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chrischambers86
13 680 abonnés
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4,0
Publiée le 20 octobre 2018
Le temps d'une vie! Palme d'or au Festival de Cannes 1998 où il a fait l'unanimitè, "L'èternitè et un jour" de Thèo Angelopoulos est d'ores et dèjà cèlèbre pour ses longs et beaux plans sèquences! On est à la fois dans le passè, le prèsent et le futur! Mais comment filmer le temps ? Et pourquoi cette utilisation du plan sèquence si caractèristique du style du rèalisateur grec avec les extrêmes difficultès techniques que cela suppose ? L'idèe initiale est encore plus complexe où Angelopoulos devait faire en un seul plan (d'une durèe de 15 minutes) le final que l'on sait et qu'on ne voudrait finalement rien changer! L'argument du film est comme souvent intèressant dans ces Palmes d'or! il se dèroule ici à Salonique, aux dernières heures de la vie d'un poète ècrivain (admirable Bruno Ganz), qui rencontre un petit clandestin albanais qu'il va aider à passer la frontière! Le temps des regrets, de la nostalgie et de la rèflexion! Lumière, sensualitè et gravitè! A l'ècoute de ses acteurs et de la beautè de ses images, Angelopoulos aura mis trois ans pour rèaliser cette oeuvre qui lui tenait à coeur! il en rèsulte une Palme d'or bouleversante par sa beautè et la hauteur de son propos...
Chef d'oeuvre de Angelopoulos. Sujet : la dernière journée d'un homme très malade avant son entrée à l'hôpital, sa rencontre avec un jeune exilé, ses souvenirs... Très belle réalisation d'Angelopoulos, longs plans-séquences de toute beauté esthétique, accompagné de la sublime musique de Eleni Karaindrou Film sur la solitude, l'incompréhension, le manque d'amour, la mort, avec une tentative de rachat (l'enfant exilé) Réalisation parfaite, à travers l'espace et le temps, une mise en scène très précise, beauté des images, grandeur des sentiments, émotions...
En 1998, au festival de Cannes, le jury scorsesien décerne la Palme d'Or au film d'Angelopoulos : L'éternité et un Jour. Loin d'être un chef d'oeuvre, mais aussi loin d'être un ratage, ce film élégiaque illustre le dernier jour d'un homme en partance pour l'hôpital. Il rencontre un petit albanais clandestin qu'il prend sous son aile... La musique est comme toujours signée Eleni Karaindrou ( compositeur des derniers films de Théo Angelopoulos, notamment de L'Apiculteur ), elle contribue à valoriser le film qui souffre parfois d'une mise en scène arty-ficielle : on pense aux adaptations théâtrales de Patrice Chéreau...Nous sommes loin de la profondeur d'un Apiculteur ou d'un Voyage à Cythère, bien que le film d'Angelopoulos soit doté d'une indéniable émotion. Bruno Ganz a du mal à rivaliser avec Marcello Mastroianni ( même si son personnage est plutôt attachant ), et il manque parfois de charisme. Un assez beau film, lyrique et poétique mais qui, à mon avis, ne méritait pas sa Palme. Légère déception pour ce film quelque peu surestimé.
J’aurais sans doute davantage apprécié ce film à l’époque, qui aujourd’hui me parait un peu trop tirer sur la corde émotionnelle concernant cette histoire de rédemption intimiste, encore qu’on sent de l’authenticité dans la mise en scène, laissant défiler le temps lors de quelques plans très bien captés, poussant le cadre à la poésie autant picturale que lyrique, Bruno Ganz y apparait d’ailleurs très attachant.
La Palme d'or que tout le monde a totalement oublié en grande partie à cause de Roberto Benigni qui a fait un tel chambardement lorsqu'il a reçu la même année le Grand Prix du jury qu'il a réussi à faire croire que c'est lui qui avait remporté le récompense suprême à Cannes. "L'Eternité et un jour" est mon premier Angelopoulos et je dois dire que je suis partagé. D'un côté, il y a un travail technique bluffant. Les très long plans-séquences, dont certains qui conjuguent audacieusement le passé, le présent et le futur, sont magistraux et arrivent à rendre quelques moments du film captivants. D'un autre côté hélàs, le risque lorsqu'on fait une oeuvre introspective c'est que le spectateur décroche parfois lorsque celle-ci dure trop longtemps. Andrei Tarkovski l'avait certainement compris en faisant durer "Le Miroir", film quasiment du même style sauf qu'on ne voit pas celui qui est en quelque sorte le narrateur, à peine plus de 100 minutes alors que la durée habituelle de ses oeuvres dépassait largement les deux heures. "L'Eternité et un jour" aurait largement gagné à faire une demi-heure de moins. Trop long mais une oeuvre qui par son ambition technique et narrative mérite une vision.
Dans la catégorie des films d’auteur relativement ennuyeux et lauréats de la Palme d’or du festival de Cannes, on peut citer « L'éternité et un jour » du réalisateur grec Théo Angelopoulos. Sorti en 1998, ce long-métrage aborde le sujet d’un vieil homme (Bruno Ganz) qui accompagne un jeune clandestin pour franchir la frontière. A cette occasion, il médite sur le sens de la vie et l’exil. Cette introspection donne lieu à une mise en scène composée de longs plans séquences mélangeant présent, passé et imaginaire pour créer une atmosphère poétique. Malheureusement, cela reste rébarbatif et souvent long. Bref, un exercice de style à réserver à un public averti.
