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    L'Enfant de Kaboul
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    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 janvier 2010
    Très beau film qui a le mérite de casser certaines idées reçues sur l'Afghanistan ; ici pas de terrorisme, pas de burqa partout... Mais un pays plus calme (en apparence en tous cas), des relations plus libres notamment dans les dialogues. L'idée de départ est originale, une femme enièrement voilée abandonne son BB à l'arrière d'un taxi. Le chauffeur de ce dernier, qui rêve pourtant d'avoir un garçon après 4 filles, cherche à s'en débarasser ou en tout cas à le remettre aux institutions, chose qui s'avère très compliquée. Les acteurs sont investis et les dialogues passent d'un réalisme simple au jeu de mots idéologique ("pourquoi tu portes la chadri?" , "Rase toi la barbe il n'y a plus de talibans"), on voit que ça a été travaillé ! Trop sans doute car manque de fluidité mais plutôt savoureux et étonnant. Le film est donc plutôt sympathique et ouvert, il n' y a bien que la fin qui déçoit, mi-figue mi-raisin.
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2009
    Un nourrisson au regard pénétrant à côté d'une ombre en tchadri bleu... Alors qu'on nous bassine avec la burqa... Voir la guerre dans Kaboul, la polygamie d'un autre âge, ce pauvre mioche...L'espièglerie du cinéaste, le choix de l'acteur principal, un assez bel homme, font tout. Car Barmak Akram déroule la vie quotidienne à Kaboul à un moment où les Talibans avaient un peu relâché l'étau, depuis c'est pire... Style docu-fiction très agréable. Sont rapidement mentionnés les contrôles, couvre-feu, attentats-suicides (contrairement au film libanais "Caramel" qui gommait toute la guerre pour s'en tenir strictement à la légèreté). Des petits orphelins quémandent. Davantage d'hommes que de femmes dehors (pour le voile féminin, se remémorer le joyeux temps de la France profonde avec ses coiffes régionales !). Preuve du désir de vivre de ces populations qui ont tant souffert : de beaux fruits sur les marchés, les automobilistes sympathisent ou s'engueulent, la police ordonne de circuler là comme ailleurs... Ce bébé prénommé "Massoud" (!) tombe chez un chauffeur de taxi déçu d'avoir épousé la veuve de son frère, celle-ci ne lui donnant "que des filles" ... Au fond, il n'y a guère que le passage "ONG" qui fasse tache avec son intrusion du français, ces deux jeunes pâlichons aux allures d'étudiants en stage. Hormis cette parenthèse, il plane un réel bonheur de vivre malgré une situation inextricable... Décompression du chauffeur de taxi : faire voler des pigeons dans le ciel d'été sur sa terrasse, espérance... Ambiances veloutées des intérieurs le soir, sans électricité... Ils sont tous beaux... Les femmes, qu'on devine plus émancipées à une époque, jouent sur leur dépendance du bon vouloir masculin, le tchadri cette arme insoupçonnée... Le père nourricier reste libre de prendre une seconde épouse, à peine destabilisé par son propre père incarnant l'époque où l'instruction primait sur la débrouille.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2012
    Quand il s'emporte après son fils, le père de Khaled lui jette à la figure : "Il y a des règles dans ce pays !". Des règles, ça oui, il y en a, et la caméra de Barmak Akram va les dénicher dans l'intimité du foyer, où femme et filles servent les mâles, et où le cadet doit épouser la veuve de son frère sans donner son avis ; elle va aussi les chercher dans les conversations entre hommes autour d'un joint ou d'un verre de thé, et où on peut reprocher à Khaled d'avoir trahi le code d'honneur afghan en confiant le bébé à une ONG étrangère, et projeter quelques instants plus tard de le vendre à des trafiquants d'organes.

    Des règles, il y en a donc ; mais des lois et des institutions pour les appliquer, il ne semble pas en rester beaucoup, ou alors à l'image des ruines de la capitale afghane. Khaled va tenter de remettre son Moïse à divers institutions : un commissariat qui ferme à 16 h 30, un orphelinat où on ne prend les enfants qu'à partir de cinq ans, une ONG française qui achète son impuissance à coup de billets glissés dans la poche du chauffeur, et pour finir Radio-Kaboul où est lancé un appel qui amène cinq femmes voilées à revendiquer le bambin.

    Le périple de Khaled dans la jungle kafkaïenne donne une tonalité tragi-comique au film, au scénario duquel ont collaboré Jean-Claude Carrère et le Prix Goncourt Atiq Rahimi, et évite le mauvais remake du "Voleur de bicyclette" auquel il m'a étrangement fait penser, la faute aux ruines et à l'impuissance policière sans doute. La faiblesse du film réside peut-être dans cette coécriture qui amène Barmak Akram et ses prestigieux parrains à vouloir raconter toute la vie de l'Afghanistan de ces trente dernières années à travers la symbolique de ce bébé abandonné et balloté, qui refuse le lait du biberon bricolé avec une bouteille de Coca-Cola.

