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stebbins
507 abonnés
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4,0
Publiée le 14 novembre 2012
Tim Burton reprend le mythe de Mary Shelley en lui rajoutant son imaginaire délirant et son humour satirique... Jolie réussite que ce Frankenweenie, court métrage de jeunesse annonçant à bien des égards le chef d'oeuvre Edward aux Mains d'argent : la marginalité comme modèle poétique, l'excentricité comme apparat symbolique. Réalisé deux ans après le très beau Vincent ( maelström gothique d'une beauté épiphanique ) Frankenweenie reprend l'esthétique du cinéma expressionniste allemand tout en lui insufflant la tonalité d'un sitcom télévisé. L'ensemble fait penser à une série B de prestige assez remarquable d'inventivité et de personnalité, campée par deux des acteurs les plus populaires de la décade 80 : Shelley Duvall et Daniel Stern. Si le film semble aujourd'hui légèrement érodé dans sa plastique il reste tout à fait représentatif du cinéma de Tim Burton : critique de la classe moyenne et des adultes, enfants sagement cruels et dégourdis, décors immédiatement identifiables... Un très bon court métrage.
C’est en 1982 que Tim Burton, alors âgé de 24 ans commença la rédaction d’un scénario qui lui tenait à cœur. En s’inspirant de l’histoire de Frankenstein, personnage inventé par Mary Shelley, Tim Burton inventa l’histoire de Frankenweenie. Dans ce moyen-métrage en Noir et Blanc d’une durée de trente minutes on assiste à un phénomène fantastique: un jeune garçon nommé Victor ramène son chien Sparky à la vie après que celui-ci eut été heurté mortellement par une voiture. Comment le ramène t’il en vie? En se servant de l’électricité. «Frankenweenie», cinquième œuvre personnelle de Tim Burton, donne les premiers vrais aperçus de ce que va être l’univers du cinéaste. De plus, ce petit Sparky, qui présente désormais un physique sortant un peu de l’ordinaire va devoir de nouveau s’intégrer au sein d’une société. D’ailleurs, cette recherche de l’intégration se retrouvera par la suite dans plusieurs longs-métrages de Burton.
Je l'ai vu juste après le remake et je n'ai pas pu m'empêcher de penser que le court-métrage souffrait de la comparaison. Il faut sans doute avoir été bercé avec ce film toute son enfance pour voir plus de qualités dans le court-métrage que dans l'autre. Cette version de 1984 est un peu décevante à mon goût, car la courte durée du film ne permet pas de s'attacher aux personnages. L'intrigue passe tellement vite que la relation entre Victor et Sparky a à peine le temps de se développer, si bien que le dénouement ne fonctionne pas très bien, en tout cas beaucoup moins bien que dans la version longue. Heureusement le film regorge de qualités, que ce soit la mise en scène Burtonienne comme la référence à Frankenstein, ou encore la grande panoplie d'acteurs qui ont marqué les années 80 (Shelley Duvall, Daniel Stern, Oliver Barret et même la jeune Sofia Coppola).
moins référentiel et plus personnel que vincent, burton livre ici pour son dernier court une oeuvre originale et bon enfant, qui plaira autant aux enfants qu'aux fans du bonhomme.
« Frankenweenie » avait-il besoin d'un remake ? Non bien sûr ! Ce court-métrage de 30 minutes est époustouflant ! Il a tout ! Pas besoin de plus ! Burton est alors âgé d'une vingtaine d'années et a déjà réalisé bon nombre de courts-métrages, il a déjà un univers bien à lui ! Un univers qui lui vaut, toujours à l'heure actuelle, des expositions à son effigie ! D'aucuns auront eu la chance de pouvoir voir celle de la cinémathèque française, j'en garde un souvenir impérissable ! Rien d'étonnant avec ce titre, « Frankenweenie » adapte à la sauce Burton le mythe de Frankenstein, une histoire qui fascinera le cinéaste probablement jusqu'à la fin de sa vie ! À l'aube de sa carrière, il consacrera beaucoup d'oeuvres au service de cette même histoire ! Frankenweenie se verra d'ailleurs attribuer un remake animé bien des années plus tard. La création d'un être qui prend vie et indépendance sera bien entendu mise à l'honneur dans son chef-d'oeuvre indétrônable : « Edward aux mains d'argent » mais également grâce au personnage féminin de « L'étrange Noël de Monsieur Jack », etc... Il est d'ailleurs sympathique de constater que tous les ingrédients qui fonctionnent en ce court-métrage seront réutilisés pour « Edward aux mains d'argent » qui les sublimera ! Aussi, le final montrera tout le village qui part en chasse du « monstre » ! La différence ici, c'est qu'après avoir « tué » l'animal, ils vont se remettre en question pour une fin particulièrement touchante : cette fameuse scène des voitures rassemblées destinées à donner suffisamment d'énergie à Sparky pour que ce dernier puisse « repartir »! Un humour satirique, propre à Tim Burton, traverse l'oeuvre de bout en bout. Le choix des acteurs est astucieux ! Barret Oliver, qui se montrera fabuleux dans « Darryl » prouvait déjà toute l'étendue de son talent en ce rôle de Frankenstein ! Ce petit film de 30 minutes comblent toutes nos attentes ! Même si le remake importait à Tim Burton, celui-ci n'était pas nécessaire ! Au contraire, l'ensemble des éléments nouveaux déforcent le tout.
