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    Farrebique
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    meeek
    meeek

    9 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Tourné en 1946, ce docu-fiction sait prendre son temps au rythme des saisons pour montrer le monde paysan tel qu'il fut. En proie, déjà, à des mutations, ces terres aveyronnaises respirent leur poésie et font de ce film un vrai témoignage sociologique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 avril 2014
    Ce film est un témoignage beau et poignant d'une vie qu'on a oubliée, la vie paysanne. Les gestes essentiels du paysan vivant en symbiose avec son milieu, sa nature, ses animaux, sont malheureusement des vestiges d'une agriculture essentielle, étouffée par l'intensive. A diffuser partout!
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2017
    Farrebique est un hameau du Rouergue dans l'Aveyron à une trentaine de kilomètres de Rodez. À la ferme, le grand-père règne en maître. Ses deux fils l'assistent en attendant de lui succéder. L'aîné est marié et a déjà quatre enfants. Le cadet "fréquente" la fille du voisin.

    De décembre 1944 à novembre 1945, Georges Rouquier a planté sa caméra dans la ferme de fermiers qui lui étaient apparentés. Il en a filmé les jours et les heures. Son documentaire connut à l'époque un succès retentissant. Il fut sélectionné hors compétition à Cannes - mais y obtint néanmoins un prix. Il fut ensuite projeté à l'Opéra de Paris en présence du président du Conseil.

    "Farrebique" est un documentaire qui fait date dans l'histoire du genre. Comme Flaherty, qui devint célèbre en filmant la vit des Inuit, Rouquier fait œuvre d'anthropologue. Il filme les saisons au fur et à mesure qu'elles se déroulent, de l'hiver à l'automne. Les hommes et leurs activités retiennent bien sûr son attention. Mais il s'intéresse aussi à la nature dont il filme - en accéléré - la métamorphose. Rompant avec les règles aujourd'hui consacrées du documentaire, il n'hésite pas à demander à ses protagonistes de se mettre en scène : ainsi on fait du fils cadet un célibataire - alors qu'il était en fait déjà marié - et on demande au grand-père de simuler sa mort - la petite histoire veut qu'il ait suivi le tournage de sa mise en bière derrière la fenêtre de sa chambre.

    Farrebique a valeur historique. On y voit la paysannerie des années 40 telle qu'elle était, une population encore majoritaire en France à l'époque avant que les Trente Glorieuses et l'exode rural ne la vident de ses forces vives. Si aujourd'hui, les documentaires (Farrebique ressort le même jour que "Sans adieu") ou les films ("Petit paysan") qui décrivent le monde rural montrent des fermes dépeuplées, où un seul homme suffit à faire tourner l'exploitation, on est surpris du nombre d'habitants de Farrebique : une dizaine dont trois hommes d'âge adulte.

    Bizarrement aucune allusion n'est faite à la guerre qui vient de se terminer - Jeux interdits tourné à la même époque est autrement plus ancré dans son temps. Pour autant, la paysannerie de Farrebique n'est pas immuable. Même si elle pratique l'élevage et la polyculture, même si elle mélange l'occitan et le français, même si elle mange la soupe au pain et fait chabrot, elle se modernise : on installe l'électricité, on achète les premières machines qui facilitent les moissons.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 novembre 2024
    Farrebique (1947), aussi appelé “Farrebique ou les quatre saisons” est une immersion dans la France rurale et paysanne d’après-guerre. Le réalisateur à filmé pendant un an dans l’intimité d’une famille paysanne du Rouergue (ancienne province du Midi), au fil des saisons.

    Georges Rouquier a posé sa caméra à Goutrens, un petit village de l'Aveyron qu’il connaît bien et pour cause, c’est la ferme de son oncle. A travers son documentaire, naïf comme je suis, je m’attendais à voir un film tel que La Ferme des Bertrand (2024) de Gilles Perret où le réalisateur a filmé près d’un demi-siècle dans une ferme de Haute-Savoie ou comme l’avait fait Raymond Depardon pendant une décennie en filmant le monde agricole à travers sa trilogie Profils paysans (2001/2005/2008).

