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selenie
6 228 abonnés
6 180 critiques
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1,0
Publiée le 11 août 2009
Déception pour ce film qui avait de quoi promettre une fable douce amère sur les apparences sur fond de poésie bucolique. Les points forts du film sont esthétique, la photographie est superbe, un soin évident a été apporté aux costumes. Les acteurs sont tous impeccables même si on ne peut s'empêcher de penser que l'héroïne aurait pu être plus laide afin d'épaissir le propos. Le soucis vient de la faiblesse du scénario ; la mise en place de l'histoire est beaucoup trop longue alors que la partie la plus intéressante (la relation avec le photographe) n'est passez approfondie, surtout lorsqu'à la fion du film la laideur n'est qu'un prétexte et nullement le vrai thème du film. Comme un goût d'inachevé ou qu'on a été trompé sur la marchandise... Dommage.
Fable transparente sur la beauté intérieure. Au delà de l’emballage séduisant (photographie, costumes, musique), ce film très propre sur lui manque terriblement d’envergure et de réalité humaine. La réalisatrice, à part quelques moments, ne donne à ses personnages qu’une épaisseur égale à celle de la pellicule qui les fixe. Le miracle c’est qu’un certain charme finit par opérer : l’effort même manqué, languissant et ennuyeux, reste sympathique.
Il y a 4 ans, un film argentin superbe avait enchanté tous les spectateurs ayant eu la chance de le voir. Ce film, c'était "El Cielito" et il était l'oeuvre de Maria Victoria Menis. "La Camara oscura", coproduction franco-argentine, prouve que cette réalisatrice est vraiment une grande. Ce film se déroule dans les années 20, dans l'Entre-Rios, c'est à dire dans le nord de l'Argentine, pas très loin du Paraguay et de l'Uruguay. Une femme pas très gâtée physiquement, juive d'origine, a épousé très jeune un veuf aisé, juif également, qui lui a fait 5 enfants. Elle a toujours souffert de sa laideur. Arrive un jour dans l'hacienda un photographe français qui arrive à lui faire prendre confiance. Rien n'est appuyé dans ce film et, petit à petit, on se laisse prendre par la beauté des images, par les non-dits, par l'ambiance. On attend déjà avec impatience le prochain film de Maria Victoria Menis.
La camara oscura est un film fragile, énigmatique, qui désoriente si on y cherche une vérité incontestable. Non, il faut se laisser emporter par son tempo lent et langoureux, se délecter de ses images panthéistes, savourer les silences et les regards, paresser dans cette propriété de l'Argentine rurale du début du 20ème siècle. Maria Victoria Menis a choisi une héroïne d'une grande laideur,timide et effacée jusqu'à disparaître des photographies de famille. Sa beauté est intérieure, nul ne pourrait la soupçonner. Ou alors un photographe de passage, qui saurait la révéler à elle-même. L'argument est ténu et propre à éveiller la peur des clichés : la célèbre beauté cachée des laids ! La réalisatrice, tout en délicatesse dans sa mise en scène, n'expliquera rien, ne donnera que quelques clés. Ce film est fragile et c'est le spectateur qui, au bout du compte, se fait son propre cinéma. Pas besoin de certitudes, sensations et impressions fugitives suffisent pour y trouver son bonheur. Dans une chambre noire, chacun est libre de voir derrière les apparences. Devant un écran blanc, également.
Très beau film argentin. C'est l'histoire d'une femme complexée par sa soi-disant laideur, idée qu'on lui a inculquée dès l'enfance. Venant d'une famille d'émigré juif russe installé en Argentine, elle y a fondé une famille, mais est toujours en retrait de la vie familiale. La venue d'un photographe français va lui faire découvrir sa vraie valeur de femme grâce à la photographie, et au talent du photographe. C'est une belle réalisation de Maria Victoria Menis. Même si le sujet manque un peu d'intrigue, la beauté du thème choisi, la qualité de l'écriture cinématographique, l'actrice principale, tout cela donne au film une indéniable qualité artistique sans négliger une émotion souvent latente. Sentiments élevés et poésie forment le creuset de ce film. Belle musique, et superbe chanson.
Qu'est-ce que la beauté? Repose-t-elle sur des critères objectifs ou bien chacun en a-t-il une idée personnelle, en particulier les artistes de l'image, cinéastes et photographes? Maria Victoria Menis a choisi une héroïne que l'on a, dès l'enfance, persuadée de sa "laideur". Gertrudis (Mirta Bogdasarian, admirable de sobriété) naît sur la passerelle du bateau qui amène ses parents, juifs russes fuyant les pogromes à la fin du 19e siècle, en Argentine. Silencieuse, secrète, s'arrangeant pour ne pas apparaître sur les photos scolaires ou familiales, elle se réfugie en elle-même, dans le rêve, l'imaginaire, l'amour de la nature et des fleurs. Mariée par ses parents à un veuf qui se méfie des belles femmes un peu trop volages, mère de famille nombreuse, Gertrudis poursuit sa vie terne et sans tendresse d'esclave domestique, jusqu'à l'arrivée d'un photographe français, Jean-Baptiste (Patrick Dell'Isola). Engagé dans le mouvement surréaliste, celui-ci sait voir au-delà de la surface des choses et derrière le visage ingrat, il déchiffre la poésie de l'âme et la fougue contenue des sentiments. Ces deux-là se comprennent sans se parler et un matin, le fils aîné constate que sa mère n'a pas desservi la table du dîner et que la porte est grande ouverte... Cette histoire est une jolie fable et l'on aimerait croire que l'apparence n'est pas un absolu et qu'il existe vraiment des hommes capables de s'intéresser à la "beauté intérieure" d'une femme, mais... Il reste le vibrant hommage de la cinéaste à ceux qui savent poser sur le monde un regard différent et le plaisir des images délectables que nous offre sa caméra : un ouvrage de couture abandonné sur une table, un parterre de fleurs, un coucher de soleil sur la rivière, les photos de Jean-Baptiste ou un gros plan sur des yeux attentifs. Il reste un film doux-amer, qu'il convient de savoir réellement "regarder"!
Tout en nuances, un film qui réveille des souvenirs enfouis, notamment se souvenir d'autres portraits, d'autres femmes et hommes. On pense à Lady Chatterley mais pas seulement, et puis, pour qui aime la photographie, ce film est plein de surprises. Il donne même envie de se replonger dans l'Histoire, et dans les histoires (notamment le fairy tale La reine des Fées) Enchantez vous vite !!! Et le plaisir de découvrir des acteurs qui laissent leur personnage nous convaincre ...
Comme il y a 5 étoiles au tableau, j'aurais donné le maximum. Je découvre cette réalisatrice. Le film m'a plu sous de nombreux aspects : délicatesse de la psychologie, esthétisme des images (normal puisqu'on a un photographe comme protagoniste), intérêt des scènes d'un milieu agricole révolu, etc. Les rapports (ou l'absence de rapports) de couple et parents-enfants sont également intéressants. Peut-être aurais-je omis les toutes dernières scènes, laissant au spectateur le soin d'imaginer ce qui pouvait/allait se passer. A voir et revoir (j'ai acheté le DVD).