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Benjamin A
712 abonnés
1 922 critiques
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4,0
Publiée le 1 juin 2014
Second long-métrage d’Arthur Penn après « Le Gaucher », « The Miracle Worker », qu’il a déjà mis en scène à Broadway, nous fait suivre la vie d'une couple qui a de plus en plus de mal à maitriser et à élever leur fille Helen qui est née sourde, muette et aveugle. Lorsque cette dernière à sept ans, ils font appel à une éducatrice qui a pu retrouver la vue après plusieurs opérations, mais le contact ne sera pas facile.
Le réalisateur américain nous livre un dur et bouleversant affrontement entre deux femmes fortes, l’enfant dénué de parole, vue et ouïe trop gâté par ses parents qui lui ont toujours tout cédé par pitié face à l’éducatrice venue du nord, passé par ses étapes là et qui ne cèdera pas au caprice d’Helen. L’affrontement est long, difficile et éprouvant et Arthur Penn le met superbement en scène. Il ne tombe pas dans la niaiserie ou le sentimentalisme facile, il donne un côté réaliste et dur, ne rendant l’œuvre que plus puissante. Plusieurs scènes sont fortes et marquantes, à l’image de certains affrontements mais aussi des moments que Penn exploite bien tel la mère qui apprend que son erreur est de trop protégée sa fille handicapé. La photographie en noir et blanc est superbe et Penn l’utilise très bien. Un film qui nous fait passer par plusieurs sentiments.
« The Miracle Worker » bénéficie aussi de deux époustouflantes interprétations, Anne Bancroft en éducatrice qui ne cèdera pas et qui fera tout pour atteindre son but et la jeune Patty Duke, formidable en jeune fille handicapé. Toutes deux seront justement récompensées de l’oscar, meilleur actrice pour Anne Bancroft et meilleur second rôle féminin pour Patty Duke.
Un très bon film, bouleversant et éprouvant, porté par deux actrices exceptionnelles.
13 726 abonnés
12 426 critiques
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4,5
Publiée le 30 mai 2020
Un drame psychologique douloureux et tendu où les nerfs sont mis à rude èpreuve,. Sorti en 1962, "The Miracle Worker", sans doute dur, est très courageux, parce qu'il prèsente les relations difficiles d'une jeune fille aveugle et sourde de naissance avec une femme aveugle elle aussi, et qui s'est vouèe à la cause de l'enfance handicapèe! La discipliner sans rompre! On pourrait penser que c'est un combat perdu d'avance pour cette èducatrice acharnèe et pourtant le miracle a lieu [...] L'oeuvre valait, non par son autobiographie et son excellente pièce, mais par une interprètation exceptionnelle de Anne Bancroft et Patty Duke qui remportèrent chacune un Oscar bien mèritè! Avec ce film fascinant, Arthur Penn s'imposait dèfinitivement comme l'un des plus douès parmi les nouveaux rèalisateurs amèricains! Un inoubliable moment de cinèma et une èmotion aussi profonde que le film mèconnu de Alexander Mackendrick, "Mandy" (1952)...
Un grand film une fois de plus pour Arthur Penn. Il aborde un sujet toujours difficile a traité, le handicap. Des personnages marquants et des interprètes extrêmement convaincants. L'histoire est absolument poignante et montre bien les conditions de vie et l'horreur quotidienne des handicapés à cette époque. De plus la mise en scène est excellente.
Un film inspiré d'une histoire forte comme seule la réalité peut en créer, une oeuvre peu conventionnelle et très étonnante, et deux immenses actrices qui s'affrontent. La séquence où l'éducatrice oblige l'enfant, dont on ressent bien l'intelligence dès le début mais qui croit qu'il n'y a que la violence pour s'exprimer, à apprendre à se servir d'une cuillère est absolument hallucinante. Et je ne pensais pas qu'un mot aussi simple que "W-A-T-E-R" pouvait autant émouvoir car à moins d'avoir un coeur en béton armé, le contraire ne peut pas arriver. Un grand film souvent éblouissant, un petit miracle à lui tout seul.
Il n'y a qu'une seule chose que je n'aime pas dans ce film : le titre. Car selon moi le miracle n'en est pas un, mais juste le fruit d'un travail d'éducation. Le film vit grâce à un beau corps à corps entre les deux protagonistes. Je le conseille à tous les futurs éducateurs, instits, profs, etc.
