Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pierre Olivier D
11 abonnés
71 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 5 juillet 2014
Ce film fait partie de moi car sans parler de sa qualité, il représente tout à fait ce que peut- être mon état d'esprit à l'aube de mes 50 balais. Qui d'autre que Jean Pierre Bacri peut incarner dans le registre du personnage taciturne, dépressif et solitaire un tel rôle enfin Nicole Garcia, belle et froide à souhait, de quoi faire passer un bon moment.
La réalisation de Karmann est basique mais fait place aux acteurs et notamment à l'inimitable Bacri interprétant un personnage désabusé fascinant. Un bon premier long métrage pour Karmann.
Un film qui se regarde. Pas vraiment drôle, pas vraiment quoi que ce soit d'ailleurs, mais ça peut permettre de passer le temps quand on a rien à faire. Bacri est dans son rôle habituel, égal à lui-même.
Sam Karmann, acteur, réalisateur et aussi quelquefois scénariste n'occupe pas une des premières loges du cinéma français mais il est fortement actif depuis une quarantaine d'années que ce soit au cinéma, à la télévision ou au théâtre. Sur les trois longs métrages qu'il a réalisés, "Kennedy et moi" s'est depuis 1996 taillé une solide réputation. C'est l'adaptation du roman éponyme de Jean-Paul Dubois, écrivain libertaire à l'optimisme modéré dont les héros masculins sont la plupart du temps en rupture, en crise ou revenus de tout, un peu à l'image de l'auteur qui s'affirme volontiers comme réfractaire à toutes les convenances et renoncements auxquels nous contraint la société consumériste actuelle. Les deux hommes se sont associés pour transposer à l'écran l'histoire de Simon Polaris, écrivain cinquantenaire qui mène une introspection le poussant à remettre en question tout ce qui a jusqu'alors fait sa vie. Simon Polaris c'est Jean-Pierre Bacri dont le tempérament souvent affiché à l'écran s'accorde très bien avec l'univers de Jean-Paul Dubois au sein duquel la contemplation, la mauvaise humeur, la moquerie, la désinvolture se marient avec une pointe de mauvaise foi qui se teinte parfois d'une petite dose de mépris. L'introspection de Simon qui se passe en voix off n'épargne ni sa femme Anna (Nicole Garcia) ni ses enfants qu'ils regardent vivre comme des bêtes curieuses, se demandant comment il a pu lui-même si longtemps supporter cette existence qui l'ennuie à force d'emprunter tous les jours les mêmes rails. La coexistence prend des allures parfois surréalistes du meilleur effet grâce au contraste souvent drôle entre le dévouement d'Anna pour son mari qu'elle aime encore et l'agacement de ses enfants se demandant si désormais le seul but de leur père n' est pas de leur pourrir leur post-adolescence et leur avenir. Jean-Pierre Bacri est bien sûr complètement dans son élément, alternant avec bonheur les saillies bougonnes ou lunaires selon l'humeur du moment. L'arrivée assez tardive du psychiatre incarné avec le magnétisme requis par Bruno Raffaelli et de sa montre ayant prétendument appartenu à John Fitzgerald Kennedy donne un souffle salutaire à l'intrigue qui commençait un peu à tourner en rond. Le meilleur est à venir, Jean-Pierre Bacri poussant jusqu'au bout sa soif de liberté tout en justifiant paradoxalement son patronyme de Polaris. Au final "Kennedy et moi" se révèle un régal de film décalé avec un acteur dans son emploi préféré et surtout une Nicole Garcia qui envoûte par sa sensualité si particulière
Simon traverse-t-il la courante crise du quadragénaire? Toujours est-il que l'écrivain qu'il est renie sa littérature, qu'époux et père, il méprise femme et enfants, tout le monde en fait. Muré dans son silence, Simon passe son temps à attraper les mouches et se préoccupe seulement de spoiler: s'approprier la montre de son thérapeute, prétendument celle que portait le président Kennedy un jour à Dallas! Voilà pour la référence au titre. Commentaires désabusés en voix off, formules lapidaires et bougonnements à l'adresse de son entourage, le personnage ne pouvait échapper à Jean-Pierre Bacri (dont il est temps peut-être qu'il nous montre une autre facette de son jeu). Oscillant entre la comédie cynique et la chronique psychologique plus ou moins fantaisiste, le film de Sam Karmann semble chercher sa voie, surprend sans convaincre par un ton indéfini plus stérile que caustique.
Car, en définitive, on regarde un film franchement morne, dont la platitude de la mise en scène rejaillit sur les personnages eux-mêmes (je pense en particulier à l'épouse jouée par Nicole Garcia, dont la personnalité semble bien faible et commune). Nullement amusé par l'apathie de Simon, pas davantage touché par les petits tourments familiaux qu'elle provoque, on s'ennuie ferme devant un récit sans relief, aux seconds inexistants. L'originalité et l'étrangeté initiales, le talent apparent des personnages, s'émoussent et se dissipent sous l'effet d'une réalisation figée.
