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chrischambers86
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3,0
Publiée le 6 décembre 2013
Corèalisè avec Jean-Michel Barjol, Jean Eustache s'engouffre dans le macabre et signe en 1970 une authentique allègorie de l'enfer à travers la mort d'un pauvre cochon! Les acteurs non professionnels, avec cet accent presque incomprèhensible compte tenu de leur diction prècipitèe, sont les sinistres vedettes de ce mini-film horriblement cruel! Impossible d'oublier cet ènorme cochon qui hurle pendant qu'on le saigne à vif dans une ferme au fin fond de la France! Le sang qui coule dans un nuage de fumèe sont des secondes èprouvantes, interminables, èpouvantables! La suite l'est tout autant puisque l'on regarde impuissant à la mort atroce de ce porcin jusqu'à la mise en bocaux du pâtè, des scènes à tirer des hauts de coeur et à vous dègoûter de la viande pour toujours! il serait intèressant de savoir ce que Eustache a ressenti en filmant la saignèe du cochon en question ?
Affreux!!! Je me demande qu'est ce qui a bien pus passer dans la tête de Jean Eustache pour tourner se documentaire paysan? Il est clair que chez Eustache il y'avait une violence en lui, sans doute l'envie aussi de filmer l'insoutenable. Très insoutenable aussi ce pauvre cochon donc la manière donc il est tuer parait interminable et donnerais presque l'envie de vomir. On est loin de mes petites amoureuses ou la maman et la putain. Depuis le temps que je chercher après ce documentaire. Triste à dire de la part d'un réalisateur qu'on aime mais a oublié.
Abattage d'un cochon, son passage de l'être vivant à pur objet de nutrition, voilà ce que s'engage à illustrer "Le Cochon" (France, 1971) de Jean Eustache et Jean-Michel Barjol. D'une allure de documentaire, ce moyen-métrage rural pourrait sembler appartenir à la fiction grâce à la linéarité de son récit et aux affects premiers. Cependant si l'amorce de l'histoire nous donne peine quant au cruel abattage de cette bête, Eustache et Barjol se font une nécessité de nous dépouiller de toute pitié, de tout affect. Ainsi l'apitoiement premier qui nous attache au cochon s'avère vite désuet. Le film illustre la nécessité du meurtre pour des raisons nutritives. Ainsi "Le Cochon" décrit par l'image les étapes de la vie à l'assiette. Confection du saucisson, du boudin, vidage des organes du cochon, au moins "Le Cochon" confirme que oui, tout est bon dans le cochon. Cependant, si le métrage possède un soucis de mise en scène, le son, représenté par les voix inintelligibles des paysans, le film ne creuse pas assez profondément. Le prodrome de ce film semble être, selon une lecture approfondie, le passage irréversible de la vie à la mort. Car le cochon, ne meurt pas véritablement lorsque le couteau vient pénétrer son gosier, il met 40 minutes pour trépasser, le temps que son corps soit dépecé, utilisé, mangé, reformé sous forme digestible. Et le fantôme du cochon assiste à tout cela, incarné par la blancheur ardente du cochon au sein du gris environnant. Pour conclure Eustache et Barjol signe là un documentaire intéressant en ceci qu'il témoigne de l'abattage peu vu du cochon malgré le fait que le film ne possède pas de charge émissaire profonde.