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Yannickcinéphile
2 375 abonnés
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2,0
Publiée le 26 avril 2016
Companeros est un western qui a priori a plutôt de bonnes critiques, et pourtant c’est un film assez décevant vu le casting et le réalisateur. C’est décousu et fade. Ok, Companeros est riche en action, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie, et comme dans tout western spaghetti, il y a des moments curieux. Globalement c’est plutôt amusant, mais la narration chaotique, le côté foutraque et pot-pourri de l’ensemble, la relative superficialité du film (c’est clairement une pochade sans relief particulier), font que le film est assez pénible parfois à suivre. En plus tout n’est pas franchement crédible, avec ces étudiants qui veulent mener leur révolution dirigés par un vieux prof. Honnêtement l’histoire n’est pas assez ficelée, et le film finit par être lourd à digérer. Cela en dépit des efforts des acteurs. Comme souvent Franco Nero est irréprochable, et assure toujours avec charisme et second degré classieux. Il hérite d’un personnage excentrique mais pas forcément très crédible cependant. Face à lui Tomas Milian n’est pas mauvais du tout mais c’est clair qu’il se fait voler la vedette par Franco Nero, étant plus lisse, plus dans le registre classique du western spaghetti. En regard de ces acteurs on trouve un Jack Palance qui s’amuse visiblement mais ne sert pas à grand-chose si ce n’est à animer un peu le film. A noter aussi la présence de Karin Schubert dans un rôle féminin sans grande utilité. Formellement le film séduira par quelques bonnes scènes d’action. Et on sent aussi un certain budget qui a permis une belle variété de décors, et une reconstitution plutôt de bonne qualité sans être non plus exceptionnelle. Le film a une certaine allure, et Corbucci, même si parfois il livre une mise en scène plus nerveuse que très claire, emballe son film plutôt correctement. Reste que ça manque un peu d’ambiance pour un western spaghetti, le rythme et le ton parodique l’ayant emporté. La bande son signée de Morricone dépareille d’ailleurs parfois un peu aussi ! Clairement ce Companeros est un western plus alimentaire qu’autre chose, qui joue la carte de la semi-parodie sans se montrer ni très imaginatif ni très rigoureux. C’est parfois amusant, quelquefois franchement ridicule (les tortues), et malgré le rythme et une certaine classe visuelle, le résultat laisse dubitatif. 2
Ce film est une pochade westernienne comme il en a été produit des centaines dans les années 70-80 en Italie et en Espagne. De plus, Corbucci, ancien assistant de Sergio Leone, est loin d'avoir sa rigueur, et, malgré la présence d'acteurs connus (Franco Nero, Tomas Milan, Jack Palance), il nous livre un spaghetti très moyen. Bof, à voir pour passer un bon moment de distraction car le scenario est insipide. Tout juste la moyenne 10/20.
Tout comme Sergio Léone, Corbucci a aussi fait son western de la révolution mexicaine. Un très bon casting composé de très bons acteurs tels que Franco Nero, Tomas Lilian et Jack Palance permet aux gags d'être particulièrement drôles et réussis. Franco Nero est celui qui s'en sort le mieux, il a vraiment du charisme et ses traversées du désert à cheval accompagnées du doux sifflement de la musique de Ennio Morricone sont de très beaux moments de cinéma. Corbucci se renouvelle peu mais réalise encore un long métrage réussi, une belle pochade avec des héros sans morale et n'hésitant pas à user de la violence. Du western spaghetti jouissif et efficace.
J'aime bien les quelques Corbucci que j'ai pu voir : le grand silence et Django, mais je trouve qu'il leur manque quelque chose, malgré tout. Ce qui est bien avec ce genre de western spaghetti, c'est que les héros sont souvent aussi des salauds, ne se battant pas pour la justice, mais pour le pouvoir ou l'argent. C'est moins manichéen qu'un western plus traditionnel (enfin je dis ça, c'est pas tout à fait vrai non plus, il y a des tas de personnages complexes chez Ford, Wayne dans la prisonnière du désert par exemple). Companeros est une sorte de sous le bon la brut et le truand, servi par une belle musique de Morricone. Le film est plutôt divertissant, mais reste assez classique je dirai, sans réelle surprise, parfois l'humour y est un peu lourd, mais la photo est très belle, le technicolor fait des miracles. Après j'ai vu le film en VF, seule langue proposée par le DVD (honteux), et ça m'a sorti un peu du film. Mais finalement ça reste très sympathique de suivre les aventures de ces deux comparses, et on a droit à une belle mise en scène, un film d'aventure qui prend lieu dans le Mexique et le Texas comme ça, ça ne se refuse pas.
