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stebbins
501 abonnés
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3,5
Publiée le 17 décembre 2011
7 Minutes au Paradis... Le titre fait penser à un film de Wong Kar-Wai - dans sa manière fétichiste d'appréhender le temps. Et même si le premier long métrage d'Omri Givron n'a pas la même portée mélodramatique que n'importe quel film du cinéaste asiatique, il parvient à réinventer avec audace la temporalité du cinéma. Ici passé, présent et futur se mélangent de façon passionnante pour mieux servir la thématique intarissable du destin et des choix à entreprendre. Reymonde Amsellem, actrice à la beauté fatale ( et c'est le cas de le dire ! ), semble se consumer au gré des cigarettes : avec cette association de douceur, de chaleur et de mystère, la comédienne livre une prestation peu ordinaire, n'ayant rien à envier des plus grandes. Si l'on peut en partie regretter le caractère démesurément ambigu de son montage - et plus particulièrement du dernier quart d'heure - ces 7 Minutes au Paradis témoignent d'un réel effort d'écriture. Quant à la mise en scène, tour à tour sobre et virtuose, elle brille d'authentiques éclats. Un grand film romantique.
Un film très intéressant qui possède de multiples facettes surprenantes. Mais l’intrigue manque de fluidité et nous offre un rythme assez irrégulier et donc, dur à suivre. Les acteurs sont bons tout en restant simples. Seule la réalisation gêne vraiment. Le changement de la teinte de l’image ou de la luminosité à certains moments, trouble un peu. Mais dans l’ensemble « 7 minutes au paradis » sans pour autant être un des films israéliens majeurs de cette année reste une bonne découverte.
Le cinéma israélien, c'est bien compréhensible, traite de manière récurrente les questions du terrorisme, du droit à la paix et la sécurité, et des souffrances des populations concernées. Se pencher sur les difficultés d'une victime d'attentat à faire son deuil, se déculpabiliser et se reconstruire, constitue un éclairage nouveau et intéressant. Omri Givon décortique le puzzle des angoisses et des réminiscences de son héroïne avec sensibilité et pudeur. Sa narration, dans le souci de mêler passé, présent, réel et fantasme, n'est pas toujours bien maitrisée mais l'émotion demeure omniprésente. La distribution est dominée par l'excellente Reymonde Amsellem qui écrase quelque peu des partenaires moins inspirés.
Revêche comme un deuil qui ne passe pas, trainant sa tristesse bilieuse à la mémoire maussade, embrouillée, trouée, voilà un petit film taciturne et malgracieux qui se refuse à ce qu'on l'aime, qui ne se reconstitue et recompose qu’à la fin, en un genre de happy end morne et halluciné sous forme de déni mystique.
Douleurs physiques, hallucinations récurrentes, agoraphobie..., l'héroïne de 7 minutes au paradis est une survivante traumatisée. Omri Givon, nouveau réalisateur israélien (encore !), la suit dans le brouillard qu'est devenue son existence, dans des scènes parfois à la lisière du fantastique, oppressantes, épidermiques jusqu'à l'insoutenable. Mais il y a comme une lumière, vacillante, qui illumine le film et son principal personnage et l'empêche de verser dans la noirceur intégrale. Les sourires sont rares dans ce film mais ils valent de l'or. Et puis, et puis...arrive le dernier quart d'heure. Le récit bascule, devient incompréhensible jusqu'à ce qu'on saisisse l'ambition du metteur en scène. Ce revirement "à la Shyamalan" était-il nécessaire ? Il a pour principal conséquence de briser l'unité de l'histoire et de désorienter le spectateur furieux d'avoir été manipulé. A la réflexion, on se fera plus conciliant quant à ce dénouement inattendu même si... 7 minutes au paradis est un film qui se digère longuement après sa vision, bien plus de 7 minutes...
c'est mon coup de coeur de la semaine. c'est un film inspiré que j'ai vu ce soir. une vrai surprise. je m'attendais à un film assez classique sur les attentas et le parcours des victimes dans leur reconstruction. Nous assistons au fur et à mesure de l'histoire à toute autre chose. Grâce à un scénario inventif et à un final surprenant Omri Givon nous conduit à envisager l'histoire sur un angle tout à fait différent. on aime ou on n'aime pas ... moi pour ma part je suis sorti du film ravie de m'être laissé mener par le bout du nez....
Le film m a beaucoup remué, Je m’attendais aussi à une intrigue de plus sur un attentat mais c’est surtout un prétexte pour poser des questions plus globales. Le réalisateur fait naitre habilement une relation amoureuse complexe en mêlant réalisme et parfois mysticisme...c’est dire si la pente était glissante mais le film est très réussi et ce grâce à la performance de Reymonde Amsellem, actrice à suivre.
C'est toujours le même problème: s'il n'y a pas un sujet politique fort, les critiques descendent le film. c'est un magnifique film, un vrai film d'auteur, et qui se permet d'avoir aussi une histoire forte, un scénario construit (oui, un peu à l'américaine, et alors?). Ceux qui pensent que c'est un film sur les attentats kamikazes, se trompent. L'attentant est le fait déclencheur de l'histoire, mais il est vécu comme un fait presque ordinaire, ça aurait pu aussi bien être un accident de voiture. c'est un film sur le choix, sur les compromis qu'on fait tous dans la vie: poursuivre un fantasme, ou accepter la réalité, pas terrible, mais au moins connue ? tel est le dilemme de Galia. photo impressionnante, et l'actrice mérite le prix de la meilleur performance israélienne (féminine) de tous les temps.
L'histoire de deuil et de culpabilité est magnifique, jusqu'à la fin, un renversement de situation inutile et maniéré. Quel dommage ! Mes impressions : http://sefaireunetoile.over-blog.com/article-7-minutes-au-paradis-37902971.html