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Un visiteur
4,0
Publiée le 31 mars 2013
Intéressant et très bien construit, A face in the crowd traite principalement du pouvoir des médias, l'arme au double tranchant, au travers du destin peu commun d'un vagabond excentrique devenu idole nationale. Comme souvent pour les films les plus réputés de l'époque, l'on découvre avec plaisir des dialogues redoutables, des situations franchement audacieuses, un rythme élevé, une interprétation de grande classe (un Andy Griffith phénoménal), et au final, une grande finesse dans la maniere dont le sujet est traité. A voir sans hésiter !
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3,5
Publiée le 17 octobre 2012
Un certain nombre de films psychologiques, aux sujets très variès, sont à signaler dans la production hollywoodienne des annèes 50 tel que le brûlant "A Face in the Crowd" d'Elia Kazan, dans lequel un guitariste repris de justice devient cèlèbre grâce à une directrice de radio! Cette cèlèbritè et l'emprise qu'il exerce sur les foules lui permettraient même de rèussir une carrière politique, si la directrice, soudain consciente du danger fascinant qu'il reprèsente, ne s'employait pas à dètruire son mythe auprès du public! Ce film de Kazan est une analyse remarquable de la psychologie des foules dont l'importance dèpasse le cadre de la critique cinèmatographique! Andy Griffith (qui nous a quittè durant l'ètè 2012) est fabuleux et trouve en Larry "Lonesome" Rhodes le seul grand rôle de sa carrière! Curieusement, "A Face in the Crowd" a vivement dèplu au public amèricain comme du reste du public français! C'est pourtant un très bon Kazan...
Voici certainement une des dénonciations les plus virulentes sur la manipulation des médias à travers le portrait d'un self-made-man qui va devenir pour le pire un "leader d'opinion" jusqu'à une chute inéluctable à la lisière de la folie. Un film où Elia Kazan n'hésite pas à appuyer son propos avec une efficacité redoutable et ne fait pas la moindre concession dans son oeuvre. Dans son premier rôle au cinéma, l'acteur Andy Griffith est magistral dans le rôle-titre et Patricia Neal excellente dans celui de pygmalion malgré elle d'un "monstre". A noter Lee Remick dans son (elle aussi) premier rôle au cinéma, celui d'une majorette écervelée. Une oeuvre d'une rare intensité.
Idée géniale et scénario très moderne pour l'époque: un taulard passe dans une radio locale et fait un tabac. Il devient un animateur vedette, convaincu d'un réel pouvoir sur le peuple (moutons disciplinés)...sa chute n'en sera que plus dure. Beaucoup aimé, l'acteur est formidable, très, très bien. Commentaire de Kazan sur ce film: "On a dit que le film était dirigé contre Nixon, contre Eisenhower et contre le big business. Eh bien ! c'est vrai, c'était en effet contre eux que le film était dirigé. Je pense que le public américain s'est reconnu dans le film. Je l'ai montré comme un agrégat de pantins ridicules qu'on peut mener par le bout du nez où l'on veut."
Sans figuré parmi les oeuvres les plus celebres de Kazan ,ce film merite neanmoins un certain interet de part l'aspect indemodable de son sujet (le pouvoir des media) comme pour l'extreme qualité de son casting.La 1ere heure qui narre l'ascension spectaculaire d'un homme ordinaire se revele la plus interessante ,le cineaste analyse avec justesse la puissance phenomenale que peuvent representer les moyens de communications a l'image de l'essor de la TV au sortir de la guerre.La 2eme partie plus axé sur les arcanes politique traine en longueur pour aboutir sur la decheance programmé d'un homme sombrant dans une folie quasi destructrice.La relation tumulteuse entre le charismatique Griffith et la sublime Neal vient dynamiser le recit en nous offrant de superbes face a face ,on notera egalement dans les seconds roles la belle prestation de Matthau ainsi que les 1ers pas (dans la peau d'une majorette) d'une certaine Lee Remick.
L'irrésistible ascension et chute d'un chanteur itinérant. Elia Kazan démonte les mécanismes de la notoriété avec une telle férocité dans ce grand film au scénario impitoyable, porté par une superbe mise en scène et par l'excellente interprétation d'Andy Griffith et Patricia Neal.
J’ai rarement vu un film aussi en avance sur son temps. Non pas que le sujet de la médiatisation et de ses dangers n’ait jamais été traité avant (Capra, Cukor...), mais là on se croirait parfois en plein Nouvel Hollywood! La noirceur, le caractère très concret, presque documentaire de l’étude de milieu, la façon dont les pivots de l’intrigue sont mis en sourdine par le scénario, qui s’intéresse aux conséquences plus qu’aux événements, la variété des décors, les scènes d’extérieur et les scènes de foule... Tout y est, jusqu’à ce personnage féminin fort, qui a le pouvoir, l’initiative et l’intelligence de son côté et qui aurait pu être joué par une Jane Fonda ou une Faye Dunaway. C’est donc un film précurseur, mais son avance joue parfois contre lui: les moments de grandiloquence font trop années 50 par rapport au reste, alors que l’étude de mœurs paraît parfois trop molle à côté de ces moments de bravoure. Le bilan est quand même largement positif, surtout que le fond du propos anticipe non seulement sur les années 70, mais aussi sur les années 2010, puisqu’il n’y est pas seulement question de radio et de télévision, mais surtout de populistes et d’influenceurs. Et sur ce sujet, la démonstration est magistrale, avec cette magnifique conclusion qui nous rappelle quel est le meilleur antidote contre la bêtise et la manipulation : « We get wise to him ».
