Très bon revenge movie que voilà. Si le premier viol laissait un peu de marbre le spectateur (certes c'est un viol atrocement bien filmé, mais de seulement 20 secondes), le second se produisant à peine quelques minutes plus tard permet vraiment de créer un traumatisme encore jamais vu. Et nous commençons donc dans cette escalade de violence qui nous conduira à une extermination du casting masculin. Mais curieusement, le film ne m'a pas vraiment semblé être une oeuvre féministe (et c'est là qu'il se démarque de ses congénères). La folie aveugle de cette mannequin se muant en femme de nuit provocatrice et mortelle est d'autant plus choquante auprès du spectateur masculin, qui se sent aussi visé par elle. Ne somme nous pas en train de contempler sa beauté ? Ceux qui le font dans ce film sont abattus de sang froid. On en arrive à un final quasi de Palmien, qui se termine en carnage bref, mais hautement symbolique (une femme déguisée en homme clos cette tragédie). Film intéressant, avec une bande son des plus marquantes et des acteurs impliqués. Un très beau travail d'Abel Ferrara.
l'un des meilleurs films de rape and revenge et l'un des meilleurs film du maitre du noir abel ferrara,film injustement méconnu par ailleurs il mérite largement d'être vu c'est véritablement un bijou
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4,5
Publiée le 11 mai 2022
Et si "Ms .45" (1980) ètait tout simplement le meilleur long-mètrage de Abel Ferrara ? Cette folie meurtrière particulièrement violente a marquè son temps dans le style de film underground! A 29 ans, Ferrara signait là son second long-mètrage, une histoire de vengeance à la lisière du fantastique qui aborde la même thèmatique que "Death Wish", à savoir l'auto-dèfense! Abel a le savoir-faire de rendre dègueulasse tout ce sur quoi il pointe une camèra! Autant dire qu'on rentre pied au plancher dans une sorte d'engrenage cauchemardesque au niveau de la rue avec cette jeune femme muette traumatisèe par deux viols successifs, et qui va se poser par la suite comme « l'ange de la vengeance » qui extermine tous les hommes sur son passage! A seulement 17 ans, Zoë Lund (crèditèe Zoë Tamerlis) trouvait dèjà le plus grand rôle de sa courte carrière tant elle a su si bien s'incarner dans le personnage de cette couturière à la fois belle, troublante et hallucinante! Elle y dèmontrait une puissance d'interprètation (il faut la voir face à son miroir ou avec des lèvres d'un rouge fatal) qui n'aurait pu aller qu'en èvoluant! L'actrice et brillante ècrivaine est morte d'une overdose à l'âge de 37 ans dans l'indiffèrence quasi-gènèrale! Bref le rèsultat aurait pu être racoleur si Abel n'y avait pas mis ses mains expertes en utilisant comme jamais les lieux crasseux de New York sur fond de musique jazzy enlevèe! Un incontournable...
Nous sommes en plein dans les années Reagan quand Ferrara choisit pour son troisième long métrage de faire une entrée fracassante dans le film de "rape & revenge», sous-genre du film de "revenge" popularisé par Michael Winner depuis "Un justicier dans la ville" (1974). Ferrara visiblement fasciné par la beauté de Zoé Tamerlis donne un double sens au parcours tragique de Thana jeune muette travaillant comme couturière chez un créateur de mode. Le viol soudain qui la foudroie en plein jour au détour d’une rue passante de son quartier va progressivement faire émerger la face sombre de la personnalité de Thana dont l’éveil brutal à la sexualité transforme sa crainte des hommes sans doute induite par son handicap en une haine féroce jamais assouvie. Si le film peut être vu comme un plaidoyer féministe tant la caricature des hommes est outrée, il peut aussi s’apparenter aux contes de fées tels Cendrillon ou Blanche Neige. Thana gravit rapidement toutes les étapes qui la font passer d’une jeune fille timorée et complexée à une mante religieuse aux accoutrements de plus en plus provocants. Ferrara qui aime par-dessus tout choquer ira même dans un final tout à la fois décadent et extatique jusqu’à mêler l’institution religieuse à un carnage à l’esthétique propice à être jugée complaisante par les âmes sensibles. C’est cette dualité du propos qui fait tout le sel du film et qui constituera dès lors la marque de fabrique des meilleures productions de Ferrara comme « The king of New York » ou « Bad Lieutenant ». Fort de ces parti pris radicaux, Ferrara n’en finira pas d’alimenter la polémique à propos de son goût pour une violence outrageusement esthétisée. Pour « L’ange de la vengeance » il faut observer une forme de dérision chez l’auteur qui n’hésite pas à dresser quelques portraits comiques comme le patron de Thana, obsédé sexuel ridicule ou sa logeuse envahissante et à offrir quelques diversions affriolantes sur l’essaimage des morceaux d’un cadavre dans tout New York. Une dérision qui disparaîtra un temps du travail de Ferrara pour réapparaître en 2007 dans « Go go tales ». Comme Ferrara on ne peut qu’être sensible à la beauté de Zoé Tamerlis devenue Lund qui finira sa vie à Paris victime comme Jim Morrison d’une overdose non sans avoir fait une dernière apparition poignante dans « Bad Lieutenant » qu’elle avait coscénarisé avec Ferrara.
