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Plume231
3 884 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 4 février 2011
Le propos est très intelligent et la réalisation fait montre d'une ambition qui mérite quelques éloges. Mais j'aurais tendance à reprocher au réalisateur de s'être trop égaré dans les coulisses et pas assez sur la scène. Il y avait un potentiel fort d'angoisse et d'émotions lié directement aux parties d'échecs qui aurait pu être formidable surtout que le contexte politique très tendu autour de ce tournoi a été très bien présenté au début. De plus dans la seconde partie, le film accuse quelques sérieux coups de mou. Ce qui n'empêche nullement Michel Piccoli d'être absolument remarquable, et de laisser sur une bonne impression, même si elle aurait pu être meilleure, à la fin.
Un premier film pour le réalisateur ayant obtenu de nombreuses récompenses méritées. Une tension palpable entre deux génies de l'échec avec un fond politique intéressant et un Piccoli grandiose et froid.
Ce film est une belle allégorie sur l'affrontement Est/Ouest à travers le jeu d'échecs. Les 2 champions, tous les 2 remarquablement interprétés, bien qu'ayant des opinions politiques divergentes se respectent l'un et l'autre. Un film intéressant mais il est regrettable que le côté suspense ne soit pas approfondi, un bon film mais bien que l'idée soit originale cependant le scénario aurait mérité d'être plus travaillé ainsi à quelques détails près La Diagonale du fou serait devenu un grand film.
Suspense psychologique de haute volée, "La diagonale du fou" séduit par sa mise en scène, son scénario et le jeu d'acteur (Piccoli en tête). Le film agit comme une sorte de film d'espionnage détourné ou les deux parties s'observe, se teste, se mesure le tout dans un climat politique tendu...Et donc, l'essentiel du face à face se fait en coulisse, se qui ne manque pas de créer une mini frustration quant aux subtilités du jeu d'échec dont on apprendra rien, finalement.. Autre réserve : la place inexistante des femmes dans le film, Liv Ullmann et Leslie Caron n'ont vraiment pas grand chose à faire à par croiser les bras et supporter leurs partenaires, dommage...
4 546 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 30 mai 2021
J'ai trouvé le scénario de ce film mal écrit. Il est bien joué par ses acteurs et dépeint le monde des échecs et un concours de championnat du monde raisonnablement bien. Une note surprenante a été le grand nombre et les rangées de sièges vides dans l'auditorium où se jouait ce championnat du monde. Dans le monde réel tous les sièges auraient été occupés et le public en surnombre se serait trouvé dans des salles auxiliaires pour regarder la télévision avec des commentaires que les joueurs n'auraient pas entendus. Les producteurs ont-ils simplement essayé d'économiser quelques centimes en n'engageant pas assez de figurants pour remplir les sièges. Il est difficile de croire qu'il s'agissait d'une représentation cinématographique coûteuse et somptueuse d'un championnat d'échecs mondial...
Il est fort probable que les spectateurs n'ayant pas de connaissance du jeu d'echec soient un peu perdus, ce qui est compréhensible compte tenu des plans psychologique du film. Si on connait un peu les echecs, on tiens bien le film de bout en bout. Bref : un tron bon film d'action Echiqueen......
On peut reprocher au film de Richard Dembo un manque de dynamisme, et de sophistication dans les raccords de scènes, ou les plans. Sans doute. Mais la qualité du scénario et de la mise en scène réussi quand même à maintenir un suspense palpitant. Les formidables prestations d’acteurs de nationalité très différentes sont pour beaucoup dans cette réussite et dans la mise en place de moments d’une inoubliable intensité. Le scénario de ce film est basé sur une quadruple allégorie. D’abord, le jeu lui-même qui se déroule à l’écran. L’allégorie de la diagonale du fou s’adapte aussi au sujet de l’acteur Alexandre Arbatt qui joue Pavius Fromm. Car, lui aussi était dissident dans la réalité, et ses proches étaient retenus également en Union Soviétique. La troisième partie de l’allégorie réside dans le fait que de nombreux éléments de l’intrigue sont inspirés de faits réels. La famille du joueur Korchnoï était retenue en URSS alors qu’il jouait contre Karpov. Les épisodes à quelques détails insignifiants près sont absolument authentiques. Ils ont fait rire certains et font rire encore aujourd’hui mais ils font froid dans le dos quand on songe à la mesquinerie et au fanatisme dont pouvait être capable le régime soviétique. Régime pour qui la vie des hommes importait peu. L’important était de montrer qu’on doit rester les maîtres du jeu, quelqu’en soit le prix ou les moyens. La quatrième partie de l’allégorie se résume en cet enjeu, à la fois fou, mortel et dérisoire, à cause duquel la planète toute entière a tremblé pendant près de quarante cinq ans de guerre froide.