Moi j'ai pas du tout accroché! J'ai quand même tenu le coup jusqu'à la fin (plus de 2h) mais n'en retiendrais pas grand chose. Quelques belles scènes mais qui le film traîne en longueur..
Une étoile par respect aux autres spectateurs et le vague souvenir que c'était pas si mauvais. On avait du sortir de la salle à cause des fous rires : le film n'étant pas réellement une comédie c'était mal perçu :-). Un film mélancolique prétentieux et longuet, à voir dans un état d'esprit bien en phase, sinon...
Le poète qui achète les mots. C’est un concept très beau. Dommage que le style tout ample qu’il soit, suscite un ennui phénoménal dans ses longs travellings interminables. C’est vraiment à la mise en scène que j’en veux ici. La poésie marche par son rythme. Ici elle pêche terriblement par son absence. Le vieil homme et l’enfant en Grèce suscitent moins d’émotion que « Le Havre » sur un thème semblable.
J'avais beaucoup aimé le seul film que j'ai vu du réalisateur : "Paysage dans le brouillard", mais là j'ai été déçu en regardant L'éternité et un jour.
Pourtant, on retrouve le style très soigné de Théo Angelopoulous. Il y a des plans vraiment très réussis visuellement parlant, dans lesquels se dégagent une grande poésie, une grande nostalgie. Mais c'est dans le scénario que le tout blesse un peu. L'histoire a du mal à intéresser tout du long. Dommage, car il y a des bonnes idées de mise en scène, mais en étirant ses scènes d'une façon plutôt exagérée à mon avis, cela finit par lasser (du moins c'était mon cas).
Palme d’or 98. C'est un peu ampoulé, bourré de plan-séquences, de longs silences, d'allégories et de tirades mélancoliques. Pas tellement ce que j'aime habituellement donc, mais j'ai marché (et pleuré) quand même. C'est un peu dans l'esprit de Proust ou de Thomas Mann (en moins subtil quand même): un film nostalgique, sur la nostalgie, pour les nostalgiques. Et la musique est magnifique.
Une Palme d'or dont personne ne se souvient parce que personne ne l'a vue. Un voyage intérieur contemplatif au possible. Angelopoulos mêle passé/présent/réel et imaginaire, parfois au sein d'un même plan séquence (!). Reste que passée cette particularité formelle et malgré un perso attachant (B.Ganz) le film ne justifie absolument pas sa durée: 2H10 pour nous dire que la vie c'est triste mais que ça mérite d'être vécu. Hum...
Sans conteste l'un des plus beau films qu'il m'ait été donné de visionné. Là on joue dans la cour des grands, l'essence même du cinéma, une mise en scène ultra-léchée, des plans pensées comme des peintures, une histoire forte, des acteurs en état de grâce (Bruno Ganz méconnaissable), bref je vous épargne tous les superlatifs, "éternité et un jour" c'est le chef d'œuvre absolu!
"L'éternité et un jour" est probablement le film le plus limpide et le plus accessible d'Angelopoulos. Il exige tout de même une attention soutenue de la part du spectateur afin de contempler ce long et lent voyage intérieur d'un homme vivant la dernière journée de sa vie. Le néophyte sera d'emblée frappé par la perfection d'une réalisation peut-être un peu trop exagérément chiadée, avec ses innombrables plans séquences constitués de travellings coulés et progressifs qui sont la marque de fabrique d'Angelopoulos. Cette mobilité, lente mais permanente de la caméra, crée un rythme continu que rien n'interrompt, donnant vie aux plans qui prennent alors leur respiration propre et leur autonomie, au milieu des grands espaces que le cadre leur réserve. On se promène ainsi à travers ce film comme son personnage central se promène à travers l'espace et le temps, c'est à dire avec une évidente simplicité. Nous partageons la journée d'un homme et assistons simultanément à la description physique de ses actions et à la matérialisation des pensées que ce contexte engendre en lui, laissant apparaître le cheminement magique et secret du souvenir. Laissant de côté les symboles (dont il a peut-être compris la profonde inutilité), Angelopoulos se consacre ici à la sensation et parvient à créer des images oniriques et des atmosphères d'une puissance poétique fulgurante. Regardez la scène du poste de frontière, apparaissant telle une zone fantôme dans la brume, avec ses réfugiés suspendus aux barbelés; ou encore la scène du bus qui nous donne à voir la beauté et la poésie dans la plus quotidienne des scènes de la vie et nous rappelle que l'on peut l'éprouver si l'on sait apprécier pleinement les instants présents. Ces scènes sont d'une grande beauté. La récompense ultime pour le spectateur sera le plan séquence final, où passé, présent et futur se mélangent et communiquent dans le même mouvement de caméra, nous offrant l'une des plus belles évocations de la mort vues au cinéma
Un film habité par un classicisme virtuose et une poésie envoutante. Il faut se laisser bercer par la douceur de la nostalgie de la vie, de l'amour. Trouver la poésie dans le quotidien le plus terne, le bonheur dans les moments les plus simples, est un don que possèdent peu de cinéastes. Angelopoulos s'est inscrit au panthéon du cinéma.