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Evelyne75
15 abonnés
42 critiques
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0,5
Publiée le 5 décembre 2010
C'est long, c'est lent, c'est miséreux, taiseux. L'histoire est téléphonée les paysages sont beaux, les personnages racontent les désastres les mensonges avec lesquels ils sont tenus de vivre ! Abandonner leurs enfants, consulter des marabouts, des médecins avec de faux diplômes ; Espérer vivre. Ce qui manque dans ce film c'est le sida ce film n'évoque pas le problème majeur de ce virus mortel et sa propagation par des relations sexuelles sans contrôles. Tout est tu et tue. Pas de déclinaison de cette maladie sauf une jeune fille qui prend en charge sa mère ses frères et soeurs en oubliant sa scolarité pour peut-être tomber dans les mêmes travers que la copie de sa mère et sa meilleure amie. Film pas instructif juste pour la misère qu'il nous montre mais cela malheureusement nous le savons déjà
Oliver Schmitz adapte ici le roman éponyme d'Allan Stratton et nous transporte en Afrique du Sud au coeur d'un township proche de Johannesburg. Il est ici question du SIDA et de la façon dont sont perçu les malades au sein d'une petite communauté. Une famille lambda se retrouve déchirée du jour au lendemain lorsque Chanda (12 ans), découvre à la mort de sa sœur à peine née qu'une rumeur se propage concernant sa famille. Ils savent tous ou presque que le virus du SIDA y est pour quelque chose, les commérages ne se font pas attendre, la famille vit reclus derrière ses barbelés, mais la mère va devoir quitter le cocon familiale afin de garder un certain degrés de respectabilité au sein de la petite communauté. Ici le manque d'information et d'éducation ont fait que toute personne malade doit s'exiler le plus loin possible, la peur de l'inconnu (le SIDA) et l'individualisme, ont poussé cette communauté à exclure cette mère de famille et donc, à abandonner ces enfants livrés à eux même (ou plutôt, à leur voisine détestable). Chanda de son côté, met ses études de côté afin de retrouver sa mère, n'écoutant qu'elle, elle se mettra à dos toute la communauté afin de rendre une certaine dignité à celle qu'elle chérie le plus. Le Secret de Chanda (2010) est un drame intimiste mais très réaliste sur ce qui se passe actuellement (et depuis de nombreuses années) en Afrique, le sort des enfants devenus orphelins ou l'ostracisme devenu une habitude dans certaines régions reculées d'Afrique, dû au manque d'information concernant cette maladie. Pour la petite anecdote, le film a été choisi pour représenter l'Afrique du Sud aux Oscars 2011.
Évitant les pièges du misérabilisme (le choix d’une classe moyenne est révélateur), du chantage émotionnel, mais aussi du didactisme pesant, le cinéaste opte pour une épure narrative et filmique, le tournage en décor naturel et le choix de comédiens appartenant à la population locale ancrant le film dans une veine néoréaliste.
Cette évocation de la tragédie de la maladie en Afrique du Sud est faite d'un point de vue originale puisqu'il nous montre la fille intelligente et déterminée d'une pauvre victime du Sida qui va décider de prendre en charge sa mère, faisant front des dires des habitants du bidonville pour qui la présence d'une malade est une honte qu'il faut soit cacher soit chasser.
Le Secret de Chanda est une histoire simple, poignante et universelle traitée de façon subtile d'une jeune fille vue par son regard d'une enfant loin d'être naïve. Une vraie leçon de courage
J'ai associé ce film à un film épatant de Gavin Hood: "mon nom est Tsotsi": la même violence au quotidien, cette magie du cinéma qui nous place, nous confortablement installés, au coeur des townships, vulnérables à la souffrance des autres..... bien sûr, c'est encore mieux si ça dépasse les limites d'une salle de cinéma! Notre Chanda, c'est la chèvre de Monsieur Seguin mais qui resterait bien vivante, quand le matin est là !!! Quelle fierté, quelle dignité, quel culot ! Est-elle encore une enfant ? On peut trouver que le metteur en scène en a "rajouté" plus que nécessaire... mais que de jolies scènes; que sont bien exprimées, la honte, les tabous, les secrets, les mots qu'on ne doit pas prononcer... Même les personnes qui s'aiment, se parlent avec agressivité et pourtant la tendresse n'est jamais loin..... Les chants, les chorales sont magnifiques. Enfin, ça finit sur une lumière aveuglante d'espoir; face à l'obscurantisme, Chanda et ses proches, font face......
