AlloCiné
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Votre avis sur Un Roi sans divertissement ?
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Le début accroche plutôt bien, l'ambiance est excellente, l'hiver un village isolé, des images superbes de paysages enneigés et une enquête mystérieuse. Le film peine pourtant à maintenir son intérêt, l'enquête se résume à quelques déductions et surtout la fin est mal emmenée.
Ce film est insupportable.Ca commence avec le générique chanté par Jacques Brel,et il y a de quoi mourir.En plus de la BO atroce, il faut endurer la mise en scène contemplative(alors qu’il n’y a rien à voir),l’absence totale de suspense, la longueur effrayante de la battue au loup qui s’achève platement, l’acteur principal complètement amorphe et l’extrême laideur esthétique de cette adaptation du roman de Giono(qui était déjà pas mal lui aussi question longueurs).Ce film a au moins un mérite: il montre à quel point le divertissement est nécessaire à l’homme(il est tellement ennuyeux que le message est très clair!)…
soniadidierkmurgia
Film un peu ésotérique tiré de l’œuvre de Giono qui a écrit lui-même le scénario et dont on apprend dans les bonus qu’il prit beaucoup de liberté avec le roman. Cette enquête sur le rude plateau de l’Aubrac en plein XIXème siècle (1835/1845 ?) nous permet de découvrir les paysages enneigés de cette région inhospitalière. Le rythme est volontairement lent et le héros arrive de nulle part comme souvent Clint Eastwood dans ses westerns. A ce propos la scène d’ouverture est remarquable avec ce point minuscule qui se détache doucement de la blancheur immaculée de la neige. L’arrivée sur le village qui se découvre n’est pas moins remarquable. Giono voulait un film où se détacheraient uniquement deux couleurs : le blanc et le rouge. Le récit adopte pour thèse la fascination de l’homme pour le crime qui le prend quand l’ennui le gagne et qu’il se retrouve seul face à lui-même (c’est d’ailleurs le thème de la complainte chantée par Jacques Brel). Le film n’avait pas attiré les foules à l’époque mais il n’aurait pas plus de chance de le faire aujourd'hui par son rythme trop lent pour notre époque. Les années 60 étaient encore le temps où un écrivain peu implanté dans le milieu cinématographique pouvait initier et mener à bien un projet de la sorte. Les acteurs sont justes, peut-être aidés par des rôles pas trop lourds à porter, l’essentiel du travail étant axé sur les paysages. Je pense à Vanel qui remplaça Michel Simon qui avait refusait le film sous (le bon) prétexte qu’une oie était égorgée à la fin du film. Les bonus du DVD sont très instructifs sur le travail de création et le rapport de Giono à son film. On revoit avec plaisir Claude Giraud et Colette Renard qui sont encore très fringants malgré les 40 années passées.
J'ai regardé ce long-métrage car mon frère a réalisé sa maîtrise à partir de ce film. Si je vous parle de ma vie c'est plutôt pour vous dire que j'ai pu avoir l'occasion d'en discuter avec quelqu'un qui avait étudié sous tous ces aspects le film de français Leterrier. Car il faut dire que le film est étonnant. Il nous emmène tout d'un coup vers quelque chose qu'on avait pas vu venir. Ce qui semblait être un petit policier bien léché passe tout d'un coup vers autre chose. Il y a évidemment un travail sur les couleurs (le rouge et le blanc) et sur la symbolique. Mais c'est finalement vers un aspect plus philosophique que s'oriente le film. Sans que jamais il ne paraisse être pour autant une démonstration lourde et pompeuse. Un film intéressant.
Caine78
Voila un film étonnant, diablement séduisant et intéressant que ce "Roi sans divertissement." Si on peut être étonné par le ton qui est donné à l'ensemble, il faut reconnaitre qu'on est immédiatement plongé dans le récit, ou il ne se passe pourtant qu'assez peu de choses et qui nous captive de bout en bout. Que ce soit par une réelle volonté de mise en scène, de plans étonnants, de contrastes des couleurs, on est presque ébluis oar un tel travail d'orfèvre, d'autant plus que l'ensemble est soutenu par une complainte particulièrement réussie de Jacques Brel, et de nombreuses réflexion sur la condition humaine, sur ses obsessions et ses fantasmes. L'ensemble devient alors poétique et permet au film d'avoir une dimension profonde, nouvelle. Si on peut trouver il est vrai la fin moins convaincante, reste que rarement un film sera allé aussi loin sans son esthétisme et ses réflexions aussi profondes que séduisantes. Une réussite éclatante.
Que ceux qui se rappellent de François Leterrier pour ses comédies douteuses ("Je vais craquer" 1980 ; "Tranches de vie" 1985 ; "Le fils du Mékong" 1992) ne se laissent pas abuser. Avant d'être un vulgaire tacheron, Leterrier fut un cinéaste ambitieux.
Ce film de 1963 fut un échec, mais pas sur le plan artistique. Il retrace à merveille l'univers de Jean Giono (ce qui n'est pas si simple !) et livre un film austère. Le jeu des acteurs est économe, les décors sont sobres et l'atmosphère est très intimiste. Cette ressortie permettra peut-être de rendre justice à ce très beau film.
