Avis sur Frances

C'est une histoire vraie, celle de l'actrice Frances Farmer qui finit ses jours internèe pour avoir bravè le système hollywoodien par son anticonformisme! Une carrière brisèe par l'alcoolisme et la folie où Jessica Lange habite avec passion ce personnage torturè au destin tragique! Un grand film mais faut-il voir dans ce "Frances" un autoportrait ? Peut-être mais Lange trouve là un de ses plus beaux rôles, et bien que nommèe à l'Oscar de la meilleure actrice, elle dut laisser le titre à Meryl Streep pour "Sophie's choice", une performance tout aussi mèmorable! Bref, une rèussite exemplaire et la rèsurrection d'un mythe qui a connu gloire et folie, calvaire et dèchèance! Pour Frances [ 1913 - 1970 ]...pour Kurt...hommage d’une autre icône dans sa condition archi-codèe de bohême http://www.youtube.com/watch?v=5wev8W9PDAg...

Adolescente, Frances Farmer fut reniée par le petit bout dévot de l'Amérique qui l'avait vue naître à cause d'un essai sur l'athéisme. Elle est rejetée pour son immaturité, mais qu'à cela ne tienne : elle est jeune, intelligente, et elle a du caractère. On oublie vite son essai lorsqu'elle devient une star d'Hollywood, et alors on se rengorge de l'avoir vue grandir – caustique, elle ne manquera pas de faire remarquer l'hypocrisie de la chose.

La gloire cache cependant déjà un autre genre de rejet : Hollywood a ses exigences, et le libre-arbitre de ses dames n'est pas au programme. Frances entame à peine sa vie d'adulte et elle n'en est qu'au début d'une série de désaveux : athée, pas à sa place dans le star system, sympathisante communiste, et enfin fille indigne, elle fait l'objet de tous les jugements que la société d'alors était prête à dispenser… parfois trop précipitamment. S'ensuivra la maladie mentale, puis l'acharnement égoïste d'une psychiatrie et d'une mère qui n'admettront pas être la cause de son état.

Il arrive un moment où l'on se met à regarder le film en se demandant quelle forme d'injustice fera l'objet du prochain rebondissement. Il prend avec insistance le parti d'une femme marginale oppressée à tort, ce qui ne le rend pas foncièrement mauvais mais monotone. Frances a tout du film qui savait pertinemment de quoi il voulait convaincre, et ça se sent un peu trop.

Quant à sa véracité cependant, on appréciera qu'il n'en fasse pas un credo : quel rôle l'acharnement thérapeutique aura-t-il joué dans le sort de Frances ? son comportement asocial était-il depuis le début un signe de maladie mentale qu'un mauvais traitement fit "simplement" empirer ? Le doute purifie la tristesse de son histoire, dont on sort assez nostalgique – mais pas trop quand même : il y a des choses qui ont bien fait de changer.²

Un biopic académique mais éclairant sur la vie de l’actrice anti-conformiste Frances Farmer, étoile née et détruite par Hollywood, mais illuminée par l’interprétation bouleversante de Jessica Lange. 3,25