    Sauf qu’en réalité, on est très loin du “cinéma-vérité” puisqu’ici, tout a été soigneusement dialogué et scénarisé par le réalisateur lui-même et où chacun y joue des saynètes. En pareille circonstance, quelle est donc la part du vrai et du faux quand tout y est écrit à l’avance et joué par les paysans eux-mêmes ? C’est en cela que je suis très gêné et c’est cela qui m’a empêché de pleinement adhérer au film.

    Si je voulais voir une oeuvre de fiction, je ne me serais pas tourné vers ce film. Je voulais voir un documentaire au sens pur, une véritable immersion dans la vie quotidienne de la paysannerie, où on laisserait libre la parole de chacun et chacune et où on pourrait les découvrir dans leur milieu sans la moindre interférence extérieure.

    Je peux difficilement comprendre que certains cris au chef d’oeuvre en voyant ce film qui nous renvoie une image d’Épinal du monde paysan avant l’arrivée de l’agriculture moderne, car pour ma part, ce film n’est en rien un documentaire, j’ai toujours eu une aversion pour les documentaires scénarisés. Qu’en est-il de la suite qui verra le jour plus de 35 ans plus tard, sous le nom de Biquefarre (1983), peut-on espérer y voir un “vrai” documentaire sans interférence extérieure ?

