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🎬 RENGER 📼
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1,0
Publiée le 16 mai 2009
On reste septique face à cette incursion dans la société Suédoise. Happy Sweden s’immisce dans le quotidien de différents protagonistes (enseignante, groupe d’ados, etc), si la première partie retient notre attention (due à la curiosité et à la phase de découverte), une fois le sujet bien assimilé, on trouve le film redondant et lassant. Asséné d’innombrables plans séquences en plans fixes, le récit ne parvient plus à capter notre attention et finit par ennuyer.
Comme beaucoup de cinéastes contemporains, Ruben Ostlund affecte de mépriser les vertus d’un scénario élaboré pour faire valoir son style, des plus communs, et donner à son film de prétendus prolongements, complètement insignifiants. Une grande humilité siérait mieux à ces tâcherons. Le titre "français" participe à l'escroquerie.
HAPPY SWEDEN est une comédie sociale suédoise sur la place de l'individu dans le groupe et de l'influence du groupe sur l'individu. A travers cinq histoires alignées sans le moindre lien logique mais non sans logique, le réalisateur Ruben Östlund dresse un portrait de la société suédoise aussi curieux qu'attachant, particulièrement juste et sensible, mais aussi délirant et jubilatoire. C'est un regard pénétrant qu'il pose sur les leçons de la vie, celles que l'on a à apprendre aussi bien que celles que l'on a à donner, ainsi que sur les limites à ne pas franchir, en évitant justement de donner de leçon : Östlund filme avec distance et neutralité des instants qui semblent véritablement pris sur le vif, et en s'imposant le parti-pris, certes radical, mais parfaitement efficace, de se cloisonner dans l'utilisation unique du plan-séquence, il parvient à en capter toute l'intensité. Drôle tout en étant très sérieux et sensé, HAPPY SWEDEN est une surprise totalement inattendue mais un coup de coeur instantané.
Le dénommé Ruben Östlund a déjà réalisé plusieurs documentaires et un premier long-métrage de fiction. En dépit de son jeune âge, le cinéaste de Happy Sweden (la traduction du titre original serait quelque chose comme Involontairement) a des partis pris de mise en scène bien affirmés. Plans fixes, pas de mouvements de caméra, cadrages bizarres (au niveau des pieds, parfois)...Pourquoi pas, si le scénario est à la hauteur de ce formalisme ? Le malheur est que, au fil de 5 histoires entremêlées, Östlund ne raconte pratiquement rien, si ce n'est quelques bribes d'histoires, censées démontrer que l'individu se laisse aller à toutes sortes de turpitudes, dès lors qu'il est en groupe, et que la vie en Scandinavie est pour le moins morose. On pourrait comparer son cinéma à celui de son compatriote Roy Andersson, à la différence près qu'il n'en a ni l'humour, ni la poésie, ni le sens de l'absurde. Happy Sweden (belle ironie) est un film assez sinistre et franchement raté à ne pas recommander aux spectateurs dépressifs.
Bravo, les distributeurs de films scandinaves ! Ils changent les titres avec un brio stupéfiant. Après "Norway of Life", voici "Happy Sweden", en attendant "Good Morning Finland" ou "Island Story". Östlund reprend le bon vieux principe du film à sketches, en vogue en Italie et en France il y a quelques décennies. Pour faire plus moderne, il entrelace les cinq histoires en un montage habile qui tient du patchwork. En outre, il multiplie les cadrages bizarres: plans fixes sur les jambes ou le tronc des protagonises, conversation entre trois personnages dont deux restent hors champ, silhouettes brouillées par une vitre en verre dépoli... A force de chercher l'originalité, Östlund finit par lasser, d'autant que les histoires embryonnaires qu'il raconte ne suscitent pas un énorme intérêt. "Happy Sweden", ai-je lu, serait une critique sociale. Si c'est vrai, on a fait mieux dans le genre (voir Vilgot Sjöman, par exemple). Reste une certaine vérité psychologique qui résite aux artifices de la mise en scène.
A partir de petites histoires d'une banalité totale et à force de longs plans séquences découpés de manière inégale (tantôt des pieds, tantôt un gros plan, tantôt un plan large, etc.), le réalisateur parvient à créer une tension qui réside précisément dans la banalité des histoires racontées et que nous avons tou·tes forcément vécues au moins une fois.
On y sent poindre une logique du harcèlement, cet effet de groupe qui met l'individu en porte-à-faux, l'impuissance aussi de l'individu et sa possible révolte, parfois. Le génie, ici, par le réalisme de la réalisation, est de nous permettre de nous identifier à chaque personne, qu'elle soit membre du groupe ou individu acculé. Une expérience existentialiste.
L'ensemble nous livre un film lent, sans musique, mais terriblement prenant, un film dans la plus pure tradition du cinéma réaliste nordique.
Si Ruben Östlund a remporté deux Palmes d'or, on peut être sûr que ce n'est pas grâce à "Happy Sweden". Ce long métrage se compose de plusieurs sketchs indépendants entre eux et représentant des tranches de vie peu flatteuses de notre espèce.
Il se dégage pas grand chose de tout cela. Rien d'intéressant que cela soit sur la forme ou le fond. On se lasse rapidement de la redondance et de la vacuité de ces saynètes. Idem de ces plans séquences à caméra fixe.