Après de timides apparitions, le western spaghetti connaît son âge d'or à la fin des années 60 et s'étendra jusqu'au milieu des années 70, faisant du fascinant paysage de l'Almeria le paradis du genre. Le cinéaste Corbucci est l'un des pionniers de ce cinéma à part, en réalisant le premier Django entre autres. Il ne désire pas évidement rivaliser avec son collègue Leone mais poursuivre son chemin en élargissant son style ; moins virtuose et moins imposant que le maître, cependant abusif du zoom, Companeros est un western italien comme les autres, mais possédant une dose de délire et d'auto-dérision qui le rapprocherait d'un Terence Hill : on en vient aux caricaturaux généraux mexicains, au pied-tendre élégant, au chef de la résistance déjanté ... tout cela un peu tâché par un méchant qui ne sert à rien sauf pour Palance qui fait office de guest-star, et puis une romance peu crédible vu la relation des deux mariés au début du film ! Nous ne sommes pas en face d'un grand film de la reprise du western en Europe, seulement un exemple de la diffusion tant impressionnante du genre chez plusieurs réalisateurs.
Dans la veine des westerns politiques italiens des années 60-70, Corbucci, comme Damiani un peu avant avec son Chuncho (1966) ou Sollima avec Face to face (1967), réfléchit sur les motivations des uns et des autres dans les périodes révolutionnaires. Mais Corbucci, n'est pas Leone, et le film manque singulièrement de fluidité, le scénario étant par ci par là, un peu bancal ! En 1972, Leone mettra tout le monde d'accord avec son superbe Il était une fois la Révolution.
Il faut vraiment être fan de Corbucci pour apprécier companeros.Car a vrai dire il n'y a pas grand chose dans ce western pour lui trouver de l'intérêt.Le succès des films de Leone a fait naitre un tas de bien pale copies,dont companeros fait parti.Puisque les personnages sont pas super bien fait,l'histoire et inexistante car ce n'est que des scènes mises bout a bout,les acteurs n'ont aucune expression,les dialogues et l'humour frôle souvent le ridicule.Et il n'y a qu'un plan sur 10 de bon et encore.Et même Morricone ne signe pas une super B.O.On s'ennuie quand même un pas mal devant cette réalisation et on lui préféra et de loin un vrai bon Leone,avec une vrai histoire et de vrai personnages.
Le Mexique a été le grand décor choisi par une ribambelle de réalisateurs de westerns spaghetti pour faire des variations mi-ludiques mi-sérieuses sur les conflits de l’idéal révolutionnaire et de la cupidité, de la corruption. Corbucci s’y attelle aussi, sans les surprises ou la noirceur sidérantes de ses grandes réussites (Django, Le grand silence), mais en gardant son humour désinvolte et cynique et son efficacité dans les scènes d’action. Le film bénéficie d’un casting de grandes figures de ce genre de production composant des personnages haut en couleur, voire carrément baroques : Jack Palance a dû beaucoup s’amuser dans son rôle de tueur avec faucon et c’est un vrai plaisir de le voir. Bref, un cran en dessous des westerns de Corbucci les plus justement réputés, mais c’est tout de même pas mal du tout.
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3,0
Publiée le 27 juillet 2010
Rèalisateur de quelques westerns cultes, dont "Le grand silence", Sergio Corbucci signe ici un film picaresque, où l'humour se teinte d'une amertume! Devenu une star internationale en interprètant le fantomatique "Django", Franco Nero joue une aventurier lancè sur la piste d'un trèsor! Mais la route du magot est semèe d'embûches, il est pris sous les feux-croisès des diffèrents camps et traquè par un desperado campè par le grand Jack Palance ici en toxicomane! Les amateurs pourront ègalement reconnaitre Tomas Milian pour cet ètrange western rèvoltè et rèvolutionnaire, plus influencè par les Brigades rouges que par John Ford...
Dans cet espèce de faux remake de El Mercenario, Sergio Corbucci pousse plus loin sa vision de la révolution mexicaine et va jusqu'à apporter une réflexion sur la violence et la révolution à travers le personnage de Xantos. Le tandem Franco Nero/Tomas Milian est un des atouts majeurs du film. Délaissant la dimension nihiliste et violente de ses précédents chefs-d'oeuvre à savoir Django et le Grand Silence, Sergio Corbucci joue la carte de la décontraction et de la légèreté. Il se montre par moment très inspiré comme lors du passage avec la taupe (ou plutôt cochon d'Inde je dirais) ou les scènes d'action. Il suffit de voir Franco Nero vider sa Winchester, la mitrailleuse et ses colts dans un pur moment de jouissance et avec un découpage qui frise la perfection. Et que dire du plan final où il brandit son fusil en criant "Vamos a matar Companeros !"... une conclusion qui a de quoi flanquer des frissons même si ce changement d'état d'âme chez le personnage est peu crédible. Niveau musique, le thème musical est mémorable, mais comme dans Keoma, il se revient trop souvent et finit par agacer. Parmi les points négatifs, à l'inverse de Tomas Milian et Franco Nero, Jack Palance interprète un méchant transparent et qui ne s'intègre pas toujours suffisamment bien à l'intrigue, un peu comme dans El Mercenario. D'un caractère plutôt jouissif, Companeros n'est certes pas du niveau du Grand Silence, mais demeure supérieur à El Mercenario ou le Spécialiste. C'est aussi le dernier western de Sergio Corbucci qui ait vraiment de l'intérêt. Ceux qu'il signera ensuite (Far West Story pour en citer) seront de qualité très négligeables et oubliables.
