George Bernard Shaw sur Jeanne d’Arc, la pucelle d’Orléans. Un assemblage des plus prometteurs pour le grand écran, mais au final on a droit davantage à un télé-théâtre qu’à une fresque historique. A-t-on voulu respecter l’enveloppe théâtrale de l’œuvre ou bien est-ce les moyens qui faisaient à ce point défaut pour ne pas pouvoir se payer quelques séquences nous montrant Jeanne d’Arc en situation de combat. Quoi-qu’il en soit, à peu près rien ne fonctionne dans cette production. À l’image tout semble sur le même niveau, l’éclairage est sans nuance. La structure du scénario est malhabile. La scène d’introduction dans laquelle Jeanne réapparait au roi comme dans un songe pour remettre en question le sort qu’on lui a réservé est un mauvais coup d’envoi. On y revient à mi-parcours et en conclusion sans plus de succès. Il y a des revirements de situations qui demeurent invraisemblables malgré le fait qu’ils surviennent par miracles. Et puis finalement la direction d’acteurs fait extrêmement défaut. Le jeu de Richard Widmark dans la peau du dauphin Charles VII est un gros numéro de cabotinage, tous les personnages représentant la cour ou le clergé sont inégaux et caricaturaux à souhait. Reste au milieu de tout cette bassecours la courageuse Jean Seberg qui tente de remplir son armure du mieux qu’elle peut. Sa Jeanne est trop cute pour être vraie. Mais elle a le mérite de s’être donnée généreusement dans une galère mal menée menant au bûcher.
j'ai vraiment aimé ce film tant sur l'interpretation des personnages,que sur la partie historique apprendre en se divertissant,c'est aussi ca le cinema
Otto Preminger à la réalisation, Graham Greene au scénario, adapté de George Bernard Shaw, la sublime Jean Seberg, Richard Widmark, Anton Walbrook, John Gielgud devant la caméra, ou comment "Sainte Jeanne" est un très bon exemple qu'une combinaison de grands talents peut donner quelque chose de très mauvais... Techniquement, bon le film est irréprochable. Excepté les transparences nazes dans "Rivière sans retour", il n'y a jamais eu rien à reprocher de ce côté-là au réalisateur de "Laura" ; ce "biopic" sur le "Pucelle d'Orléans" n'est pas l'exception à la règle. Par contre, je ne crois pas qu'il faut être un grand spécialiste en Histoire pour comprendre que l'histoire ou plutôt sa manière de raconter la vie de Jeanne d'Arc n'est absolument pas crédible un seul instant. Les personnages sont traités comme des caricatures fantaisistes, sans la moindre nuance. On a l'impression d'assister à une parodie d'imagerie d’Épinal complètement ratée.
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3,0
Publiée le 29 août 2019
Si "Giovanna d'Arco al rogo" de Roberto Rossellini, avec Ingrid Bergman, ne fit pas de carrière commerciale, "Saint Joan" d'Otto Preminger, d'après la pièce de Bernard Shaw, ne fut guère mieux accueilli, comme devait le reconnaître le rèalisateur lui-même! Ce fut un des films les moins populaires de Preminger, mais cela lui ètait ègal! Bien qu'il fit perdre beaucoup d'argent à ce dernier, il ne regrette pas de l'avoir fait! On connait l'humour et la causticitè de Bernard Shaw! Le plus intèressant dans l'adaptation de sa pièce au cinèma, c'est certainement l'interprètation de l'hèroïne par la jeune Jean Seberg, qui a fait là une crèation absolument remarquable! Ce n'est pas le cas de Richard Widmark, constamment ridicule en Dauphin (il faut le voir jouer à la marelle). Parce qu'elle a pèchè contre Dieu et la Sainte Eglise, Jeanne d'Arc sera brûlèe vive au bûcher! Et pour qu'elle puisse se repentir, Warwick et autres consorts, pour le salut de son âme et pour pènitence, afin d'effacer tous ces pèchès, et la conduire sans tache devant le trône de Grâce, la condamne à manger le pain de douleur et à boire de l'eau d'angoisse dans un perpètuel emprisonnement! Mais croyez-vous que vivre, c'est ne pas être morte ? Car Jeanne n'avait pas peur de vivre de pain et d'eau! Le pain n'ètait pas douleur pour elle, ni l'eau angoisse! Etre privèe de la lumière du jour, de la vue des prairies et des fleurs, ne plus chevaucher avec ses soldats et gravir les collines, ne respirer que l'obscuritè infecte et humide et être privèe de tout ce qui lui fait aimer Dieu, là, c'est une èpreuve impossible à surmonter pour la pucelle d'Orlèans...
Une version théâtrale plutôt belle. Le film prend le parti de réunir en forme de flashback tous les protagonistes qui ont participé à la vie de Jeanne. Le procédé est original et même assez moderne pour l'époque. La vie de Jeanne est bien racontée et nous avons ici affaire à une vraie biographie complète. Je regrette quand même cette langue anglaise complètement absurde ici. Mais Seberg est vraiment formidable.
La première partie est une bonne surprise elle se révèle légère et drôle avec un Widmark qui montre une nouvelle facette de son talent. Ensuite le ton devient plus grave et le coté théâtral prend un peu trop le dessus. Quant à l' épilogue fantastique il manque de force, il a vieilli sur le fond et dans la forme. Et bien sûr Il y a aussi une bonne prestation de Jean Seberg .
Cette adaptation du "Jeanne d'Arc" de la pièce de théâtre de G.B. Shaw a ceci de décevant qu'elle reste fort... théâtrale. Les personages ne sont pas vraiment profond et le sentiment général laisse une impression de caricature. Cependant, la réalisation d'Otto Preminger d'un simple point de vue formel reste un pure délice.
Graham Greene et Otto Preminger réunis autour d’une pièce de George Bernard Shaw sur Jeanne d’Arc, la pucelle d’Orléans. Un assemblage des plus prometteurs pour le grand écran, mais au final on a droit davantage à un télé-théâtre qu’à une fresque historique. A-t-on voulu respecter l’enveloppe théâtrale de l’œuvre ou bien est-ce les moyens qui faisaient à ce point défaut pour ne pas pouvoir se payer quelques séquences nous montrant Jeanne d’Arc en situation de combat. Quoi-qu’il en soit, à peu près rien ne fonctionne dans cette production. À l’image tout semble sur le même niveau, l’éclairage est sans nuance. La structure du scénario est malhabile. La scène d’introduction dans laquelle Jeanne réapparait au roi comme dans un songe pour remettre en question le sort qu’on lui a réservé est un mauvais coup d’envoi. On y revient à mi-parcours et en conclusion sans plus de succès. Il y a des revirements de situations qui demeurent invraisemblables malgré le fait qu’ils surviennent par miracles. Et puis finalement la direction d’acteurs fait extrêmement défaut. Le jeu de Richard Widmark dans la peau du dauphin Charles VII est un gros numéro de cabotinage, tous les personnages représentant la cour ou le clergé sont inégaux et caricaturaux à souhait. Reste au milieu de toute cette basse-cours la courageuse Jean Seberg qui tente de remplir son armure du mieux qu’elle peut. Sa Jeanne est trop cute pour être vraie. Mais elle a le mérite de s’être donnée généreusement dans une galère mal menée qui a mal abouti.