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gimliamideselfes
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2,5
Publiée le 11 août 2013
Voici un film dont je suis presque certain de préférer l'autoremake avec Cary Grant et Deborah Kerr (j'adore ces acteurs). On a un début de film qui commence comme une comédie romantique classique, on se tourne autour, c'est assez agréable. Ce n'est pas forcément le film que je trouve le plus juste dans l'harmonie entre les acteurs, dans les dialogues ou les situations, mais c'est sympathique. Notamment cette scène chez la grand-mère du playboy qui comporte une douceur certaine et beaucoup de tendresse. Cette douceur amère amène et annonce déjà la suite du film. Effectivement, le film n'est pas un film forcément joyeux après la première demi-heure on est plus dans le mélodrame que dans la romance à proprement parler. Et je dois dire que ça m'ennuie plutôt. On suit des personnages qui ne m'intéressent pas forcément et dont je me fiche quelque peu du destin. Et je trouve dommage que la mise en scène soit si plate.
Je pense que ceux qui apprécient le film diront que cette seconde partie était nécessaire pour être réellement ému par la fin. Seulement la fin ne m'a pas ému non plus. Si ce n'est la remise du cadeau de Noël qui est je pense le moment le plus juste du film.
Disons que je n'avais rien qui pouvais me permettre de créer de l'empathie pour les personnages, du coup dans un mélo ça passe pas forcément super bien. C'est le premier film que je vois du réalisateur. Je verrai bien si j'aime le remake ce qui me fera poursuivre sa filmographie. Mais là je suis un peu mitigé. J'aime bien l'idée de base du film (ce qui me fera voir le remake en plus des acteurs), mais pas forcément ce que McCarey en a fait. Trop lisse, trop informe. Et pour croire à une histoire d'amour au cinéma j'ai besoin d'une certaine alchimie entre les acteurs, les personnages, les situations. Là je ne l'ai pas eu ou alors très partiellement. Déception donc.
Avec " Love affair ", nous sommes en présence d'une oeuvre qui est loin d'être négligeable, car son histoire propose des moments qui font à la fois bien sourire et d'autres qui sont plus ancrés dans le drame, ce qui fait que l'ensemble nous procure pas mal d'émotions. De plus, le casting qui est composé notamment d'Irène Dunne et de Charles Boyer est particulièrement brillant, tandis que la mise en scène de Leo McCarey est très habile sur certaines séquences - dont celle qui concerne la visite des deux personnages principaux chez la grand-mère. Dommage, cependant que la photographie de Rudolph Maté ait prit un petit coup de vieux et que la partition musicale de Roy Webb soit quelque peu décevante, car sinon nous serions peut-être en présence d'un grand film dans le genre. Notons, enfin que le même réalisateur en proposera un remake en 1957 avec pour titre " An Affair to Remember " qui est, paraît-il, encore plus réussi.
Considéré comme inférieur au remake que refera Leo McCarey lui-même dix-huit ans plus tard, ce film l'est peut-être un peu dans la mesure où le potentiel émotionnel de quelques séquences, comme celle avec la grand-mère par exemple, a été beaucoup moins exploité que plus tard dans l'autre. Autrement, ça se vaut. Enfin, je dis cela mais je suis déjà loin d'être méga-fan de la mort qui tue de la version avec Cary Grant, loin de détester mais loin aussi d'être vraiment emporté par ce tourbillon romantique. Pour ce qui est du duo Charles Boyer-Irene Dunne, il est excellent, c'est même là le gros point fort du film, et n'a absolument rien à envier à celui formé par Cary Grant et Deborah Kerr. Et puis sans être transcendé, il faut reconnaître qu'on s'ennuie pas un seul instant. Ouais bon voilà, on a vu mieux mais on a vu beaucoup plus souvent pire, rien à dire d'autre.
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3,0
Publiée le 28 juin 2013
Fleuron du mèlodrame hollywoodien des annèes 30, "Love Affair" frappe toujours par son apparente simplicitè et par la profondeur des èmotions qu'il suscite! Leo McCarey a mis son talent, acquis en faisant tous les mètiers du cinèma mais il eut aussi le souci de faire oeuvre personnelle, signant de nombreux classiques comme celui-ci! Le couple Irene Dunne-Charles Boyer est remarquable mais ne nous fait pas cependant oublier le couple magique Cary Grant-Deborah Kerr dans la version mythique du même McCarey qu'il signa quelques dix-neuf ans plus tard! Tout cela ne va pas èvidemment sans un certain romantisme alliant la drôlerie et l'èmotion mais si on connait par coeur le canevas de "Love Affair", le film lui n'a pas une ride, grâce à la sincèritè de ces acteurs, vivante aujourd'hui encore, en particulier le jeu pètillant et bouleversant d'Irene Dune...
