Avis sur Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes

Voilà un polar noir espagnol qui m’avait marqué à sa sortie en salles (1996, dix Goyas dont meilleur film, actrice...) mais introuvable depuis. Réapparu miraculeusement, j’avais un peu peur qu’il ait mal vieilli. Mais pas du tout. L'ambiance reste très années 90, mais le suspens et la noirceur sont toujours là. La mise en scène est serrée, l’intrigue âpre et l’interprétation de grande qualité. Victoria Abril, alors au top de sa carrière, trouve là sans doute son meilleur rôle, elle est on ne peut plus convaincante. Un excellent polar donc, qui contrairement à beaucoup de ces années là, n’a pas pris une ride. Une très surprenante et excellente redécouverte.

Un thriller à couper le souffle avec la toujours très "caliante", Victoria Abril. La scène d’ouverture donne le ton de ce qui va suivre et l'on comprend tout de suite que Victoria s’est mise dans de sales draps et que ses addictions diverses ne l’aideront pas à s’en sortir. De retour à Madrid après un séjour pour le moins glauque au Mexique elle sera la proie d’un tueur voulant récupérer le carnet d’adresse qu’elle a volé après avoir assister à une exécution. Tout repose donc sur les frêles épaules de Victoria qui n’a pas son pareil pour jouer les « bêtes apeurées ». Le sacrifice de sa belle-mère lui permettra de se construire un avenir.

Télérama avait détesté : une raison de plus pour aimer ce film où Victoria Abril livre son plus beau rôle, le plus poignant. C’est un thriller haletant où Victoria Abril, femme d’un toréador gravement blessé lors d’une corrida va être accidentellement témoin d’un règlement de compte et récupérer l’argent de la mafia locale impliquée dans la tuerie. J’ai vu ce film à sa sortie et il m’avait profondément marquée et bouleversée. Prévoir une ou deux pochettes de kleenex. Je recommande vivement et comprends pourquoi ce film a récolté 10 Goyas (l’équivalent de nos Cesars) en Espagne.