Un message politique fort pour un face à face entre deux idées qui se battent sur les cases d'un jeu d'échec. Des acteurs convainquants pour un récit prenant et où le suspense de l'enchênement des parties est on ne peut plus présent.
Film avec Michel Piccoli (toujours aussi génial) récompense d'un césar et d'un oscar sur un match d'échec. Le scénario est super (tension, suspense, message politique...) mais la mise en scène est languissante et le film du coup a pris un coup de vieux.
Richard Dembo filme, entre scène et coulisses, un championnat du monde d'échecs entre le grand maître Liebskind (M.Piccoli) et l'autre grand maître Fromm. Lequel des deux, qui ne s'apprécient guère, sera le gagnant? On n'est pas indifférent au sort de la partie mais l'intérêt majeur du film se trouve ailleurs, dans les proportions humaines et politiques que recouvre la confrontation. D'une façon très schématique -un peu trop sans doute- Dembo oppose deux personnalités assez typées. D'un côté le champion Liebskind, apparatchik et gloire de la Russie soviétique, homme vieillissant et rigoureux; de l'autre, son challenger, russe également mais dissident réfugié à l'Ouest, jeune homme impétueux et imprévisible. L'oppsition de styles n'échappera à personne. La mise en scène, uniforme et un peu terne, fait alterner les temps de jeu -insuffisamment pour qu'on éprouve le mécanisme intellectuel des échecs- et les discussions tactiques ou certains moments intimes de chacun des joueurs avec son "staff". Et puis, insensiblement, l'enjeu de la partie devient politique lorsque Liebskind, spoiler: menacé de perdre, les soviétiques tentent sans fairplay de déstabiliser le caractériel Fromm.
Nul doute, qu'au-delà des qualités propres du film, cet aspect où sont démontrées les manigances soviétiques a du inciter les Américains à décerner à "La diagonale du fou" l'Oscar du meilleur film étranger...Piccoli, forcément à l'aise dans ce rôle d'intellectuel, compose un Liebskind convaincant à défaut d'être surprenant.
Un peu à l'instar du film d"Edward Zwick "Le prodige", un long-métrage qui, au-delà d'un simple tournoi entre deux champions d'échecs, dépeint l'éternel combat entre la jeunesse et la vieillesse, entre l'impétuosité et la sagesse tout en y mêlant une dimension politique entre le dissident du régime communiste et le partisan convaincu, plus subtile que dans le film avec Tobey Maguire. En dépit d'une mise en scène très feutrée et d'un rythme assez lent, une plongée captivante, démontrant avec brio la complexité des stratégies du jeu. Egalement un beau face-à-face entre le monstre sacré Michel Piccoli et le méconnu Alexandre Arbatt. Certainement pas une grosse sensation mais un film qui reste tout de même à voir.
Avec son premier long-métrage, le méconnu réalisateur français Richard Dembo remporte tout de même l’Oscar du meilleur film étranger en 1985. En pleine guerre froide, le championnat du monde d’échecs, organisé en Suisse, réunit deux joueurs russes. L’un est âgé, malade et patriote soviétique (l’excellent Michel Piccoli), tandis que l’autre est jeune, impétueux et dissident. A travers les parties d’échecs, c’est une véritable guerre qu’ils se livrent. Malgré le thème proposé, le rythme du film reste soutenu et les tensions politiques, psychologiques et existentielles sont palpables. Il convient de noter l’une des premières apparitions sur grand écran de Jean-Hugues Anglade. Bref, un regard froid et cynique sur la société de l’époque.
Par un titre évocateur la dissidence politique au jour le jour, signe que le plus grand nombre ou le bon sens ne fait pas la loi contrairement à ce que voudrait laisser entendre certains; le tout entretenu par des mensonges grossiers sur l’essentiel, et inversant si possible les fondements. Des pionniers plus vrais que jamais dans un chef d'oeuvre du genre.
Amateur ou non d'échecs, ce film saura plaire. Il faut dire que l'histoire est très bien racontée, pas d'éléments superflus qui rallongent inutilement le film, des plans qui se suivent avec sens, des actions qui ont toutes une importances... Le réalisateur a bien compris comment raconter son histoire et ça se sent. Niveau réalisation, c'est très correcte, rien à reprocher (rien d'exceptionnel non plus). Les acteurs sont super convaincant et très justes. Non vraiment ce film m'a convaincu !