C'est avec Frankenweenie que Tim Burton a su trouver sa marque de fabrique et les repères de ses futurs longs-métrages. En effet, on y découvre ce côté fantastique infantile et intemporel, la petite bourgade aménagée et ses voisins curieux et excentriques... Avec des moyens conséquents pour un court, le réalisateur insuffle à son petit film ce qu'il faut d'imagination et de féérie pour pleinement convaincre et apprécier une histoire toujours pleine d'hommage et de respect (ici le fameux Prométhée moderne de Mary Shelley). L'interprétation est délicieuse, de Shelley Duvall à Daniel Stern, c'est le jeune Barret Oliver (L'Histoire Sans Fin) qui arrive à être le plus convaincant en petit garçon ingénieux et amouraché de son chien Sparky. Maquillages, effets spéciaux et rythme sont tout bonnement parfait, faisant du court une petite merveille du fantastique.
Après "Vincent", Tim Burton va encore un peu plus loin dans la construction de son style et de son univers. Il aborde de nombreux thèmes que l'on retrouvera plus tard dans ses films comme la peur de la différence présente dans son chef d'oeuvre "Edward aux mains d'argent". Mais il manque encore toute la magie de ses réalisations futures.
Excellent court-métrage ou l'on retrouve avec plaisir tout son univers si particuliers ; en une demi-heure Tim Burton nous apporte humour, noirceur, une dose de suspense et aussi de l'émotion. Tous les amoureux de chiens ne pourront que comprendre le petit Victor.
Excellent court-métrage (surement un des meilleurs) !! La mise en scène est très soignée et Tim Burton arrive à créer une atmosphère efficace et assez déjanté... Un vrai hommage à Frankenstei ! Je suis vraiment emballé par ce "Frankenweenie" !
Ce petit film d'une demie-heure est le remake version 'enfantine' de Frankenstein (1958). On comprends encore mieux la filmographie de Burton, par cet hommage aux classiques de l'horreur des années 50, et à la fois le côté personnel du réalisateur, puisqu'il a été élevé par les films d'horreur, ce qui explique le pourquoi de la présence d'enfants. J'ai ainsi pu faire le rapprochement avec Edward aux mains d'argent, le monstre au grand cœur plein d'amour, ainsi qu'un clin d'œil dans Sleepy Hollow (le moulin). Ce moyen-métrage est d'ailleurs l'occasion de découvrir Barret Olivier, immortalisé la même année par L'histoire sans Fin, ainsi que la fille d'un certain réalisateur nommé Coppola... Le film n'a par contre pas d'intérêt pour lui-même.
