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velocio
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1,0
Publiée le 24 février 2010
"Le mariage de Tuya", le précédent film de Wang Quan'an avait été bien accueilli en France, il y a 3 ans. Dans "la tisseuse", il s'intéresse à Lily, qui vit et travaille en province. Une vie "normale", partagée entre son mari, son fils et l'usine de tissu qui l'emploie. Ce train train est bouleversé par l'arrivée, chez elle, de la leucémie, que ses moyens ne permettent pas de soigner et elle décide de partir seule à Pékin où elle va retrouver son amour de jeunesse, parti 10 ans auparavant. C'est d'ailleurs ce passage à Pékin qui représente la partie la plus intéressante du film. Sinon, dans un film à la réalisation trop molle pour vraiment passionner, on apprend qu'en Chine, les poissons se vendent vivants et qu'ils sont assommés devant l'acheteur. On y apprend aussi qu'en Chine, des soins très lourds tels que chimio ou greffe de la moelle osseuse, et bien, il faut se les payer soi-même, très cher, comme aux USA ! Drôle de communisme ! Dans ce film qui a obtenu le Grand Prix Spécial du jury à Montréal, on retrouve Yu Nan, qui jouait déjà le rôle principal dans "le mariage de Tuya".
Plusieurs lectures possibles, on peut étendre cette catastrophe au peuple chinois actuel, ou même à davantage. A la limite du soutenable et soporifique (allez-y bien dispos...), le film démarre "du côté de la vie" avec cette sanction pour avoir mangé au travail. Grosse colère. Puis l'énergie se délite tandis que la maladie féminine gagne... D'autres éclairs viendront agrémenter la lente descente vers le sordide. On est dans la Chine glaciale de la culture soviétique, un patelin pas vraiment joyeux... C'est encore plus plombant du fait que l'amour reste en demi-teinte, mal partagé, jusqu'à cet enfant, dur, indifférent à autrui, un petit qui n'attendrit pas malgré le piano qui éveille son âme. Bien fichu mais "à pleurer", et toutes les larmes de son corps !
Dans La tisseuse, le réalisateur chinois Wang Quan An conte une histoire qui fait écho à celle du Mariage de Tuya. Même actrice, et finalement même enfermement dans des choix rendus difficiles, voire impossibles, par manque d'argent.
Dans le Mariage de Tuya, l'héroïne avait un mari handicapé et cherchait un nouveau compagnon capable de l'entretenir, tout en exigeant de garder son mari à la maison. Elle était (paradoxalement) enfermée dans les paysages immenses de Mongolie intérieure.
Dans la tisseuse, le personnage principal apprend qu'elle est atteinte de leucémie. Elle n'aime pas son mari avec qui elle s'est mariée par dépit, après le départ de son premier amoureux à Pékin. Que faire de ces dernières semaines de vie ? Faut il payer un traitement médical très onéreux, au détriment de l'éducation de son fils, alors qu'elle est condamnée ? Wang Quan An filme les usines immenses comme la steppe : des lieux écrasants, ou l'humanité lutte sourdement pour exister.
Malheureusement le film ne décolle jamais. On sent un potentiel chez ce réalisateur, comme dans ce premier plan magnifique, mais le film tourne pour ainsi dire à vide, plombé par une direction d'acteur déficiente et un scénario qui hésite entre plusieurs voies, usant d'un pauvre artifice final pour tenter de paraître plus intéressant qu'il n'est.
Ce film, qui évite tellement le pathos qu'il finit par ennuyer, nous rappelle avec cruauté que les mélodrames ne peuvent être qu'excellents ou ratés. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Bien moins réussi que le précédent film du réalisateur, mais toutefois excellent. La très jolie Yu Nan est toujours aussi forte dans son rôle. Un nouveau film qui témoigne de la vitalité du cinéma chinois de l'ère moderne, un des rares espaces de critique sociale du système capitalo-socialiste en place.
Cette histoire de fin de vie sur fond d'injustice (Lily est jeune et pauvre, et elle est frappée par un mal dont le "paradis" communiste chinois réserve le traitement aux seuls nantis) est d'un manque d'intérêt abyssal ! Réalisation que certains sans doute qualifieront de "contemplative" avec des trémolos admiratifs sous la plume, mais dont on peut plutôt noter l'indigence (ou au mieux la paresse), où les acteurs, tantôt "surjouant", tantôt "sousjouant", traînent leur ennui, et provoquent le nôtre : aucune émotion au rendez-vous. Non, le cinéma asiatique n'est pas nécessairement passionnant pour la seule raison qu'il est asiatique !
