Bon, moyennement convaincu par Gleaming the cube, petit film d’action qui exploite vaguement, en arrière-plan, le skate, mais uniquement pour attirer un public jeune à l’époque conquis par ce moyen de locomotion !
Que reste-t-il aujourd’hui de ce métrage ? Et bien une réputation assez bonne auprès du public américain, pour ma part une série B qui n’a pas plus de personnalité que cela.
Le scénario est finalement assez basique. Un jeune héros enquête sur la mort de son frère adoptif, et il va dénouer des fils assez louches sur un trafic que je ne dévoilerai pas ici. Même s’il y a des scènes assez sérieuses, Gleaming the cube n’oublie pas son statut de film pour ado, donc inutile de chercher un film très piquant, violent, ce n’est pas le cas ici, et inutile de chercher un film sombre, glauque, dans le milieu vietnamien. Un peu d’humour, du sérieux sans trop, Gleaming the cube reste un film un peu trop bavard à mon gout qui passe à côté de son sujet : le skate. Malgré la présence de grand champions de la discipline, le film s’avère très sobre niveau cascade, et les amateurs devraient être assez déçu ne pas en voire davantage, surtout pour un métrage qui affiche l’ambition sur sa jaquette. Quant à l’action proprement dite, forte sur la fin, avec une bonne course poursuite, finalement pour le reste c’est un peu soft.
Le casting attire l’attention car le film présente un tout jeune Christian Slater. Franchement, il est assez à l’aise, plutôt cool comme on pouvait l’espérer, pas trop non plus, mais il ne retient pas outre mesure l’attention dans un rôle assez basique. D’ailleurs, film pour ado oblige j’imagine, les personnages sont trop lisses ou manichéens, et on ne s’intéresse pas plus que cela à leur devenir, méchants ou gentils. Le film s’est surtout taillé une réputation pour la présence aux cascades de stars de la discipline, mais au bout du compte on aurait bien aimé les voir davantage !
Formellement Gleaming the cube assume totalement son statut de film pour ado. Le cadre c’est une banlieue avec de longues rues idéales pour le skate ; la photographie plutôt lumineuse est assez impersonnelle, et en tout cas cherche à être consensuelle, à l’évidence pour gagner du spectateur. La mise en scène reste faible, car les scènes de skate que certains semblent louer sur le net sont bien moyennes, et la mise en scène n’est pas spécialement là pour les mettre en valeur. Même l’action à la fin n’est pas dotée d’une réalisation indemne de tous reproches. Sans être ridicule, Gleaming the cube ne dispose pas d’une réalisation qui sorte de la réalisation technique purement alimentaire.
En somme, à la rigueur pour Slater et si vous êtes fan de skate, ce film rare peut vous être destiné. Mais sinon, mieux vaut passer à côté poliment, en tout cas ce n’est pas une série B indispensable de l’époque ! 2.5