Dur d'en retenir quelque chose de positif. Heureusement, le cinéaste s'est bonifié avec le temps.
Virulente satire des vices humains drapés dans un semblant de civilisation, ce réquisitoire à sketchs met en scène de manière vive, acerbe, dérangeante même (notamment dans les séquences de harcèlement voulu humoristique) la vacuité de certaines existences, l'hypocrisie diffuse, le malaise de certaines situations sociales, les déviances intégrées comme des normes. Bien que les narrations manquent d'un véritable fil rouge, la critique ne manque pas de clarté! Percutant!
Un père de famille se blesse gravement à l'oeil en tirant un feu d'artifice pour ses invités à son anniversaire. Un chauffeur de bus arrête son véhicule en exigeant que l'auteur d'une incivilité se dénonce. Deux préados écervelées se photographient dans des poses lascives. Une bandes d'amis d'enfance désinhibés par l'alcool se laissent aller à des attouchements homosexuels. Une professeur d'école fait la leçon à ses collègues.
Le réalisateur suédois Ruben Östlund a obtenu la Palme d'or à Cannes en 2017 pour "The Square". Mais deux de ses précédents films y avaient déjà été projetés : "Snow Therapy" en 2014 et "Happy Sweden" en 2008. Le plus ancien des deux est d'une facture étonnante. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un film à sketches où cinq courtes historiettes sont successivement racontées. Le montage en est plus complexe, qui entrelace ces cinq récits, sans pour autant qu'existe entre eux aucun lien narratif.
Mais ce montage très sophistiqué n'est pas la moindre originalité du film. Ce qui frappe dans "Happy Sweden", c'est le sens du cadre et l'immobilité de la caméra qui raconte en longs plans fixes des situations apparemment anodines. L'action se déroule parfois dans le champ, parfois hors du champ comme dans cette scène en gros plan de la maîtresse d'école qui reproche à ses deux collègues dont on ne voit pas le visage de discuter entre eux sans lui adresser un regard.
Comme dans "The Square", comme dans "Snow Therapy", Ruben Östlund signe une étude comportementale. Ici il s'intéresse à l'influence du groupe sur l'individu qu'il illustre par une des premières scènes du film : une élève interrogée au tableau préfère faire la réponse que lui soufflent ses camarades plutôt que celle que la raison lui inspire.
On a souvent comparé Ruben Östlund aux autres grands cinéastes nordiques : Aki Kaurismäki dont il aurait partagé l'humour froid, Roy Andersson pour sa mise en scène glacée. Mais c'est avec Michael Haneke que selon moi la proximité est la plus grande. Comme le maître autrichien bi-palmé, Ruben Östlund sait distiller le malaise. On peut trouver l'expérience déplaisante - et j'avoue avec un certain remords avoir fait la fine bouche à "The Square" dont, le recul aidant, je dois admettre les qualités. Mais on peut aussi y prendre un plaisir masochiste.
Projeté à Cannes en 2008, “Happy Sweden” raconte cinq histoires parallèles avec pour point commun, le comportement de groupe. Tourné avec de longs plans séquences, on assiste aux mésaventures d’un chauffeur de bus, à un Nouvel An raté, où encore à l’exhibition de deux adolescents où au viol d’un jeu homme par ses amis en campagne. Le film provoque et prépare la puissance des prochains longs-métrages du réalisateur (“Snow Therapy”, “The Square”, “Sans Filtre"). Malheureusement, la satire sociale perd en intérêt à cause de redondances et d’un rythme assez linéaire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Tranches naturalistes estivales d'une Suède attachante mais pathétique, bourrée de beaux principes mais incapable n'aller plus loin que le sauvetage des apparences. Le film, réaliste, est constitué d'une alternance de séquences sur diverses situations borderline face auxquelles les personnages tentent de réagir de façon à la fois rationnelle et pour le moins absurde. Si le ton évolue vers un constat misérable, l'essai plaît pour son petit portrait sociologique croustillant d'humour cynique.
Un humour décalé bien loin des blagues bien grasses françaises à la BIGARD ou autre. Le film est un objet rare aussi bien sur le fond que la forme. Félicitations pour une telle audace qui sort des sentiers (archi) battus.
Un film remarquable, drôle, intelligent, mais, malheureusement, joué dans trop peu de salles. Pour ceux qui ne le verront pas, vous devrez attendre une diffusion sur ARTE, à 2h00 du matin en 2014, et cela serait dommage d’attendre ! Soyez attentif aux plans séquence : anticonformistes il renforce le côté « petit bijoux » de ce film.
Cet espèce de documentaire fiction scénarisée nous parle avant tout de la Suède. Beaucoup de choses y sont abordées au moyen d'anecdotes. Le film enchaine donc les plans séquences inventifs (par exemple en excluant volontairement de l'image certains protagonistes). Si certaines histoires sont plus intéressantes (et représentatives) que d'autres, le sentiment général reste qu'on a là un instantané d'une société occidentale en mal de repères, qui pourrait être n'importe laquelle. Cela aurait mérité d'être approfondi, mais ça suffit à voir que le constat n'est pas brillant pour nos sociétés.