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Kurosawa
583 abonnés
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1,5
Publiée le 6 mars 2019
Par l'influence d'un corps assassin sur un esprit sain, "Les mains d'Orlac" intrigue par moments mais possède beaucoup trop de défauts pour convaincre. Longueur exaspérante de la mise en place, jeux d'acteurs en surchauffe constante et effets visuels aussi répétitifs qu'académiques sont les principales raisons d'éviter un film a priori original mais dont la mise en scène est incapable de dépasser une écriture cousue de fil blanc, jusqu'à une conclusion inoffensive qui contraste de manière paradoxale avec une partie centrale censée être angoissante. On ne gardera donc pas en mémoire ce film qui ne parvient jamais à concrétiser son potentiel horrifique.
J'ai revu avec un très grand plaisir cette adaptation du roman de Maurice Renard qui à été réalisé en 1924 par Robert Wiene. La musique est particulièrement angoissante, la réalisation nous propose des moments bien effrayants, l'histoire est très prenante à suivre et la prestation de Conrad Veigt dans le rôle principal est absolument remarquable. Un classique du cinéma d'épouvante à visionner sans modération !
Un des plus merveilleux films muets que j'ai vu ; Les Mains D'Orlac possède réellement une ambiance plein de mystère et c'est même parfois angoissant. Très beau film qui sait jouer sur les effets d'ombre.
Assez loin de ce que Wiene avait fait avec Caligari, reste quelques traces propres à l'expressionnisme allemand, ce thriller horrifique se tourne davantage vers la psychologie de ses personnages que vers une ambiance pesante, parfois dans l’excès du mimétisme de l’effroi, le sentiment que certaines scènes soient plus longues que de raison, ou cette révélation finale un brin tordue, c’est la prestation habitée de Conrad Veidt qui fait toute la différence, comme un Max Shreck retrouvé (Orlac, Orlock…) une fois guidé par ses mains démoniaques.
Peu de temps après avoir signé le classique "Cabinet du docteur Caligari", Robert Wiene adapte le roman "Les Mains D'Orlac" dans lequel un pianiste devient fou à cause des mains qu'on lui a greffées à la suite d'un accident de train. Malgré un thème qui flirte avec le fantastique, Wiene a choisi de traiter ce roman avec une mise en scène réaliste, si bien que les effets surnaturels sont très peu présents dans l’œuvre et que l'ensemble paraît encore plus effrayant. Ce qualificatif d'effrayant, le long-métrage allemand le doit également à la performance de son acteur principal : Conrad Veidt est saisissant dans le rôle de l'homme qui subit la descente aux enfers. Ses mimiques et expressions faciales suffisent à instaurer un sentiment de tension, encore un peu plus accru par la réalisation assez feutrée de Wiene. Le seul défaut que je reprocherais à cette première adaptation est sa longueur : elle prend trop de temps à installer l'action, et son auteur nous gratifie quelquefois de scènes dispensables qui transforme l'intérêt en ennui. Pas mal.
Un film muet avec de bons effets de mise en scène et surtout un excellent Conrad Veidt qui donne vie à ces fameuses mains d'Orlac. J'aurais aimé voir un remake parlant avec le même Conrad Veidt. Je suis sûr qu'il aurait été fantastique !