Riders est un film décevant, certes, mais enfin, ceux qui mette 0.5, non franchement jamais du voir un vrai mauvais film du genre de La revanche des mortes-vivantes. Quels sont les quelques aspects que je sauve de Riders ? D’abord des acteurs plutôt investis. Stephen Dorff est convaincant (même s’il joue assez mal la tristesse !), Natasha Henstridge outre le fait d’être charmante arrive à donner un peu de volume à un personnage qui pourrait presque ne pas avoir besoin d’exister dans le métrage, Bruce Payne est clairement supérieur dans son rôle de méchant de service par rapport à Donjons et Dragons. Le reste du casting ne s’en sort pas mal, sauf l’interprète du prêcheur-tueur. Il surjoue à mort et plombe quasiment toutes les scènes dans lesquelles il apparait. Il est vrai que les personnages manquent sacrément d’écriture, et de relief. Ils sont creux, caricaturaux à souhait (sauf celui de Cle Bennett qui, à part une scène ridicule au possible, n’est pas simplement le noir comique de service) et finiraient par devenir totalement inintéressants si les interprètes n’étaient pas au rendez-vous. Coté scénario, bon, ce n’est franchement pas terrible. Ultra-limité Riders essaye de se rattraper un peu sur la fin avec quelque chose d’un peu plus aboutie, mais c’est loin d’être transcendant. Par ailleurs les dialogues sont souvent pathétiques ou idiots. Mais Riders est un film d’action, alors qu’en est-il ? Et bien c’est franchement moyen. C’est vrai que le film a un budget clairement inférieur aux gros blockbusters américains, mais Pirès incarne un problème très français (les russes ne sont pas mauvais dans le genre) : la surenchère. On n’a pas le budget, on n’a pas le talent, mais on va faire encore plus couillu que les américains ! Leterrier, Nahon et d’autres ont le même souci. Du coup il y a des scènes totalement surréalistes, et si dans l’ensemble elles ne sont pas si mal faites (niveau effets spéciaux du moins), elles ne sont pas toujours bien filmées. S’il y a quelques effets de styles discutables, c’est surtout l’abus de ralentis qui s’avère désagréable (la scène du camion est exécrable de ce point de vue). Niveau visuel, Pirès a toujours le même problème que ses consorts ci-avant mentionnés. Photographie surexposée, filtres de toutes les couleurs, c’est très pesant au bout d’un moment d’autant que cela ne sert vraiment à rien. Les décors pour leur part ne sont pas géniaux, et la musique fait un petit effort en reprenant quelques bandes connues qui parsèment bien le film. Au final, Riders est rythmé certes, et ne manque pas de quelques traits d’humours et de légèreté bienvenus. Cela le sauve un peu de ne pas se prendre franchement au sérieux. Mais dans l’ensemble c’est faiblard. Il y a par ailleurs quelques scènes bien piquées à des modèles plus classe (on reconnait un passage d’Usual Suspects notamment). Bref ca se laisse regarder (la photographie pique un peu les yeux tout de même) mais c’est juste divertissant. Sans plus.