Malgré d'indéniables qualités de narration, d'images (...) «La Tisseuse» souffre d'un problème majeur : son rythme. Contemplatif pur et dur, les scènes tirent souvent en longueur sans raisons apparentes, les plans fixes se suivent et se ressemblent...De plus les dialogues se font assez rares, et bien que les acteurs soient très bons et que le message passe par des regards, des gestes, d'une façon convaincante : le silence paraît pesant. C'est bien dommage car le sujet qui est réellement puissant, et qui contient des scènes fortes perd de son intérêt avec son manque d'intensité. Néanmoins se dégage quelque chose de fort psychologique, Yu Nan maitrisant ses émotions mais laisse paraître un malaise édifiant, celui d'une mère de famille perdue que la mort guette et qui se sent quelque peu coupable de sa vie bien morose, de ses choix...Coupable de ne pas aimer un mari à ses petits soins, coupable de ne pas donner plus d'amour à son fils (qui prèfère son père), coupable de ne pas profiter de son argent pour sortir, coupable de ne pas avoir fait plus attention aux autres aussi : il y a là une vraie réflexion sur une femme qui, à l'annonce de son diagnostic, va se sentir monstrueuse de ne pas être heureuse alors qu'elle a tout! C'est assez subtil, et avant tout humain mais le problème ça reste l'enchainement des événements, trop longs ... Un film social porté sur les épaules d'une seule femme, un portrait saisissant mais plombé par une réalisation paresseuse qui ne permet toujours pas au cinema chinois de concurencer les productions japonaises et sud-coréennes ...
Une belle histoire qui aurait put être beaucoup mieux approchée, tournée. De nombreux plans interminables, beaucoup de mou et au final peu de sensibilité. Rien à voir avec "Ma vie sans moi" d'Isabel Coixet, beaucoup plus vivant et où le côté familiale ressort plus que dans "La Tisseuse". On s'ennuie à certains moments et c'est dommage.
Mélodrame à la chinoise où les situations accablantes se succèdent jusqu'à épuisement des 90 minutes. La paresse de la réalisation, excessivement contemplative, fait passer le film à côté des subtilités les moins enfouies du scénario (le drame ouvrier, les vestiges d'un amour de jeunesse). On ne retrouve vraiment l'auteur du "Mariage de Tuya" que dans un plan en rupture de ton, l'espiègle et énigmatique dernière image.
La Chine vue du côté des ouvriers, loin, très loin des nouveaux riches et du boom économique. La tisseuse est un film qui témoigne du statut social de son héroïne mais c'est avant tout le portrait d'une jeune femme chinoise d'aujourd'hui. Le réalisateur, Wang Quan An, a tourné une oeuvre douce amère qui pourrait facilement basculer dans le mélodrame. Ce n'est pas le cas. Le ton est davantage à la balade nostalgique et rugueuse, triste et désillusionnée, cela va sans dire, mais pas plombante, enfin, pas trop. Le beau visage de Yu Nan, actrice magnifique, illumine cette figure de femme sans rêves et sans avenir. Au delà de l'illustration du bouleversement collectif que subit la Chine, parce que cet aspect là est bien plus qu'un arrière plan, La tisseuse questionne plus largement sur le sens de la vie. Avec humilité et une universalité évidentes.
J'ai moins aimé que "Le mariage de Tuya" et il est vrai que Nan Yu fait beaucoup pour la profondeur du film comme elle l'avait fait dans le film précédent.
Décidément, Wang Quan An est passé maître dans les portraits de femmes. L'actrice principale est icroyablement bien dirigée dans ce film très émouvant. Un film sur la Chine, mais aussi sur la vie. Bouleversant.
Excellent film chinois du grand cinéaste de la nouvelle génération chinoise Wang Quan An....aussi bien que son Mariage de Tuya ! L'actrice Yu Nan est toujours aussi radieuse. L'histoire est triste mais ne tombe pas dans le mélo...un film qui in fine porte espoir. A voir sans hésitation !
L'actrice Yu Nan est superbe dans ce rôle, elle est très touchante dans l'interprétation de cette femme chinoise qui doit affronter les tourments de la vie. Elle porte à elle seule ce film qui, en plus d'être un drame sentimental, est une critique acerbe du système social chinois.
Mélange entre melodrame et film social, Wang Quan'An reussit l'accord parfait entre deux genres, la mise en scene est magnifique, (les scenes dans l'usine, dans le restaurant, sur la plage .... enfin tout) pour une reussite parfaite.