Après Le Mercenaire (que j'ai adoré) les acteurs Franco Nero (cette fois-ci ne jouant non plus un Polonais mais un Suédois) et Jack Palance retrouvent le réalisateur Italien Sergio Corbucci pour tourner Companeros qui a toujours pour toile de fond la révolution mexicaine malheureusement la sauce ne prend pas totalement. Contrairement à Le Mercenaire Corbucci laisse de côté l'aspect dramatique pour forcer le trait sur l'humour (pas réellement extra il faut l'avouer), le duo Nero/Milian fonctionne bien mais durant la 1ère heure Companeros a du mal a réellement trouver son rythme ce qui ne sera pas le cas pour les 40 minutes restant car quelques scènes de fusillades sont sacrément endiablées. A signaler aussi une belle BO de Morricone. Sympathique western mais avec une telle équipe on était en droit d'attendre mieux de Companeros. Une légère déception pour ma part.
Western sur la révolution mexicaine teinté d’ironie, peuplé de personnage à la morale douteuse plus ou moins élastique suivant les rencontre et les situations. Le film de Corbucci ne manque pas de rythme et d’action. Franco Nero et Tomas Milian on tout deux des rôles taillés sur mesure, en guest on retrouve Fernando Rey et Jack Palance, ce dernier pour un rôle de méchant assez savoureux, et bien sur cerise sur le gâteau une superbe BO signé Morricone pour habiller le tout. Un seul bémol : l’humour, ça n’a jamais été le fort de Corbucci.
Dans le domaine des western spaghettis sympathiques et sans prise de tête je cite le "Companeros" de Sergio Corbucci et de sa pléiade de figures du western à savoir Franco Nero, Jack Palance, et Tomas Milian. Loin d'atteindre l'intensité scénarisitque d'un "Django", Corbucci signe une histoire qui sent très bon le réchauffé (et fait penser à "Il était une fois la révolution" de Leone) mais qui reste au combien jouissif et épique dans ses phases de bravoures aussi bien que drôle lors des scènes clés d'humour noir. Il manque cependant à Companeros une mise en scène. Dans ce film, elle est complètement "foutraque" ce qui donne la facheuse impression de se retrouver devant un B-movie. Malgré tout, les acteurs semblent prendre leur pied et la musique signée Ennio Morricone est formidable. "Companeros" reste une série B divertissante avec la joie qui s'illumine dans notre coeur de "fans de western", de voir se donner la réplique ces pointures nommés Franco Nero, Jack Palance et Tomas Milian.
L'un des meilleurs westerns spaghetti de tous les temps : Tomas Milian, Franco Nero et Jack Palance sous la baguette du maître Sergio Corbucci. Humour, action et (un peu d') émotion sont au rendez-vous de cet inoubliable épopée dans un mexique déchiré par la révolution.
Ces compagnons de la gloire sont un exemple du sous-genre du western spaghetti, qui sont ceux qui se déroulent au Mexique pendant les révolutions. Le haut de gamme étant celui de Sergio Leone, Il Etait Une Fois La Révolution (1971). Ce sous-genre du western spaghetti dispose de ses clichés: les révolutionnaires, proche du peuple, les militaires ou autoproclamés comme tels, les profiteurs (des Étatsuniens ou des européens), les fusillades et explosions violentes, la fête mexicaine.
Ici le film bénéficie d'un scénario riche et varié qui tient sur la durée. Franco Nero (Yodlaf Peterson, dit Le Suédois) est un trafiquant d'arme qui se trouve enrôlé (pour des raisons pécuniaires, comme toujours) et doit jouer des deux camps pour arriver à s'en sortir. Tomas Milan est Vasco, le pauvre hère qui se retrouve propulsé commandant révolutionnaire et qui doit aider Franco Néro à récupérer la combinaison pour ouvrir un coffre fort. Combinaison détenue par Fernando Rey, lui-même prisonnier. Donc il y a beaucoup d'opportunité, donc beaucoup de séquences. Dont beaucoup de séquences d'actions qui sont spectaculaires et rondement menées.
Il y a plusieurs méchants. Mais le plus marquant est Jack Palance, dont le personnage ne sert pas à grand-chose, et qui est drogué en permanence, et qui trimballe sa carcasse.
La direction d'acteur n'est pas subtile, mais les acteurs possèdent suffisamment de métier pour faire fonctionner l'ensemble et au final produire un western tortilla des plus recommandables assez jubilatoire par moment.