Un très beau film romantique. Le couple est vraiment charmant dans ces moments où les silences en disent tellement plus que les mots. L'ironie cache parfois les sentiments et la drôlerie est un jeu de leurre qui n'échappe pas aux amours naissantes. Vraiment très beau
voilà une joyeuse comédie glamour par l'auteur de la soupe aux canards. Charme désuet, vrai sens du gag dans le milieu confiné d'un bateau de croisière. Grant et Deborah. Kerr sont irrésistibles. Bien sur, le paysage de la riviera qui défile derrière les passagers de la fausse voiture fait vraiment décor de théâtre factice, mais les dialogues sont tellement savoureux sur le mode je t'aime mais je ne vais pas le dire en premier, que l'on est prêt à pardonner ces trucages vieillots des tournages hollywoodiens de l'époque. TV vo décembre 21
Cet incontournable de la comédie romantique, réalisé par Leo McCarey et sorti en 1939, n'est finalement pas mal mais sans plus. Enfin, comme avec beaucoup de "grands classiques" américains, j'en suis assez déçu, notamment de par l'histoire qui n'est finalement pas si palpitante que ça. Alors, ça n'a rien à voir avec le fait que ce soit un "vieux film", mais cela vient plutôt du scénario qui n'a finalement pas grand-chose à offrir et possède surtout un grand ventre mou ! On y suit donc ici l'histoire de deux personnages qui se rencontrent sur un bateau et dont les conjoints respectifs les attendent au port. Mais chacun étant tombé sous le charme de l'autre, ils se donnent rendez-vous au sommet de l'Empire State Building quelques mois plus tard. Alors, toute la partie sur le bateau est très bonne. J'ai en effet beaucoup apprécié cette partie qui est divertissante, toute en étant bien écrite et touchante, montrant des personnages pudiques tout en ayant du mal à contenir leur passion. Mais c'est lorsque les personnages arrivent à New-York et qu'il arrive ce qu'il arrivera (je n'en dis pas plus afin de ne pas spoiler) au personnage féminin que l'on tombe dans un certain ennui. De plus, le film tombe alors complètement dans le mélodrame, doublé d'un certain côté mièvre. J'avais d'ailleurs ressenti exactement le même effet devant un autre classique hollywoodien, "La Vie est belle" ; un film de Noël sympathique mais très vite lassant de par son côté très mielleux assez agaçant. Le film se rattrape heureusement dans sa scène finale, tout aussi mielleuse mais malgré tout touchante. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Irene Dunne et Charles Boyer qui incarnent un très bon couple à l'écran. "Elle et Lui" est donc un classique à voir, certes, mais qui n'est pas plus marquant que ça.
Un film magnifique, à la fois joyeux et triste, les deux en même temps. Un long métrage à la fois léger comme les bulles de champagne (rosé) et grave comme peut l'être la vie, sans pour autant verser dans le larmoyant.
J'ai beaucoup aimé ce film, les acteurs superbes et touchants, la belle réalisation... mais aussi ces dialogues vifs et intelligents, piquants, pleins de verve, qui sont intemporels. On dirait qu'il s'agit d'un long métrage actuel tant les répliques sonnent justes. Comme dans les meilleurs films de Capra. Certains grands films paraissent plus vivants et plus récents que des longs métrages des 30 dernières années. C'est le cas ici.
"Love Affair" est un film connu, dont j'avais beaucoup entendu parler, comme son remake. A raison. C'est un grand et beau film que je ne peux que recommander.
Il est vrai que je suis tombé dedans tout petit; ces moments de cinéma pour moi volés en me relevant le soir -parents couchés- pour regarder les ciné-club de Claude-Jean Philippe, ont été mes biberons de cinévore.
Ici c’est la première version de Elle et lui (admirez au passage la simplicité du titre ! En VO : A love affair) tournée par Leo McCarey. Il tournera 20 ans après un remake avec Cary Grant et Déborah Kerr.
Pour cette mouture c’est Charles Boyer -acteur français à la carrière très Hollywoodienne- et Irene Dunne.
L’histoire est simple : une rencontre idyllique sur un bateau entre un playboy qui va se marier et une chanteuse de cabaret, promise elle aussi. Ils se donnent 6 mois pour se retrouver en haut de l’Empire state building…
Irene Dunne est une grande actrice injustement méconnue. Juste avant ce film, elle venait de tourner sous la direction déjà de Leo McCarey. Cette sacrée vérité avec Cary Grant, lequel déclarait de sa partenaire “elle vous donnait non seulement la réplique mais par la même occasion du talent�.
Ce film est donc de ceux qui sont une ode à la légèreté ! Qualité bien tristement quasi totalement disparue des radars du cinéma, lorsque l’on voit sous la dictature du comique actuel la lourdeur des gags et autres effets (Epouse-moi mon pote, Tuche et cie, Brillantissime ou autre Retour du héros… Alors que même Woody Allen ne parvient plus à faire rire!
Et je ne chante pas là la sinistre antienne “c’était mieux avant� non pas ! Le Brio affichait de belles qualités de rires; non c’est plus grave et plus profond que cela. Le cinéma a toujours été un business, mais le Rire lui l’est devenu ! Lors nous subissons sa dictature ! Pléthore de “nouveaux comiques� et foison de comédies au cinéma, tournées à pas cher qui vendront, en plus des entrées, profusion de pop corn !!!
