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Caine78
6 695 abonnés
7 398 critiques
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4,0
Publiée le 19 janvier 2007
Classique de la série B, ce film a aujourd'hui un peu vieilli. Toutefois, l'ensemble est tout de même fort bien mené, avec un trio d'acteurs excellents et qui arrivent bien à rendre l'atmosphère noire de ce film. De plus, le portrait du psychopathe est ici de qualité, original, inquiétant et surprenant. C'est tout de même une assez belle réussite d'Ida Lupino, qui semble aussi doué derrière la caméra que devant. Pas mal du tout.
Excellent petit film noir tourné par la trop méconnue Ida Lupino. Bien que ce thème du psychopathe rencontré sur la route ait été maintes fois utilisé depuis, le suspense fonctionne, la tension est permanente et on ne ressent pas d'impression de déjà vu. Le rythme ne faiblit pas, les détails sont soignés et ça se termine très vite, sans fioritures, comme la plupart des séries B de l'époque. Il y a quasiment unité de temps et de lieu. Voici un exemple de ce qu'il est possible de faire avec très peu de moyens.
La preuve qu'une série B au scénario minimaliste n'impliquant que trois personnages peut être réussie. Le personnage du serial-killer est particulièrement bon et bien rendue et un climat d'angoisse finit par s'installer (ce qui était le but du film). Un film très noir (dans tous les sens du terme).
Deux amis partent à la pêche non pas à Brokeback Montain mais plutôt au Mexique et on devine que c’est plus pour s’encanailler dans les bouges que pour le poisson. Il ont le malheur dans leur périple de prendre en stop un individu qui va s’avérer être un tueur en série. Froid, sec, maîtrisé et prenant « le voyage de la peur est un modèle » de thriller sur un thème que le cinéma a beaucoup utilisé. D’une efficacité maximum avec sa courte durée, il trouve tout de même le temps de poser ses personnages et de créer ainsi une véritable tension et une vraie crainte pour les deux amis. Grâce aussi à l’interprétation de William Talman, à la fois dérangeant et crédible dans son rôle de psychopathe. Un très bon film qui garde encore aujourd’hui une vraie force.
Petit film noir de l’actrice Ida Lupino qui nous révèle en 1h15 une grande réalisatrice dont on peut regretter qu’elle n’ait eu que 4 ou 5 longs métrages à son actif. Ici avec une économie de moyens évidente elle parvient à nous entraîner dans un suspense insoutenable reposant sur une intrigue on ne peut plus mince. Deux pêcheurs partis en balade et comptant bien mettre à profit leur escapade pour lever quelques filles se retrouvent au prise avec un tueur en série qu’ils ont eu le malheur de charger en stop. A partir de là s’ensuit un road movie débouchant sur l’arrestation du tueur. Lupino aurait pu truffer ce périple de multiples retournements de situations liés à la traitrise entre les deux prisonniers. Au lieu de cela elle a choisi de demeurer la plus réaliste possible en montrant bien que les deux otages sont en réalité terrorisés et qu’ils évitent toute tentative risquant de mettre leur vies en péril. A l’époque ce parti pris était plutôt hardi. Malgré ce choix réaliste ou plutôt grâce à lui et au jeu des trois acteurs, Lupino parvient à nous faire nous identifier à ces deux pauvres touristes qui pourraient être chacun d’ entre nous. D’ailleurs ce choix est clairement exprimé dans le petit texte qui sert d’introduction dans le générique. A ranger parmi les classiques du film noir.
Quant elle ne faisait pas l’actrice pour Lang, Walsh ou Aldrich, Ida Lupino tournait d’excellentes série B comme ce « Hitch Hicker ». Elle tire le meilleur partis d’une intrigue minimaliste reposant sur une unité de lieu : une voiture, et 3 protagonistes : un psychopathe et 2 otages. La durée du film est resserrée au maximum pour gagner en tension dramatique. Le tout donne une petite perle du genre.
Ce petit film noir vaut surtout pour son personnage de psychopathe incarné par William Talman. Un personnage doté d'une particularité physique qui génère quelques tensions intéressantes : avec une paupière paralysée, il garde un oeil toujours ouvert, même en dormant... On soulignera également la qualité de la mise en scène et de la photo. Pour le reste, c'est un peu court : en temps (le film dure 1 h 10) et en développement dramatique. Le scénario, inspiré d'un fait divers, se contente de maintenir un suspense paranoïaque dans le cadre d'un road-movie, sans nourrir d'autres thématiques, sans étoffer les caractères. Dans l'histoire du film noir, cette prise d'otages présente néanmoins une originalité : le lieu de séquestration n'est pas un lieu d'habitation, mais une voiture (voir François Guérif, Le Film noir américain). Autre originalité, et non des moindres : ce film est réalisé par une femme, à une époque où les réalisatrices ne sont pas légion. Actrice reconnue, ayant tourné notamment avec Fritz Lang, Raoul Walsh ou Nicholas Ray, Ida Lupino est passée six fois derrière la caméra. The Hitch-Hiker (qui ne bénéficie pas en VF d'un titre très inspiré...) est sa quatrième réalisation. La meilleure, selon certains critiques.
Ida Lupino, si son nom ne vous dit rien, cette femme a pourtant à son actif une centaine de films en tant qu’actrice (entre les années 30 & 70) et réalisé cinq longs-métrages et une trentaine d’épisodes de séries télévisée.
