13 605 abonnés
12 377 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 9 mai 2013
L'ècole est depuis fort longtemps un dècor apprèciè par les cinèastes! Avec "Merlusse", Marcel Pagnol fait ses premières armes derrière la camèra, avant les grosses cylindrèes que sont "Regain", "Le Schpountz" et "La femme du boulanger". il n'est pas question de raconter ici l'intrigue de ce film un peu oubliè aujourd'hui qui est soulevè par une même passion gènèreuse pour les petites gens (Merlusse, nom d'un vieux pion borgne, terreur des èlèves, mais qui se dèguise en Père Noël, une nuit de Noël) et par un amour profond - non de la Provence ici telle qu'elle ètait chantèe par Jean Giono - de l'èducation! Dans le rôle titre, le marseillais Henri Poupon donne beaucoup de vèritè à ce personnage qui s'avère avoir un coeur gros comme ça! Un Pagnol à (re)dècouvrir...
Adversaires en apparence, les élèves du collège de Marseille dépeignent celui qu’ils surnomment Merlusse - Morue -, et qui leur inspire tant d’antipathie, comme un malfaisant prof laid, sévère et méritant tous leurs tours pendables. Bourru, borgne, célibataire, hirsute, ténébreux et facilement rouspéteur, celui-ci se retrouve contraint de surveiller les internes durant les fêtes de Noël, et de rejoindre dans cette punition circonstancielle un groupe hétéroclite de jeunes que les parents n’ont pas pu ou voulu accueillir chez eux. Révélations de drames sociaux ou familiaux, infortunes touchantes, rivalités sympathiques et organisations solidaires prennent peu à peu le pas sur les velléités habituelles et évaporent pour tous le voile des apparences et des postures en un authentique, mutuel et insolite esprit de Noël. Ce conte sensible de Marcel Pagnol, qu’il mit lui-même à l’écran en ce film court de 1935, bouleverse les fonctions sociales coutumières et illustre bien sa sensibilité sentimentale et populaire. Il nous embarque à l’intérieur d’un registre rustre et traditionnel méditerranéen, où l’humanité sait transcender les conditions malheureuses pour accoucher d’une fable généreuse et d’une grande tendresse.
Film de Marcel Pagnol, de 1935 D'après une de ses oeuvres, Pagnol a réalisé un film sans prétention mais profondément humain. C'est l'histoire d'un surveillant (surnommé Merlusse) qui doit rester pour s'occuper des élèves qui ne rentrent pas chez eux le soir de Noel. Filmé simplement, sans trop de moyen, mais dans des vrais locaux (lycée de Marseille), ce film est un vrai document d'époque sur les internats, les relations maîtres-élèves. Pagnol a bien su susciter l'émotion en racontant son histoire, aidé bien sûr par des acteurs élèves non professionnels, et surtout par l'acteur Principal Henri Poupon. Le film date un peu, il est vrai, mais il reste néanmoins un bon film dans la mesure où Pagnol a fait beaucoup d'effort pour trouver des effets esthétiques dans son écriture cinématographique : clair-obscur, longs couloirs, escaliers, grande salle...
Joli film de Pagnol plutôt d'un style plutôt inhabituel qui nous fait penser plus aux "400 coups" avec un côté plus gentillet. L'interprétation est bonne et le tout assez sympathique. Mais l'ensemble reste un peu trop fade, trop lisse. Ce film aurait mérité un travail plus approfondit.
Bien que d'une noirceur un peu inhabituelle pour un film écrit et réalisé par Marcel Pagnol (La femme du boulanger, César), on reconnait sa verve inimitable. Les pensionnaires de Pagnol passeront un Noël magique avec ce Merlusse au visage balafré. Un film étonnant.
Un film sympathique mais un peu trop naïf et avec trop de bons sentiments. On a l'air de croire que les adultes et les enfants sont en définitive tous bons.
Il s’agit d’un conte, décrivant bien un pensionnat de garçons (pendant les vacances de Noël), bien dialogués et montrant les deux facettes d’un homme seul et borgne (suite à une blessure pendant la guerre de 14-18), Monsieur Blanchard (Henri Poupon, 51 ans), (dernier arrivé au lycée, comme répétiteur, mais ayant 24 ans d’expérience), surnommé Merlusse par les élèves qui le craignent, ainsi que les différentes classes sociales du lycée [proviseur, censeur, professeurs, répétiteurs (ou pions) et appariteur (personne chargée de la gestion du matériel)(Rellys)] et la dureté des élèves (qui a peu changé depuis !). Le film (1h12) est différent de « Zéro de conduite » (1933) de Jean Vigo (1905-1934) qui, en 42 mn, prend le parti des élèves et prône la révolte, tandis qu’il est à rapprocher des « Disparus de Saint-Agil » (1938) de Christian-Jaque (1904-1994), notamment par la similitude de Merlusse avec le professeur d’anglais joué par Éric von Stroheim (1885-1957).
Ce sujet tout simple de Marcel Pagnol fait un film court, qu'on jugerait plutôt anecdotique si l'auteur n'y invoquait pas le sacerdoce de l'enseignant qu'il fut. Rompant avec la comédie méridionale -même si l'accent du Sud subsiste avec Rellys notamment- Pagnol met en scène un petit groupe d'élèves disparates contraints, à la veille des vacances de Noël, de rester au pensionnat puisque leurs parents n'ont pas cru bon de les rappeler. Un professeur, Monsieur Blanchard, est commis à leur surveillance. Surnommé Merlusse par les élèves spoiler: -parce qu'il exhalerait une odeur de morue!- le professeur Blanchard est le mal-aimé de l'institution pour son caractère grognon, son physique ingrat et son apparence sévère. Mais, sous la carapace, Merlusse se révèle un brave homme. Précisément, la comédie et le personnage joué par Henri Poupon sont un hommage à la vocation, à l'attachement au métier d'enseignant, indissociable de celui voué aux enfants. "Merlusse", plus prosaïque que le singulier "Zéro de conduite" de Jean Vigo tourné deux ans auparavant, porte d'ailleurs un regard convenu sur l'enfant et l'élève, cancre ou pas, entre candeur et espièglerie. Au regard, de la filmographie de Pagnol, "Merlusse" est un film mineur à la sincérité et à la modestie revendiquées.
Mignon. Oh, rien d'extraordinaire, l'intrigue avance à rythme d'escargot. Mais l'histoire est belle. Marcel Pagnol réussit à nous toucher. Les dialogues, portant sur tout et rien, sont eux-aussi sympathiques. Bravo.
Quel joli film! Mais quel patience il faut pour en découvrir la substantifique moelle! Oui, pour un film d'1h03 minutes, il vous faudra attendre 45 minutes pour vous extasier devant cette fin pleine de bons sentiments. C'est admirable. A voir par tous, enfin, ceux qui ont un peu de patience tout de même ;-)
Beau conte de Noël avec fin consensuelle mais avant tout véritable documentaire sur le Lycée en 1925. Côté technique, la mise en scène est approximative et le jeu des jeunes acteurs perfectible.
Un très beau film de Marcel Pagnol. Une histoire simple d'enfants dans un pensionnat qur les apparences et la generosité. Marcel Pagnol est probablement le plus grand conteur du cinéma de tous les temps.