Pas 4 mais 5*.Revoir ce film sur grand écran est un bonheur autant qu'une souffrance puisque je pleure dés la vue du berceau pour terminer en sanglots à la vue de la pompe.Quel film mais aussi quel sujet!Il y l'air qu'on respire,les aliments qu'on avale et le fruit de l'acte éducatif qui fait de nous des humains.Pour rester dans le cinéma ,Penn s'est énormément servi de la formidable expérience théâtrale des 2 actrices qui dominent totalement leurs rôles...Elles crèvent l'écran et avec l'utilisation d'une ou plusieurs caméras ,comme à la télévision, tout en en gardant la maitrise totale;le résultat est éblouissant.L'œuvre D'Arthur Penn est pleine de violence ,de séquences inoubliables mais aussi de pessimisme sur l'Amérique...Ici c'est une violence terrible mais utile,une beauté cinématographique permanente surtout dans les moments calmes ou l'émotion transpire plus qu'elle ne frappe et enfin son film le plus optimiste puisque le miracle n'est du qu'au travail et à l'amour porté par Annie à tous les Hommes.
Inspiré d'une histoire vraie, The Miracle worker est un des premiers films d'Arthur Penn a passer en revue ses thèmes de prédilection, à savoir les reclus de la société, surtout en Amérique. Nominés aux oscars pour sa réalisation et ses acteurs, The Miracle worker reste considéré comme l'un de ses meilleurs films. On remarque rapidement un travail soigneux sur la structure du récit : présentation rapide et efficace des personnages, (au moyen de flash-back sur le passé d'Anne Sullivan, magnifiquement mis en scène), utilisation d'un nombre restreint de protagonistes représentant chacun une réaction morale différente au cas d'Helen Keller, leur vision évoluant au fil du temps tout en ne cessant de s'entrecroiser. On peut ranger ces approches de la situation en deux catégories, le groupe familial, qui, malgré les divergences de caractères, reste uni sous la même bannière à quelques variantes près, et Anne Sullivan qui doit faire face à tous lorsque les choses dérapent à l'extrême. Derrière le rythme enjoué, les bonnes performances d'acteurs (en particulier celle d'Anne Bandcroft, et celle de Victor Jory,le capitaine Keller) et la musique instaurant le sentiment de découverte et d'émerveillement, autant d'éléments permettant d’entraîner le grand public dans ce film où la psychologie prime en tout points sur le ludisme. On peut constater la volonté d'Arthur Penn d'utiliser la technique cinématographique de manière intelligente afin de retranscrire à merveille son histoire. Quoi de mieux pour illustrer un sujet sur une petite fille aveugle et muette que de réfléchir sur un son et une image adéquate ? Le noir et blanc est un choix délibéré bien entendu, et l'emploi de métaphores (symbole de la boule de Noël, blancheur du drap) est quasi constant (surtout dans les moment de transition), excepté dans les pures scènes d'apprentissage d'Hellen, où le spectateur est désespère autant sinon plus qu'Anne Sullivan et s'évertue tout autant à essayer d'imaginer une méthode fonctionnelle pour éduquer Hellen. Cependant, l'émotion prend peu à peu le dessus sur tout le reste : l’impression d'être devant un travail titanesque bourré d'obstacle (thème de l'aveuglement familial extrêmement mis en avant), l'envie coupable d'abandonner Hellen à son sort...et le soulagement que constitue ce miracle en lui même, petit morceau de bravoure qui équivaut sans doute à l'une des pus belles happy end que le cinéma ait pu nous donner.
un film déchirant, qui va de la noirceur à la lumière, sans suivre les chemins tout tracés de la mièvrerie et du sentimentalisme béat. un must à voir absolument !
Arthur Penn réalise un drame poignant avec cette belle adaptation de l'œuvre de la sourde aveugle Helen Keller. Il effectue une direction d'actrices extraordinaire, nous proposant des scènes intenses et d'une violence inouïe. Le succès du film doit beaucoup à la fantastique Anne Bancroft, Oscar de la Meilleure actrice en 1963 pour ce très grand rôle d'éducatrice. Elle est parfaitement secondée, par la non moins remarquable Patty Duke, jouant Helen Keller la jeune handicapée alors âgée de 16 ans.