    Du coup, ce que la caméra ne peut pas nous montrer est glissé en contrebande dans des dialogues du type "Tu te souviens des talibans, quand la muisque était interdite" ou "On vit dans un drôle de pays" ; ce n'était pas vraiment la peine de le souligner, il suffit de voir la maison éclairée à la lampe à pétrole et dont la télé est alimentée par une batterie de voiture, ou les contradictions de Khaled qui interpelle sa cliente en lui disant "Ce n'est plus à la mode, le tchadri", et qui demande à sa femme de s'en couvrir quand elle sort de chez elle.

    La force du film se trouve plus dans la justesse de nombreuses scènes quasi-documentaires, comme celles au sein du foyer de Khaled avec sa fille qui à force de rebellion et de séduction obtient de son père une poupée et de son grand-père qu'il la laisse s'occuper des pigeons, tâche apparemment dévolue aux garçons, ou dans des petits détails comme l'unijambiste qui avale le lait du biberon "made in Kaboul", ou la même gamine qui doit mettre ses sandales pour éviter les scorpions, ou encore l'histoire de Salomon contée par le gardien de Radio-Kaboul à la chevelure dumbledorienne.

    Si l'intrigue se traîne un peu au milieu du film et si certaines situations paraissent un trop démonstratives, la fin offre une tension dramatique très réussie et l'on retrouve le langage du cinéma dans ce que suggère les gros plans sur le visage de la femme de Khaled (symboliquement, elle n'a pas de nom), sur sa main étreignant celle de sa voisine dans le taxi ou sur l'apaisement qu'on lit dans le regard de son mari.

    Cette histoire de chauffeur de taxi est bien sûr plus proche de "Ten" de Kiarostami que de "Taxi Driver" (je n'évoque même pas Daniel Morales). Par la proximité géographique avec le voisin iranien bien sûr, mais aussi par l'importance des scènes tournées à l'intérieur du taxi, révélateur des maux et des espoirs d'un pays qui sort d'une guerre pour rentrer dans une autre. Coproduction franco-afghane tournée par le plus français des artistes afghans, "L'Enfant de Kaboul" n'est sans doute pas encore le premier film d'une nouvelle cinématographie (on voit d'ailleurs un cinéma en ruines) ; il offre quand même un témoignage fictionnel de qualité filmé de l'intérieur, loin du regard occidental auquel nous avait habitué le cinéma.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2011
    "L'enfant de Kaboul" montre avec un grand réalisme la vie quotidienne des habitants de Kaboul. C'est un formidable témoignage historique et culturel soutenu par une histoire emprunte de tristesse et d'humanité. Bien joué, bien réalisé, ce film est une belle découverte.
    David B.
    David B.

    42 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2017
    Cette histoire d'enfant abandonné dans Kaboul est l'occasion d'y découvrir la vie dans la capitale d'un pays pauvre et meurtri, où la condition féminine est difficile mais s'améliore, alors qu'il est tout de même plus souhaitable d'avoir un fils qu'une fille. La première partie se suit aisément mais le film s'essouble dans son dernier tiers.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2009
    Pas mal,mais comment peut on ecrire des dialogues aussi creux sur un sujet aussi serieux?
    Hakim G
    Hakim G

    47 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2010
    le côté politique n'est pas se qu'il y a de plus intéressant dans le film, le film intéresse car il donne un regard sur l'Afghanistan mais cela reste assez scolaire.
    Caroline C
    Caroline C

    26 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2010
    Un joli film à la fois tendre et amer, dont l'atout principal est de nous plonger dans la ville de Kaboul comme si on y habitait, et qui nous en donne ainsi une toute autre image que celle des reportages télévisés. Kaboul n'est pas qu'une ville où l'on meurt dans les attentats, c'est aussi un lieu plein de vie, plein de souk aussi, où l'on boit un coup avec ses amis et où l'on vit avec sa petite famille. Alors oui, les blessures des guerres successives sont là : des Russes aux Ricains en passant par les Talibans, ce peuple n'a jamais eu l'occasion de vivre pleinement et sans entraves. La parabole de l'enfant abandonné et pris en charge par ce gentil chauffeur de taxi est plutôt amère, car on ne saura jamais ce qu'il adviendra de ce bambin et de sa jeune mère cachée sous sa burqa.
    diehard5
    diehard5