Ca ne me rajeunit pas, je l’avais vu à sa sortie et autant le dire de suite : ne me rappelle plus de rien ! Quand le générique de fin défile, j’en ai la gorge nouée. Ce film retraçant la carrière de Frances Farmer m’a bouleversé. Un biopic classique dans sa forme, peu importe, un biopic qui m’informe. A bien y regarder, Frances Farmer aurait pu être une actrice transparente, comme il y en a grand nombre. Par exemple : Edie Adams a tourné avec Bob Hope, a joué dans « La garçonnière » ; elle était promise à une sympathique carrière, on la comparait à Lucille Ball, mais… Lilian Bond, carrière honorable, a donné la réplique à Gary Cooper mais… Cindy Williams a joué dans « American Graffiti » ; elle tourne pour Francis Ford Coppola au point de louper le casting de « Star Wars » qui profite à Carrie Fisher, depuis… Et que dire de Cathy O’Donnell qui connaîtra le succès dès son premier film sous la réalisation de William Wyler ; jouera sous la direction de Nicholas Ray ; se marie avec le frère de William Wyler lequel est en froid avec Goldwyn qui somme l’actrice de divorcer ; menacée d’être rayée des listes, Cathy O’Donnell s’en fiche. Récupérée par Selznick, elle ne parviendra pas à rebondir… Pour certaines, on pourrait filmer leur vie. Frances Farmer a connu de bons films aux côtés d’acteurs reconnus, mais… Comme j’ai pu le lire « Elle n’aurait peut-être dû jamais mettre les pieds au cinéma, ça ne lui correspondait certainement pas » Elle avait l’amour du théâtre et de la littérature. Le cinéma lui paraissait en comparaison plus artificiel. Ce qui n’était pas l’avis de sa mère. Un pied dans cette industrie qu’était Hollywood sous contrôle de quelques nabab s’apparentait à rentrer dans un milieu mafieux où il était impossible de revendiquer une quelconque indépendance. Les rencontres, mariages, évènements ponctuels, publicités étaient cadrés. Frances Farmer était plus qu’une actrice : une femme. Pas n’importe quelle femme, une femme de caractère, mature, rebelle, anticonformiste, hors des sentiers battus, moderne. Que veut dire "moderne" ? Cathy O'Donnell l'était aussi. Elle était hérétique au regard d’Hollywood dont elle avait vite saisi les diktas. On ne badinait pas avec un contrat, quel qu’il soit. Hollywood machine à rêve, machine à broyer. Comme si cela ne suffisait pas, Frances Farmer sera aussi manipulée par Odet, auteur d’une pièce à succès, et par sa mère ! Conduite en état d’ivresse, langage grossier, relations tumultueuses, alcool, internements en asiles psychiatriques, Frances Farmer deviendra malgré elle le terreau d’un bon scénario… pour Hollywood ! Maintenant, quelle est la part du réel dans le film signé Graeme Clifford ? Sa réalisation s’inspire du livre de l’actrice et des témoignages. Ce qui semble acquis : son enfer dans les asiles ; elle parle de viol, on le devine ; de bains glacés pendant cinq heures ou plus, je ne sais plus, c’est terrifiant. Elle côtoyait toutes sortes de femmes, des criminelles, des folles à lier, des handicapées mentales, du temps où les hôpitaux étaient des décharges pour rébus de la société ; « des créatures gênantes » pour reprendre les propos de l'actrice maudite. Par contre, la lobotomie par transorbitaire serait à mettre au conditionnelle. Quant à la présence de Harry York, elle serait fictive. Un fantasme du réalisateur, comme un signe de bienveillance envers Frances Farmer ; lui prêter un ami, un amant indéfectible. Une parenthèse enchantée au milieu de son enfer. Jessica Lange est magistrale dans le rôle torturé de l’actrice, dans ses ruptures de ton, de comportement. Sam Shepar est d’une sobriété émouvante, une colère tout en retenue. Tous deux sont émouvants et la fin du film, même romancée, est bouleversante. Enfin, un mot sur Kim Stanley dans le rôle de la mère : immonde ! A (re) découvrir en V.O bien évidemment…

De Frances Farmer je ne connaissais que la chanson de Nirvana. « Frances » est un biopic linéaire qui nous montre le destin d’une femme aux idées libres et que l’ensemble de la société va vouloir enfermer et remettre dans le droit chemin. Si l’exécution est classique, la reconstitution est admirable et surtout l’interprétation de Jessica Lange vaut pour elle seule de voir le film. Libre, révoltée, brisée… elle nous fait découvrir les multiples facettes d’un personnage avec une palette de jeu impressionnante. Un film très hollywoodien pourtant extrêmement critique avec l’industrie.

Je suis un peu mitigé quant à ce film.. bah oui car d'un côté j'ai adoré découvrir la vie de cette actrice qui n'a pas été de tout repos (et c'est le moins que l'on puisse dire) et surtout j 'ai adoré la prestation de Jessica Lange qui est tout bonnement incroyable en femme hystérique comme ça mais d'un autre côté, je ne sais pas pourquoi mais je me suis ennuyé à mourir ! Trop de scènes sont longuettes, c'est un peu mou et 2h15 c'est fort long quand c'est comme ça & au bout du compte, je n'en garderai pas un souvenir impérissable et c'est fort dommage vu le thème et l'actrice ! Tant pis... un mini raté !

Je ne connaissais absolument pas l'histoire de Frances Farmer, actrice broyée par le système hollywoodien. Ce très bon biopic nous renseigne sur son parcours, ses convictions et finalement son calvaire. Dans le rôle titre, Jessica Lange est extraordinaire de vérité et de folie.

Une bio qui retrace le chemin d'une star au génie immaculée suivie d'un succès surprenant n'ayant malgré tout jamais eue la chance de suivre des cours d'art dramatique, et de faire totalement partie de l'eshtablishment. Le film ne succombe pas au miserabilisme et on apercevoit de temps en temps plusieurs extraits de la collection des nombreuses oeuvres connues ou non de sa periode hollywoodienne -notamment durant la scène evocatrice de la garden party à la Maison Blanche accompagnée de son amie Jodie M.; de + malgré quelques erreurs de raccord plusieurs détails pimentent l'histoire de cette personnalité qui finit isolée, droguée, et mystique en dépit d'un dernier show TV organisée en son honneur.

