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EricDebarnot
205 abonnés
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2,5
Publiée le 7 juillet 2010
A la différence de l'enchanteur "La Boulangère de Monceau", "la Carrière de Suzanne" est un film peu aimable, mais gagnant peu à peu une vraie force dans sa détermination - presque froide - à démonter les mécanismes du machisme et du dom juanisme médiocre de deux "petits" étudiants arrogants et fondamentalement mysogines. On reconnaît aussi les prémisses d'un thème éminemment Rohmerien, l'impuissance de la parole, dont l'abondance dissimule en fait l'aveuglement de celui qui la maîtrise. Malheureusement, le film souffre clairement d'une post synchronisation ratée, qui le prive de l'habituel enchantement du discours que l'on trouve dans les meilleures oeuvres rohmeriennes, mais aussi d'une mise en scène encore assez pauvre, qui échoue régulièrement à illustrer les jeux complexes de domination et de soumission - sociales et sexuelles - que le scénario suggère. Reste, comme toujours, un portrait saisissant de la sexualité des jeunes adultes, cette fois-ci au début des années 60, avant la "révolution des moeurs" qui arrivera trois ou quatre plus tard.
Je suis un peu déçu, parce qu'en fait ce n'est pas réellement un "conte moral" comme dans les autres films et donc forcément je cherchais la structure et j'avais un peu du mal à la deviner, à savoir si on suivait le narrateur ou Guillaume, laquelle était la fille aimée, quelle fille était la tentatrice...
Mais je ne vais pas reprocher à Rohmer d'avoir innové, d'avoir modifié un peu la formule dans ce qui n'est que le second volet des contes moraux.
Cependant j'ai tout de même trouvé les dialogues un peu moins affutés, même si on a une phrase géniale de Suzanne qui dit un truc du genre : les femmes aiment bien qu'on les force. Les personnages m'ont moins convaincu, parce que là j'étais entre Bertrand et Guillaume au niveau de l'état d'esprit et donc forcément je me suis moins identifié que dans d'autres Rohmer.
Mais ça reste un film très court, moins d'une heure, vraiment sympathique, mais qui ne tient pas forcément la comparaison avec d'autres Rohmer, moins "pur" que la Boulangère de Monceau, moins profond que Ma nuit chez Maud, moins érotique que le Genou de Claire... Donc forcément il a du mal à surnager dans l'excellent filmographie de son réalisateur.
Filmé caméra à l'épaule et en prise direct, une histoire très Nouvelle vague qu'il est donc tout à fait plaisant de revoir du fait de sa fraîcheur réactive comparé aux autres productions même actuelles - et en particulier pour son ton trés "Quartier latin" ; rare malgré un récit parfois statique.
Ce deuxième volet des six contes moraux d'Eric Rohmer semble presque trop long compte tenu de la dynamique du film. L'idée est intéressante et Eric Rohmer nous livre un assez bon témoignage de ce à quoi ressemblait la vie étudiante de la bourgeoisie de l'époque. Passé cela, l'intrigue est assez monotone, les acteurs sont peu convaincants, et même les dialogues manquent de piquants.
Deux étudiants qui tournent autour d’une jeune fille. Aucun ne veut lâcher le morceau et c’est elle qui choisira son parti!!! Je trouve à l’ensemble une certaine mollesse mais en même temps une détermination féminine!!
Deuxième conte moral d'Eric Rohmer. Pas de doute, la touche du réalisateur frappe comme une évidence : du badinage amoureux en veux-tu en voilà, des personnages embarrassés par leurs sentiments, un cadre parisien agrémenté de son lot d'étudiants bien propres sur eux... Avec La Carrière de Suzanne, Rohmer signe un long métrage relativement banal. Déjà le film semble condamné par sa ringardise formelle : un Noir et Blanc insignifiant et sans relief, des mouvements de caméra hésitants, approximatifs ( pour ne pas dire amateurs ), une esthétique démodée car prisonnière de son époque. Nous sommes en 1963 et ça se sent, car le film d'Eric Rohmer n'est pas parvenu à traverser les âges. Pour ce qui est de l'intrigue, ça devient carrément répétitif passé la première demi-heure : succession de longues scènes dialoguées, platement filmées, La Carrière de Suzanne suscite rapidement la lassitude. Au final peu d'envergure ainsi qu'un brouillage thématique ressassé jusqu'à l'épuisement. Et un Rohmer, un !
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3,0
Publiée le 24 décembre 2010
C'est au cafè "Le Luco", boulevard Saint-Michel, que les deux protagonistes du film ont fait la connaissance de Suzanne! Film tournè en 16 mm, ce deuxième volet du cycle des six contes moraux reste avant tout un tèmoignage d'une certaine jeunesse des annèes 60! Eric Rohmer tourne avec peu de moyen cette histoire qui fait la part belle aux commentaires off d'un narrateur! L'amateurisme des acteurs se fait ressentir et le grain de la pellicule n'arrange rien! Mais des dialogues enlevès font de ce film un spectacle agrèable à suivre! Quand l'annèe s'achève, Suzanne ètait heureuse et rèduisait Bertrand et Guillaume au rang des gamins qu'ils ètaient! Coupable ou non, naïve ou rusèe, après tout, qu'importait! Suzanne s'assurait sa vraie revanche...
Deuxième métrage des "Six Contes Moraux", celui-ci s'avère être plus laborieux que le très frais "La Boulangère De Monceau", tout, de la réalisation aux acteurs se rapproche de l'amateurisme. Reste des dialogues et des situations assez percutantes et immorales pour ne pas tomber dans l'ennui et la fin, en guise de leçon aux deux étudiants imbus d'eux même, qui remonte l'ensemble du film. Il n'aurait pas fallu que ça dure deux heures ...