Kazan s'attaque avec cette oeuvre à plusieurs thèmes, le monde des médias, la politique et le spectacle. Avec ce récit d'un homme parti de rien et qui arrive au sommet mais qui perd la tête, bon par moment l'histoire avance trop vite et Andy Griffith est un peu énervant. Mais le talent du cinéaste resurgit souvent au bon moment, film a découvrir.
Tout de suite on sent la qualité du film, on est naturellement dedans et cela ne dément jamais surtout que le fond se révèle une visionnaire et toujours d'actualité.
Film prémonitoire sur le pouvoir de la démagogie à l’époque des mass-media (radio puis télévision ici en 1957).
Vagabond en prison, Lonesome Rhodes (Andy Griffith) se prête au jeu de Marcia (Patricia Neal) pour une émission de radio-réalité, puis le succès de ses interventions aidant (les annonceurs sont ravis) il monte à Memphis, et enfin New York et passe de la radio à la télévision jusqu’au jour où le sénateur Fuller candidat à la présidentielle fait appel à ses services.
Andie Griffith a par moment des faux airs de Trump dans son jeu corporel. Patricia Neal d’abord amoureuse finit par réaliser quel monstre elle a engendré. Lee Remick fait des débuts remarqués en majorette. On la retrouvera en couleur dans Le fleuve sauvage. Ici en noir et blanc elle crève déjà l’écran bien que son rôle soit secondaire.
Mais c’est la réalisation qui est impressionnante. Certaines scènes expressionnistes comme la scène finale sont frappantes lorsque déchu Lonesome prononce un discours devant un parterre vide, pris en contre-plongée avec des jeux d’ombres dignes de Fritz Lang.
Au départ on ne sait pas de quel côté se situe Kazan car Lonesome à travers des blagues radiophoniques joue un bon tour aux notables de la ville puis son populisme manipulateur apparaît de plus en plus inquiétant. Une dénonciation également de la manipulation à travers l’emprise de la publicité et du temps de cerveau disponible au pays du fric à tout prix, de la communication politique réduite à un produit, mais aussi de la manipulation amoureuse par le cynisme masculin.
Facile et propre à Kazan, le thème de l'histoire - L'imbécile irresponsable manipulé par des forces évidemment bien + grandes que lui & enfin devenant vindicatif et/ou aggressif - séduit malgré tout, mais reste définitivement daté ; ( c.f : la " Télé-Réalité "... ) ce qui ne doit toutefois pas enlever les qualités de ce film en ayant inspiré tant d'autres !
C’est le héros malgré lui d’un système basé sur l’endoctrinement d’un peuple « la masse a besoin d’être guidée » Mais c’est aussi davantage dans la seconde partie qui devient presque abjecte et qui voit l’homme mépriser son public, se transformer en bête de foire au service de ceux qui le manipulent encore au-dessus. C’est tout un pan du monde commercial répugnant qui est dénoncé ici. La fin est à l’image de ce que la femme pense de lui, un dégoût, une décadence rapide mais un portrait pathétique et misérable Un film coup de poing.
Très bonne surprise. Kazan film la nature humaine comme personne. Le film est acerbe et dépeint parfaitement la bêtise du vedettariat. C'est moderne intelligent et les comédiens sont tous excellents.
Rentré dans le National Film Registry pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis en 2008, "Un homme dans la foule" nous fait suivre "Lonesome" Rhodes, d'abord en prison et qui participe presque par hasard à l'émission "un homme dans la foule" et c'est là que son succès commence, il séduit avec ses critiques de la société, des puissants ou des publicitaires, mais peu à peu il se rapproche du populisme et l'audimat continue à augmenter...
Ce n’est certainement pas le film le plus célèbre de ce réalisateur controversé dû à certains de ses agissements durant le Maccarthysme (à qui l’on doit « A L’est D’Eden » ou encore « Un Tramway Nommé désir »), mais il signe pourtant là un très bon film, jouissant d’une excellente qualité d’écriture, d’une belle mise en scène et d’une (comme souvent avec Kazan) bonne direction d’acteurs. D’une grande justesse et intelligence d’écriture, que ce soit dans le déroulement de l'histoire et les personnages qui sont bien étudié, profonds et complexe à travers lesquels il va se fendre d’une étude psychologique de l’être humain tout en étudiant en profondeur les médias, leurs objectifs et leurs méthodes pour manipuler ainsi que celle de "la foule". Il livre un portrait humain, celui de cet homme dont la popularité va vite lui monter à la tête et va peu à peu vivre une déchéance personnelle. Il n'y a aucune lourdeur et ses dénonciations sont d'une grande efficacité. La réalisation de Kazan est impeccable, il arrive à donner de la profondeur et de l'intensité à son récit. L'une des particularités de Kazan, c'est d'être un grand directeur d'acteurs et il le prouve à nouveau, dans le rôle principal, Andy Griffith est remarquable et les seconds rôles à l'image de Patricia Neal ou Walter Matthau sont impeccable.
Une nouvelle très bonne œuvre dans la filmographie de Elia Kazan qui n'en manque pas, très bien réalisé et interprété et jouissant d'une grande et fine qualité d'écritures.
Sujet très intéressant, bien filmé, bonne critique de la société américaine, prête à s'enflammer pour un gourou des temps modernes; mais un défaut majeur: parfois bien trop caricatural.