Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kloden
125 abonnés
997 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 mars 2015
Denis Villeneuve, visiblement jamais aussi inspiré que quand il réalise un court-métrage (j'ai adoré REW FFDW), signe avec Next Floor une œuvre très raffinée sur le consumérisme aliénant de nos sociétés contemporaines, qui ne se limite sans doute pas à la simple possession de biens matériels mais s'étend probablement à l'idée unilatérale qui veuille que chaque seconde non consacrée à une amélioration concrète de nos vies est une seconde perdue. Des images courtes, mais riches, qui remettent donc pratiquement en question tout un paradigme. Si la tendance à associer le gavage que subissent ou acceptent les convives à la compulsivité de notre fièvre acheteuse est une idée très simple, elle est sans cesse enrichie par l'image, étendant son propos au rapport entre manipulés et des manipulateurs qui finissent dépassés par le monstre qu'ils ont créé. J'aime également beaucoup les atours soignés de l'assemblée, les attentions empressées des serveurs et l'utilisation d'une musique savante apaisante pour signifier en toile de fond la nature insidieuse de ce que Villeneuve dénonce. Inspiré et visuellement marquant, Next Floor choisit les bons symboles et confirme que Denis Villeneuve est un réalisateur exigeant.
Après l'excellent "Incendies" (2010), "Prisoners" (2013), et "Sciraio" (2015), retour à une autre réalisation de 2008 du Canadien Denis Villeneuve : Next Floor est un format court bénéficiant d’effets spéciaux réussis et d’un scénario pour le moins fantastique. L’absence de dialogues est largement compensée par une bande son intéressante. La mise en scène nous délivre une très belle image et une ambiance surréaliste, à la fois drôle et inquiétante. Le Pitch : 11 convives participent à un repas pantagruélique. Des évènements inattendus dérangent à peine cette orgie culinaire.
Même sans dialogue, le cinéaste de talent Denis Villeneuve arrive à nous captiver ! Un scénario étonnant où chacun sera libre d'y trouver sa propre morale, mais nul doute que ce court-métrage intrigue et fascine de par sa mise en scène au perfectionnisme déjà grandement remarquable.
Au cours d’un opulent banquet (accompagné de musiciens et de valets) onze convives tous attablés autour d’une même table, se toisent du regard et s’empiffrent comme s’il s’agissait de leur tout dernier repas (à l’image du repas du condamné, avant son exécution). Plus ils se gavent, plus ils s’alourdissent et finissent par exploser le plancher sur lequel ils étaient attablés. Le planché craque et les fait tomber à l’étage inférieur. Puis ils remangent comme si de rien n’était, ils continuent de plus belle de s’empiffrer vaillamment et tombent d’étage en étage sans plus pouvoir s’arrêter.
Un court-métrage de 9min (12min générique inclus) qui nous laisse largement le temps d’apprécier les talents de metteur en scène d’un cinéaste inconnu du grand public (en dehors des québécois). Il se fera réellement connaitre (aux yeux du monde entier) avec Incendies (2010). Il filme avec brio les nombreux plats servis aux convives, des mets aussi écoeurants qu’inquiétants (c’est visqueux, flasques, saignants, … on ne sait jamais réellement ce qu’ils mangent, est-ce des cannibales ? Quoi penser des huitres dont le contenu a été remplacer par ce qui s’apparente à… du cerveau). Denis Villeneuve prend un malin plaisir à filmer ses convives en train de se goinfrer salement et bruyamment, se délectant de cette barbaque infâme et suspecte.
Signalons aussi qu’il n’y a aucune ligne de dialogue de la part des invités, ils déchiquètent, sucent, rongent, … tout ce qui leur tombent sous la main, au point de nous en écoeurer (c’était le but). De quoi transformer n’importe quel carnivore en végétarien (impossible de ne pas repenser à La Grande Bouffe - 1973, de Marco Ferreri).
Next Floor (2008) se veut être une métaphore du consumérisme, comme le fera Galder Gaztelu-Urrutia (en s’inspirant de son court-métrage) en réalisant le film La Plateforme (2020).
Tourné par Denis Villeneuve après ses longs Un 32 août sur terre et Maelström, Next Floor est un court-métrage métaphorique (chacun l’interprétera comme il voudra) très spectaculaire d’un point de vue technique. En effet, le cinéaste livre un film possédant un impressionnant travail de son et de montage doublé par une splendide photographie. Ainsi, bien que ne contenant aucun dialogue, Next Floor offre une dizaine de minutes assez prenante même si on peut ne pas bien comprendre son discours réel.
De riches convives s'empiffrent autour d'une table bien garnie, assistés par une armada de serveurs. C'est alors que leur table passent à travers le plancher, forçant leurs serveurs à les suivre. Denis Villeneuve signe ici un court métrage à l'ambiance glauque et oppressante (musique lourde, couleurs cauchemardesque, gros plans sur de la nourriture outrancière), mais à l'idée amusante, pour ne pas dire cartoonesque. Le réalisateur dénonce ici la société de consommation, et en particulier l'habilité des plus puissants à survivre aux multiples crises qu'ils provoquent eux-mêmes, tout en forçant les moins aisés à s'adapter. "Next Floor est donc un court métrage pertinent, et élégamment mis en scène.
Ce court-métrage de Denis Villeneuve représente tout ce qu'il y a de plus vrai dans son cinéma. Si l'on associe la subtilité et l'ingéniosité d'Enemy, avec la paranoïa et la noirceur de Prisoners, on obtient l'ambiance de "Next floor", court-métrage de 2009. Une critique malsaine de la société de consommation, de la surabondance du profit, et de l'immoralité aristocratique.
pour avoir eu la chance de le visionner lors d'un festival du court métrage l'été dernier, je me permets de noter un grand grand grand 4 étoiles, ce court ne laisse pas indifférent, et lance ouvertement et sans détour une vive critique de nos mode de vies dits "riches", faisant un tableau d'une noirceur assez épouvantable de notre perpétuelle recherche de "plus" et du "zéro limite", présentée sous la forme d'un banquet, il est très simple d'extrapoler l'idée à toutes nos activités qui nous poussent à accumuler des tas de choses qui nous font croire que notre vie sera meilleure ainsi...les images -magnifiquement bien travaillées- sont particulièrement crues, ça n'est pas du tout public ! à voir...et il me tarde de le revoir...!