Encore un pensum parisiano-bourgeois qui peut horripiler par ses considératiion qu’il évoque et que j’ai l’impression d’avoir entendu mille fois. Après, Bacri sauve un petit peu les meubles et sait donner un minimum de relief à un scénario qui a quelques idées, mais trop peu pour se dégager de cette masse assommante de cinéma malrusien.
un film lent, penible, creux au scenario dune faiblesse affligeante, egocentrique et nombriliste. avec de bons acteurs dont on se demande dans quelle galere ils se sont mis.
Si vous aimez Jean-Pierre Bacri, vous pouvez regarder ce film sans hésitation, car non seulement on a le "vrai" Bacri, le chieur, le jamais content, le rabat joie ou disons le plus gentiment le mélancolique, mais en plus on a une réalisation de qualité avec S. Karmann, qui comme N. Garcia, sait aussi bien jouer la comédie que réaliser de bons films, mais aussi en plus de Garcia, des acteurs comme P. Chesnais et ça décoiffe. Le scénario est basé sur un livre de J. P. Dubois, que j'ai du lire, lui-même étant l'auteur du scénario. Comme souvent le livre mériterait je pense un quatre étoile alors que le film est souvent un peu en deça. Mais c'est bien. A voir.
Adaptée et dirigée par Sam Karmann, " Kennedy et moi ", est une Comédie très dramatique parfaitement interprétée par un duo de premiers rôles fantastiques, formé par Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri. Basé sur la crise de la cinquantaine, dommage que ce film grave ait un rythme aussi lent et présente une ambiance aussi dépressive.
Ah là là sacré Bacri ! Qui de mieux pour interpréter cet écrivain proche de la cinquantaine en panne d'inspiration, en panne d'envie, en panne de tout en fait. Le monde qui l'entoure est peuplé d'étrangers, à commencer par sa propre famille qu'il ne fait qu'observer comme on observe ses voisins par la fenêtre du salon. Tout ou presque lui devient insupportable. La moindre lubie passagère peut devenir une occupation à plein temps voire une obsession. Mais chaque scène est à la fois enrobée dans un humour caustique désopilant et plongée dans la gravité d'une situation familiale précaire. Et outre Bacri, ce sont bien la qualité des seconds rôles qui donne du relief à un scenario pourtant épais comme une feuille de papier : Nicole Garcia en femme amoureuse et désabusée, François Chattot en psychologue de bas étage pour ne citer qu'eux. A voir pour les amateurs de Bacri !
Etrange ce film, étrange ce type qui part en vrille, étrange ce fil rouge qu'est l'assassinat de Kennedy. Pas très agréable à regarder, et pour cause : on se crie dessus, on s'ignore, on se casse du sucre su le dos. Je ne suis pas contre le genre, mais la causticité habituelle de Bacri, qui est un peu, il faut bien l'avouer, son fond de commerce, est remplacée par une apathie assez soporifique. Je n'ai pas bien saisi le sens de ce film, à part essayer de traiter la crise de la cinquantaine, peut-être n'y a-t-il d'ailleurs pas vraiment de sens, et puis après tout en s'en fout. Une chose que j'ai quand même apprécié : on ne sait jamais à quoi s'attendre avec le personnage principal. Quelle sera sa prochaine connerie ? Va-t-il finir en apothéose et se faire sauter le caisson ?
Ce film semble écrit pour Jean-Pierre Bacri ! Il y est excellent, vraiment phénoménal !! Pourtant le scénario du film est tiré d'un livre. Mais comment est-il possible d'éprouver autant de plaisir à la lecture du livre qu'en visionnant ce film tant Bacri tient le film sur ses épaules ? Ce qui est étonnant dans ce film, c'est qu'il n'est pas drôle du tout mais qu'est-ce qu'on rit ! A voir absolument ! Il faut absolument donner un César à Bacri pour cette interprétation plus vraie que nature !
Sept ans après Omnibus, son court-métrage oscarisé, Sam Karmann passait au long format avec ce film qui est l'adaptation d'un roman de Jean-Paul Dubois (l'écrivain cosignant le scénario). Une adaptation conçue sur mesure pour Jean-Pierre Bacri, avec à la clé un rôle qui lui colle à la peau, celui du bougon-ronchon-misanthrope. Même s'il y a du déjà-vu dans sa composition, il faut reconnaître que l'acteur est assez formidable, tout en drôlerie bien aigre. Quant au scénario, il s'inscrit dans l'air du temps des années 1990-2000 et séduit surtout par son objet central : cette fameuse montre de Kennedy, objet de désir obsessionnel, aussi fou que dérisoire, mais étonnant vecteur de remotivation, de redressement, de reconquête... L'évolution dramatique témoigne d'une certaine finesse et s'accompagne de dialogues toujours intelligents, souvent très cash et empreints d'humour noir. C'est amusant et grave à la fois. Plaisant et intéressant. D'une bonne facture globale. Manquent juste une ou deux autres idées fortes et des personnages secondaires plus travaillés pour transcender l'ensemble.
Une œuvre franche et aboutie. Mais à voir en pleine forme car la déprime transpire de part en part. J-P Bacri est pareil à lui-même, on est donc pas surpris : si vous aimez, c'est parfait. Si vous ne supportez pas son jeu, vous ne changerez pas d'avis en voyant Kennedy et moi !