Ce film de 1963 fut un échec, mais pas sur le plan artistique. Il retrace à merveille l'univers de Jean Giono (ce qui n'est pas si simple !) et livre un film austère. Le jeu des acteurs est économe, les décors sont sobres et l'atmosphère est très intimiste. Cette ressortie permettra peut-être de rendre justice à ce très beau film.
Xavi_de_Paris
Ce qui fait l'intérêt majeur du film, c'est son atmosphère, aussi bien que la beauté de ses images, dus au lieu de réalisation du film, l'Aubrac, et ce en plein hiver. Pour le reste, il était difficile de retranscrire sur grand écran le livre de Giono, qui fait plus appel à l'imaginaire du lecteur et à sa réflexion qu'à des faits concrets et précis. Et François Leterrier s'en sort plutôt bien pour nous livrer "sa" version.
AMCHI
Vu la filmographie ultérieur de Leterrier (il a même réalisé un Emmanuelle) on a du mal à croire qu'il ait pu mettre en scène un film si beau, difficile à décrire Un Roi sans divertissement est plus une réflexion sur l'être humain qu'un polar même si l'intrigue n'est pas déplaisante ; Un Roi sans divertissement bénéficie surtout d'une atmosphère particulière car l'essentiel du film se déroule dans un village isolé recouvert par la neige. Visuellement très beau Un Roi sans divertissement c'est aussi une distribution de qualité, le seul reproche que je ferais au film c'est de ne pas avoir accentué le côté mystérieux de l'intrigue.
j'ai acheté ce DVD car je fais la collection de tous les films où joue Claude Giraud, un acteur que j'apprécie beaucoup. Je viens de le recevoir et de le visionner et c'est vrai que ne connaissant pas le livre de Giono, je n'avais aucun a priori et j'ai avancé dans ce film avec un sentiment curieux, comme si on se sentait aussi mal à l'aise que les personnages. Je ne m'attendais pas du tout à cette fin. Les bonus éclairent parfaitement l'histoire et le film : ça nous change un peu des histoires cousues de fil blanc et je pense que je vais le revisionner plusieurs fois. Bravo ! Le jeu des acteurs principaux y est pour beaucoup et la neige, le mauvais temps contribuent à faire croire dur comme fer à ce film (on est loin des effets spéciaux d'aujourd'hui).
Un roi sans divertissement qualifie, selon Jean Giono, dont le film est l'adaptation d'un roman, l'homme dans son ennui.
A travers une expression très rigoureuse et presque ésotérique, l'auteur démontre une triste condition de l'humanité malgré sa formidable faculté à vivre et évoque des hommes cherchant à échapper à l'existence monotone par des actions violentes, sanglantes, morbides.
Le propos est d'un pessimisme extrême, qui conçoit l'ambivalence des hommes comme une fatalité. Un état que découvre et que trouble le capitaine de gendarmerie Langlois, précisément chargé d'élucider une série de meurtres énigmatiques et semble-t-il arbitraires.
La sécheresse du style de Giono, ses accents de pure tragédie sont très fidèlement restitués par la mise en scène de François Leterrier, laquelle, s'accordant aux immensités désertiques et enneigées des plateaux de la Haute-Provence, dont le climat glacial déteint nécessairement sur les habitants et leurs comportements, en souligne constamment la singularité. On peut donc voir ici un vrai film d'auteur(s) bien que parfois un peu rébarbatif par son minimalisme et son langage complexe.
A travers une expression très rigoureuse et presque ésotérique, l'auteur démontre une triste condition de l'humanité malgré sa formidable faculté à vivre et évoque des hommes cherchant à échapper à l'existence monotone par des actions violentes, sanglantes, morbides.
Le propos est d'un pessimisme extrême, qui conçoit l'ambivalence des hommes comme une fatalité. Un état que découvre et que trouble le capitaine de gendarmerie Langlois, précisément chargé d'élucider une série de meurtres énigmatiques et semble-t-il arbitraires.
La sécheresse du style de Giono, ses accents de pure tragédie sont très fidèlement restitués par la mise en scène de François Leterrier, laquelle, s'accordant aux immensités désertiques et enneigées des plateaux de la Haute-Provence, dont le climat glacial déteint nécessairement sur les habitants et leurs comportements, en souligne constamment la singularité. On peut donc voir ici un vrai film d'auteur(s) bien que parfois un peu rébarbatif par son minimalisme et son langage complexe.
Le livre n'est pas terrible mais le film l'est encore moins. C'est nul, ennuyeux, plat, mal interprété. Giono a participé au tournage et pourtant ce n'est pas très fidèle au roman. A éviter.
Ayant auparavant lu le livre de Giono, j'ai trouvé le film décevant. Beaucoup de scènes ont été supprimés, et les moments, les choses les plus fortes n'étaient pas accentuées (ex: Le meurtre du loup, de M.V, le suicide, l' hêtre).
Ce film dont le scenario est écris par Jean Giono en personne complete tres bien l'oeuvre. Attention par contre certains moments du livre ne sont pas evoqué ou exprimé a des moments differents ! Bon film des années 1960 tout de même !
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