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2010
    Farrebique est une reconstitution ethnologique très réussie, construite avec un sens narratif du raccourci très sur (la façon dont est rendue manifeste la modernisation technique dans le cadre de vie, le travail, le paysage, est un modèle), c’est aussi un grand poème bucolique cinématographique (la succession des saisons, des générations, des âges de la vie, comme dans "Les travaux et les jours" ), qui rend un récit toujours au ras de quotidien (et interprété visiblement par des amateurs, avec leurs défauts de jeu) passionnant. Pour quelqu'un comme moi né au début des années 60, ayant vécu un peu à la campagne, la manière de vivre montrée est paradoxalement à la fois vaguement familière et terriblement lointaine. La langue régionale, l’imprégnation catholique, le pain dans la soupe, la grande cheminée, etc, etc… un monde disparu et des émotions sans pareil, de ce fait même.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2010
    Avec ce prècieux tèmoignage de la vie campagnarde, Georges Rouquier dècide de porter à l'ècran en 1946 une histoire se dèroulant au long de quatre saisons et filmèe dans le plus pur style de Robert Flaherty! L'important du metteur en scène est d'ètudier les habitants d'une règion qui pourrait être situèe n'importe où sur la terre, en se fixant comme objectif essentiel d'ètudier leurs habitudes, leurs coutumes et leurs traditions religieuses! Rouquier prècise ègalement les caractèristiques naturelles: faune, flore, vie interne et externe de la nature au sens le plus large! Le film lyrique et discret de Rouquier, traduit en excellentes images descriptives n'excluant pas quelques moments de grande tension, qui n'obtint malheureusement aucun succès commercial! "Farrebique" est au final un dèfi aux lois de la fiction: les adeptes du cinèma vèritè en retiendront la leçon...
    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2013
    150 km et 55 ans séparent "Farrebique" des films que Depardon a consacré à quelques paysans de Lozère. Alors que l'objectif de ce dernier est de filmer la parole, de saisir les mots ou leur absence plutôt que le travail proprement dit, le docu-fiction "Farrebique" nous immerge au cœur de la nature où vivent et travaillent ces paysans d'Aveyron. Ils labourent avec les bœufs, font le pain au pétrin, montent les meules de paille, travaillent dur et lentement, débattent autour de la table familiale de l'arrivée de l'électricité, des travaux à faire dans la maison, de la transmission de la ferme. On participe à la vie de la communauté villageoise: naissance, enterrement, messe, bistrot, fêtes et moissons. Superbement filmé, ce film est une ode poétique et lyrique à la nature, tout en ayant la richesse d'un document ethnologique. Outre à Depardon pour le regard humain porté sur des paysans du Sud Massif Central, "Farrebique" m'a fait penser à deux films nordiques mêlant réalité et fiction : "Nanouk l'Esquimau" de Robert Flaherty, et "La grande aventure" d'Arne Sucksdorff pour la beauté plastique et l'authenticité des scènes de nature.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Vieux film français, oui : c'en est un. Mais il faut oublier tout ce qu'on pense en savoir, car Farrebique est l'un des rares, sinon le seul, film paysan avec un profond but documentaire. On pourrait s'attendre à plein de façons de l'avoir raté, allant du surplus de l'aspect documentaire, justement, jusqu'à l'excès inverse. Mais avec des acteurs amateur et un milieu fermier authentique, il déroule une très belle histoire, remplie de poésie humaine et naturelle. Le texte d'introduction vante le tournage sur une année, mais il y a vraiment de quoi car des scènes sont exploitées, recyclées jusqu'à en faire une magnifique mosaïque où chaque petite image représente un animal, un homme, une plante...le tout accompagné de plans accélérés chiadés et inhabituels pour l'époque. Un étonnant mélange dont le patois témoigne : merci aux sous-titres français !
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2021
    En partie documentaire en partie méditation sur la vie et la mort en partie célébration poétique de la nature il n'a rien à voir avec les autres histoires paysannes de l'époque. C'est l'histoire d'une famille de paysans pendant toute une année suivant le jeu circulaire des saisons. Les dialogues sont à peine compréhensibles car les paysans parlent un patois que même un Français ne peut comprendre les sous-titres ne sont cependant pas nécessaires car il n'y a pas de véritable intrigue. Il montre la vie rurale en France juste après la seconde guerre mondiale qui n'est pas très confortable. L'électricité arrive et améliore un peu leur vie difficile les enfants vont à l'école mais malheureusement on ne les voit pas à l'école la religion joue un rôle important. Rouquier s'extasie sur le printemps qu'il dépeint dans un style très vivant. Les mouvements accélérés qui font éclater les bourgeons, la floraison des arbres, la saison des amours pour les animaux et à la ferme, la naissance d'un nouveau-né pour assurer la relève. En revanche avec l'automne c'est la mort du père et le départ imminent du fils cadet pour la ville car l'aîné a pour mission de suivre les traces de son père tandis que le cadet doit aller s'installer ailleurs. Farrebique malgré son symbolisme désuet était quelque chose de radicalement nouveau dans le cinéma français a sa sortie...
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    81 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2013
    Vu une fois seulement. Mais il y a des films qui vous restent en mémoire par leur beauté fulgurante, porté par le même regard que lorsque l'on est ému par un tableau de maître. Farrebique fait parti de ceux là. Dans l'histoire du cinéma français, peu de cinéastes ont eu une véritable exigence esthétique dans la composition de leur plans (cadrage, décors, photo). Si Max Ophüls, surtout avec "Le Plaisir". Quelques Renoir, Clément-"Plein Soleil", Cocteau et Melville pour les plus anciens, Tavernier-ses films "historiques"-, Audiard et Raymond Depardon, pour le côté documentaire.
    D'ailleurs, il y a une filiation certaine entre ce documentaire et les "Profils paysans" de Depardon: le milieu agricole, leur vie, leur quotidien, le soin apporté à l'image, sa beauté et son authenticité. L'angle diffère.
    Georges Rouquier, avec exigence d'authenticité, filme le quotidien de la vie d'une ferme, saisons après saisons. Le regard porté sur la magnificence des cycles de la nature est époustouflant. Souvent, la caméra se pose là et on sent le temps qui passe, comme suspendu.
    On peut lui reprocher d'avoir utiliser l'argument de l'authentique et du réel, alors qu'on se rend compte très vite, qu'il s'agit plus d'un docu-fiction, avec de vrais agriculteurs, certes, mais qui a une véritable structure scénarisé avec direction des comédiens non professionnels.
    Pour ma part, cela nuit absolument pas au film. Sauf que ce documentaire a été pensé comme un film d'auteur et non comme un véritable documentaire.
    C'est surtout, pour la mémoire, un témoignage essentiel et très important d'un monde paysan dont il reste des vestiges rares et parsemés, car aujourd'hui moribond-cf aux docs de Raymond Depardon. Toutefois dans "Farrebique" on sent poindre une angoisse du futur, dû à l'arrivée de la technologie dans les champs. Cela marque un contraste entre ce qui est encore- et que Rouquier idéalise, et ce qui va bientôt radicalement changer. Le message ne serait-il pas un message "écologique" prémonitoire?
    islo43
    islo43

