grosse belle surprise de la rentrée, excellent premier film saisissant de maturité. Chaque plan est magnifique formellement, mais n'est pas de la belle image, ce sont des plans qui vivent, du vrai cinéma. Histoire magnifique, extremement émouvante, acteurs superbes, diction de grande qualité, ambiance étrange à la limite du fantastique. le film évoque aussi bien Ceylan, Duras ou Antonioni (le plan de brouillard de "Identification d'une femme" est ici "étiré" sur la dernière demie-heure. Cohérent, maitrisé et captivant.) De plus, la musique est signée Sylvain Chauveau, qui apparait dans le film, est Pierre-Yves Macé est au piano, et a également mixé la musique du film !
Les nuages sont beaux quand ils sont poussés et déformés par les vents. Celui que nous propose Sébastien Betbeder manque de vie faute de vents porteurs. Ces éléments moteurs auraient été trouvés dans une intrigue plus épaisse à l’image du brouillard qui jettera un voile opaque sur l’épilogue de ce long métrage.
Il était une fois, enfin, une nouvelle et très belle proposition de cinéma. L'affiche entre aperçue et qui intrigue. Bonnes critiques dans les Inrocks et Libé. 3 salles à paris. Fallait faire vite... J'ai tenté ... et là, envie de raconter. Voir "Nuage" est une expérience étrange et intime. Trop rare de vivre des sensations aussi fortes dans une salle de cinéma! Et sans qu'on s'y attende. NUAGE oscille entre le fantastique et l'indicible. Bouleversement des sens. Perte des repères. Tout se joue sur la mémoire, le souvenir, les peurs de perdre ce à quoi on tient le plus et de se perdre tout simplement. Le film parle aussi de la peur de perdre la vue et pourtant j'ai vraiment eu l'impression d'avoir des "visions". Apaisement singulier aux dernières images et notes de musique du film... Envie que le film recommence, en boucle ...
C'est complètement loufoque, et pourtant magnifique. D'une lenteur incroyable mais aussi léger qu'un souffle, brumeux et beau, un grand poème en fumée qui s'évapore et se rêve...
Nuage ou la déclaration d'amour d'un réalisateur à la sensation visuelle. A travers un photographe, un Homme qui perd la vue et d'autres personnages, le réalisateur nous apprend à mieux regarder : une caméra subjective nous met même à la place de ce jeune homme soudainement aveugle et nous plonge de cette angoisse de ne rien voir. A travers cet apprentissage, il y a des plans d'un esthétisme fou - notamment la scène finale, dans la brume - mais cette façon contemplative a un effet pervers : ennuyer profondemment le spectateur. En effet, un film ne peut pas s'affranchir d'un réel scénario. Or ici, on penne à comprendre la trame narrative, on peut juste résumer le film comme l'histoire d'un Homme perdant la vue qui rencontre une femme, tandis que cette femme regarde un arbre (véridique!). Les commendiens n'aident pas beaucoup : tous sont à côté de la plaque, leur jeu se trouve à mi chemin entre ceux des comédiens de Plus Belle La Vie et une piece de théâtre contemporain, heureusement la présence d'Adrien Michaux, formidablement cinégénique, sauve le tout.