« Frankenweenie » est un court-métrage de Tim Burton réalisé en 1984. Il signera une version en long-métrage d’animation en 2012. Le film d’épouvante dès dix ans s’inspire fortement de « Frankenstein » mais en version canine. Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Tourné en noir et blanc dans une photographie sublime, la patte de Burton se fait déjà sentir lors de la mort de Sparky et sa résurrection ou la séance couture de Shelley Duvall. Un parfait premier film d’horreur, avec bien entendu un happy-end. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Avant le long-métrage d’animation (enfin plus précisément en stop-motion il me semble) de 2012, Tim Burton avait déjà réalisé un court-métrage du même nom sorti en 1984, mais en version live. Et le résultat en est plutôt pas mal ! Je n'ai d'ailleurs pas vu la version de 2012 et ne pourrai ainsi pas comparer les deux (beaucoup de spectateurs ont d'ailleurs l'air de dire que le court-métrage est meilleur). Et ce qui ne m'étonne finalement pas plus que ça car je trouve l'histoire du court-métrage quelques fois un peu longue alors je ne l'imagine franchement pas étalée sur une heure et demie. Mais bref, c'est ici l'histoire de Victor qui fait revenir son chien à la vie, après avoir été écrasé par une voiture. Alors nous sommes évidemment dans une grosse référence à "Frankenstein", si bien que l'on peut même presque parler de remake ou même de préquelle ! Effectivement, étant donné que le gamin s'appelle Victor Frankenstein, nous pouvons facilement imaginer que le film raconte en réalité l'enfance du savant fou avec cette première expérience de réanimation après la mort. mais dans l'intrigue, nous sommes bel et bien dans une sorte de remake puisque nous retrouvons le même schéma narratif, le réalisateur ayant été jusqu'à reproduire la fin à plus petite échelle, ce qui est par ailleurs une excellente idée. Cela permet de plus de rendre hommage aux films Universal Monsters, tout en permettant à Burton de développer son style si particulier. Néanmoins, je dois avouer que j'ai quelques fois décroché de l'intrigue, ne trouvant pas cette dernière très passionnante ; le scénario n’échappant malheureusement pas à quelques longueurs. Cette version courte de "Frankenweenie" n'est donc, dans son ensemble, pas mal du tout !
En 1984, Tim Burton réalisait son second court-métrage, le dernier avant "Pee Wee's". Comme son titre l'indique, "Frankenweenie" se veut un hommage au chef-d'œuvre de Mary Shelley, voyant cette fois-ci un enfant faire revenir à la vie son chien. Pour cela, le cinéaste convoque notamment Shelley Duvall, à peine sortie du labyrinthe de "Shining". Si cette demie heure permet d'entrevoir son style ainsi que quelques-unes de ses références majeures (expressionisme allemand), on ne peut dire qu'elle soit réellement convaincante. Ne maîtrisant pas encore les clefs de son univers, le cinéaste peine à emballer ; sa caméra s'avère assez hésitante et ponctuée de mouvements assez maladroits. Mieux vaut tenir le sublime "Vincent" réalisé deux ans plus tôt comme meilleure mise en bouche possible de sa future œuvre.
Frankenstein est un personnage mythique. Malgré le succès du roman de Mary Shelley et des pièces de théâtre adaptées de celui-ci, c’est véritablement sa transcription au cinéma par James Whale qui l’a fait devenir une figure incontournable de la culture populaire. Personne marquée à vie par le cinéma fantastique et gothique, Tim Burton ne pouvait qu’être profondément influencé par cette histoire. Il n’est donc pas étonnant de découvrir qu’un de ses courts-métrages en était une variation. Frankenweenie est comme son nom l’indique une œuvre fortement influencée par ce film au point de conter un récit très proche de celui-ci mais où le monstre n’est plus un homme reconstitué mais un chien ressuscité par son jeune maître : une espèce de Frankenstein vu par et fait pour des enfants. On y retrouve déjà certaines thématiques récurrentes de l’œuvre future de Burton (la critique des banlieues américaines et une esthétique fortement influencée par les films fantastiques de la Universal des années 30 et par l’expressionnisme : le travail sur les ombres, les cadrages appuyés…). Ce court-métrage est donc une déclaration d’amour à ce type de cinéma et à l’œuvre de James Whalespoiler: (la seconde mort de Sparky a lieu dans un moulin à vent comme dans Frankenstein de James Whale, la chienne dont tombe amoureux Sparky à la fin possède une version canine de la coupe de cheveux d’Elsa Lanchester dans La Fiancée de Frankenstein du même cinéaste…) tout en laissant poindre certaines autres inspirationsspoiler: (lors de la résurrection de Sparky, inspirée une fois encore du film de 1931, on trouve une espèce de cerf-volant en forme de chauve-souris rappelant le logo de Batman, héros qui sera porté à l’écran 5 ans plus tard par le même Tim Burton) . En outre, le cinéaste met tellement de lui-même dans ce projet qu’il arrive sans problème à faire accepter une happy-end (production Disney oblige) qui s’éloigne de l’histoire originale : l’histoire étant une version enfantine du mythe, cela passe sans problème. Au final, Frankenweenie est un petit chef-d’œuvre qui annonce l‘univers si typique de Tim Burton : les prémices d’un des auteurs les plus marquants de la fin du XXème siècle.