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tomPSGcinema
754 abonnés
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1,5
Publiée le 29 juillet 2010
Certes la performance de l'actrice principal est vraiment excellente, mais on ne peut pas dire que cette oeuvre de Koji Wakamatsu soit des plus agréables à visionner. La faute à une mise en scène qui compte son lot de séquences chocs ( viols, meurtres, etc...), qui est vraiment filmée de manière très spécial et à une histoire qui provoque très vite un certain dégout. Une oeuvre donc destiner à un public averti et qui n'est franchement guère appréciable a voir.
Va, va vierge pour la deuxième fois (1969), aka Vierge violée cherche étudiant révolté, est un drame réalisé en noir & blanc par Koji Wakamatsu. Il y dresse le portrait d’une jeunesse en pleine perdition et aux idées noires. Le film raconte comment une jeune fille, violées à plusieurs reprises, trouvera réconfort auprès d’un jeune de son âge et accessoirement, meurtrier introverti. Tout deux se lieront d’amitié avant de se suicider. Loin d’être un "pinku eiga", ce serait plutôt une œuvre underground doublée d’un drame sociétal sur la jeunesse Japonaise, sans repère ou aide extérieur. Koji Wakamatsu dépayse totalement avec son œuvre qui du haut de ses 65 minutes, risque fort d’en dérouter plus d’un.
Après ma vision hier de "Quand l'embryon part braconner", je décide de voir cet autre Wakamatsu qui traîne depuis quelques mois chez moi. Alors les deux films possèdent les mêmes défauts et les mêmes qualités, la photographie très belle avec ce noir et blanc très vrai, très beau, une mise en scène qui colle parfaitement avec son sujet sachant créer des vrais instants de beauté. Une musique très bien choisie qui parvient à créer ce climat de mélancolie. Mais dans les deux films si le film durant juste 30 minutes j'aurai préféré, j'ai trouvé ça un peu long, mais toujours intéressant. Mais des baisses de rythme il y en a, sans doute à cause de la répétivité des scènes, c'est dommage, car ils auraient pu faire parti de mes films préférés, surtout va, va vierge pour la deuxième fois qui a une vraie force, un très beau portrait d'une jeunesse désabusée. Un très beau film, étrange, énigmatique, avec une fin magnifique, à voir.
On pourrait facilement reprocher aux films de Kôji Wakamatsu leur vacuité narrative : reposant généralement sur un argument choc et maigrelet, les longs métrages du cinéaste japonais développent souvent et laborieusement une intrigue sensass' dont les rebondissements font parfois sourire, à défaut de vous tenir en haleine... On ne pourra toutefois lui retirer son aptitude à créer des formes singulières, bouillonnantes, qui forcent indéniablement le respect. Va, Va Vierge pour la Deuxième fois est un film tout à fait représentatif de cette réalité : forme flamboyante et scénario baudruche, libertés de ton et provocations infantiles, douceur et générosité visuelles, intrigue ridicule qui rame péniblement autour d'elle-même... Kôji Wakamatsu semble se ficher pas mal de l'histoire, préférant trouver la meilleure façon de l'esthétiser. Dynamitant les codes du huis-clos il signe une oeuvre poétique, séduisante, limite arty, qui ravira les adeptes du cinéma pink. Certainement plus accessible pour les spécialistes mais digne d'intérêts : à voir.
Le cinéma intello japonais, ça n'a jamais été trop ma coupe de saké. C'est pour cela que ce film traînait depuis un bon moment dans les méandres de mon lecteur DVD enregistreur. Je ne sais pas du tout quel message a voulu délivrer Kôji Wakamatsu avec ce film intitulé "Va, va vierge pour la deuxième fois". Une dénonciation de la violence qui a pris trop de place dans notre société ??? Un témoignage du mal-être de la jeunesse ??? Juste un truc sado-masochiste ??? Enfin bref on s'en fout... Ce que l'on peut retenir c'est que pratiquement toute l'histoire se déroule dans le décor minimaliste du toit d'un immeuble, et les quelques flashbacks en couleurs dont la vivacité de ces dernières est très bien soulignée ; en particulier lors de la séquence du premier viol au bord de la mer avec un recherche photographique sur le bleu qui donne un résultat visuellement très beau.
Une sorte de film poétique libre, un peu sur le modèle des séquences de free jazz, très noir mais qu’on peut appréhender comme onirique. Ça me semble le type même de cinéma expérimental raté, accouchant d’un gros pathos égaré et adolescent. Le meurtre y est un substitut de l’acte sexuel, l’état d’esprit est ultra puritain, le suicide est une conclusion imposée. Une thématique habituelle à Wakamatsu (et finalement assez japonaise, pour ce qui est du suicide) poussée ici à la caricature.
Pornocrate, anarco-punk et yakusa, Koji Wakamatsu a fait une tripotée de films dont "Yuke Yuke Nidom no Shojo" (je crois que c'est le titre original!) Plus connu sous le nom de "Go, go second time virgin". Tout un programme! Filmée en scope, viscères au poing, sur un toit, pendant tout le film: une tension qui ne fléchit pas. Les plans sont dans un N&B sublime, le jeu des acteurs est plutôt gonflant et c'est ce qui pêche finalement dans cette love story désespérée qui est aussi un film politique sensible.