Rien de cela dans les comédies de Leo McCarey; et l’homme connait bien; il a dirigé Laurel et Hardy et les Marx Brothers, excusez du peu. Et c’est donc à l’image de ce Elle et lui films courts, rythmés et pas prétentieux: Cette sacrée vérité, une bonne dizaine de Courts Laurel et Hardy (d’où le sens du tempo), Duck Soup et l’inégalable Extravagant Mr Ruggles!
Leo McCarey livre donc ici une délicieuse comédie romantique, délice qui se répétera avec son remake.
Commençant comme du Lubitsch pour finir sur une histoire d'amour si bouleversante que même l'Empire State Building n'est pas assez démesuré pour la recevoir, le film de Leo McCarey est si finement écrit qu'il est impossible de résister à ses émotions. Et quand on sait que le remake est encore plus flamboyant...
Souvent présentée comme inférieure à son remake réalisé aussi par leo Mc Carey en 1957, soit dix huit ans plus tard, cette première version est selon moi toute aussi formidable. Pour mémoire, on rappellera que c'est l'histoire d'un homme et d'une femme , engagés de part et d'autres qui tombent amoureux. Ils se laissent six mois de réflexion avant de se retrouver au sommet de l'empire state building. La jeune femme se fait renverser alors qu'elle arrive sur les lieux. A mes yeux, c'est un film touché par la grâce et magnifiquement interprété et réalisé. Charles Boyer, acteur français parti travailler avec succès à Hollywood ( il fût un des acteurs les plus en vue dans les années 30 et 40 dans cette mecque du cinéma) et Irene Dunne, actrice de comédie musicale, aujourd'hui injustement oubliee sont largement au même niveau que leurs successeurs dans le remake ( cary Grant et Deborah Kerr). A mes yeux si on peut trouver Grant peut-être plus charmeur que Boyer , il me semble que Dunne possède un charme plus troublant que Deborah Kerr, qui certes n'en manque pas. Dunne possède une bonté, une clarté, un piquant, une joie d'être communicative dont Kerr est dépourvue. Cette dernière transmet une mélancolie qui renforce le côté dramatique d'un scénario qui n'en a pas besoin. Dunne donne envie de tomber amoureux, Kerr un peu moins. Bref, n'écoutez pas trop ceux qui négligent cette première version. Voyez les sans en négliger aucune. A titre personnel, cette première version a sans doute ma préférence, beaucoup grâce à Irene Dunne. Notons pour l'anecdote que Boyer était un acteur peu apprécié par la star française de l'hexagone du moment ( jean Gabin). Boyer se suicidera , déjà âgé, par ingestion de barbituriques. C'est un acteur de grand talent qui prend toute sa dimension lorsqu'on le voit jouer, son physique, selon les critères modernes n'étant pas en sa faveur lorsqu'on le compare avec les acteurs masculins phares de la génération hollywoodienne suivante. Enfin Leo Mc Carey est un réalisateur de talent, dont la réputation n'atteint pas et de loin dans le domaine de la comédie celle de Lubitsh ou Capra voire de Preston Sturges. Il mérite d'être réhabilité car il possède un savoir-faire digne des meilleurs.
Embarqués dans le même paquebot pour rejoindre chacun un mariage d’argent à New York, Charles Boyer et Irene Dunne tombent amoureux au premier regard à travers un hublot (magnifique effet de mise en scène où les personnages semblent être un miroir l’un de l’autre). Ils se donnent rendez-vous en haut de l’Empire State Building dans six mois pour faire le point. Entre temps ils vont s’employer à devenir meilleur pour mériter l’autre et se sortir de la dépendance aux conjoints riches. Charles Boyer, latin lover sportif qui n’a jamais travaillé va trouver un emploi de peintre. Mais le jour dit Irene Dunne a un accident, rate le rendez-vous et se retrouve handicapée. Leo McCarey nous donne plus qu’une comédie romantique avec ce film qui révèle la fuite du temps, les hasards, les occasions manquées qui jalonnent nos vies.
… Première mouture de ce film car Leo Mc Carey récidivera vingt ans plus tard avec un remake qui deviendra une référence du cinéma romantique. Un beau peintre doué et séducteur rencontre une très jolie chanteuse sur un transatlantique. Coup de foudre prévisible. Ils promettent de se retrouver en haut de l’Empire State Building. C’est (très) romantique et le film flirte souvent avec la sucrerie à l’américaine - certes francisée par l’acteur, le champagne rosé et la chanson « Plaisir d’amour » - dans sa deuxième partie surtout. Une escale à Madère permet d’entrevoir les folkloriques chars à bœufs pour trimbaler les touristes.
Quel plaisir de voir cette première version : le personnage féminin est tellement plus pétillant et ironique. Le personnage masculin est tellement plus vivant. Certes, les décors et les costumes sont moins travaillés mais le jeu des acteurs rattrapent tout. Quel choc cela a été de voir la première partie du film comme la réplique exact de celui qui sera réalisé plus tard. La suite diverge un peu mais tout y est. La musique est plus présente en seconde partie mais je l'ai aimé. Bref, j'ai préféré l'original à la copie en couleur.