Superbe film (façon de parler...) sur les conséquences du sida au coeur des familles. Je ne partage pas du tout l'avis de Evelyne75 qui aurait préféré voir aborder le sujet sur les modes de contaminations etc.. Je trouve que c'est extrémement clair (empoisonné par le lait ; se vendre aux routiers ; le viol dans la BMW etc...) tout en étant très subtil et dans le non-dit un peu comme le silence , le secret et la honte qui entoure cette maladie dans encore trop de régions. La façon d'aborder le sida est "raccord" avec ce qu'on veut en montrer c'est à dire une maladie "honteuse" dans laquelle la superstition et la sorcellerie est encore très présente. C'est très bien joué, très bien filmé et l'émotion est vraiment présente tout en étant dans la retenue et la pudeur. Sans oublier les magnifiques chants sud-africains.
Oliver Schmitz n'avait plus tourné de fiction depuis Hijack Story, il y a 10 ans. Le secret de Chanda, son nouveau film, s'attaque à un sujet aussi poignant qu'en grande partie tabou en Afrique du Sud, celui des ravages du Sida. Un thème traité sous l'angle de la rumeur, des mensonges et des superstitions liés à ce fléau qui ostracisent des familles entières. Vu à travers le regard d'une toute jeune fille, le film, dont le propos ne peut laisser de marbre, est malheureusement gâché par une esthétisation du malheur systématique. L'accumulation de drames à laquelle doit faire face son héroïne est accablante : la mort de ses parents, la voie de la prostitution choisie (?) par sa meilleure amie, autant d'éléments qui alourdissent le film et lui enlèvent une grand part de son pouvoir émotionnel. Avis à nuancer, cependant, car il est celui d'un occidental dont le quotidien est à mille lieues de celui des townships de Jo'Burg.
Les portes du ciel sont ouvertes, paraît-il, mais pas pour tout le monde ! Les images sont souvent belles, les visages sont souvent beaux, mais le courage de Chanda, petite fille de 12 ans qui s’occupe de tout pour ceux de sa famille, est toujours magnifique… Dans la poussière ou la boue d’une banlieue d’Afrique de Sud, elle se bat avec une énergie et une détermination exemplaires contre tous et tout : la misère, la détresse, la douleur et tous leurs secrets qui rajoutent d’autres détresses, d’autres misères, d’autres douleurs… Des poids se posent sur elle, s’étalent sur sa vie : la maladie, la mort, les rancoeurs, l’ignorance, les superstitions, les croyances, les mensonges, le silence, la peur des autres et la terrible supercherie du châtiment divin !!! Elle affronte tout et finit par communiquer à quelques autres le courage de faire face, pour que l’humanité avance, par-dessus les peurs, par-dessus les préjugés…
Beau film dur et poignant qui fait mal mais dont la vitalité laisse des traces d’espoir…
A voir absolument, pour la jeune actrice qui porte le film, pour le sujet encore trop tabou, pour l'Afrique symbole de croyances d'un autre temps, pour les images où tout est sublimé...
Très beau film, très émouvant, une jeune actrice poignante. Un sujet fort, avec critique très subtil. Mais peut-être un peu, à mon sens, un peu caricatural avec cette enchaînement de fatalité, cette fille n'est jamais épargnée ! Bon film !
Un film brillamment réalisé qui évite soigneusement les clichés et la descente dans le pathos. On découvre une société aux abois de la Peur, face au VIH et qui se plonge dans les rites animistes ou vaudous pour espérer exorciser ce serial killer qui fait dans de ravages dans le monde et en particulier en Afrique du Sud. L'actrice principale est exceptionnelle et émouvante. Les autres acteurs sont criants de vérités. A voir.
Si je devais résumer ce film à un seul mot, je dirais: dignité. J'ai eu du mal à rentrer dans le contexte mais je me suis finalement laissé prendre par cette petite sud africaine.
Les images sont belles. L'afrique est bien filmée. Mais l'empathie est énervante. Une jeune ado héroïque, plus maline que les adultes et les traditions. Des parents qui meurent, du sida, de la violence, des enfants qui se prostituent... A force de vouloir suciter de l'émotion et des réactions, l'effet inverse se produit, en tout cas sur moi. Bref au bout d'un moment le film est un peu énervant.