Un biopic magnifique sur la vie tumultueuse de Frances Farmer,son histoire m'a fasciné du début à la fin,on éprouve beaucoup de tristesse pour ce destin malheureux et cette injustice qu'elle a vécu tout au long de sa vie.Je me demande encore comment jessica lange a pu manquer l'oscar de la meilleure actrice(bon d'accord meryl streep mais quand même)

C'est un film important et je suis obligé d'écrire quelques lignes pour attirer d'autres spectateurs à le voir. Une musique sensible de John Barry pour mettre l'ambiance c'est une histoire d'amour j'ai aimé voir Jessica Lange et Sam Shepard ils travaillent bien ensemble. Que pouvez-vous dire sur le talent de Jessica Lange moi je n'ai pas pu détacher mon regard d'elle. Un jeu d'acteur impeccable elle est si étonnamment belle comme l'était la Frances Farmer de l'histoire toutes deux sont d'une beauté à couper le souffle. Aucune autre actrice n'aurait pu jouer ce rôle en 1982. Non conformiste en avance sur son temps aujourd'hui Frances serait presque normale. L'histoire de Frances Farmer est triste et exaspérante l'enfant pressée par sa mère d'être tout ce que la mère voulait pour elle-même, d'être une star d'Hollywood, le père inefficace qui aurait pu intervenir pour déterminer un avenir moins bouleversant pour leur fille. Combien de fois voyons-nous que le mauvais type d'influence parentale sur leurs enfants peut conduire à des résultats désastreux. J'ai trouvé Frances courageuse et admirable face au mal et à l'adversité. La tristesse ressentie par le merveilleux Harry York joué par Sam Shepard vers la fin du film fait couler des larmes, elle a oublié comment aimer mais elle a survécu pour mourir seule en 1970. Cela me brise le cœur car c'est un film fidèle à sa vie, attentionné et détaillé. Meilleure actrice pour Jessica Lange dans un film à mon avis...

Qu'est-il arrivé à la starlette Frances Farmer ?
Graeme Clifford dévoile le parcours tragique d'une femme déchue qui aurait pu avoir la Mecque du cinéma à ses pieds... durant l'âge d'or du cinéma hollywoodien (dans les années 30). Pourtant, elle était née sous une bonne étoile... A seize ans, la jeune lycéenne obtient un prix pour sa dissertation qui nie l'existence de Dieu. Son exploit fait d'ailleurs la une des actualités au cinéma..., sans tourner, elle apparaît déjà sur la toile des salles obscures. Grâce à sa passion pour le théâtre russe, un de ses rêves se concrétise. Elle est l'une des comédiennes de la pièce "Oncle Vania" de Tchekhov. Ensuite, tout s'enchaîne très vite. La "Paramount" l'engage pour des essais. Son honorable prestation lui permet d'accéder au plateau de son premier tournage. Et soudain, elle sombre dans l'anonymat le plus complet, qui la mène crescendo dans l'alcoolisme et la folie... Cette vie ratée aurait dû déboucher sur un émouvant portrait de femme. Il n'en est rien, bien au contraire il se regarde avec distance. Au lieu de provoquer de la compassion, on ressent de l'indolence. Finalement, la seule curiosité de "Frances", on la doit à la lumineuse Jessica Lange, qui empêche le film de tomber dans la débâcle la plus totale.

Cette biographie de l'actrice au destin tragique Frances Farmer a beau être très romancée et bénéficier d'une musique dégoulinante et terriblement datée de John Barry, le jeu de Jessica Lange l'emporte sur tout le reste: troublante de ressemblance et totalement habitée par la personnalité tourmentée, ambiguë et éprise de liberté de l'actrice maudite, elle apporte au film une présence dramatique inoubliable.

j'ai découvert une actrice et comédienne de l'age d'or Hollywoodien d'une très grande force de caractère mais au destin tragique , magnifiquement interprétée par Jessica Lange ! Coup de coeur

Frances,un film bouleversant de Graeme Clifford en 1983,sur la vie brisée de l'actrice Frances Farmer, remarquablement interprétée par Jessica Lange,et qui nous montre les ravages de la machine à broyer hollywoodienne où seuls régnaient en maître l'argent et le profit...
Pour avoir refusé de se couler dans le moule de l'actrice docile et passive,Frances a été humiliée,enfermée en HP,considérée comme "folle",et traitée selon les méthodes barbares de l'époque.La jeune femme,qui avait dès son adolescence,manifesté son côté rebelle,et ce malgré des résultats brillants,s'est trouvée confrontée à une mère abusive,souffrant de frustration personnelle,qui,sous prétexte d'amour maternel,l'a littéralement "enfoncée" dans ses problèmes au lieu de l'aider...Un film poignant qui interpelle fortement,et sur la femme et sur l'actrice Frances Farmer,décédée à l'âge de 56 ans,en 1970,et porté par le jeu magnifique de Jessica Lange....

Un film fort, porté par l'époustouflante Jessica Lange.
A travers le calvaire et la déchéance de Frances est dénoncé une politique médicale incroyablement barbare. Il m'a fallu longtemps pour m'en remettre.