    11 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2010
    Après avoir vu sur France 2 Biquefarre j'ai voulu remonter un peu le temps et regarder Farrebique tourné en 46. Je ne connaissais pas ce film que j'ai trouvé chez un ami. Quelle surprise agréable de découvrir un monde où une partie de mon enfance a pris ses racines. Né en 1948 mes souvenirs d'enfance me sont présents à la mémoire autour des années 1955 et à cette époque la vie était encore proche de celle de 1946.
    Du Rouergue à l'Auvergne tout converge dans ce qui est traduit et montré dans ce film documentaire. La vie rude mais au combien plus saine à la campagne, le parlé occitan que je n'ai eu aucune peine à comprendre.
    Un vrai bijoux ce film !!!! Cela me rappelle la chanson de Charles Dumon, qui a illustré la série TV "Des Grives aux Loups" c'était une belle fiction tandis que dans Farrebique on est pleinement dans une famille, on fait corps avec elle. C'est la magie du vrai cinéma.
    "Sur cette terre il faisait bon vieillir,
    De père en fils on savait s'y tenir,
    En travaillant de tout son coeur,
    On récoltait quelque fois le bonheur.
    Et puis la vie nous tenait là,
    Du bord du champ, au bord du bois
    Avec l'amour au rendez-vous
    On était bien chez nous......."
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Farrebique ou la chronique d'un monde immuable.
    Georges Rouquier nous livre, sous sa brillante caméra documentaire, une chronique de la vie paysanne juste après la guerre. Ce monde paysan a évolué doucement, à son rythme, sans brusquerie. La vie se déroule encore au rythme des saisons, comme figée dans des us immuables. Même si les premiers souffles de changement se font sentir...
    Un film merveilleux et trop rare, à découvrir, pour avoir un aperçu de ce passé déjà disparu et pourtant si proche.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Ce film est tout d'abord un exceptionnel document ethnographique sur le monde des paysans, tel qu'il a existé pendant des siècles, tel qu'il existait encore dans l'immédiat après-guerre, et tel qu'il n'existera plus jamais. Mais il est beaucoup plus que cela: c'est une ode à la Nature, un poème d'un lyrisme puissant et parfois bouleversant (l'arrivée du printemps et la naissance d'un enfant, l'approche de l'hiver et le déclin, puis la mort du patriarche). Se plaçant dans la filiation d'Hésiode et de Virgile, Rouquier a réalisé un pur chef d'oeuvre qui défie le temps et les modes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 décembre 2007
    Quand l'accent fait naître une autre langue. Quand la rénovation, la reprise de la ferme devient le sujet de discussion. Quand l'humour, l'amour et les paysages se confondent. Quand les paysans et leur quotidien nous offrent un tableau riche en couleur. Quand le temps défile et que les saisons se succèdent. Et quand oui et quand nous regardons ces images nous ne pouvons que être séduits par ce mélange et ce monde si dûr et pourtant si attachant.
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