Film de genre oublié à tort, car Ferrara y expose une histoire violente de vengeance nocturne où la musique nous envoûtent, tout comme l'actrice principale... En bonus, un final fasciant... Du vrai et grand cinéma de genre... A découvrir...
Abel Ferrara un réalisateur surestimé, honnêtement on est plus proche d'un nanard que d'un thriller à la De Palma. Le seul point intéressant c'est la transformation de Zoë Lund durant le film, pour le reste j'ai plutôt rigolé que tremblé.
Bien qu’il soit méconnu, le troisième film d’Abel Ferrara datant de 1981 était déjà un électrochoc qui annonçait son talent pour transcender des sujets polémiques. En accentuant à l’extrême le propos féministe inhérent au genre du Rape and revenge (sous-genre florissant dans les années 70), le scénario réussit à injecter au film une bestialité terrifiante dans sa description des rapports hommes/femmes. Le parcours du personnage de Thana, dont on suit la plongée dans une spirale de violence, fait naitre un dilemme moral quant à sa part d’humanité et la justification des meurtres qu’elle commet. Dans la peau de cette pauvre fille malentendante et frigide qui va peu à peu se transformer en prédateur sexuel hantant les rues new-yorkaise, Zoë Lund est parfaite tant elle apporte un mélange de charme et de froideur à son personnage. On ne peut que regretter que cette artiste ait succombée trop jeune à une overdose après avoir coécrit le scénario de Bad lieutenant. L’esthétisme avec laquelle sont filmées les scènes les plus crues (dont la fusillade finale, une scène particulièrement marquante) fait élever le long-métrage au-dessus du lot d’une simple série B, et mérite d’être redécouvert.
Déception. L'Ange de la Vengeance est une petite série B des plus anecdotiques, pas totalement dénuée d'intérêt mais fort peu crédible, relativement racoleuse et surtout très lassante. Je m'explique : tout d'abord, le film de Ferrara s'avère pratiquement insignifiant dans la mesure où il succède aux films du Nouvel Hollywood et qu'il peine donc à rivaliser avec un Taxi Driver ou un Carrie ( deux oeuvres phares avec lesquelles il partage d'ailleurs des points communs ). Toutefois, L'Ange de la Vengeance peut séduire par ses symboles et autres détails significatifs : à commencer par le mutisme du protagoniste ( qui ne dit mot consent, comme disait l'Autre... ). Par ailleurs, la dimension paranoïaque du long métrage d'Abel - malheureusement pas assez développée à mon goût - véhicule un malaise plutôt intriguant. En revanche, L'Ange de la Vengeance rebute par son aspect irréaliste ( deux viols en moins de vingt minutes, c'est totalement improbable ) et ses situations souvent téléphonées. De plus, ce postulat d'un rape and revenge présenté sous la forme d'un parcours aux résonnances mystiques me semble proprement lourdingue voire douteux. Enfin, la mise en scène d'Abel Ferrara, répétitive jusqu'à la saturation, ne relève en rien le niveau : le final finit de nous épuiser avec cette utilisation abusive du ralenti. Bref, nous sommes très loin de la maîtrise d'un Bad Lieutenant... A voir à la rigueur.