Avec Le Voyage de la peur (1953), elle s’inspire d’un tragique fait divers survenu au début des années 50. Lorsque le tueur en série William Edward Cook massacra six personnes dont trois enfants (après s’être fait passé pour un auto-stoppeur).
Il en résulte un brillant film noir, porté tout au long par une atmosphère pesante. Ce petit film (de 70min seulement) vaut amplement le coup d’œil, Ida Lupino maîtrise son sujet et nous tient aisément en haleine. La prestation de William Talman vaut elle aussi le détour, puisqu’il porte clairement le film sur ses épaules.
Réalisé par l’actrice Ida Lupino, un thriller efficace et tendu (un peu désuet par moment), à la mise en scène soignée, porté par la composition effrayante de William Talman.
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3,0
Publiée le 19 février 2016
Cinquième long-mètrage de Ida Lupino qui n'en finit pas de dèrouter les cinèphiles puisque "The Hitch-Hicker" (qu'elle rèalise en 1953) est très èloignè des sujets habituels traitès par l'actrice de "High Sierra" et "Road House". Voici l'histoire d'un homme, d'un fusil et d'une voiture! Le fusil appartenait à l'homme! La voiture aurait pu être à vous...ou à ce jeune couple de l'autre côtè du couloir! Ce que vous allez voir pendant les 70 prochaines minutes aurait pu vous arriver car les faits dans ce film en noir & blanc sont rèels! spoiler: La recherche de Gilbert Bowen et Roy Collins vus pour la dernière fois avec Emmet Myers, le tueur (inquiètant William Talman), s'accèlère d'heure en heure! Les hèlicoptères surveillent sans interruption la zone s'ètendant du Centre Sud jusqu'à la côte californienne! ils sont en liaison ètroite avec le sol et signalent toute voiture ou caravane isolèe! La police mexicaine participe ègalement à cette ètrange course contre la mort où la scène du tueur qui ne dort que d'un oeil restera d'anthologie ! Un intriguant suspense...
La carrière de Ida Lupino est passionnante à étudier. On y trouve, en effet, et ce, dès ses tout débuts, des films excellents, tournés sous la direction de réalisateurs aussi monstrueusement sacrés que Lang, Walsh, Hathaway, Curtiz, Aldrich, Siegel ou Ray. Sa formidable beauté et son talent éclectique éclatent littéralement à chaque fois. Pour ce qui est de la mise en scène de ses nombreux films, si ceux-ci n’ont pas toujours été des succès commerciaux, c’est qu’ils faisaient sans doute preuve d’une trop grande innovation pour l’époque. En tout cas, ils n’ont jamais démérité du point de vue technique. Si le suspense dans ce « Voyage De La Peur » (traduction intempestive de « The Hich-Hiker ») est un peu poussif, il est par contre, l’occasion pour Lupino de mettre brillement en valeur la dangereuse perversité de William Talman, et la progressive haine de Edmond O’Brien, qui donneront à plusieurs scènes un caractère iimmortel.
L'auto stoppeur est certes menaçant mais cela n'empêche pas le film de ne pas vraiment jouer sur la peur (d'où le mauvais titre français). C'est souvent creux et longuet. Ils roulent, il s'arrêtent, ils mangent, ils roulent..... D'accord, on n'est as dans la surenchère de péripéties mais une simple panne d'essence c'est peu quand même. Et la fin est très décevante. Tellement plate qu'elle ne relève pas le niveau moyen du film.
On sait qu'Ida Lupino est une grande comédienne, mais avec ce thriller elle nous prouve qu'elle est aussi une brillante réalisatrice. "Le voyage de la peur" nous raconte les mésaventures de deux amis qui partent pécher et qui prennent par la plus grande des malchances, dans leur pick-up, un auto-stoppeur qui va se révéler être un tueur en série. La mise en scène ingénieuse d'Ida Lupino propose une bonne dose de suspense, mais il ne faudrait pas non plus oublier la prestation bien effrayante et charismatique de William Talman dans le rôle du tueur fou. Une oeuvre assez étonnante du début jusqu'à une fin qui sera par contre sans grande surprise.
Polar exemplaire sur le thème de l'intrus et de la ville corrompue, aux ronds-de-cuir et ces riches et confortables notables accompagnés de leurs sûppots faisant en sorte que la justice reste à deux vitesses, en bref un univers ou uniquement le noir désespoir semble pensé; Un peu trop évident.
Le film débute avec une mise en place d'une paranoïa qui situe l'effroi dans toute une région avec un tueur en série introuvable qui ne semble pas agir avec logique, de surcroît dans une zone désertique. Mais le film débute mal, ou du moins avec une incohérence peu compréhensible, à savoir pourquoi le tueur ne tue pas les deux amis ?! Jusqu'ici il ne discute pas et tue de sang froid, pourquoi soudain il s'emmerde (c'est le mot !) avec deux hommes otages ?! Néanmoins, le périple se fait et on s'attend alors à un virage psychologique important ou essentiel dans le récit au vu des premiers films de Ida Lupino. Mais là aussi on reste sur notre faim. Les deux amis sont peu intéressants, deux beaux gaillards qui ne tentent pas grand chose devant un tueur qui a une particularité physique qui donne toute sa singularité. Puis arrive encore deux autres passages trop maladroits pour qu'on y adhère... Dommage car ces erreurs ou ces moments mal écrits nous sortent du récit déjà peu passionnant. Le film reste une déception et le film de la réalisatrice le moins abouti malgré le potentiel. Site : Selenie.fr