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Jean-François S
50 abonnés
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3,5
Publiée le 20 mars 2013
Au début des années 70, les studios Hammer sont en perte de vitesse et leurs productions semblent soudain datées face à l'arrivée de jeunes réalisateurs réinventant le film d'horreur ("Rosemary's baby" de Roman Polanski ou "L'exorciste" de William Friedkin). Le studio entame alors un énième reboot de ses classiques en y injectant plus d'érotisme. Cette idée ménera le studio dans une impasse et à la perte de son public. Mais il faut sauver de ce crépuscule annoncé "Dr Jeckyll et sister Hyde". Cette libre adaptation du roman de Robert Louis Stevenson, on l'a doit à Brian Clemens, plus connu pour être le créateur de la série "Chapeau Melon et Botte de cuir". Il ajoute au roman original une bonne dose de "Jack l'éventreur", ainsi que l'affaire Burke et Hare et son idée de transformer le monstre original en femme, permet des subtilités de scénario des plus intéressant. A noter la très belle musique de David Whitaker.
Cette pépite d'épouvante signée Hammer bénéficie d'un postulat original et terriblement efficace : mélanger les histoires mythiques (et remaniées) du Dr Jekyll et de Jack l'éventreur ! Jouissant de toutes les qualités qui ont fait la réputation du fameux studio anglais (décors, costumes, photographie), ce film étonne par l'ambiance prenante qu'il dégage. Les scènes se déroulant dans la nuit brumeuse de Londres sont à ce titre superbes et leur beauté n'a d'égale que celle de Martine Beswick qui forme avec Ralph Bates un seul et même personnage inquiétant et fascinant.
Une très intéressante variation sur le roman de Stevenson. Roy Ward Baker a réussi brillamment à mélanger une version transsexuelle du roman avec l'histoire de Jack l'éventreur (où j'ajoute également un peu de l'affaire Burke et Hare). Il a su garder la beauté esthétique des films de la Hammer tout en lui appliquant un rythme un peu plus moderne. L'interprétation, aidée d'un scénario intelligent et d'une mise en scène très précise (lors de son passage à L'Etrange festival le 07 septembre 2013, Martine Beswick précisait que la première transformation ne s'est effectuée que grâce à un mouvement très précis de caméra), permet faire fonctionner une idée de départ plus que risquée (un homme qui devient femme). Il est d'ailleurs important de signaler que le film, excepté dans sa scène finale, n'utilise quasiment pas d'effets spéciaux, ce qui évite tout grotesque : tout ce se joue dans les hors-champs et les raccords. De plus, le thème de l'ambiguité sexuelle est traité de manière intéressante et osée (finalement Howard et Susan Spencer sont amoureux du même personnage : peut-on donc parler de bisexualité du docteur Jekyll ?). Un grand moment de cinéma fantastique et un des meilleurs films de la Hammer.
En bref, un scénario brillant. Ce ne devait pas être chose facile que de penser à mêler l'histoire "réelle" de Jack l'Eventreur et celle de Jeckyll et Hyde, et dans ce film, cette dernière a en plus été complètement revisité d'une manière très intelligente où la femme se substitue au Mal issu de l'esprit du savant. A part cela, c'est une oeuvre assez en retard pour son époque où le cinéma avançait à grands pas, mais elle n'en reste pas moins distrayante.
C'est l'un des derniers très bons films de la Hammer et c'est un petit chef d’œuvre. Le scénariste Brian Clemens a eu l'idée géniale d'assortir un conflit trans-genre au dédoublement de personnalité du Docteur Jekyll. Il a eu également eu l'idée de fusionner le mythe avec celui de Jack l'éventreur, le tout dans l'atmosphère brumeuse des nuits de White Chapell. Tout cela fonctionne merveilleusement bien avec des acteurs qui se prêtent très bien au jeu, (Martine Beswick est superbe) une mise en scène soignée, une musique efficace et un doigt (juste un doigt) d'érotisme. Un petit bijou à redécouvrir d'urgence.
Adaptation insolite et évidemment très libre du célèbre roman de Rober Louis Stevenson, "Docteur Jekyll et Sister Hyde" est surtout l'un des meilleurs film de la Hammer. L'ensemble se suit avec intérêt grâce à la présence d'une histoire très bien écrite, d'une belle photographie, et d'une élégante mise en scène qui propose par ailleurs quelques séquences de meurtres qui sont bien filmées. Quant à la performance du casting, elle s'avère bien inquiétante à l'image de celles de Ralph Bates et de Martine Beswick, même si on ne voit pas suffisamment, à mon goût, cette charmante comédienne. A noter également que ce long-métrage propose aussi un clin-d'oeil affirmé au personnage de Jack L'Eventreur puisque le lieu de l'action se déroule à Whitechapel !
Je suis loin d'avoir vu tous les films de la Hammer mais je situe Dr. Jekyll et Sister Hyde dans le haut du panier ; ce film est une judicieuse adaptation du célèbre roman fantastique de Stevenson mélangée aux crimes de Jack l'éventreur et ce film aborde aussi l'homosexualité à travers la transformation du docteur en femme. Pas ouvertement gore Dr. Jekyll et Sister Hyde joue surtout sur l'atmosphère car mise à part les scènes en intérieur celles en extérieur (sans doute des décors) se passent de nuit et renforce le style sinistre du film. Dès le début ce film est pessimiste et l'on ressent que tout ce finira mal. La musique se marie à merveille avec le ton noir de Dr. Jekyll et Sister Hyde. Un excellent film fantastique ou le peu connu Ralph Bates trouve un bon rôle.
