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AMCHI
5 801 abonnés
5 936 critiques
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3,0
Publiée le 29 novembre 2014
Le Mort qui tue malgré un titre alléchant (dont la 6ème partie se nomme Les gants de peau humaine) est certainement des 5 Fantômas de Feuillade le moins réussi, techniquement il n'est pas inférieur aux autres mais Feuillade ne semble pas profiter de sa demi-heure supplémentaire (cet épisode dure 1h30) pour mieux exploiter son intrigue mais seulement trop allonger les différentes péripéties. Pour ceux qui aiment le genre Le Mort qui tue reste tout de même plaisant à suivre.
Même si je le trouve très légèrement inférieur aux deux précédents opus, ce troisième volet intitulé "Fantômas : le mort qui tue" qui est toujours réalisé par Louis Feuillade se suit avec beaucoup d'entrain grâce à une réalisation toujours aussi minutieuse au niveau des prises de vues. L'enquête est quant à elle un petit peu moins aguichante comparé aux deux précédents opus, mais elle s'avère tout de même suffisamment mystérieuse et énigmatique pour interpeller le spectateur. Un excellent long-métrage qui se trouve donc tout à fait recommandable.
« Le Mort qui Tue » : derrière ce titre un peu grotesque vu d’aujourd’hui se cache la troisième aventure de Fantômas signée Louis Feuillade. Après la fin explosive du deuxième volet, Fandor se remet et enquête sur une nouvelle série de crimes mystérieux, en apparence sans l’aide de Juve… Ce troisième volet met un peu plus de temps à démarrer et s’avère moins prenant. La faute peut-être à 30 minutes supplémentaire par rapport aux deux précédents ? Il est néanmoins riche en crimes et conspirations en tous genre. Fantomas adorant se tapir cagoulé derrière des rideaux pour étrangler ou détrousser ses proies. Avec ici, l’idée très originale de voir Fantômas voler la peau de l’une de ses victimes, et utiliser ses empreintes pour le faire accuser de ses méfaits. Et oui, au tout début de 20ème siècle, la police française utilisait déjà la reconnaissance digitale, grâce au système Bertillon, d’ailleurs explicitement mentionné ! Une idée qui sera reprise dans les films d’André Hunebelle des 60’s. Et qui témoigne aussi de l’aspect involontairement documentaire de cette série, dont la restauration en HD offre quelques jolies vue du Paris de l’époque.
Après le cliffhanger de Juve contre Fantômas, Louis Feuillade signe un troisième épisode décrivant les méfaits du célèbre criminel. Cet épisode central se caractérise par sa longueur (1h37 alors que les autres épisodes font environ 1h), par l’absence de la séquence d’introduction montrant les différents visages que Fantômas aura durant l’épisode, par sa description des débuts de l’utilisation de l’anthropométrie dans les enquêtes criminelles (notamment les prises d’empreintes)spoiler: , par la disparition de Juve (laissant Fandor seul de son côté) et par la diversité des personnages présentsspoiler: (Fandor est au final peu présent dans cet épisode) . Pour le reste, Le Mort qui tue est un volet dans la droite ligne des précédents (même si sa longueur se fait parfois ressentir).
De l’énigme, du mystère, de l’enquête, dans le troisième épisode du feuilleton où l’aspect proprement policier est très mis en valeur. Fandor y fait beaucoup penser à Rouletabille et Fantômas prend l’allure d’un Arsène Lupin maléfique. Le pittoresque parisien est aussi très exploité. Il est intéressant de noter que le mauvais coup diabolique de Fantômas est, en l’occurrence, un coup financier… l’odeur de souffre de la finance ne date pas d’aujourd’hui. Où l’on pressent enfin que la forme feuilletonesque permet d’explorer les différentes facettes de la fiction dramatique.
As Alain Resnais has said, "Feuillade's cinema is very close to dreams — therefore it's perhaps the most realistic!" Not only has Feuillade's pregnant view of grey streets become an accepted normality; his expectation of conspiracy, violence, and disaster spring at us every day. Feuillade managed this alertness despite all the impediments of the age: he was the son of a civil servant, educated at a Catholic seminary, four years in the cavalry. He worked as a journalist and ran a magazine before he began to submit scripts to Gaumont [Studios]. His energy was prodigious and when Alice Guy left Gaumont for New York he took her place as artistic director. He plunged into his serials and in a directing life of less than twenty years produced more than seven hundred films, despite service in the French army in 1915 and a wound sufficient for a discharge. Fantômas and the Vampires were criminal gangs intent on gaining material and psychological power over a decadent bourgeoisie. Their names show how far they are destructive angels, dreaded and craved by their victims. And Feuillade's inventiveness (of plot, action, and visual revelation) has exactly the same inspiration as the gang's plans, a cheerful contempt for society that gains as much from Anarchism as it looks forward to Dada and Surrealism: So, in fact a wonderful step across France following the post war.