Pas terrible. Bien que le film ne dure qu'1h17, on s'ennuie à mourir. Je préfère nettement son remake, "The brave one" avec Jodie Foster. Le début est soporifique. Sans compter les aspects pas crédibles, par exemple être agressée deux fois dans la même journée, ne pas avertir la police, etc. Après les choses deviennent plus intéressantes. Mais cela reste trop linéaire : c'est un simple jeu de massacre, bien que l'on perçoive la montée en puissance. La musique, il n'y en a pas, cela devait coûter trop cher. L'esthétique est horrible, à l'exception de la scène finale avec la soirée costumée.
je vient de le voir tout recement!!!!! encore un film glauque de ferrara, bon sa a vieillit ave cle temp mais le film n'est vraiment pas mauvais du tout!!!!! le film est tres agreable et prenant a regarder!!!!! jai vraiment aimer le film dommage qui'il ne dure pas longtemp!!!!! a voir pour les amateur de polar/thriller bien de noir de film oldschool
Juste avant de le voir je n'avais jamais entendu parler de ce film de Ferrara qui s'avère une bonne surprise avec cette pauvre muette qui se fait violer 2 fois dans le même journée ; après ces 2 agressions elle a soif de justice mais elle va tomber dans une spirale fatale la menant à la folie et à la psychose contrairement au justicier Bronson qui a su rester lucide. Film très court mais très intense avec une Zoé Lund (ou Tamerlis) très impressionnante, actrice qui connaîtra une fin tragique comme l'héroïne qu'elle incarne. Parfois il arrive qu'au hasard on découvre un excellent film qui nous était inconnu c'est le cas pour moi avec ce sombre et cruel L'Ange de la vengeance. L'histoire est accompagnée d'une sympathique musique jazzy très entraînante.
Avant de devenir le grand auteur que l'on connaît, Abel Ferrara a gravi les échelons un-à-un. Pornographe à ses débuts, il fut ensuite durant quelques années un réalisateur déjà atypique se revendiquant de l'underground New-Yorkais mais avant tout faiseur de séries B trash un brin débiles qu'il assuma complètement jusqu'à se laisser aller à l'auto-dérision quasi-parodique. "L'ange de la vengeance" (daté de 1982) fait partie de cette catégorie. Sorte de "Justicier dans la ville" féministe à prendre au dixième degré, il narre les aventures d'une pauvre muette doublement violée en quelques minutes à peine. Cette femme pudique et réservée se transformera alors en ange exterminateur, "tueuse de machos" nocturne enchaînant les bains de sang par pur plaisir (l'idée de vengeance ne tenant guère la route). Du coup, on assiste tout d'abord aux traditionnelles séquences "choc" (viols et découpage de corps) avant de virer vers un ton nettement plus léger ne laissant toutefois pas la violence de côté (bien au contraire). Conscient de ne pas être à la tête du chef-d'oeuvre du siècle, Ferrara s'en amuse et préfère nous distiller un long-métrage plaisant de par le recul qu'il prend à la fois sur lui-même et sur les mentalités ultra-réacs très en vogue dans l'Amérique qui venait de conduire Reagan au pouvoir. Se moquant des apologistes de la justice privée, il préfère renvoyer ceux-ci face à leurs vieux démons, suggérant la toute-puissance d'une femme handicapée face aux bons conservateurs un peu misos. Le résultat donne je vous le disais un petit thriller très drôle et pas si mal fichu (on saura lui reconnaître une certaine imagination dans l'absurde ainsi que dans la représentation des massacres perpétrés), au budget très réduit et aux moyens techniques forcément limités. A la manière de la seconde partie de "Driller Killer" (mis en scène 3 ans auparavant), "L'Ange de la vengeance" a la forme d'un bon petit délire à ne surtout pas prendre au sérieux. Un peu fou et plaisant.
Une muette frigide se fait violer dans la rue, elle rentre chez elle, et là, pas de bol, un cambrioleur la viole aussi ! Oh ! Mais elle réussi a prendre le dessus, l’assomme, le coupe en morceau, et récupère son calibre. S’en suit une vengeance psychotique et éperdue sur tout ce qui a une bite. Ben avec un pitch comme ça si vous n’avez pas envie de voir le film, merde ! rape and revenge forever !!!