Au début des années 70, les films d'horreur gothiques de la Hammer ne font plus vraiment recette, le studio britannique étant dépassé par la nouvelle vague du cinéma d'horreur. Ils tentent alors plusieurs renouvellement de franchise, souvent à coup de violence ou d'érotisme encore plus exacerbés. Parmi ces tentatives, "Dr. Jekyll and Sister Hyde" propose une variation intéressante de l'histoire imaginée par Robert Louis Stevenson. En effet, d'une part le film place l'intrigue au milieu d'éléments historiques (Jack l'éventreur, affaire Burke et Hare), d'autre part il imagine que le docteur Jekyll, après d'être fourni en corps humains, se transforme en femme malfaisante une fois avoir bu sa potion ! Un concept amusant, plutôt bien exploité (quiproquos, jeux de séduction malsains...), et qui permet de manière inattendue de traiter de l'homosexualité ou du travestisme... Pour le reste, le film contient quelques longueurs, mais demeure divertissant grâce à son ambiance gothique, l'implication de ses acteurs, et sa touche de violence et de nudité, osée pour l'époque.
Une variation étonnante et audacieuse du classique de Stevenson, croisée avec le mythe de Jack L’éventreur dans le Londres victorien à l’atmosphère brumeuse, avec une sister Hyde diaboliquement sexy, interprétée par la charismatique Martine Beswick. 3,25
Roy Ward Baker signe un film très" british" dans le fond et la forme.Sur le principe de l'homme bon dans la journée ( mais versé dans les sciences) devient un dangereux individu la nuit Jekyll et Hyde avait eu leur version conforme dès 1941 avec Spencer Tracy.Ils ont eu leur version comédie entre le bon laid de jour qui devient un play boy superbe la nuit mais qui n'a aucune profondeur dans ses sentiments.Ici cet homme sympathique mais complétement absorbé par ses recherches devient une femme, remarquable tueuse de nuit!Les décors, c'est de l'à peu près et ça sent fort les studios.On évolue dans un espace finalement très limité, trop même.Par contre, l'action est rondement mené avec une part de suspense, une part d'horreur et une part de fantastique et aussi une large part d'humour: tous ces ingrédients réunis font de ce film, un bon moment de cinéma distrayant, un petit bijou certes un peu mal taillé et on passe un bon moment.
après avoir revisité le mythe du Dr Jekyll dans "les 2 visages du Dr Jekyll", la Hammer remet le couvert en 1971 avec "Dr Jekyll et sister Hyde", un titre digne d'une production X bas de gamme alors que pas du tout. Pour ce film d'épouvante le studio britannique déploie les grands moyens avec une reconstitution du quartier de White Chapel sombre à souhait (c'était le lieu d'activité de Jack l'éventreur). Obligé de se procurer des cadavres pour ses recherches, le bon Docteur va aller au plus simple en faisant passer de vie à trepas les prostituées du quartier. Probléme, pour trouver l'elixir de vie éternelle il faut se changer en..femme... et la cohabitation dans le même corps ne va pas forcément de soi.. :-) 3 / 5
Etonnante variation du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, « Dr. Jekyll et Sister Hyde » présente les caractéristiques habituelles des films de la Hammer : budget moyen, interprétation inégale mais ambiance gothique du plus bel effet, récit séduisant et personnages tourmentés. De plus, alors que le studio anglais était tout proche de la faillite, la qualité ne s'en ressent nullement, les couleurs flamboyantes étant à nouveau de sortie et les scènes fortes bien présentes, renouvelant ainsi joliment une histoire déjà fascinante à la base. Alors c'est vrai : nous ne sommes parfois pas loin du ridicule et Ralph Bates n'était manifestement pas l'acteur le plus doué de sa génération, mais la beauté de Martine Beswick, l'élégante musique et l'intense dénouement compensent sans trop de mal ces lacunes pour ce qui est globalement une bonne surprise, et la preuve que Roy Ward Baker pouvait être un réalisateur vraiment intéressant.
Une variante fantastique de Dr jekyll et Mr hide. Une version désuète et navrante. Les scènes de crimes sont risibles même si la qualité d'interprétation est assez classieux. Au lieu de se transformer en monstre, le brillant docteur se change en femme. Le scénario est un brin stupide. Les présences féminine des actrices comme Martine Beswick, ex-James bond girl, est la consolation à ce triste film et ennuyeux. Les costumes et les décors de Londres de la fin du XIXème siècle est assez reconstitués. Un finale pleine de suspense mais bon !
Une film très bien fait, avec d'excellents comédiens et une bonne dose d'humour au second degré. Cette série B reste très datée, dans l'esprit des films fantastiques des années cinquante-soixante plutôt que dans celui des séventies plus libérées. Le scénario est bon, bien que certains éléments soient sous utilisés, mais la chute reste très conventionnelle. Du bon travail artisanal, mais pas de génie.
Un classique HAMMER qui vieillit bien. Le jeu subtil des acteurs couplé à une réalisation bien travaillé sur des effets spéciaux simples et discret. Une scénario mixant habillement les histoires du Dr Jekyll, Jack L'eventreur et des cadavres à la pelle. A découvrir absolument