Un très beau film, à la fois dur et plein de sensibilité, dans lequel Arthur Penn fait merveille pour mettre en images l'isolement d'une petite fille et le long combat pour établir un contact entre elle et le monde extérieur. Sans chercher à magnifier les personnages outre mesure mais en étant d'un réalisme clinique et avec une certaine brutalité, il s'appuie sur un casting qui fait des étincelles d'un bout à l'autre. Les séquences fortes abondent, Arthur Penn jouant en permanence mais de façon très efficace avec l'ascenseur émotionnel, d'une fraction de seconde à l'autre. La démonstration est vraiment impressionnante et le drame humain impeccablement exposé.
Miracle en Alabama est tiré de la pièce de William Gibson qui s’est inspirée de « L’histoire de ma vie » d’Helen Keller. Ce film relate l’histoire étonnante des efforts fait par Annie Sullivan en 1886 pour éduquer, apprendre à communiquer et casser l’isolement d’Helen Keller, petite fille de 7 ans qui suite à une maladie est devenue aveugle, sourde et muette. Les tentatives d’Annie Sullivan à ouvrir l’enfant devenue capricieuse, sauvage et insupportable (à cause de son manque d’éducation) sont d’une grande densité et le miracle commence lorsque la jeune femme réussit à lui enseigner la discipline et un alphabet pour sourd muet en signant les mots sur les doigts de la main. Ce film à la fois sensible et intelligent reste mémorable pour le jeu épatant des 2 actrices Patty Duke et Anne Bancroft qui a d’ailleurs reçu en 1962 l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d’Annie Sullivan. Le film est aussi une extraordinaire leçon de vie et d’amour qui captive jusqu’à son dénouement miraculeux lorsqu’ Helen a finalement compris le concept de la langue et de communication.
Un film qui a terriblement mal vieilli : très, trop théâtre filmé; une très mauvaise interprétation de la part de Victor Jory, le capitaine Arthur Keller dans le film ; une musique beaucoup trop présente ; une fin beaucoup trop mélo. Quelques scènes fortes arrivent à rehausser le niveau mais, d'une manière générale, on ne retrouve pas le Arthur Penn qu'on aime et qui, heureusement, a fait beaucoup mieux dans d'autres films.
Tout commence par une scène déchirante. Après une auscultation du médecin de famille, une mère réalise, pétrifiée, que sa jeune enfant est aveugle, sourde et muette. Pour cette riche famille du sud des Etats-Unis, ce cataclysme inconcevable et douloureux va se muer en une épreuve impossible à dominer. A l’âge de dix ans, aucune éducation, ni manières n’ont pu être inculquées à Helen qui vit comme une bête sauvage dans une grande maison entourant corps et esprit, sa véritable prison. Enfermée dans ce (non) monde sombre et sans issue, elle est plus malheureuse qu’un animal domestique. Dans l’incapacité à communiquer avec elle, ses parents décident de faire appel à une jeune éducatrice de Boston, en l’occurrence elle-même à moitié aveugle. Pour la fillette cette rencontre sera longtemps conflictuelle et violente (voir le plan-séquence de la salle à manger où elle finit, tant bien que mal, par manger à la cuillère), mais se ponctuera d’une renaissance salvatrice marquée par la découverte et l’apprentissage du savoir, des mots et d’un mode de communication. Pour l’inexpérimentée institutrice, tiraillée par une enfance malheureuse qui l’a séparée de son jeune frère handicapé, cette expérience sera bien plus qu’un simple labeur. Il s’agira pour elle d’une mission de rachat empreinte d’abnégation et d’une admirable persévérance. L’amour et le bonheur seront au bout de ce combat contre la fatalité et certaines convenances chrétiennes surannées. Ce drame bouleversant d’Arthur Penn, qui démontre ici sa faculté à exceller autrement que par le western, est inspiré de l’histoire vraie et incroyable d’Helen Keller, née en 1880, et qui parvint grâce à l’aide d’Annie Sullivan à découvrir le langage et à exister socialement. Quelle belle preuve de miracle de savoir qu’elle devint ensuite écrivain et conférencière.