Avis sur Frankenstein 90

Frankenstein 90 est un film très mal aimé, il est vrai qu’il n’a pas fait grand-chose pour se faire aimer, et surtout pas son titre à date ridicule, mais honnêtement ce n’est pas si horrible que cela. Je pense que le film n’a pas trop su choisir la voie sérieuse et la voie comique, et du coup on se retrouve avec un spectacle bâtard un peu empesé (parfois beaucoup !).
Honnêtement le film est plutôt bien rythmé. C’est alerte, on ne s’ennuie pas, il y a des gags qui fonctionnent bien, l’histoire est aussi intéressante avec une variation pas désagréable sur le mythe de Frankenstein. D’ailleurs je crois que c’est une erreur de ne voir ou de n’attendre ici que de la comédie, le film se veut souvent plus grave, plus sérieux, avec une tonalité douce-amère pas toujours facile à percevoir mais bien présente. Sur le fond Frankenstein 90 n’est donc pas si mal que cela, et on sent un Jessua assez respectueux du mythe.
Je pense que ce respect passe aussi par un casting soigné, qui d’ailleurs peut étonner dans un tel métrage ! Le choix de Jean Rochefort en savant fou avait de quoi déconcerter, peut-être un peu moins Mitchell en créature de Frankenstein. Les deux acteurs sont corrects, Rochefort se montrant d’une belle sobriété, Mitchell donnant un peu d’âme à son personnage, mais étant forcément limité par le côté traditionnellement peu expressif de la créature ! A noter que Fiona Gelin tient une bonne place et apporte un petit plus certain au film.
Frankenstein 90 est surtout décevant sur la forme ! Mon dieu que ce film est moche ! Pourtant il y avait de bons choix de décors (le château de Val par exemple), mais alors la photographie est vraiment dégueux (désolé mais c’est le terme !), les couleurs moches, les contrastes d’éclairages faméliques, on ressent vraiment la vieille ambiance grisâtre de la bande pauvre des années 80 ! Cette laideur déborde d’ailleurs sur le travail plus que minimaliste des maquilleurs de Mitchell ! Heureusement Jessua offre une mise en scène plutôt correcte ce qui rattrape un peu cette impression hautement calamiteuse de la forme ! Il est à ce niveau dans mon top 10 des films des années 80 les plus laids en termes de photographie ! Musicalement c’est aussi assez décevant, surtout compte tenu de la présence d’un chanteur au casting !
Bref, Frankenstein 90 vous l’aurez compris c’est du cinéma populaire assez original cependant par son thème, mais qui possédait surtout un concept, qu’il mène avec plus ou moins d’adresse et de talent. Ça se laisse voir, mais c’est sûr que j’ai quand même connu mieux, le film n’étant sûrement pas assez drôle pour satisfaire les amateurs de rire gras, ni assez sérieux pour convaincre ceux qui sont venus voir une énième variation horrifique et romantique sur le mythe de Frankenstein. 2.5

"Frankenstein 90" , comédie parodique française réalisée par Alain Jessua, sortie en 1984.
Avec Jean Rochefort, Eddy Mitchell et Fiona Gelin.
Une petite comédie des années 80, une réalisation assez plate et un peu poussive malgré une bonne distribution.

Après son "Paradis pour tous", Alain Jessua nous revient avec un ovni qui n'arrive pas à sauver un script grotesque de son vèritable destin: les oubliettes! L'argument, un descendant farfelu du baron de Frankenstein fait appel à la cybernètique pour crèer un nouveau monstre! Gonflè! il faut en avoir dans le pantalon pour mettre en scène un tel film! Ce qu'il faudrait lorsqu'on voit un personnage, c'est oublier sa matière, oublier son aspect au bout de cinq minutes, l'accepter comme rèel! La crèature de "Frankenstein 90", par exemple, est toujours à l'ècran! L'objectif des maquilleurs, c'ètait de faire ou oublier les prothèses d'Eddy Mitchell! En gros, au bout d'un moment, il va devenir un mec normal! Mais franchement il faut voir Eddy se pavaner durant 90 minutes pour comprendre! Sur ce nanar, ce qui est le plus impressionnant c'est encore le masque et les deux mutants de la fin! Mais surtout la prèsence du grand Jean Rochefort! Fiona Gèlin, ça passe sans problème, mais Rochefort non! On peut comprendre que le film de Jessua soit restè quasi invisible depuis sa sortie car nous sommes très loin du "Frankenstein Junior" de Mel Brooks...

Très drôle, mais ça reste quand même un sacré petit nanar. A voir, une fois, par curiosité, pour Eddy Mitchelle en créature et Jean Rochefort en savant...

Pas grand chose à en dire si ce n'est que c'est très mauvais. Ce n'est jamais drôle et en même temps pas assez ridicule pour qu'on puisse s'en amuser, c'est un film qui semble fait sans conviction et surtout sans talent. En plus de ça il est d'une grand pauvreté esthétique. Seule Fiona Gélin s'en sort (à peu près) avec les honneurs. Sinon c'est peut être la pire cariation sur le thème de Frankenstein qui m'a été donné de voir.

D'habitude très friand du cinéma d'Alain Jessua, son adaptation moderne de Frankenstein me laisse froid. Rien ne fonctionne, le pauvre Eddy Mitchell est maquillé lamentablement et l'histoire est à dormir debout.

Un navet, surement pas. Une parodie non plus. Le film n'atteint pas ses objectifs, peut-être mais se défend très bien, à l'instar de sa fin. E. Mitchell, surprenant, n'est pas un mauvais choix. Et le film nous offre la possibilité de le voir autrement. Une comédie dramatique, une curiosité du cinéma français des années '80 qui a accouché de bien pire !

Réalisé écrit et produit par Alain Jessua ce film met en vedette le chanteur et acteur français Eddy Mitchell dans le rôle du monstre. J'ai du mal à dire quelque chose de bien sur lui et puis je lis que les effets spéciaux sont de Reiko Kruk et Dominique Colladant qui ont fait le maquillage de Nosferatu de Herzog et de Gwendoline de Just Jaeckin et maintenant je me dis que je comprend pourquoi ce film est si mauvais...

Même les français savent faire des parodies de films d'horreur la preuve avec ce long métrage fort réjouissant où les interprètes s'en donnent à coeur joie pour notre plus grand plaisir !

A éviter de toute urgence ! Plantureux navets ou le scénario famélique traine ses acteurs franchement pas motivés tout le long du film. Fiona Gélin, pour la première fois arrive à s'imposer. c'est pour dire.