    41 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mai 2009
    Récit fourre-tout sur le quotidien afghan, trop dépendant d’influences médiocres et de codifications peu convaincantes. La présence d’un couple lénifiant de Français, représentants improbables d’une vague ONG, rappelle un peu opportunément que le film est une co-production de chez nous. Généreux mais d’une humanité maladroite, « L’enfant de Kaboul » ne jalonnera certainement pas de pierres blanches l’histoire du cinéma.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juin 2009
    Sortie le 22 avril et mal distribuée, cette co-production franco-afghane est à la fois un documentaire sur la vie à Kaboul et une fiction réaliste dont les ingrédients rappellent les plus belles réussites iraniennes. Le chauffeur de taxi qui recueille malgré lui un bébé dans sa voiture sert de fil conducteur (c'est le cas de le dire) à un voyage en apnée dans la capitale afghane, rude mais sans pathos, comme un road-movie circulaire qui capte à merveille l'air du temps à Kaboul. Mis en scène avec simplicité, interprété de façon convaincante, L'enfant de Kaboul ne sonne jamais "amateur" en dépit de ses faibles moyens. Un joli film, ceci dit sans condescendance aucune.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    L'Enfant de Kaboul est une coproduction France-Afghanistan qui se déroule dans la capitale de l'Afghanistan Kaboul qui a été sous la pression des Talibans pendant plus de 25 ans. Kabuli Kid est un film à la fois artistique et divertissant, comique et politique, calme et rapide sur une ville désordonnée. Khaled tente d'abandonner le bébé au siège de l'ONG française et va changer l'argent qui lui a été donné pour acheter des choses pour son ménage. Après tout il a perdu son temps. Le réalisateur Akram raconte son histoire sans tomber dans le sentimentalisme. Le spectateur n'est donc pas manipulé par le créateur qui cherche à le rendre mignon. C'est une histoire crédible et un produit de ce que vit un pays déchiré par la guerre. C'est un film qui sera apprécié par le public à la recherche d'un regard neuf sur une histoire humaine...
    Merytamon
    Merytamon

    21 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2012
    Un trés bon film sur un chauffeur de taxi qui prend en charge un bébé abandonné par sa mére !
    Alors que l'on suit ses tentatives pour essayer de retrouver cette derniére, on voit en même temps l'évolution des sentiments du chauffeur de taxi pour ce petit bout trop mignon !
    Les acteurs ne sont pas connus mais jouent bien leur rôle !
    A voir au moins une fois !
    Rik13
    Rik13

    22 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2011
    Dans le Kaboul chaotique d'aujourd'hui, une jeune femme abandonne son enfant à l'arrière d'un taxi. Le chauffeur, d'abord désemparé, décide de prendre en charge cet enfant et de partir à la recherche de sa mère. A partir d'une histoire simple, le réalisateur présente une ville et une population afghane en plein marasme après des années de guerre et d'obscurantisme taliban. Le récit ne sombre pas pour autant dans le misérabilisme. Le film est bien joué par des acteurs souvent non professionnels, et les situations sont traitées souvent avec un humour distancié bienvenu. Un long métrage intéressant qui porte un regard compatissant envers une société afghane déboussolée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2010
    Très joli film. Dès le début, l'auteur nous emmène dans l'ambiance de Kaboul (que l'on connaît finalement très peu. L'Afghanistan est un pays dont on parle énormément depuis 2001, mais rares sont les images qui permettent de s'imaginer ce pays, cette ambiance).
    Au delà d'un joli film, je trouve que le réalisateur fait passer une tonne de message en 90 minutes au travers de ce petit bambin abandonné sur une banquette de taxi.
    Il y a dresse très subtilement un tableau de la réalité des citoyens afghans...les couvres-feu, les relations dans la famille, relations avec le patriarche, l'importance d'avoir un fils, les relations entre mari et femmes, entre hommes, les dégâts moraux causés par les Talibans, l'après guerre contre les Russes, les relations vis à vis des Américains. Et surtout...l'espoir. Le chauffeur de taxi aurait pu se débarasser du petit comme d'une patate chaude dès le début en l'abandonnant devant un orphelinat ou autres, mais il s'y refuse...est-ce son seul espoir d'avoir un fils? Et comble de tout, ce petit bambin s'appelle Massoud...probablement le plus grand signe d'espoir des Afghans au cours de ces 20 dernières années...
    A voir!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 juillet 2009
    Un film attachant dans un Kaboul assez loin de l'image qu'on s'en fait, à certains égards. Les nombreuses blagues sur la burqa ("c'est passé de mode"), sur la barbe ("les talibans c'et fini, rase-toi la barbe"), sont assez surprenantes. L'intervention des deux français type stagiaires scouts casse un peu l'ambiance, mais pas assez pour enlever l'intérêt que présente ce film ! Le scénario est intéressant, avec les problématiques qu'il soulève (conserver l'enfant sachant qu'on a que des filles...), et le film vaut le détour.
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